Il y a en revanche des diocèses de France daos le Midi et dans l'Ouest par exemple où le retentissement des événements de Rome est im mense et douloureux; ainsi, Nantes et a Marseille, le clergé et les catholiques influents loiu de sti muler doivent arrêter la pieuse ferveur des populations. actes officiels. Par arrêté royal, en date du ai février, sont nommés membres du bureau administratif de Vécole moyenne d'Ypres. Dans le sein du conseil communal MM. E. Mergelynck, membre sortant; P. Boedt, id. Hors du conseil communal MM. D. Vander- meersch, secrétaire-trésorier du bureau de bien faisance, membre sortant; F. Messiaenjuge d'instruction au tribunal de première instance, id. Par arrêté royal du 3o janvier, M. Dubois, contrôleur des contributions directes, des accises et de comptabilité de première classe Ypres, est nommé receveur des contributions directes et accises dans la même ville. Uu arrêté royal, en date du 24 février, alloue, un subside de 1,000 fr. h la commission administrative des hospices civils de Menio, pour l'aider couvrir les frais d'agrandissement et d'appropriation de l'hospice des aliénés de cette localité. Un arrêté royal, refuse d'autoriser une loterie tombola Curegbem pour la construction d'une église. Cet arrêté est précédé, dans les colonnes du Moniteur, d'un rapport au Roi en quelques lignes. M. Tesch ne veut pas autoriser une loterie de nature exciter la passion du gain. Déjà, dans des conditions b peu près semblables, l'autorisation de loteries a Arlou et b Schaerbeek a été refusée. Depuis lors, de nouveaux abus ont été signalés. L'opération pour Curegbem aurait consisté dans l'émission de cent mille billets au moins, h un franc le billet, donnant droit au tirage, par la voie du sort, d'un nombre indéterminé d'objets d'orfè vrerie et de bijouterie d'une valeur de vingt mille francs, a prélever sur le produit et dont le lot principal aurait eu une valeur de deux mille francs. L'un des considérants de l'arrêté est que le législateur a voulu prohiber les opérations hasar deuses excilaut la passion du gain. nouvelles diverses. Les barrières dans cette province seront fermées partir du 29 février 1860, midi. Oo annonce positivement comme prochaine la présentation d'un projet de loi sur la suppression des octrois. Pendant l'année i85g, on a délivré au gouvernement provincial h Bruges 811 port d'ar- ines de chasse. Jeudi dernier, Philippe Courtenis, demeurant Menin, voulut monter, malgré la défense du conducteur, sur le chariot d'un voiturier qui allait de Roulers Menin celle iinprudeuce lui coûta cher il tomba sous les roues du chariot, eut plusieurs côtes blessés et la tête grièvement blessée. On craint pour ses jours. Dans l'après-midi de jeudi, Louis-Joseph Bouckaert, cultivateur Haerlebeke, était occupé a déraciner un arbre; mais il prit mal ses dispositions, et l'arbre tomba sur lui et l'écrasa. La mort a été instantanée. Ou parle comme d'une chose assez prochaine de la mise en vente d'un fort beau domaine situé dans la Flandre orientale, commune de Wanne- gem, qui comprend cent trente cent quarante hectares. Le fait est assez rare dans la Flandre orientale pour que l'on s'en préoccupe quelque temps a l'avance et que chacun fasse ses conjectures. Le château est dans une situation des plus agréa bles. Quelque industriel habile ou heureux a sans doute déjà jeté les yeux, se dit-on, sur les charmes de cette habitation. Or, il en est plus d'un que ces charmes tenteront, du moins on le prétend, et qui voudra échanger sept b huit cent mille ftaucs contre un revenu de quinze mille francs, en ayant par-dessus le marché la possession de ce beau château aux formes ni trop anciennes, ni trop modernes, qui a l'air de ne vouloir écraser per sonne et qui, au contraire, semble vouloir plaire b tout le monde. Si les industriels de Gand hésitent, on vendra par lots et la succession n'y perdra rien. Ce ne sera plus une somme de sept ou huit ceot mille francs qu'on en retirera, mais de neuf ceot mille et peut-être d'un million de francs. L'hec tare de terre b six mille francs et même b sept mille n'a plus rien qui étonne dans la Flandre orientale. Ou ajoute même qu'il faut se hâter de les prendre b ce prix-là aujourd'hui, pour ne pas être obligé de les payer huit mille et neuf mille francs l'année prochaine. Ou voit assez souvent la gendarmerie b cheval conduire en prisou des prisonniers b pied; jeudi l'après midi le Journal de Charleroy a vu au contraire, deux gendarmes a pied conduire b la maison d'arrêt un prisonnier b cheval. Il avait les mains liées au dos, et un gendarme tenait la bride du cheval. Des ouvertures ayant été faites b une maison de Londres de la part dn gouvernement espagnol, pour la confection immédiate de quarante mille paires de souliers, destinés b l'armée expédition naire au Maroc, un des délégués de celte maison est arrivé en Belgique et a pu trouver b Soignies 25 mille paires de souliers, qui seront embarqués b Anvers eu destination de Barcelone. Oo écrit de Comblaio-au-Pont, le 20 fé vrier Samedi 18 