Nos lecteurs auront accueilli avec un sympathique intérêt l'ordre du jour, 49e et dernier, dans lequel M. Alph. Vanden- peereboom consigna ses adieux ses bons et braves camarades du corps des Sa peurs-Pompiers. Or, il s'est fait, par une heureuse coïn cidence, qu'au moment même où nous livrâmes la publicité cet éloquent témoi gnage des regrets de l'honorable ex- capitaine commandantla nouvelle se répandit que M. Alph. Yandenpeereboom venait d'être nommé au grade de major honoraire. On ajoute même qu'il ne tarde rait point être promu au grade de major effectif, ayant sous ses ordres tous les corps de Sapeurs-Pompiers de l'arrondissement. Quoiqu'il en soit, dimanche dernier, le corps de Sapeurs-Pompiers de celle ville s'est rendu la demeure de M. Alph. Vandenpeereboom l'effet de lui offrir ses félicitations, et a défilé au grand complet, musique en tête, sous ses fenêtres. On a remarquéqueM. Vandenpeereboom n'avait point revêtu l'uniforme. DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE. ANGLETERRE. FRANCE. ESPAGNE. qui contrarient tout ce que les passions ont mis de fougue dans leurs cœurs. Nous disons encore que toos ceux qui concou rent l'éducation de l'une ou de l'autre manière, doivent être des hommes foncièrement religieux. Non! il ne suffit pas qu'une bienséance hypocrite cache les idées antireligieuses des maîtres, il faut qu'ils aient la conviction intime des dogmes de la religion; et qu'ils viveot eu conséquence; autre ment ils trahiront par quelque endioit leur irré ligion. On sait avec quelle merveilleuse sagacité les enfants saisissent les ridicules, les défauts, les vices de ceux qui sont préposés leur éducation. 11 suffit quelquefois d'une réflexion d'une parole d'un sourire, d'un geste, d'une réticence, pour déceler le fond d'une âme incrédule, et la fatale découverte faite, quels ravages incalculables ne doit-elle pas produire parmi de jeunes élèves! En on mot, comme le remarque très-bien M. Guizot, il faut dans une maison d'éducation, que l'atmosphère soit religieux. Les enfants sont natu rellement touchés par cet ensemble religieux qui préside tous les exercices. A leur âge leur cœur s'ouvre aisément aux impressions douces et tendres; ils se conduisent bien mieux par autorité et par seotimeut, que par raisonnement et par réflexion. Que dans une maison d'éducation la religion y soit plutôt tolérée qu'honorée; que ce qui la concerne y soit traité de manière faire croire qu'on la souffre par politique plutôt qu'on ne la suit par convic tion dès lors tout est perdu, l'éducation est man- qnée, nous disons plus, elle est même devenue très-funeste. La jeunesse ne tardera pas rejeter un joug, qui ne lui paraîtra qu'odieux et ridicule. C'est pourquoi nous ne craignons pas d'avancer qu'un aumônier dans une maisoo d'éducation, où les maîtres, saus en excepter un seul, ne sont pas foncièrement religieux, est une anomalie, un non sens, une pierre de scandale; parceque d'un côté, ses efforts sont nuls devant l'impiété de l'un ou l'autre professeurdevant l'impuissance de la discipline, devant le mépris des élèves; et parceque d'un autre côté il ne serait là que pour recouvrir d'une couche religieusement hypocrite la croûte d'impiété dont s'enveloppe la maison, et par suite, que pour tromper les familles catholiques qui croiraient encore la bonne éducation de leurs enfants. Non! oous ne connaissons pas de torture morale semblable celle d'un bon prêtre, qui, recevant une solde officielle serait forcé de con tribuer, par son inutile et dangereuse présence, tromper les familles, ébranler la société et chasser Dieu du cœur de la jeunesse. [La suite un prochain, n'.) Le Sénat est convoqué pour lundi 19 de ce mois, deux heures. NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE. Mgr l'Évêque de Bruges, a nommé le 8 de ce mois,chanoiue honorairedela caihédralede Bruges, M. l'abbé Félix Beibuoe, qui a administré pendant dix ans le petit Séminaire de Roulers, en qualité de sous-supérieur, et qui est aujourd'hui secrétaire particulier de Sa Graodeur. CHRONIQUE JUDICIAIRE. M. Max. Veydt, écbevin d'Ixelles, dont nous avons annoncé la condamnation comme officier de l'état civil de sa commune, a publié une note rectificative. Il y déclare qu'il n'a pas été con damné par le tribunal correctionnel, mais par le tribunal civil. Il a signé un grand nombre d'actes eu blanc, la loi est violée, cela est vrai, mais tel est l'usage. Il ne se reproche pas d'avoir péché par excès de confiance; il a donné sa démission d'offi cier de l'état-civil, mais non pas d'échevin. NOUVELLES DIVERSES. Dimanche d*vers les 11 h. du matin, des enfants s'amusaient courir sur la glace des fossés de la ville, derrière l'abattoir eD construction; lorsque tout-à-coup la glace se rompit et cinq d'entr'eux tombèrent dans l'eau. Les quatre premiers parvin- rentàsedébarrasserdesétreintesoù ilsse trouvaient, mais le cinquième, le nommé Vernis, âgé de g ans, fils d'un scieur de ioug, y trouva la mort. M. Wodon, conservateur des hypothèques Tongres, est nommé en la même qualité Huy. M. Joris, receveur de l'enregistrement Ypres, remplace M. Wodon Tongres. M. Vandenvelde remplace M. Joris, Ypres. On écrit de Bruxelles l'Union commer ciale J'ai