Voici le texte de l'adresse envoyer au Saint-Père 2 Van der Ghote, père, rentier. Steyaert-Louwage, docteur eu médecine. Baron Van Caloen de Gourcy, bourgmestre de Lophem. De Sraet-Gilliodts, propriétaire. Van Heule-Verhulst, idem. Aug. Kervyn-Van Zuylen Tan Nyevelt, idem. Stemmitz-Van der Ghote, che valier de l'Ordre de S'- Grégoire-le-Grand. Jooris-De Vos, propriétaire. Ilallçux-Ryeland, idem. Bullynck, notaire. De Laage-de Sellefaye, pro priétaire. Secrétaires Alphonse Van de Walle, agent de la société générale. Auguste Lauwers, avocat. Très Saint-Père, Prosternés humblement b vos pieds, nous pte- nons la respectueuse liberté d'exprimer b votre Sainteté les sentiments qui nous animent. Lorsque tant de voixtant de mains impies s élèvent contre l'autorité légitime du Souverain Pontife, nous, enfants soumis de l'Eglise catholi que, nous regardonscomme un devoir de proclamer publiquement notre dévouemeot absolu et notre amour filial pour Votre Saiutelé; nous éprouvons un besoin irrésistible de protester hautemént et sans réserve contre tous les actes attentatoires aux prérogatives comme aux droits du Saint-Siège apostolique, de protester surtout contre ce pre mier envahissement de l'impiété révolutionnaire qui par la ruse et la violence a bouleversé les Romagnes et tend b substituer ou pouvoir sacrilège b la royauté la plus augoste de la terre. Votre ârne, Ties-Saiot-Père, a été abreuvée de douleur a la vue des excès que des enfants rebelles osent commettre contre leur Père et au retentisse ment de ces calomnies contre le gouvernement pontifical que de prétendus chrétiens ne craignent pas de propager avec la plus coupable perfidie. Puissions-nous adoucir l'amertume de votre affliction en opposant notre conduite b celle de ces hommes pervers ou aveugles, en prouvant par nos paroles et plus encore par nos actes que chez les catholiques de la Flandre le dévouement égale la foi Puissions-nous aussi par nos ferventes prières obtenir du Tout Puissant qu'il hâte le moment de la miséricorde, et qu'il justifie une fois de plus, en essuyaut les pleurs de Votre Sainteté, le divin oracle du Messie Bienheureux ceux qui pleurent, parce qu'ils seront consolés. Nous vous prionsbumblement,Très Saint-Père, de daigner répandre vos bénédictions apostoliques, snr nous et sur nos familles. Le jour de la fêle de l'Immaculée Conception, 8 décembre 1859. ACTES OFFICIELS. Un arrêté de Sa Majesté, en date du 16 décembre, porte Art. 1". Le sieur A. Van den Peereboom, bourgmestre de la ville d'Ypres, est nommé mem bre de la commission administrative de l'Institution royale de Messines, pour un nouveau terme de 5 ans. a Art. 2. Le sieur Van den Peereboom, préqua- lifié, est maintenu dans les fonctions de président de la commission administrative de l'Institution royale de Messines. La démission de M. Crevits, de bourgmestre de YVoumen (Dixmude), est acceptée. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Le tribunal correctionnel de Courtrai a con damné, dans son audience du i5, b six mois de détentioo un détenu de la prison cellulaire de cette ville qui avait tenté, lemardi delà semaine dernière, de s'évader. Il était déjb parvenu b démolir une partie de la muraille b proximité des barreaux qui garnissaient la fenêtre de sa cellule, quand le gardien s'est aperçu de son audacieuse entreprise. L'individu es! un malfaiteur de la pire espèce. Il est déjb sous le poids d'une condamnation correc tionnelle a plusieurs années de prison et b la veille de comparaître de nouveau devant la justice pour one autre affaire. NOUVELLES DIVERSES. Il y a peu de jours un inconnu se présente, vers le soir, dans one maison de Gand. Il était por teur d'une lettre b l'adresse du maître de la maison. En la remettant b la servante, il dit: a*ortez-la a tout de suite b votre maître, il s'agit d'une affaire pressante. La domestique laisse l'inconnu dans le corridor et s'empresse de remettre la lettre b son adresse. Celle-ci était une supplique d'une personne se disant ancien cocher, actuellement dans la misère, demeurant b Gand,rue des Meuniers,et demandant l'aumône. Le maître de la maison donna un secours a l'inconnu et lui rendit sa lettre. Quand ce mendiant d'un nouveau genre eut quitté la maison, on s'aperçut, mais trop tard, qu'un parapluie en soie verte avait disparu du corridor. Le nommé Delapai!le, occupant, depuis un mois, les fonctions de facteur b la station de Charleroi, a péri d'une manière bien malheureuse. Sa jeune femme, mère de plusieurs enfants, habi tait encore Châtelioeau, en attendant qu'ils aient trouvé un logement b la première ville. Delapaille retournait chez elle, tous les soirs, quelquefois b pied, le long de la voie ferrée. C'est ainsi qu'il est parti dimanche. A Couillct, il aura rcDuoniré les trains de Namur et de Charleroi, et, en voulant se parer de l'un, il sera, sans doute, tombé sous l'autre; on a trouvé Ib son cadavre horriblement mutilé. Il était accompagné d'un chien blanc, connu du personnel de la station, sous le nom de chien