43me Annce. Samedi 7 Janvier 1860. A0 4,410. LE PROPAGATEUR. pour la ville 6 fr. par an, pour le dehors fr. 7-50 par 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5^fr. pour G mois, 2-75 trois mois. pour 3 mois. T P. 3 S 7 Janvier. REVUE POLITIQUE. On oe sait encore b quoi s'en tenir telativement l'ouverture du Coogrès ou b son ajournement indéfini. Personne, au reste, ne saurait plus aujour d'hui se faire illusion quant l'origine de la brochure le Pape et le Congret. Il se trouve établi que l'auteur n'a fait que traduire la pensée et les vues du gouvernement impérial. Le maintien d'une pareille ligne de conduite devait nécessairement entraîner uoe modification ministérielle b Paris, la position de M. Walewski n'étant plus teoable. Favorable b la cause du Saint-Père et des Ducs, il ne pouvait, après avoir donné tant d'assurances optimistes, aux cours de Vienne et de Rome, présider b la réalisation d'une politique diamétrale ment contraire. C'est M. de Thouvenel, ambassa deur près la Porte, qui le remplace aux affaires étrangères. Quelque significatif que soit la retraite de M. Walewski, l'ambassadeur français b Rome n'eu a pas moins été chargé par sou maître de venir exprimer b Sa Sainteté le regret qu'il avait de la publication de la brochure. Uue correspondance romaine ajoute On raconte dans les cercles, que l'ie IX a accueilli l'ambassadeur froidement. Il lui a fait observer, ajoute ou, que lorsque le gouver nement de l'Empereur interdisait la reproduction publique dans les journaux des mandements des Évêques, il avait lieu d'être douloureusement surpris que ce gouvernement permît b des écrivains qui se cachent avec tant d'hypocrisie, de lancer dans le moode de tels pamphlets. Les dernières déclarations du Journal de Rome flétrissent avec énergie la brochure le Pape et le Congrès. Elles attestent que la cour de Rome se maintiendra avec fermeté dans ses droits comme daossa ligne de conduite. Comme le dit si bien la feuille officielle du gouvernement de Sa Sainteté, le S'-Siége ne se laissera pas épouvanter, soutenu qu'il est a par la protection du Roi des rois. La correspondance citée plus haut fait encore ces réflexions On a voulu peser sur les décisions du Congrès en lançant cette brochure, et voila que le Cougrès n'aura probablement pas lieu. Oo ne discutera pas b Paris les droits du S'-Siége, qui n'aura pas ainsi b passer par les humiliations de ces disputes mesquines avec des hommes ignorant pour la plupart leur catéchisme. De brusques, de terri bles événements se produiront sans doute. Qu'arri- vera-t-il si l'on ne peut frustrer la Papauté par nn arbitrage indigne? A quelle persécution s'arrêtera- t-oo? La Papauté connaît les tempêtes et sa barque est assurée par Celui dont la voix apaise les flots quand il lui plaît. Quelques paroles inintelligibles, prono'ncées par I Empereur Napoléon III, lors de la réception du corps diplomatique, le jour de l'an, ont grandement ému le monde politique et donné carrière b I imagination des amateurs de logogriphes. Nous tiendrions, pour notre part, les paroles de l'Empe reur, protestant de son respect envers les droits reconnus, pour fort ambiguës, n'était-ce que la fameuse brochure se trouve là pour les éclaircir. Toute la presse anglaise protestante, si l'on en excepte quelques feuilles lorys ou puseyisles applaudit au volte-face décrit par le gouverne ment français. Ainsi que l'observe l'un de dos grands journaux, c'est une nouvelle victoire pour la politique de l'Angleterre. Elle aura remporté la victoire sur toute la ligne: Destruction de la flotte russe, établissement b Périru, maintien de l'isthme de Suez, renversement du pouvoir temporel du Pape, elle obtient tout. M. Farini, qui a laissé impuni le crime abomi nable commis sur le colonel Anvitj, vient de faire emprisonner le père Feletti, soupçonné d'avoir fait enlever l'enfant Mortara. M. Farini n'est pas fâché de donner au moode ce nouveau scandale devant lequel le gouvernement provisoire de Bologne avait reculé lui même. En poursuivant un fonction naire pour avoir obéi aux prescriptions des lois alors en vigueur dans la province, M. Farini espère atteindre le Pape lui-même. Le Moniteur de Bologne annooce également que le dictateur, qui a déjà décrété l'expulsion des Jésuites des provinces de Parme et de modèue et des Romagnes, vient de nommer une commission dont la tâche est d'arriver b la confiscation de tous les biens de la Compagnie. actes officiels. Par arrêté royal du 3 janvier, le collège électoral de l'arrondissement de Liège est convoqué pour le 23 janvier 1860, a 10 heures du matin, b l'effet d'élire un sénateur, en remplacement de M. Neef, décédé. Un arrêté royal, en date du 3i décembre, déclare non fondé le recours de la commune de Reuinghe contre l'arrêté de la députation perma nente du conseil provincial de la Flandre occi dentaledu i4 novembre i85o, qui porte que ladite commune, lieu de naissance de C.