CHASSE. CLOTURE EN 1860.
sement de territoire, la France permettrait an
Pie'mont de poursuivre sa politique aunexioniste dn
côté de l'Italie.
Le Journal de Rome dément les bruits qui ont
couru dans toute l'Europe sur l'agitation de la
partie des États romains restée Edèle, et constate
que le Saiot-Siége reçoit au contraire de ces pro
vinces les témoignages du plus vif attachement.
La décision qu'a prise le gouvernement de la
Suisse, dans la question de l'or, a déjà appelé notre
attention une première fois. Nous devons revenir
sur les détails cause de l'analogie qui existeentre
notre situation et celle de la Suisse, vis-à-vis de la
France.
La résolutioo a été prise dansle Conseil national,
par 75 voix contre 11 elle est ainsi conçue
Les pièces d'or françaises, qui sont frappées
dans la proportioo d'une livre d'or En, seront
admises h leur valeur nominale comme monnaie
légale, aussi longtemps qu'elles auront en France
un cours légal leur valeur nominale.
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Le ministre de l'intérieur,
Arrête
Art. i". Toute espèce de chasse cessera d'être
permise partir du 3i de ce mois, minuit.
Art. 2. Par dérogation l'article précédent,
la chasse au gibier d'eau et de passage dans les
marais et le long des fleuves et rivières, est ouverte
jusqu'au 1°' mai exclusivement, dans toutes les
provinces.
Et la chasse courre (chasse cor et cri
sans armes feu), jusqu'au i5 avril prochain
exclusivement, dans les provinces d'Anvers,
Brabant, Flandre occidentale, Flandre orientale,
Hainaut, Limbourg, Luxembourg et Namur.
nominations ecclésiastiques.
M. Van Eecke, vicaire de l'église de S'-Nicolas
Furnes, est nommé vicaire Ostende; il est
remplacé Furnes, par M. Gekière, coadjuteur
b Haodsaeme.
M. De Baes, vicaire b Ostende, est nommé
vicaire b Neuve-Église; il a pour successeur b
Ostende, M. Messiaeu, ancien professeur do petit
Séminaire b Roolers.
M. Vandermeersch, coadjuteur b S'-Jan-Iez-
Ypres, est nommé coadjuteur de M. le curé
d'Handsaeme.
Il questionna ensuite avec intérêt le père Sans-
Peur sur sa position actuelle.
Je me suis retiré du service en 1815, dit
l'ancien grenadier, j'ai pris femme et je suis devenu
cultivateur. Depuis longtemps je suis veuf. J'avais
un fils qui s'était marié. Il est mort, ainsi que sa
femme, et ils ont laissé une fille que j'ai élevée.
Dans quelques jours mou Augustine va me quitter;
elle se marie avec le fils d'un fermier. Les enfants
ne sont pas riches, mais ça a du cœur, ça travaillera,
et peut-être qu'avec le temps ils pourront acheter
la ferme qu'ils vont exploiter.
Le prince Sfit accepter au vieux grenadier
son portrait enrichi de brillants, et le surlendemain,
il quittait la France.
Le père SaDS-Peur croyait que les choses en
resteraient Ib, lorsque hier le notaire vint le trou
ver pour la régularisation de certains actes. Par
suite des dispositions prises par le prince S
avant son départ, l'ancien grenadier devenait pro
priétaire de la petite maison qu'il habitait, et sa
petite fille apportait en dot b son mari la ferme
dont il a été question plus haut.
chronique judiciaire.
Nous trouvons dans le dernier bulletin de la Cour
de cassation un arrêt qui intéresse beaucoup de
personnes, parce qu'il décide une question que les
fermiers de barrières ont trop longtemps résolue
en leur faveur.
On sait eo effet que les fermiers de barrières
prétendent toujours que lorsqu'on prend la route b
moins de 20 mètres de leur poteau, le droit n'en
est pas moins dû quoiqu'on n'ait passé devant le
poteau; on individu de Tournay n'a pas voulu se
soumettre b celte prétention et le tribunal de
simple police du canton l'a acquitté.
Sur l'appel du procureur du Roile tribunal
correctionnel a confirmé le jugement, et la Cour
de cassation, saisi par le pourvoi du procureur du
Roi, a, sur les conclusions conforma de M. l'avo
cat général, décidé, en rejetant le pourvoi, que le
passage devant le poteau de la barrière est indis
pensable pour que la perception du droit soit légale.
La prétentioo des fermiers de barrière a donc
été condamnée par les trois degrés de juridiction,
et en cassatioo, sur les conclusions conformes du
ministère pnblic.
1 1L
nouvelles diverses.
Mgr. l'Evêqtie de Gand, est arrivé en cette ville.
S. G. est descendue chez sa famille.
Lundi prochain, b 10 t|2 heures du matin,
aura lieu, b Saint-Jean lez-Ypres, l'installation du
nouveau curé de cette paroisse. La commune de
Saint-Jean se prépare b recevoir dignement son
pasteur.
Une circulaire datée de Menin, informe les
négociants de l'iotérieur que, puisqu'on ne reçoit
dans les localités frontières que de la monnaie
d'or française, ceux-ci aient b consigner sur leurs
lettres de changes payable eu monnaie d'or, s'ils
ne veulent pas les voir retourner.
La première session pour 1860 de la cour
d'assises de la Flandre occidentale s'ouvrira b
Bruges, le lundi 27 février prochain, sous la pré
sidence de M. le conseiller Verbaere.
M. Henri Caslerman éditeur b Tournai,
vient de recevoir de Sa Sainteté Pie IX une mé
daille d'or, grand module, en témoignage de la
haute satisfaction du Pontife pour les immenses
services qu'ont rendus b la cause religieuse les
nombreuses publications de l'éditeur belge.