de la station. Cet animal n'a pas quitté le cadavre de son compagnon de route, il était couché auprès de lui, le matin, et l'on n'a pu l'en séparer lorsqu'on en fit la levée. Le lendemain, b onze heures du matin, la pauvre femme Delapaille ne connaissait pas encore le sort de son mari; comme d'habitude elle loi a envoyé son dloer, b Charleroi, par un convoi mixte. On dit qu'elle est tombée comme morte lorsqu'on lui apprit la fatale nou- velle. Son mari n'était âgé que de 3o ans. Voici un cas d'asphyxie qui a eu lieu, dans les environs de Charleroi, dans des circonstances b coup sûr exceptionnelles Le sieur Théodore Dubois, célibataire, demeurant b Yves-Gomezée, dut s'aliter, le 12 au soir, dangereusement malade. Les nommées Rosine Ligos et Eléouore Damay, épouse Louis Bodard fureot demandées pour passer la nuit auprès du malade. La rigueur de la saison a fait que les gardes-malades avaient clôturé soigneusement la chambreet qu'elles avaient allumé un bon feu. Ce fut la cause de l'asphyxie. Le i3, au matin, les voisins voyaut la maison fermée et ne comprenant pas que les deux femmes n'en sortissent point, allèrent frapper b la porte et ne reçurent point de réponse. On pénétra dans la maison par une fenêtre et on vit trois corps inani més. Le médecin Mousseau, de la localité fut immédiatement mandé. Il ne pot que constater la mort, par asphyxie, du malade, et donner ses soins aux deux femmes, b qui restait un dernier souffle de vie. Le médecin conserve néanmoins peu d'espoir de les sauver. Dans l'après-midi du i3, I" nommée Rosine Ligos ne donnait encore que peu de signes de vie. On mande d'Anvers, le 17: Une rixe suivie de vol a eu lieu hier dans.... nne vigilante. Voici dans quelles circonstances Un campagnard, accompagné de trois autres individus, avait roulé en vigilante pendant toute la matinée. Dans l'après-midi, le cocher, en passant b la place de Meir, pour sortir de la ville, s'aperçut qu'on se battait dans sa voiture avec acharnement. Descen dre de son siège et ouvrir la portière, ce fut l'affaire d'un instant; mais les trois individus avaient déjb pris la clef des champs, en abandonnant le pauvre campagnard dans la vigilante, après l'avoir déva lisé de tout l'argent qu'il avait en sa possession. La police cherche les voleurs. L'autorité judiciaire de Liège poursoit acti vement l'instruction relative au mystérieux événe ment arrivé dans un hôtel de cette ville. Les analyses chimiques n'ayant donné que des résultats négatifs et l'enquête faite b Aix-la-Chapelle ayant constaté que toutes les personnes, qui ont dînéb table d'hôte avec les jeunes gens, n'ont pas éprouvé jusqu'à ce jour la moindre indisposition, M. le juge d'instruction a nommé des experts, un architecte, un fabricant de poêles et un chimiste, pour examiner les cheminées et les foyers de l'hôtel où l'accident est arrivé. Ces experts ont commencé avant-hier leurs opérations en présence des magistrats. Nous n'en connaissons point encore les résultats. On vient de faire une découverte qui inté ressera vivement les cochers et, en général, les personnes qui manient les chevaux. Il s'agit d'une œillère aveuglante dont l'effet est d'arrêter presque instantanément un cheval qui s'emporte. On évite par ce système cette lutte qui avait lieu entre le cocher et le cheval, surexcitait au plus haut degré la colère de ce dernier, le rendait, b force de douleur, insensible au mors et augmentait encore la rapidité de sa course. Sitôt que le cocher remarque que l'allure de ses chevaux dépasse la vi tesse ordinaire, loin de serrer les guides, il les laisse flottantes, et, tirant un guidon b portée de sa main, il fait fonctionner l'œillère et aveugle complète ment l'aoimal. L'arrêt est instantané; l'espace parcouru dans ce cas ne dépasse pas un mètre. Noos avons parlé dernièrement d'un grave accident qui a subitement changé un bal de Genève en une scène de désolation. Une jeune fille, qui se trouvait près de la cheminée, s'aperçut tout b coup que sa robe était en feu et s'élança b l'autre extrémité du salon, mettant le fen sur son passage, aux vêtemeos de plusieurs autres personnes; on eut beaucoup de peine b éteindre cet incendie. Nous apprenons que l'une des victimes vient de succomber au tétanos; sa mère, qui a eu le bras horriblement brûlé dans son empressement b éteindre le feu qui consumait les jeunes filles, va subir l'amputation; deux autres jeunes personnes sont gravement malades, et l'on ne sait pas encore quel sera pour elles le résultat de ce funeste accident. D'après les nouvelles reçues b Vienne, b la date du i4, l'archiduc Ferdinand Max et l'archi duchesse Charlotte étaient arrivés eu bonne santé b Madère. D'après un journal allemand, on peut empê cher la neige de s'attacher aux fers des chevaux en ayant soin de les enduire de savon en sortant de l'écurie. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. DÉPÊCHE ANGLAISE. Londres, i3 décembre. VObserver assure qoe la question do canal de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2