- 1 FRANCE. actif et dévoué toutes les mesures prises daDS l'intérêt des classes ouvrières; Sur la proposition de Noire Ministre de l'intérieur; Nous avons arrêté et arrêtons: Le comte de Mootblanc est promu eu grade d'officier de l'Ordre de Léopold. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. M. J.-B. Van Wassenhove, desservant b Orroir, passe eo la même qualité b Elst. M. Arents, vicaire b Hulste, est nommé co directeur de l'école dominicale de Bruges et direc teur des Maricoles; il est remplacé b Hulste par M. Breyne, vicaire de S1 Gilles, b Bruges. M. Berghman, prêtre au sémioaire, est nommé vicaire b S1-Gilles. NÉCROLOGIE. M. Nevejan, notaire b la résidence de Messines, y est décédé le 9 c', b l'âge de 48 ans. NOUVELLES DIVERSES. Hier, la nommée Catherine Verminck, demeu rant Marché au Bétail, en cette ville, s'occupait de cuisine tout en ayant son petit enfant sur le bras. Eu étendant le bras pour déplacer un chaudron, le feu a pris aux vêtements de la malheureuse qui a été entièrement carbonisée; l'enfant, renversé par terre, en a été quitte pour quelques contusions. M. le docteur Delmotte, appelé en toute bâte pour donner ses soins b la victime, n'a pu que constater la mort de la malheureuse. On nous écrit de Poperinghe, t3 courant Au marché de ce jour, le houblon a été vendu 70 francs les 5o kilogrammes. Pendant le mois de décembre i85g, 3,725 lettres sont tombées eo rebut par suite de vices d'adresse. De ce nombre 2,267 001 P° être '«ex pédiées aux destinataires ou restituées aux auteurs b la suite de leur ouverture. 1,452 sont restées en souffrance b l'administration. Le célèbre astronome hollandais Borne vient de publier une brochure par laquelle il annonce que la fameuse comète de Charles-Quint, qui a paru en iS5^, b la mort de cet empereur, repa raîtra au mois d'août prochain. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. DÉPÊCHE ANGLAISE. L'Indépendance a reçu les dépêches suivantes: Londres, 11 janvier. Le Times publie un article sur une correspon dance de Paris, communiquée aux journaux par V Agence Reuler. Cette lettre constate qu'au mois d'août dernier, lorsque des difficultés se produisirent aux Confé rences de Zurich, lord John Russel a proposé un arrangement spécial entre la France et l'Angleterre pour le règlement de la question de l'Italie cen trale. M. Walewski offrit alors sa démission, mais il la retira après la publication de l'article du Moniteur, en faveur du rétablissement des ducs. Le but du voyage de lord Cowley est de faire reprendre les négociations sur la proposition Russell. Lord Cowley n'est porteur d'aucune proposition de traité. Sa mission se borne b une eolente au sujet de bases de négociations générales b engager avec les puissances. Le Times, se fondant sur les révélations conte nues dans cette correspondance, exprime le vœu de voir s'établir une communauté de vues entre la France et l'Angleterre, mais il demande que la France continue b agir seule en Italie. DÉPÈCHE FRANÇAISE. Paris, mercredi malin. Le Moniteur français reproduit le discours du pape qu'on lira plus loin et ajoute que Sa Saiuteté n'aurait pas prononcé cette allocution s'il eut reçu la lettre de l'Empereur du 31 décembre; le journal officiel publie celte lettre rappelant les motifs qui ont engagé l'Empereur b conclure la paix; il a engagé alors le Pape b la séparation administrative du gouvernement laïque; si ces conseils eussent été écoutés, les provinces seraient probablement ren trées sous l'autorité du Pape. Le Congrès va se rénnir, les puissances ne méconnaîtront pas les droits incontestables du Pape sur les Légations, mais elles ne voudront probablement pas recourir b la violence pour les soumettre. L'Empereur trouve que la solution la plus con forme aux intérêts du Saint-Siège serait de faire les sacrifices des provioces révoltées, qui, depuis cioquante ans, causent tant d'embarras b son gou vernement, le Pape assurerait ainsi b l'Italie la paix pendant de longues années et b lui la possession paisible de ses États. (Moniteur.) Paris, 11 janvier. Il paraît que l'abbé Compieta, attaché b la nonciature apostolique en France, est arrivé b Paris cette nuit venant de Rome avec des dépêches pour Mgr Sacconi. On ignore le contenu des instructions envoyées au nonce du Saint-Père. On ne parle que de brochures faites ou préparées par plusieurs évêqucs pour répondre b celle de Le Pape et le Congrès, M. Villemain se mettrait aussi de la partie et son travail verrait le jour dès demain. M. l'abbé Orsiui a également publié sa brochure; mais celle qui préoccupe le plus le monde politique, en ce moment, est celle de Mgr Parisis, évèque d'Arras. Cette brochure qui est fort courte et que le pieux prélat a publiée sous forme de lettre b l'auteur aoouyme du célèbre document napoléonien, accepte les dénominations de catholique et d'indépendant que se donne l'écrivain anonyme, mais ajoute que ce n'est Ib qu'une illusion qu'il