des ordres religieux, avec une élévation de pensées, no charme d'élncution, une ardeur de foi, une effusion de sentiments et de tendresse pieuse, qui ont ouvert tous les cœurs et y ont ravivé les sources intimes de la croyance et de la piété. L'allocution terminée, la procession s'est mise en marche. Dans le cortège, qu'eulourait un double cordon d'artilleurs et de chasseurs h pied, nous avons remarqué les élèves des écoles chrétiennes, les enfants de l'Hospice, les députaiious des pa roisses, tout le clergé de la ville en habit de chœur, et enfin la fanfare du 9"" bataillon de chasseurs, qui avait été mise avec la bonne grâce de la complaisance h la disposition de l'ordonnateur de cette fêle. Arrivé devant l'autel, le cortège s'est agenouillé dans la prière et le recueillement pour recevoir la bénédiction du S'-Sacremeot que M. le vicaire- général donnait du haut du reposoir. Puis remettant le S' Sacrement entre les mains du très R. P. Jérôme Provincial en signe de sa prise de posses sion, les Carmes suivis du clergé sont ensuite entrés dans l'intérieur de la chapelle eu chantant le Te Deum. Lecture a été faite de l'acte de l'installation de la nouvelle communauté, et des lettres patentes du R. P. Pierre-Thomas Prieur, qui a reçu ensuite l'obédience de ses religieux. Celte cérémonie qui marquera longtemps dans nos souvenirs religieux, prouve une fois de plus que la Ste-Église militante a ses jours de triomphe et de bonheur, comme ceux de ses souffrances. ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal do i3 décembre, le sieur B. Syoen, candidat-notaire b Bruges, est nommé notaire la résidence de Loo, en remplacement do sieur Floor, décédé. Par arrêtés royaux du i5 décembre, soDt nommés dans l'ordre de Léopold Chevaliers, le major Jorisseo, du 11* de ligne le capitaine de première classe Erust, adjudant- major au 1 Ie de ligne. CHRONIQUE JUDICIAIRE. La cour de cassation, dans son audience de mardi, après une brillante plaidoirie de deux heures et demie de M' Quairier, vient de rejeter le pourvoi dans l'affaire Coppin. Mais elle a laissé intactes toutes les questions graves qu'elle renfer mait, en accueillant une ha de non recevoir, présentée par M. l'avocat général Faider. Elle a dit que la cour d'appel de Bruxelles avait jugé en fait. NÉCROLOGIE. Il y a h peine un mois, la mort frappa M. le procureur général Ganser dans les tristes circon stances que l'on connaît les nombreuses marques de sympathie que son estimable famille avait reçues au milieu de la poignante douleur qui l'accablait, n'avaient pu encore amoindrir celle-ci, lorsqu'une nouvelle catastrophe est venue l'attein dre hier, 10 heures du matin, mademoiselle Sophie Ganser, fille cadette de feu l'honorable magistrat, es! morte Gand a la suite d'une très- courte maladie, et âgée seulement de 28 ans. Ou peut juger de la désolation de l'honorable famille Ganser deux cercueils en cinq semaines! Le vénérable magistrat est mort de la douleur qne lui ont causée de lâches dénonciations; sa pieuse fille succombe au chagrin d'avoir perdu un père tendrement aimé Il y a de quoi navrer le cœur de l'homme le plus insensible. NOUVELLES DIVERSES. Hier et avant-hier le carilloo a annoncé le 69* anniversaire de la naissauce de S. M. le Roi. A cette occasion un Te Deum solennel a été chanté hier matin, 11 heures, h l'église de S'-Martin, auquel assistaient les autorités civiles, judiciaires et militaires. On nous écrit de Poperinghe, le 16 courant Dimanche dernier, une collecte a été faite dans les trois églises de Poperinghe au profit des soixante familles secourues par la Conférence de S' Vincent de Paul de cette ville, h la suite de sermons de charité prêchés dans l'église de S1 Ber- tin par le Rév. Père De Smetde l'ordre des Dominicains, et dans les deux autres églises par Messieurs les Curés de ces églises; ces quêtes ont produit environ trois cent soixante dix francs. On annonce encore pour la semaine prochaine une distribution de deux mille deux cents kilo grammes de pain, due b la générosité de Monsieur Van Merris-d'Ydewalle et une distribution de pains aux pauvres de la populeuse paroisse de S' Berlin, due b la charité de Madame la douairière Benoît Van Renynghe. Voici quelques détails au sujet du crime hor rible commis b Handzaeme dans la journée du 12. L'ouvrier Charles Elle, en rentrant le soir de son ouvrage, a trouvé sa femme, Julienne De Vreker, âgée de 27 ans, assassinée près de la cheminée, le crâne était fracassé et laissait épan cher le cerveau. Les époux Elle étaient b peine mariés depuis 6 mois. Quoique simples ouvriers, ils paraissaient b leor aise. Quel peut avoir été le mobile de ce crime, est-ce la haine, la vengeance ou la cupidité? On se perd en conjectures b cet égard. Espérons que le zèle intelligent des magis trats auxquels l'instruction est confiée, saura bien tôt les éclaircir et que l'auteur de cet abominable forfait recevra la juste punition qu'il a si bien méritée. On nous écrit d'Handzaeme La gendarmerie de Thourout a procédé aujour d'hui, en vertu d'un mandai décerné par le juge d'instruction, b l'arrestation de Charles Elle, âgé de 55 ans, ouvrier, né b Wercken, domicilié b Hand zaeme. Il a été conduit sous bonne escorte b Bruges. On présume qu'il est l'auteur de l'assassinat commis sur sa femme Julienne De Vreker, et les dernières découvertes de la police semblent confirmer les