-L. Van Engeland, est restée, b cette dernière date, le domicile de secours de cet indigent. Par arrêté royal du 23 décembre, la médaille de vaccine est décernée b MM. J. Ossieur, docteur en médecine b Roulers; B. Vaude Moortele,docteur en médecine b Pitlhem; J. Petit, docteur en méde cine b Moorslede; Ch. Malliet, docteur en médecine b Thielt; H. Pattyu, docteur en médecine b Swe- vezeele. nouvelles diverses. A l'occasion du Lundi perdu, des individus se disant Pompiers de cette viilese présentent parfois dans les maisons particulières et demandent un pour-boire. Nous sommes autorisés b déclarer que ces individus n'appartiennent pas au dit corps et nous croyons que les personnes chez qui ils se présenteraient feraient bien de dénoncer les cas échéant ces escrocs b la police. Oo nous écrit de Poperinghe, 6 c' Le houbloo s'est vendu b raisou de fr. 65 b fr. 68 les 5o kilogrammes. On écrit de Courlrai Le nommé Lefevre, dont l'é vasion de notre prison cellulaire, le 5 dé cembre 1867 a été cause de la révocatiou de plusieurs employés et le prétexte du déplacement de fen le directeur Schotte, a été réintégré, cette après-midi, b uoe heure, b notre maison d'arrêt, sous la prévention d'assassinat commis en 1867 b Oostroosebeke. Oo sait que Lefevre après son évasion, encore inexpliquée, s'était réfugié b Wazemraes-lez- Lille, où dès le 22 décembre, il était arrêté pour vol d'une somme de 92 francs dans une maison garnie qu'il habitait. Condamné de ce chef b 2 années de prisou, Lefevre après l'expiration de cette peine, a été livré, sous mandat d'extradition, par la police française b la gendarmerie de Mouscron. Le ministre de l'intérieur a nommé une commission chargée d'examiner les travaux du puits artésien d'Ostende; elle s'occupera très- prochainement de la question importante qui lui est soumise. On annonce comme prochaine la mise b la retraite d'un certain nombre d'officiers de Dotre armée qui, pour la plopart, sont atteints d'infir mités précoces qui ne leur permettent plus de faire un service actif. On écrit de Cbarleroi Un grand malheur est encore arrivé samedi sur la ligne de Châtelineau b Morialmé. Le chef-garde d'un train spécial, le nommé Colpaert,en manœuvres b Acoz-Laminoir, a été pris entre deux waggons pendant qu'il voulait les rattacher par les chaînes, et littéralement bâché sous les roues. On n'aurait pu dire, en voyant les restes informes de ce malheureux, s'ils avaient appartenu b un homme. Colpaert avait tout au plus 27 ans, et, huit jours auparavant, il avait conduit en terre son collègue Dartemberg, mort comme lui de la même manière affreuse et sur la même ligne. Il paraît que la mort de Colpaert est le résultat d'un dévouement héroïque. Le train déraillait sur une peute rapide et il fallait b tout prix l'arrêter si on voulait éviter aux voyageurs une catastrophe. C'est en accomplissant cet acte de véritable sauve tage que le brave Colpaert a trouvé la mort. On écrit de Mons Samedi dernier, a été commis, dans notre ville, un vol qui dénote de la part de son auteur une audace peu commune. Le voleur en question, voulant sans doute se signaler par un coup d'éclat, a trouvé plaisant de prendre, pour victime de son adresse, M. le substitut du procureur du Roi lui-même. Un individu donc qui paraît connaître les habi tudes et les êtres de la maison, s'introduisit samedi chez Mm" Petit-Payois, rue de la Chaussée et gagna l'appartement qu'y occupe M. le comte de Glymes. La clef était dans la serrure. M. le voleur le fit tourner et pénétra dans l'appartement, aussi peu embarrassé que s'il était chez lui. Lb, ce monsieur ouvrit malles et garde-robes, et au milieu des effets qui s'y trouvaient, il se choisit t° Un paletot marron foncé; 2* le jupon d'une robe de soie fond noir b petites rayures satinées rouges; 3" une taille en velours noir, brodée d'une guirlande de fleurs et garnie de jais; 4" un jupon de soie noire, brodé et piqué; le tout d'une valeur de 5oo francs. Son choix fait, M. le voleur eoroula tous les objets dans des serviettes qui se trouvaient b sa portée, et mettant les paquets sur le bras, il gagna

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 1