aujourd'hui des renseignements intéressants et pris aux meilleures sources que je m'empresse de vous transmettre. D'abord, il est plus que probable que la Chambre validera les pouvoirs des représentants de l'arrondissement de Louvaiu. La majorité aura, la fin de la semaine, une réunion dans laquelle seraient débattues les résolutions prendre, s'il est possible de s'entendre toutefois, car on nomme déjà deux représentants de la gauche avancée qui se seraient prononcés ouvertement pour la valida tion. Cette réunion aura lieu dans les salons de M. Jacquemyns, qui a hérité de la succession de M. Thiéfry chez qui avaient lieu, autrefois, les réunions de la gauche. Pendant le mois de novembre, 5,568 lettres sont tombées en rebut |>ar suite de vices d'adresse. De ce nombre 2,244 ont pu être réexpédiées aux destinataires ou restituées aux auteurs la suite de leur ouverture. 1,424 sont restées en souffrance l'administration. La décoration de l'ordre de Perse, que vient de recevoir le Roi Léopold, ne se donne qu'aux souverains et aux héritiers présomptifs du Trône. On écrit de Liège, 10 décembre Un terrible événement, sur lequel plane jusqu'à présent un profond mystère, vient de se passer en notre ville. Mercredi soir, deux jeunes gens, venant de l'Allemagne, descendaient dans un des principaux hôtels. Une demi-heure après leur arrivée, ils se firent conduire l'un de nos théâtres; après la représeutatioo, ils rentrèrent l'hôtel et mon tèrent la chambre qui leur avait été préparée. Le lendemain matin, on ne les vit point paraître. Vers onze heures, une servante, croyant qu'ils étaient sortis, entra dans la chambre qu'ils occu paient et recula épouvantée devant l'affreux spec tacle qui frappa ses regards. L'un de ces jeunes gens, derai-peuché hors du lit, la tête appuyée sur le marbre de la table de nuit, semblait ne plus donner signe de vie. Sous l'autre lit, gisait l'autre jeune homme, au milieu de déjections de toutes sortes. Aussitôt avertis, les propriétaires de l'hôtel, firent chercher plusieurs médecins, qui constatèrent bientôt que le premier de ces jeunes gens avait, depuis plusieurs heures déjà, cessé de vivre. Le second respirait encore, mais se trouvait dans la plus triste situation. On s'empressa de lui prodiguer les soins que réclamait son état èt quelques heures après, on était heureusement parvenu le mettre hors de danger. Quelle était maintenant la cause de ce mal subit que ces jeunes gens avaient éprouvé et qui venait d'avoir pour l'un d'eux de si terribles conséquen ces? Les hommes de l'art y virent tout d'abord les symptômes d'un violent empoisonnement. Mais où et comment cet empoisonnement avait-il eu lieu? C'est ce que l'on ignore encore. Le jeune homme qui a échappé la mort, a raconté que son compagnon et loi, venaient de Berlin, allant Paris et de là Londres où ils se proposaient de fonder une maison de Banque. Le jour de l'événement, ils avaient dîné Aix-la- Chapelle et pris le convoi pour Liège, après-midi. Depuis leur dîner, ils n'avaient mangé que quelques pâtisseries d'abord la station de Verviers, pois en notre ville, au buffet-restaurant du théâtre où ils s'étaient rendus. A l'hôtel, ils n'avaient pris ancune espèce d'aliments. Rentrés le soir, très- fatigués, ils s'étaient mis au lit et eodormis bientôt, lorsque, vers le milieu de la nuit, dit le survivaDt d'entre eux, il éprouva touslessymptômes d'un empoisonnement vomissements, douleurs atroces au vende, etc. Il se leva pour demander du secours, mais ses forces le trahirent et il tomba sur le plancher privé de connaissance. L'un de ces jeunes gens, celui qui a survécu, est Allemand d'origine. Il se nomme Sâgé de 28 ans, et est natif de Hambourg. Le second, M. M était Italien et n'était âgé que de 22 ans. Ils étaient porteurs, parait-il, d'une lettre de crédit illimité sur l'une des principales maisons de banque de Paris. Ce malin doit avoir eu lieu l'autopsie du cada vre, qui fera probablement connaître les causes réelles de cet événement, sur lesquelles on ne peut guère jusqu'à présent que former des conjectures. Cette mystérieuse affaire a causé en notre ville une émotion facile comprendre. DÉPÊCHE ANGLAISE. Londres, dimanche matin, 11 décembre. Le Sunday Times dit que le gouvernement se propose de demander au Parlement un crédit de douze millioos de livres sterling, pour organiser son système de défense permanent. M. Moinolo Mortara, père de l'enfant enlevé, est maintenant Londres. Il est venu daos cotre capitale afin d'amener le gouvernement anglais porter son affaire devant le Congrès. Voici, dit le Mémorial des Pyrénées, le texte authentique d'une des nombreuses pétitions parve nues l'Empereur pendant son séjour Biarritz: Sire, j'ai contracté sous votre cher oncle deux blessures qui font l'ornement de ma vie, l'une la cuisse gauche, l'autre Wagrarn. Si ces deux anecdotes, dont je joins l'appui les pièces justi ficatives, vous paraissent susceptibles d'un bureau de tabac, soit a Sèvres, soit ailleurs, je vous remercie d'avance de votre amabilité. Affranchir votre réponse, s'il vous plaît. Les Marocains ne peuvent résister la charge la baïonnette; ils n'ont éprouvé jusqu'ici que des

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2