b l'occasion de la brochure rompu a*ec Louis- Napoléon des relations d'amitié qui dataient de son enfance. La duchesse Marie, pieuse et catholique vérita ble, se sentant prise d'horreur pour les entreprises nouvelles contre la Papauté, n'avait plus voulu paraître aux Tuileries. Je ne puis pas dire qu'elle boudait. Seulement, sa conscience, sa dignité, son attachement b la religion son respect pour la vérité, lui faisaient un devoir de ne pas vivre dans un monde où l'on inaugurait des sentiments et des principes qui en précipiteot chaque jour la ruine tant devant les hommes que devant Dieu. Louis-Napoléon semble avoir éprouvé nn dépit bien naturel de l'éloignemeut de la duchesse, mais ses habitudes contenues lui ont permis d« n'en rien faire voir et il a saisi l'occasion de la mort de la grande-duchesse Stéphanie pour aller rendre nue visite de condoléance b sa noble cousine. Dans celte visite l'Empereur après les compli ments de circonstance aurait parlé ou plutôt aurait voulu parler de la situation qu'il fait b l'Eglise. La duchesse a vainement essayé d'écarter ce sujet douloureux. Je ne veux pas rapporter textuelle ment des paroles mais en voici le sens Napoléon est très-mécontent de l'attitude de l'épiscopat. Il le trouve absurde, exagéré, attaché b des principes de souveraineté temporelle pour le Pape qui u'ont rien d'absolu. Quant b lui, il n'a jamais eu qu'une opinion sur celte souveraineté. Elle est inutile, dangereuse, il en débarassera le Pape qui sera beaucoup plus fort et plus respecté en étant souverain spirituel. Il n'y a pis mal de prêtres d'ailleurs qui pensent ainsi et il a reçu des lettres de plusieurs lesquels l'en assurent. (Probablement de l'abbé Michon et d'un autre abbé qui nous a dernièrement dit la messe, dans la chapelle des Tuileries eu ayant le grand coidon de l'ordre piémonlais desSS. Maurice et Laxare passé par dessus les habits sacerdotaux; scandale qui a inspiré b tous les officiers du Palais un sentiment qu'ils ont dédaigué de dissimuler.) Si on objecte b Louis-Napoléon qu'il a écrit des lettres contraires b cette opinion, il met le Pape au défi de les montrer. On n'a pas su lire ses lettres. Qu'on les étudie. Qu'on cherche sous les mots et l'on verra qu'il est impossible de lui prouver une contradiction réelle. Aux menaces que l'on loi peut faire de l'excommunication, de la colère de Dieu, etc., etc., il est prêt tout. Je vous transmets ces détails, Monsieur, parce qu'ils ne manquent pas d'intérêt et peuvent empê cher quelques catholiques et quelques politiqnes honnêtes de se faire encore des illusions. ASSOCIATION AGRICOLE DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES. Voici le résultat du concours qui a eu lieu Mercredi 22 Juments de race forte propre au labour. 12 concurrents. Prix d'honneur: De Backer, Charles,b Zuydschote. ir prix Verelst, Pierre, b Dickebuseb. 2" idem Cordonnier, Charles, b Dickebusch. mention Seghers, Jean, a Zillebeke. 2e idem Vansteenkiste, Charles, b Langeraarcq. Chevaux hongres de r ace forte,propre aulabour. 20 concurrents. i' prix Muyssen, Ange, b Langemarcq. 2" idem Vaudenbroele, Jean, b Boesinghe.j ie mention Carton, veuve, b Watou. 2e idem Ricquier, Louis, b Warnêton. 3' idem Therry, Charles, b Voormezeele. Poulains de race forte propre au labour. i* classe. Poulains d'un an et au-dessous. 10 concurrents, Prix Gbesquière, Louis, b Ypres. 1* mention Debandl, Pierre, b Boesinghe. 2' idem Parret, Jean, b Ypres. 2e classe. Poulains ayant plus d'un an. 18 concurrents. 1* prix Samyn, Pierre, b Langeraarcq. 2" idem De Coninck-Casier, b Zillebeke. 1* mention Mispelaere, Louis, b Zandvoorde. 2eidem: Vandermeersch, J. B.,b Bas-Warnêton. DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE. DÉPÊCHE FRANÇAISE. L'Indépendance a reçu les dépêches suivantes Marseille, 21 février. Nous recevons des nouvelles de Rome eu date du 18. Une députation composée de vingt-cinq person nes envoyée par les catholiques d'Angleterre, a remis au Saint- Père une protestation des fidèles de ce pays; le Pape en a éprouvé une grande conso lation. Certaines correspondances de Bologne préten dent que les paysans regrettent le régime papal. D'après ces mêmes correspondances, l'armée de la Ligue recevrait des renforts, et l'arcbiduc Maximilien aurait envoyé au Pape deux mille capotes et une batterie d'artillerie. ANGLETERRE. SINISTRE DE MER, MORT DE 5o PERSONNES. Les journaux anglais annoncent que le vapeur VOndine, de Dublin b Londres, s'est rencontré lundi matin avec le schooner Héroïne, de Bideford. La collision a été si malheureuse, qu'en viugt minutes VOndine avait complètement disparu. Ce sinistre a eu lieu b trois heures du matin, près de Douvres, 21 passagers et matelots de l'équipage ont pu être recueillis et débarqués b Douvres, où ils ont été accueillis avec tous les soins que récla mait leur malheureuse position. Il manque toujours une cinquantaine de passagers et d'hommes d'équi page. Le capitaine et quelques naufragers s'étaieot réfugiés sur une