FRANCE.
ESPAGNE.
maisons, deux e'tables et une grange ont été
détruites.
On écrit de Courtrai On nous signale un fait
gra?e d'erreur judiciaire qui s'est accompli tout
récemment dans une commune de notre arron
dissement, que nous abstiendrons de nommer; nos
lecteurs comprendront cette réserve.
Le 3 de ce mois, une jeune fille de 18 ans,
appartenant une honnête famille a été ariétée
dans la maison de ses parents, par la gendarmerie,
en vertu d'un mandat en due forme, délivré la
requête d'un juge d'instruction n'appartenant pas
b notre tribunal, sous l'inculpation d'infanticide.
La famille éplorée fit venir aussitôt uu médecin,
qui déclara l'accusation impossible, par la raison
bien simple que la jeune fille était encore vierge.
Malheureusement, celte déclaration ne put empê
cher cette fille d'être conduite par les gendarmes,
devant notre juge d'iostruction, qui, après avoir
requis le rapport des médecins législates, la fit
mettre sur le cbamp en liberté, en regrettant
amèrement qu'une pareille erreur ait pu se com
mettre.
Si nous rapportons ce fait, c'est pour engager
les magistrats qui tiennent entre leurs mains l'hou-
neur des familles, la liberté des citoyens b n'user
des pouvoirs que la loi leur confère qu'avec
une extrême prudence. {Mémorial.)
Le Journal de Bruxelles qui avait annoncé
la prochaine cessation de l'Observateur dément
aujourd'hui celle nouvelle.
Nous apprenons de bonne source que l'en
trepreneur des travaux de fortifications a reçu
l'ordre de commencer ces travaux le plutôt possi
ble, pour la nouvelle citadelle au côté Nord de la
ville. Journd'Anvers.)
Le projet de mariage entre le prince d'Orange
et la princesse Alice d'Angleterre paraît se confir
mer, ainsi que la visite que feraient les jeunes époux
au Roi Léopold, grand oncle de l'auguste fiancée,
lorsque LL. AA. RR., venant d'Angleterre, se
rendraient en Hollande. On croit que le mariage
aura lieu au mois de mai, époque de l'anniversaire
de la naissance de S. M. la Reine d'Angleterre
(24 mai).
La princesse Alice (Mathilde-Mary), duchesse de
Saxe et princesse de Saxe-Cobourg et Gotha, est
née le 25 avril 1843 le prince d'Orange (Guil
laume-Nicolas-Alexandre-Frédéric Char les-Henri),
contre-amiral et général-major, commandant la
brigade de réserve de l'armée néerlandaise est né
le 4 septembre i84o.
On écrit de Bruxelles a la Meuse On s'at
tend b un débat au Sénat sur l'extension du com
merce de la Belgique a l'étranger. Cette discussion
serait introduite par S. A. R. le duc de B abant
c'est du moins ce qu'on rapporte, et il est certain
que depuis quelque temps toutes les bibliothèques
sont mises b contribution par le prince pour ce qui
se rapporte b celte grave question.
Pendant le mois de janvier 1860, 4,382
lettres sont tombées au rebut par suite de vices
d"adresse. De ce nombre 2,79! ont pu être réex
pédiées aux destinataires ou restituées aux auteurs
b la suite de leur ouverture. 1,588 sont restees en
souffrance b l'administration.
M. de Pouhon vient de faire connaître qu'il
serait disposé b donner, pour faciliter la copie des
pièces concernant Charlemagne qui se trouvent aux
archives du Vatican b Rome, une somme de mille
francs, et qu'il ajouterait deux mille francs, si les
recherches amenaient la connaissance du lieu ou du
pays de naissance de Charlemagne. Il a écrit dans
ce sens a M. Kervyn de Leltenhoven, qui se rend a
Rome.
L'archiduc Ferdinand Maximilien d'Autriche
est arrivé le 12 janvier b Bahia (Brésil).
DÉPÊCHES TÉLÉGUAP1IIQCES.
DÉPÊCHE ANGLAISE.
Londres, 11 février.
Le Times dit Puisque le traité de commerce
est destiné b consolider la paix entre la France et
l'Angleterre, pourquoi alors on budget de la guerre
d'eoviron 3o millions de livres sterling, et contre
qui l'Angleterre fait-elle de tels armements?
Pourquoi, ajoute le Times, alors que la France et
l'Angleterre s'embrassent et concluent amitié, con
tinuer de pareils préparatifs et un soupçon mutuel
Un désarmement mutuel sera-t-il au contraire la
conséquence du traité?
Les journaux approuvent le budget, ainsi que le
traité.
DÉPÊCHE FRANÇAISE.
Paris, 12 février.
Le Journal des Débats citant le Corriere
mercantile de Gênes, annonce que l'armée fran
çaise d'Italie ayant perdu plus de 6,000 hommes
pendant le dernier semestre, allait recevoir une
augmentation de 15,000 hommes.
L'état sauitaire est excellent. Les décès constatés
ne dépassent pas la moyenne ordinaire.
Il est inexact que le typhus règne dans les hôpi
taux. Les cougés délivrés aux blessés et aux malades
de l'armée, b la suite de notre glorieuse campagne,
ont produit des vides qu'il eut été naturel de
combler, tnais on ne l'a pas encore fait. [Moniteur.)
On lit dans le Moniteur
A l'occasion de l'annonce faite par un journal
d'une prétendue insurrection b Coustantinople, le
gouvernement croit devoir rappeler que les nou
velles de celte nature, trop facilement accueillies
par les journaux, rentrent dans la catégorie des
délits prévus par l'article i5 du décret organique
du 1 7 février i8Ô2, qui punit la publication ou la
reproduction des nouvelles fausses, même quand
elles sont faites sans mauvaise foi. (Pays.)