soupçons qui, dès le début de l'instruction, sem blaient planer sur lui. La ville d'Ostende a déjb dépensé 110,000 francs au creusement du puits artésien, qu'il faudra, selon toutes les probabilités, abandonner. Pourquoi o'erapêche-t-on pas les administrations des villes de faite des dépenses si considérables b des opéra tions d'un succès si problématique? On assure que plus de neuf ceols demandes tendant b obtenir des titres nobiliaires sont en instruction au ministère des affaires étrangères. L'un des députés gantois figure, dit-on, au nombre des postulauts. On ajoute que c'est par dévouement b son parti qu'il a consenti b présenter une requête aux fins d'être anobli. Oo écrit de Liège, 12 décembre Les re cherches oidonnées par la justice n'ont pas jusqu' aujourd'hui fait connaître la cause de la mort du malheureux Italien décédé jeudi b Liège. Aucune trace de poison violeut n'a été découverte soit dans les intestins du défunt, soit dans les déjections recueillies, d'un autre côté, les pâtés semblables b ceux que les deux jeunes gens avaient mangés étaient parfaitement sains, et aucun soupçon ne peut être porté de ce chef. Comme il [tarait qu'il est d'habitude b Aix-la-Chapelle de servir souvent des champignons, 00 a pensé que là était la cause de l'empoisonnement, mais aucune trace de champignon n'a été découverte. L'asphyxie ne parait pas non plus avoir occasionné ce malheur, car l'appartement qu'occupaient les jeunes gens, vaste et bien aéré, n'avait pas été chauffé et la cheminée ne communique avec aucune autre du bâtiment. Confirmant la déposition de celui qui a survécu, l'autopsie a constaté que le repas pris h Aix-la-Chapelle avait consisté eu deux viandes, de la choucroutede la salade et quelques noix au dessert. L'estomac a été trouvé complètement vide, mais contracté et sanguinolent. Nous ajouterons que le défunt, quoique plus jeune, était plus forte ment membré que celui des deux qui a survécu, et qu'il n'avait eu pendant la nuit aucuue évacuation ni vomissement. Tels sont les renseignements que nous avons pu recueillir; les recherches continuent. Une tentative des plus crimiuelles a en lieu sur le railway de Pepioster b Spa. Dans la nuit du 12 au 3 de ce mois, des malfaiteurs ont placé un rail en travers de la voie b Chinheid et b Juslenville dans le bu! de faire dérailler le convoi partant de Spa b 5 h. 55 m. du matin. Leurs précautions, on le voit, étaient bien prises et leur permettaient d'espérer le succès de leur coupable projet. Heu reusement ces manœuvres criminelles et qui pou vaient avoir des conséquences épouvantables ont été déjouées par la vigilance des agents du chemin de fer, qui ont découvert ces obstacles et se sont hâtés d'en débarrasser la voie avant le passage du train. La justice parviendra sans donte b mettre la main sur l'auteur ou les auteurs de ce coupable et sinistre projet. Voici un projet assez singulier qui vient d'être présenté b la Chambre des Nobles de Suède. Le baron Creutz a demandé, que, dès l'âge de i5 ans, il fût permis aux jeunes filles de répondre de leur propre autorité oui ou non! aux prétendants qui aspirent b leur main. M. Montgomery s'est opposé b ce projet, déclarant qu'à l'âge de i5 ans, l'amour; quoique vif et profond, est, néanmoins, trop aveugle, et que l'âge de majorité (z5 ans), est indispensable pour voir clair dans une question aussi importante. Le baron Alstroemer a traité cela de folie, et a proposé b la Chambre de décider qui avait raison, du baron de Creutz ou de l'apôtre Saint-Paul. M. Creutz a répliqué que les paroles de l'apôtre s'appliquaient b l'autorité paternelle, si sévère chez les Juifs et les Romains, et que, par conséquent, on ne pouvait les invoquer b une épo que où les mœurs et les institutions sont beaucoup plus douces. M. Alstroemer a prétendu que, si la Chambre adoptait le projet, ils deviendraient tons mormons, ce qui a valu b l'honorable préopinant une triple salve de bravos. Le baron Creutz a répondu avec une grande vigueur que c'était une mauvaise plaisanterie que de vouloir faire entrer le mormonisme pour quelque chose dans l'abolition du droit dit de mariageque son projet était sérieux et ne pouvait qu'exercer un effet salutaire sur les mœurs et sur les idées. A la suite de cette discussion, le projet a été renvoyé b une commission. .Voici quelques renseignements dont les amateurs de fleurs pourront tirer parti. Le réséda, que tout le monde aime pour sa snave odeur, peut être dressé en de très-jolis arbustes qui deviennent des plantes perpétuelles. Pour cela, on choisit une plante vigoureuse qu'on place seule dans un pot, et chaque fois qu'un boutoD apparaît, on se hâte de le couper. En automne, on enlève les branches inférieures, de manière que la plante au une tige et prenne la forme d'un arbre en miniature; puis on le change de terre et de pot, on le met dans une pièce chaude et 00 l'arrose tous les jours. Au printemps, on pourra remarquer que la tige devient ligneuse. On continuera b enlever les bran ches latérales mesure qu'elles apparaîtront, et l'on donnera une jolie forme b la tête du petit arbre. Au commencement de la troisième année, on aura de l'écorce; on pourra alors cesser de couper les boutons, et, eo quelques jours, il donnera des fleurs extrêmement suaves, qu'il renouvellera tous les étés pendant de longues années.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2