chaloupe, mais comme ils n'out pas été revus, il y a beaucoup b craindre que tout le monde ait péri, car l'Héroïne a entendu un cri déchirant au milieu de la nuit sans pouvoir porter de secours. On lit dans le Globe Le fléau de Londres, c'est le pick-pocket. Où que l'ou aille dans la capitale de la Grande-Bretagne, on le trouve toujours prêt b vous soulager du poids de votre argent. Vous vous promenez tranquillement dans le Strand, le pick-pocket est b vos côtés; vous vous ariêtez devant le marchand de gravures, le pick-pocket est l'a, nul lieu même ne lui convient plus; ce n'est pas qu'il soit artiste ni simplement amateur d'art, mais il aime la foule. Vous montez en omnibus, vous avez un pick-pocket b droit, un autre b gauche; parfois ces pick- pocket sont du sexe féminin. A la queue des théâtres que de pick pocket et dans la salle! et b la sortie Ces derniers sont les plus redoutables, ils vous suivent, et les ruelles ténébreuses ne les effrayent pas en votre compagnie au contraire. Mais où il semble que l'on ne doive pas redouter le pick-pocket, c'est dans les églises. Cependant il faudrait être fraîche ment débarqué b Londres pour croire que le pick pocket respecte un lieu où le vol devient un sacrilège. Peo lui importe, ou plutôt il préfère ces assemblées où le recueillement prive les fidèles de cette attention soutenue qui, ailleurs, désespérerait le pick-pocket. Et puis les constables sont si rares dans les églises! Mais les outrages qu'on y commet ne restent pas pour cela impunis. David Rice a été arrêté ces jours derniers pour vol b la tire dans la chapelle wesleyenne d'Acton et Soutball Cbapel. Il n'y avait d'étrangers, chez les wesleyens, que le prévenu et un individu qui l'accompagnait. Un wesleyen observa que le prévenu faisait semblant de lire dans un livre qui n'était pas un recueil d'hymnes. Quand on sortit il manquait quatre porte monnaie les deux étrangers avaient disparu. Le gentleman se promit de les serrer de près s'ils avaient l'audace de revenir b la chapelle. Le di manche suivant les incoonus ne manquèrent pas de venir faire leurs dévotions chez les wesleyens le geotlemao les aperçut et surveilla leurs mouve ments. L'observateur reconnut que les deux in connus fouillaient leurs voisines cependant le constable improvisé laissa échapper les deux ban dits; mais, pensant les retrouver le lendemain b Southall-Chapel, où il y avait un prêche, il s'y rendit, retrouva en effet les pick-pocket de la veille, et les fit arrêter. On les trouva nantis de porte monnaie qu'ils venaient de prendre, et b leur domicile étaient des objets volés chez les wesleyens. FRANCE. M. de Lamartine, dans une lettre adressée b M. Poujoulat, b l'occasion de sa première brochure, se prononce contre la spoliation du Pape. Je crois, dit-il, au droit public, c'est ma religisn politique. Or, l'expropriation, par congrès, d'une puissance qui n'est pas même en guerre avec nous, ne peut être un axiome de droit public. Les dernières nouvelles d'Alger annoncent qu'il y a neigé. Pour retrouver un pareil faitil faut remonter b quinze ans, au temps où le maré chal Sugeaud était gouverneur général. On lit dans VUnion Un événement bien digne d'attention a marqué nne des dernières séances du Sénat belge. M. le Duc de Brabant a pris la parole b propos du budget des affaires étrangères; et dans un remarquable discours, après avoir moutré combien sont grandes les ressources économiques et industrielles de la Belgique, il a appelé l'attention du gouvernement et du pays sur les moyens d'étendre et de multiplier ses relations commerciales. Cette brillante étude a reçu les éloges mérités de la presse dans le royaume et hors du royaume. Nous n'avons rien dit de trop en qualifiaot d'évé nement cette apparition du prince b la tribune du Pa lement. On lit dans l'Union La fameuse brochure vient de rencontrer en Toscane un adversaire nouveau et d'une espèce assez inattendue; c'est le religieux apostat, Gavazzi, aujourd'hui protestant. Gavazzi a écrit une répoose de 72 pages, imprimées d'un caractère très fin et intitulées le Pape et le Congrès au point de vue italien. La brochure est représentée comme anti italienne; le pouvoir temporel du Pape restreint b Rome paraît en effet b Gavazzi une menace per manente pour l'indépendance italienne; il expose rait la péninsule b des croisades futures au cas où ce pouvoir se trouverait en quelque péril. Aussi Gavazzi recommande t-il aux Italiens de far dà se, de se passer de toute alliance et de jeter b bas le trône pontifical. Cette opinion vaut la peine d'être signalée les annexionnistes traitent Gavazzi d'incorrigible exalté de 1848 et son œuvre de dangereuse ou pour le moins d'inopportune. Ceci est également b remarquer. ESPAGNE. On lit dans la Patrie Nous recevons de Tétouan, le 12, une lettre renfermant des détails déplorables sur les événe ments qui se sont passés avant l'entrée de l'armée espagnole. Les troupes marocaines, au moment d'abaa-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2