3 FRANCE. ITALIE. AUTRICHE. PRUSSE. RUSSIE. de commerce entre la France et l'Angleterre, et publie en même temps un long rapport sur les négociations qui ont précédé la sigoature de ce traité. ANGLETERRE. On lit dans le Times Toute la structure du système français de pro tection, dit il, tombe par le fait, comme a tombé et tombera toujours tout édifice bâti sur le sable. Un jour tiendra où la France s'apercevra que les pri vilèges qu'elle a cru obtenir par ce traité ne sont que de chimériques illusions. Chaque article sur lequel elle prélèvera son 20 00 3o p. c. sera d'autant plus cher, d'autant plus mauvais en France et augmentera d'autant moins son commerce et son revenu. Chaque figure de celte sorte dans le nouveau tarif ressemble i) uo étendard abaissé, une économie étroite et sordide. La muraille de Chine n'est pas la pire barbarie, et 5o p. c. ne profiteront pas davantage a une foule de manufac turiers timides et égoïstes que 20 pieds de muraille ne protégeront une nation de lâches des entreprises d'une race plus courageuseAllez au Hâvre ou dans tout autre port français, et vous y verrez un* double ou une triple rangée de bâtiments améri cains, mais où sont les français? Notre commerce avec la France est moindre même qu'avec la Turquie, et une fraction seulement de celui que nous avons avec les États-Un is, ou nos colonies des antipodes. Pourquoi cela? Parce que jusqu'ici la France a été sourde toutes 1rs ouvertures du libre échange. Son génie a la France, est trop localtrop central, trop territorial pour un empire. Taudis que notre peuple, se répandant, s'accroissant, mul tipliantcouvrant la terre, allait dans toutes les nations, enseignant, prêchant, et se trouvant chez lui partout, la France t'ensevelit de plus en plus dans les sables, faisant de son beau pays un désert affame'.... La France croit ce qu'elle voit, et préfère regarder au-delà de la Savoie qu'au delà de l'Océan vers une centaine de colonies. La meilleure chose que nous puissions faire est d'agir comme nous l'avons fait hier soir, d'accepter et sanction ner le traité, et de le désabuser de son esprit étroit, en lui prouvant notre foi dans des sentiments plus généreux et des idées plus grandes. L'Express du 8 rend uo compte détaillé des effets de la marée qui a eu lieu le 7 après-midi. La Tamise s'est élevée une hauteur inusitée. Tous les quais et les quartiers environnants ont été envahis par l'inondation; les habitations et les magasins ont subi d'immenses dégâts, et les pertes sont incalculables. Le 8, au matin, la marée es! montée UDe hauteur qui n'a point encore été surpassée. On écrit de Londres que, pendant la dernière tempête, plus de 4oo ormes magnifiques et fort vieux ont été renversés dans le grand parc de Windsor; d'autres ont été également abattus 'a Loog-Walk et dans les cours de récréation d'Etou-Collége. Nous publions, réserve faite de l'absurdité apparente, le renseignement qui suit Apiès plu sieurs années d'un travail mécanique et plu- Sieurs épreuves mathématiques, dit le London- Journcil, M. James White, de Wickham Maiket, a complété et a maintenu en opération constante une horloge tournant d'elle-même, laquelle déter mine le temps avec une précision infaillible, con tinue uoe rotation constante par elle-même, ne réclame jamais de réparation et perpétue ses mou vements aussi longtemps qu'existent les matières qui la composent. On lit dans 1 Ami de la Religion Nous apprenons que la réponse du cardinal Antonelli aux dernières dépêches de M. Thouvenel serait arrivée Paris. La Pairie publie un article intitulé les Vœux du Chablais et du Faucigny, où elle gourmande le langage des journaux géoevois qui revendiquent la possession de ces deux provinces. Le journal français prétend que sur 160,000 habitauts peuplant les distiicts convoités, on a pu peine recueillir 8,000 signatures favorables l'agglomération suisse, et