courant, b la nuit tombante, un vieillard b cheveux blancs et b demi vêtu de haillons, circulait dans la commune de Comblain- au-Pont, cherchant quelque abri pour y passer la nuit. Ce mendiant, âgé d'environ quatre-vingt ans, s'aflaissa sur lui-même et tomba mort sur le pavé. Le fait de l'arrestation d'un bourgmestre et de deux échevins comme celle qui vient d'être opérée b Etterbeek, et dans les circonstances que tout le monde connaît, a produit b Bruxelles une sensation assez vive. Le bourgmestre d'Elterbeek est M. Caramaerts, vieillard de 70 ans; les deux échevins sont MM. Nicaise et Luitens. Tous trois sout de modestes et honnêtes fermiers. Aux termes des articles 188 et 189 du Code pénal, le crime dont ils sont accusés peut entraîner la peine de la réclusion ou celle de la déportation. Les élections de la garde civique d'Etterbeek sont indiquées pour jeudi prochain. Si elles s'ac complissent sans opposition, la poursuite commen cée sera, dit-on, abandonnée. Depuis quelques jours il n'est bruit dans Bruxelles que d'un vol des plus audacieux qui a été commis au palais du Roi, b Laeken. Une pendule de voyage et deux tableaux de prix ont été très- subtilement enlevés. La pendule a été retrouvée au Mont- de - piété. La mise en vente des journaux l'Observateur, le Journal de la Belgique, le Temps et le Cour rier de la Dyle, avec tout leur matériel, est annoncée pour le mois prochain. Oo annonce la procbaiue publication d'uoe brochure faisant suite b celle qui a paru sous le titre de Complément de ioeuvre de t85o. Cette nouvelle brochure est due au même auteur et a été écrite sous les mêmes inspirations. On lit dans le Courrier de la Meuse Le Noordbrabander nous apprend qu'un habitant de Bois-le-Duc vient de remettre an curé-doyen de Saint-Jean, la somme importante de fl. 3,ooo pour le trésor pontifical. Dimanche prochain une collecte sera faite dans toutes les églises du diocèse. Nous apprenons avec le plus grand regret, dit le Sun, que la santé de miss Nightingale con tinue b donner de sérieuses inquiétudes. Ce qu'il y a de plus b plaindre dans les poursuites intentées contre Gilles, ce sont les chevaux qu'il conduisait; jamais ilsne retrouveront un pareil charretier il les mijotait, les dorlottait, leur donnait des noms d'oiseaux, dirigeait leur marche avec des caresses au lieu de loups de fouet, enfin c'étaient des chevaux gâtés s'il en fût. Méteyé, maître gravatier et ex-patroo de Gilles, a été très- sensible aux égards de son garçon pour les bêtes qu'il lui confiait, et en considération de ces égards, il atténué taDt qu'il peut devant la justice les faits d'abus de confiance qu'il a dénoncées lui-même b la charge de Gilles; au demeurant, si tout le monde était pour les animaux ce que sont le plaignant et le prévenu, la loi Grammont n'aurait j probablement pas été faite et dans tous les cas ne serait jamais appliquée. Racoutez les faits dont vous vous plaignez, dit M. le président b Méteyé. Méteyé. Dont je me plains, s'entend que je me suis plaint, vu que j'avais pardonné une fois b Gilles, mais qu'ayant recommencé... M. le président. Recommencé quoi? dites donc ce que vous lui reprochez. Métçyé. J'y reproche, j'y reproche... J'y reprocherais davantage s'il n'était pas si bon pour les chevaux, mais il est d'un bon pour les chevaux... M. le président. Voyons, répondez: il était votre charretier? Méteyé. Oui, un tombereau qu'il me con duisait et deux chevaux, qu'à l'égard des chevaux c'est l'homme le plus doux que... M. le président. Oui, oui, c'est entendu, vous l'avez déjà dit trois fois et vous n'avez pas com mencé votre déposition quels détournements lui reprochez-vous? Méteyé. Eh mon Dieu, je ne les loi reproche pas, c'est un malheureux d'avoir fait ça. M. le présideot. Mais d'avoir fait quoi, encore une fois? Méteyé. Eh! mon Dieu, trois ou quatre tombereaux de gravas qu'il a mis dans sa poche... (Rires.) M. le président. Dont il s'est approprié le prix? Méteyé. Peuh! 8,10 francs, mais c'est un garçon si humain pour les bêtes... Gilles se met b pleurer. M. le président. Il faisait pour votre compte des chargements et desdéchargementsde matériaux? Méteyé. Voilà comme vons dites; c'est dom mage qu'il n'ait été fidèle, parce que... M. le président. Oui, oui, je sais ce que vous allez dire; enfin il a fait des transports dont il ne vous a pas rendu compte? Méteyé. Voilà une première fois, je l'ai pincé, alors il s'est jeté b mes genoux et m'a demaudé grâce en pleurant, tenez comme dans ce moinent-ci. Gilles sanglotte. Gilles. M. Méteyé peut dire si j'ai été bon pour ses chevaux. M. le président. Oh! il a dit. (A Méteyé.) Cette première fois, vous lui avez pardonné? M. Méteyé. Oui, eu faveur de ce qu'il se représentait et qu'il est si bon pour... M. le président. Et il a recommencé? Méteye. Eh oui, le malheureux je demande l'indulgence pour lui. Gilles. (pleurant). Bourgeois, je vous rem bourserai, je vous le promets. Méteyé. Mais mon pauvre garçon je ne demande pas mieux qu'on vous acquitte.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2