Des mesures disciplinaires viennent d'être
prises contre un officier d'un grade assez élevé et
appartenant b la haute société, qui a contracté
mariage en pays étranger, sans avoir obteou do
Roi l'autorisation requise par les règlements
militaires.
Le correspondant bruxellois du Amsler-
damsche Courant croit pouvoir assurer que les
travaux des nouvelles fortifications d'Anvers com
menceront au mois de mars. 6 b 7,000 ouvriers
seront, dit-on, employés aux premiers travaux.
Il y a b présent b Liverpool une personne
très-singulière, nommée Betty Roberts ou Elisabeth
Roberts, qui, seloo sa propre déclaration, est née b
Northop, Flintshire, en juin 1749, ou dans la 22°
année du règne de George II; elle a, par consé
quent atteint l'âge de 110 ans, et, en la regardant,
on peut parfaitement supposer qu'elle survivra
encore plusieurs années.
Sou corps est rapetissé et extrêmement ridé,
mais elle est encore droite et ferme sur ses jambes,
et, un bâton b la main, elle se vante de pouvoir
faire encore trois milles a l'heure. Efle attribue la
loogue durée de sa vie b ses habitudes simples, et
affirme n'avoir jamais fait nsage de liqueurs
enivrantes.
Une maison d'Anvers. Il existe b
Anvers une maison remarquable b plusieurs titres
et toute pleine de grands souvenirs. C'est celle de
l'imprimenr Moretus, successeur de Piantin, dans
laquelle tout a été religieusement respecté depuis
Juste-Lipse jusqu'aujourd'hui. On y voit encore
dans une des salles du rez-de-chaussée, l'ameu
blement complet du curieux cabinet de travail du
célèbre savant. A droite, en entrant, se trouve
placé, b no pied du sol, un borean en bois de chêne
ayant des deux côtés un dossier élevé et pouvant
contenir l'aise quatre personnes. La place de
Juste-Lipse, son tabouret, son encrier et jusqu'au
cbiffon avec lequel il nettoyait sa plume, tout est Ib.
Un jour doux et tranquille éclaire ce calme
réduit, où l'on éprouve en entraot comme une soif
de travail. Les volets des fenêtres avec leurs
curieuses ferrures; les poutres appuyées sur des
consoles portaot le compas de Piantin avec la
devise Labore et Constantiala table massive
qui recevait les épreuves humides; la cheminée
avec son vaste manteau; les casiers remplis de
caractère d'imprimerie; tout est tellement du cachet
du temps qu'à chaque instant on s'attend b voir
entrer Juste-Lipse en compagnie de quelques-uns
de ses célèbres collaborateurs qui alimentaient
l'industrie de cette maison européenne.
La maison entière est remplie de souvenirs de
la même valeur. On voit aussi la bibliothèque pré
cieuse des Moretus avec un nombre considérable de
dessins origioaux de Rubens et d'autres graods
maîtres; des milliers de clichés en bois, en plomb
et en cuivre, précieusement conservés et ayant servi
b illustrer les beaux in-folios publiés par Piantin
au xvi° et au xvii° siècles; les presses avec leurs
accessoires et jusqu'aux petites lampes qui éclai
raient l'atelier de leurs vacillantes lueurs, rien n'a
été dérangé; on dirait une imprimerie en pleine
activité. De la cave au grenier, tout est conservé
dans le même ordre. La cour est tapissée d'une
vigne phénoménale plantée il y a 3oo ans par
Juste-Lipse. Cet arbre vénérable est plein de
vigueur et donne chaque année une récolte abon
dante. Dans les salons plus modernes, on trouve
quinze portraits de la main de Rubens, de sa plus
belle manière; il n'est pas possible d'avoir du
caractère savant et artistique de la fin du xvi"
siècle, une idée plus complète, plus exacte que
celle que nous donne celte intéressante maison on
en sort comme imprégné de l'esprit d'un autre
temps, et, une fois dans la rue, c'est comme si l'on
sortait d'un songe. {Journal des Beaux Arts.)
Les Indiens ont une ingénieuse méthode pour
prendre les rats. Dans les lieux où ces animaux sont
en grand nombre et font beaucoup de dégât, on
attache a l'orifice d'un sac troué un nœud coulant.
Du blé ou de la farine est disposé b l'entrée du
sac, afin d'engager le rat b y entrer. Quand tout
est préparé le guetteur se place de façon b voir
parfaitement l'entrée du sac; il rient daus sa main
la corde a nœud coulant et il attend. Quand un
rat est eolré dans le sac, il ne tarde pas b être suivi
par cinq ou six autres. Aussitôt que l'Indien juge
qu'il fera une bonne capture, il tire la corde, le
sac se ferme et les rats sont pris. On en attrape
beaucoup de cette manière, et même cela suffit
pour purger un pays de la vermine qui s'y trouve
en quantité. Ce n'est pas peu de chose, dit le
Globe, que la destruction des rats anx Indes. Ces
animaux sont très-gros, ils se retournent contre
l'homme qui les poursuit et le mordent dangereu
sement.
FRANCE.
Le discours de la Reine d'Angleterre est parti
de Londres b une heure trente-cinq minutes, et le
dernier mot de ce document est a-rivé b deux
heures un quart. Cette transmission d'une rapidité
extraordinaire a été faite par trois fils transmettant
parallèment chacun un tiers du discours.
Un détachement du i4' régiment d'artillerie
b cheval, stationné b Vincennes, est parti aujour
d'hui par les voies ferrées pour se rendre b