43me Année. No 4,400. pour la ville 6 fr. par an, p0dr le dehors fr. 7-50 par 4 fr. pour 6 mois,2-50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 trois mois. p0dr 3 mois. 7FS.3S, 5 Décembre. REVUE POLITIQUE. ÉDUCATION RELIGIEUSE. 3"" article. LE PROPAGATEUR Voilb donc la question italieone entrée ou h peu près dans une nouvelle phase diplomatique. Nous De chercherons pas h découvrir les dispositions qu'apporteront aux cooféreuces les plénipotentiai res des grands cabinets. On dit que l'accord s'est fait entre la France et l'Angleterre. Il faut bien le croire, puisqoe les lettres de convocation ont été expédiées aussitôt après le retour de lord Cowley. Mais quelles soot les bases de cet accord? Les journaux anglais nous l'apprendront peut-être. En attendant nons n'apercevons daos'letir langage rien qni autorise h penser que le ministère britannique a changé son point de vue ou modifié ses prétentions. Cependant il parait impossible d'admettre qd'il en soit encore au discours fameux d'Aberdeen. Le Parlement britannique est convoqué pour le 24 janvier. S'il faut en croire un journal, le Souverain- Pontife n'a jusqu'il présent accédé la réunion du Congrès que d'une manière conditionnelle. Voici comment les choses se seraient passées Rome Il aurait été décidé eu effetdans Une réunion de cardinaux, qu'on adresserait une série de questions au duc de Gramont sur les délibérations et le pro gramme du Congrès; mais l'ambassadeur de France n'ayant pu, faute d'instructions, répondre b ces questions, la cour de Rome aurait résolu d'ajourner sou adhésion jusqu'il ce qne la nonciature aposto lique de Paris eût reçu tous les éclaircissements demandés inutilement ii M. de Gramont. La question de la Hesse électorale semble être l'objet des préoccupations allemandes des négo ciations très - actives seraient échangées en ce moment entre les cabinétsde'Vieuneet de Berlin; la Gazette de Cologne prétend qu'on n'a pas grand espoir de les voir aboutir, et le même jour nal assure que la Hesse électorale a répondu par un refus b la demande de certaines concessions qni lui aurait été faite par le cabinet de Vienne. Si nous en croyons plusieurs journaux allemands, les affaires de Hongrie préoccuperaient très-vive- meot le gouvernement autrichien. On ne se dissi mulerait pas b Vienne que l'agitation qui règne, parait-ildans ces pays, pourrait prendre une tournure dangereuse, et l'on cherche les moyens de la calmer. On assure que l'empereur a l'intention de se rendre prochainement en Hoogrie, et qu'il fixerait pendant plusieurs mois sa résidence au château de Bode. Quelques journaux avancés de Turin mettent en avant la candidature de M. de Cavour pour le poste de premier plénipotentiaire de la Sardaigne. Les dépêches de Madrid annoncent qu'une nouvelle attaque des Maures contre les postes avancés des espagnols b Ceula a été repoussée avec le même succès que les précédentes. Les assaillants étaieut au oorabre d'environ 4,ooo leur déronte a été complète. L'armée marocaine réunie h TaDger est forte d'environ 22,000 hommes. Nous avons rapporté le meurtre do général Vidauri, h Valparaiso. Les coupables, immédiate ment arrêtés, ont été fusillés après une instruction sommaire. De grands 'honneurs funèbres ont été rendus b la victime, et une somme de 24o,ooo fr. a été allouée b sa famille b titre de récompense nationale. A- t Les lettres de l'Inde reçues b Marseille signalent une nouvelle recrudescence de l'insurrection. Voici nn extrait des correspondances adressées au Sémaphore Les bruits les plus divers circu laient b Calcutta sur les événements de la frontière de Népaul. Les chefs rebelles, et surtout Nana- Saïb, qui ont pendant si longtemps préoccupé l'attention publique, sont toujours sur cette fron tière. On avait d'abord prétendu que Naoa-Saïb était imortmais on a su plus tard d'après des renseignements dignes de foique les principaux chefs de l'ancienne insurrection s'étaient réunis le 11 octobre au camp de Nana-Saïb et avaient décidé d'unir leurs forces et de les placer sous les ordres de ce chef. L'armée des rebelles est évaluée b environ i4,5oo hommes, dont le plus grahd nombre est composé de fuyards compromis dans les derniers mouvements. Le roi des îles Sandwich, dans un mouvement de jalousie a fait feu, le i5 décembre, sur son secrétaire particulier, et l'a blessé dangereusement. Cette affaire a causé UDe grande sensation. Le roi voulait d'abord abdiquer, mais ensuite il changé de détermination. Dans les N'°* précédents nous avons constaté que l'éducation religieuse seule est b même de déve lopper l'intelligence de la jeunesse studieuse en lui donnant la vérité, rien que la vérité; pnisque la vérité pure et universelle ne se trouve réellement que