faut dissiper au plus vite. Mgr Parisis entre eu effet dans une argumentation victorieuse d'où il sera difficile b Mde sortir. L'œuvre de Mgr Parisis n'a été publiée que ce soir vers 4 heures, tuais déjà elle se trouve dans toutes les mains, tout l'intérêt qui s'attache b la question devieut extrême. Le Courrier de Lyon rapporte le fait suivant Le fils du concierge du Grand-Théâtre, enfant âgé de dix ans, est mort l'avant-dernière nuit dans les circonstances douloureuses qui ont plongé sa famille dans un triste émoi. Jeudi soir, ce jeune garçon s'amusait b colo rier une lithographie en essayant une boîte de couleuis dont on lui avait fait cadeau b l'occasion du jour de l'an. Ne devant pas nn faire usage longtemps, vu l'heure déjb avancée de la soirée, il avait imprudemment porté b sa bouche le pinceau, et c'est ainsi qu'il l'avait mouillé et séché alter nativement. Vers minuit, b l'issue du spectacle, il se couchait sans avoir éprouvé le moindre malaise une heure après, il était eo proie b des douleurs violentes, et b trois heures il était moit sans qu'un médecin eût pu venir b temps pour le sauver, comme on avait dû s'y attendre. ITALIE. Un ancien ministre de Charles-Albert, le comte Solaro de la Margherila aujourd'hui chef de l'oppositiou monarchique dans le Parlement, vient de publier une réfutation de la brochure le Pape et le Congrès. Après avoir examiné les raisons politiques qui rattachent la presque totalité des nations au Saint-Siège, l'ancien président do con seil des ministres arrive au PiémoDt. Reste, dit-il, la Sardaigne... Je la uomrae en tremblantmais je pense que dans les mains de Dieu sont les cœurs des princes et de leuis ministres. Roger, premier Roi de Sicile, eut des qoerei- les plus graves que les nôtres avec le Saint-Siège, il envahit ses États, il vainquit en bataille et fit prisonnier Innocent II. Roger se réconcilia 2vec lui et lui restitua tout. C'est le même Dieu qui b présent gouverne les événements du monde, qu'il protège l'auguste fils et successeur de mon vénérable maître Charles- Albert! Lui aussi aima l'Italie, combattait pour l'Italie. Mais Charles-Albert, je le jure par son âme n'aurait jamais voulu une palme de terrain de l'Église. Tout son dessein était d'étendre son royaume jnsqu'b la frontière romaine pour en devenir le premier défenseurle premier cham pion. On écrit de Rome au Journal des Débats, le 3 janvier Selon l'usage, le Saint-Père a assisté aux diffé rentes cérémonies religieuses qui ont eu lieu b Saint-Pierre et b la chapelle Six line. Le 1er jour de l'an, le général commandant en chef, M. le comte de Goyon, a présenté au Saint- Père, les officiers de la division d'occupation. Le général a adressé au Pape l'allocution suivante Très-Saint-Père, Nous venons encore une fois, avee le même empressementnous prosterner au pied de votre double trône de Souverain-Pontife et de Roi, et lui apporter l'expression et l'assurance de notre profond respect et de notre entier dévouement. Si les grands événements qui se sont passés dans cette année nous ont privé de conquérir notre part de giojre sur le champ de bataille, nous avons pu et nous avons dû nous consoler en nous rappe lant que nous étions au champ d'honneur du catholicisme. Daignez agréer, très-Saint-Père, les senti ments de mes braves et nobles subordonnés, dont je suis en ce moment l'interprète. Le Saint-Père a répondu en langue française, par le discours suivant, que nous reproduisons textuellement après nous être assuré par les plus minutieux moyens de confrontation de sa parfaite exactitude. S. S. a improvisé Dans les dernières années qui viennent de s'écouler, c'était un sujet de consolation, mais dans cette année c'est pour moi un double sujet de consolation de voir l'armée française participer (prendre part) b la position exceptionnelle des États de l'Église. Les assurances de dévouement et d'amour de cette armée sont aussi un grand sujet de consolation. J'invoque le bon Dieu de bénir l'armée, cette portion de l'armée qui est iciet toute l'armée qui est daos l'empire français. Mais, prosterné, je prie le bon Dieu de bénir la géné reuse uation française. Je me prosterne aux pieds du Dieu de miséricorde, je prie ce Dieu, qui est et qui sera toujours, et lui demande qu'il comble de grâces et de lumières le chef de la nation, pour qu'il loi donne le courage de condamner ces principes pervers qui ne peuvent être en harmonie avec l'Église et qui sont un monument d'hypocrisie et d'ignobles contradictions. J'espère, non, je dis mal, je suis persuadé que l'Empereur recevra la lumière de Dieu pour condamner ces priucipes. Je puis ajouter que j'ai des pièces anciennes en main, qu'il m'a envoyées, et qui sont en con tradiction avec ces principes. Avec cette assurance, je suis persuadé, et avec cette condition, je le bénis, je bénis son auguste compagne, le prince impérial et toute la nation.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2