Le R. P. Lacordaire (Jean-Baptiste-Henri),
qui vient d'être élu au seizième fauteuil de l'Aca
démie française, est né b Ricey-sur-Ource (Côte-
d'Or), le 18 mai 1802. Il est, par conséquent,
dans sa cinquante-huitième année. Après avoir
étudié le droit b Dijon, il se fixa b Paris, où il passa
dix-huit mois comme stagiaire. Changeant tout b
coup de voie, il entra, en 1824, au séminaire de
Saint-Sulpiceoù se révélèrent ses éminentes
qualités d'orateur. Le 6 avril i84o, il prit l'habit
de dominicain. Huit ans après, les électeurs des
Bouches-du-Rhône l'envoyèrent b la Constituante,
d'où il se retira le 16 mai, le jour même où l'As
semblée républicaine était envahie. Le P. Lacor
daire dirige aujourd'hui le collège libre de Sorrèze,
établissement qui compte parmi ses anciens élèves
le maréchal Pélissier et plusieurs autres illustrations
contemporaines.
La Publicité, journal qui paraît b Nevers,
donne le plan de la localité où ont été découverts
les quarante-deux cadavres dont la mort est attri
buée b une série d'assassiuats commis sur des voya
geurs, dans uu espace de temps qu'on fait remonter
b 25 ou 3o ans. Ce journal dit que le procureur-
général près la cour de Bourges s'est transporté sur
les lieux afin de voir par lui-même et s'assurer de
la valeur que l'on peut attacher b ces découvertes,
et il ajoute en posl-scriplum
Depuis la composition de cet article, nous
avons appris qu'un nommé Guillot a été arrêté le
3 février, et transféré dans les prisons de Cosne.
Une foule énorme s'était portée b sa rencontre.
M. le comte de Caraman a publié ce matin,
dans le Journal des Débats une ootice biogra
phique sur M. le comte Sérurier, ancien ambassa
deur. Noos avons le regret d'apprendre a l'instant
que M. le comte de Caraman est mort ce matin de
la même maladie que M. le comte Sérurier, dont il
faisait hier la biographie. La perte de ces deux
hommes distingués sera vivement sentie par tout le
monde.
M. Boyaval, instituteur b Condette (Pas-de-
Calais), vient de mourir d'une façon bien étraDge et
bien dramatique. Un de ses élèves étant mort
presque subitement, le bruit courut que c'était par
suite de sévices exercés sur lui par l'instituteur. M.
Boyaval était un homme généralement estimé et
estimable, incapable d'avoir pu donner lieu b un
semblable soupçon. Néanmoins par suite de la
plainte au pere de l'enfant, deux gendarmes se
rendirent chez l'instituteur. A la vue de ces deux
représentants de la force publique, M. Boyaval
vieillard de 65 ans, fut frappé d'un tel saisissement
qu'il en résulta Une congestion cérébrale dont il
mourut sur place.
A la suite de l'instruction judiciaire, une con
statation médicale a fait reconnaître que l'enfant
était mort d'une eogine.
La cour de cassation a rejeté le pourvoi
formé par M. Emilie Ollivier, sur l'incompétence
de la Cour impériale de Paris au sujet de la peine
disciplinaire dont a été frappé récemment cet
avocat.
Une correspondance parisienne de l'Indé
pendance assure que le Siècle va intenter un
procès en diffamation b Mgr Dupauloup et b l'Ami
de la Religion qui a produit la lettre adressée par
l'illustre prélat b M. Grandguillot, rédacteur en
chef du Constitutionnel. Il s'agira de savoir, au
cas où celle nouvelle serait exacte, si Mgr Dupan-
loup pourra être poursuivi comme un simple
particulier, ou si le caractère dont il est revêtu
étant assimilé b celui de fonctionnaire public, ce
doit être au conseil d'État qu'il faudra s'adresser.
C'est là ce qui va être juridiquement décidé.
On lit dans l'Indépendantde Douai
Depuis plusieurs jours, il n'est question daos
notre ville que de la prochaiue division du dépar
tement du Nord en deux départements. Nous ne
croirions pas l'heure venue de relever ce bruit,
s'il u'avait pris une extension telle que l'important
projet qu'il mentionoe fait maintenant ici l'objet
de toutes les conversations. Il est bien vrai que
le bruit en question est fondé et n'a pas été inventé
pour le plaisir de ressusciter, pendant quelques
jours, un ancieo projet; il est également vrai qu'en
cas de réalisation il n'y a plus de doute sur le choix
de la nouvelle préfecture; Douai serait définitive
ment et irrévocablement désigné. Toutes les raisons
qui plaident en faveur de ce choix ont justement
prévalu.
Dans la matinée de samedi dernier, le nom
me X..., propriétaire, habitant de la commune de
Bessac [Charente], monta dans la chambre de son
fils, jeune homme de 18 ans, pour lui dire que dix
perdrix venaient de se poser b quelques pas de la
maisou et qu'il pouvait aller les tirer; mais voyant
que celui-ci, qui était b demi endormi, ne se sou
ciait pas d'iulerrompre son sommeil, il le pria de
lui passer son fusil qui se trouvait dans la ruelle du
lit, disant qu'il irait tirer lui-même. Le jeune
homme saisit alors l'arme par le bout du canon et
la passa b son père; mais le fusil n'avait pas été
désarme; au moment où le père le recevait, un de
ses doigts ayant involontairement pressé la détente,
le coup partit et le jeune homme reçut toute la
chargea bout portant. La mort fut instantanée.
[Gironde.]
On écrit d Algésiras, le 4 février, au Moniteur
de la Flotte
Le 28 janvier, le général Prim a réuni en un
somptueux dîner le comte d'Eu, les officiers russes
et autrichiens qui suivent le quartier général, et