dans les dogmes catholiques. En dehors de l'enseignement religieux, l'homme est forcé de demander la vérité au paganisme, b ces mille et un ouvrages de morale mondaine, b ces maximes ero- phâtiques ces rêves fantastiques des cerveaux malades des grands réformateurs de notre siècle, qui, loin d'éclairer l'intelligence du jeune homme, ne font que l'obscurcir davantage. Non il n'y a pas de science véritable sans un enseignement pleine ment imprègDé de la sève religieuse, et pour nous servir du mot éminemment vrai, de Bacon la Religion est taromate qui empêche la science de se corrompre. Passons au second but de l'éducation et que l'enseignement religieuxseul peutatteindre, savoir de redresser, diriger, purifier les penchaots du cœur, les tendances de la volonté de l'enfant, en les soumettant b une règle immuable, pour en faire un jeune homme dûment fort et vertueux. Pour peu qn'on fasse attention au naturel d'un enfaot, on aperçoit qu'il y a dans son cœur bien des choses b réformer. C'est un diamant brut qu'il faut polir pour lui donner ce lustre, cet éclat et ces facettes brillantes qui charment et quelquefois éblouissent. L'enfant Dali égoïste et violemment incliné vers l'amour exclusif et prédominant des choses présentes. Il est naturellement penché vers tout ce qui promet une jouissance b ses instincts originels. H n'aime que soi, H n'aime rien naturel lement qne par rapport b soi. De là l'idôlatrie de sa raisoD et de ses sens. Voilb l'homme tel que la chute originelle l'a fait. Or pour le réformer, il faut absolument subjuguer cette idolâtrie par la grande, par la suprême loi de la charité, du sacrifice, du renoncement b soi-même. Mais toos les systèmes de morale inveotés par la faible raison humaine, seront éternellement impuissants b tuer dans l'homme l'orgueil de l'es prit, l'égoïsme inné du cœur, l'attrait ignoble de la volupté des sens. Non l'éducation antireligieuse, avec toutes ses maximes païennes, tout son cérémo nial tontes ses théories de morale porement hu maines n'a jamais pu produire ce miracle; des centaines de siècles sont Ib pour attester qu'elle s'est toujours brisée contre les instincts natifs de l'homme déchu. Hé bien f l'éducation religieuse a trouvé la solution de ce problême. L'enfaDt une fois régénéré par l'élément divin de la grâce, elle le saisit avec tendresse, et, par un travail incessant, elle le suit pas pas dans le chemin de la vie. La morale purement humaine est sèche et froide, elle peut bien montrer b l'enfant la route qu'il doit suivre, mais elle ne saurait lui donuer la force ni le cou rage de la parcourir. C'est ce que fait l'éducation religieuse; elle descend dans le cœur du jeune hom me; elle le pénètre de la pensée de la Divinité; elle le remue avec force par la crainte et les espérances de l'avenir, et, en y versant l'amour surnaturel de Dieu et de ses semblables, elle le rend capable de toos les efforts, de tous les sacrifices que peut ré clamer la vertu la plus austère et la plus difficile. De plus l'éducation religieuse place les parents, les maîtres comme les élèves sous les yeux de la Divinité; c'est en son nom qu'elle commande aux premiers la vigilance, le zèle, le bon exemple aux seconds l'obéissance, le respect, toutes les vertus; ainsi elle devient le plus sûr garant de leurs mœurs et de leur conduite. La Religion en effet veille Ib où l'œil des supérieurs ne peut veiller. Par ses menaces et ses insinuations, elle adoncit les humeurscorrige les défanlsréprime les vices naissants, encourage la faiblesse, fait régner la décence, l'ordre et la paix, et dès lors l'autorité des chefs peut sans inconvénient se montrer plus paternelle, elle peut ainsi préparer insensiblement le jeone homme b se conduire soi-même, et b se fortifier contre les attaques qu'il aura bientôt b subir, et qu'il doit repousser avec vigueur, s'il veut rester la joie de ses parents, l'honneur de sa famille; et devenir utile b sa patrie et b la cause sainte de la Religion. Mais nous le demandons, et qu'on réponde au moins une fois sincèrement, l'éducation libérale ou antireligieuse, est-elle en état de produire ces merveilles? Après avoir brisé tout frein religieux, comment pourrait-elle exercer la surveillance sur ce jenne homme, qui trouvera mille moyens pour tromper l'œil attentif de ses parents et de ses maîtres? Dès lors la vigilance et la discipline ordi naire sont insuffisantes; la confusion, l'indocilité, "la révolte contre les parents et les maîtres, en un mot tous les vices font explosion de toutes parts, c'est une véritable anarchie. Voudra-t-on la faire cesser? Alors force sera d'user d'uue discipline pleine de rigueur, il faudra changer une maison

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 1