que l'on n'a pas osé publier intégralement la liste de souscription parce que son origine était suspecte. La propa gande suisse est secoodée par 10 12,000 Savoi- sieos habitant les cantons français de la Confédé ration et qui voudraient devenir Suisses sans per dre leur nationalité. De plus, l'annexion des can tons savoisiens ne plaît guère qu'à Genève, et là même il existe un parti qui s'en soucie médiocre ment. Quant aux cantons allemands,selon la feuille parisienne, ils seraient plutôt opposés l'accroisse ment du territoire génevois. Uo journal de l'Aisne, VAmi de l'Ordre, publie celte annonce assez originale Deux jeunes gens, ayant tiré de l'urne, jeudi dernier, les numéros 21 et 89, désirent trouver deux jeunes personoes qui les libéreraient du service militaire eu versant, chacune pour chacun, une somme de 2,000 francs. Un bon ménage récom penserait les bienfaitrices de leur générosité. Inutile de se présenter si l'on n'est pas d'un physique agréable et de mœurs honuêtes. Un chien, par excès de fidélité, a failli, jeudi dernier, causer la mort de sa maîtresse. Une bouchère de Lyon, dans un état fort avancé de grossesse, traversait, venant de Villeurbanne, accompagnée de son chien, la plaine de la Bnire. Atteinte subitement d'une syncope, cette femme s'affaissa sur elle-même. Plusieurs personnes té moins de l'accident vinrent son secours, mais l'animal,, accroupi près d'elle faisait, en montrant les dents, un rempart de sod corps sa maîtresse. Enfin, au moyen d'un lacet qui lui fut adroitement jeté autour du cou, on parvint s'emparer du trop fidèle César, et sa maîiresse, transportée dans une maison voisine, a été assez prompleinent remise de son évanouissement. D'après la Revue anecdotique, la seule brochure Le Pape et le Congrès a été tirée cent trente-huit mille deux cents exemplaires. Des contrefaçons en ont été publiées eu langues étran gères dans presque toute l'Europe; l'une d'elles s'est vendue dix centimes dans la Romagne. On calcule qu'en Fraoce la somme des exemplaires de toutes les publications papales et anti-papales atteint le chiffre de douze cent mille. On lit dans uoe lettre de Constanlinople Il y a dans la garde-robe du Sultan nne pelisse qui a été vendue Sa Majesté onze fois et qui a coûté jusqu'à ce jour 760,000 piastres. Cela est peine croyable en Europe, mais nul n'en est surpris Constanlinople. Gazelle de France.) La Nazione de Florence publie un article intitulé l'union el le royaume séparé, dont voici la conclusion L'Union est un bouclier de défense contre tout ennemi; le royaume séparé n'est que l'isole ment et l'impuissance, et partant la certitude de de venir la proie du premier venu. En do nnant par l'union ample satisfaction l'idée nationale nous fermons jamais l'ère néfaste des révolutioos. Nous avons par là l'ordre et la tranquillité assis sur des bases que De peuvent donner que la liberté et un gouvernement fort. Le royaume séparé, n'étant que l'amoin drissement 00 la oégation de l'idée nationale, ne peut être en définitive qu'une voie ouverte au triomphe de la révolution, qui, en Italie, ne pourra jamais être domptée et déracinée que par le large développement de l'idée nationale. Donc, union signifie Italie, Victor-Emma nuel force, indépendance, liberté, dignité, sécurité, ordre. Royaume séparé, au contraire Autriche, faiblesse, servitude, dangers, révolutions. Le choix, pour nous autres Toscans, ne peut être douteux. La Gazette militaire de Turin annonce qu'ordre a été donné pour que toute l'armée soit sur le pied de guerre le 1" avril. Le même journal ajoute que l'Angleterre vient de céder au Piémont nom bre decanonsrayés fondus daos lesarsenauxanglais, et que M. le colonel Marabatto vient cet effet de partir pour Londres. On écrit de Rome M. Louis Veuillot est arrivé Rome la fin de la semaine dernière. Dès le leudemain de son arrivée, il a été reçu en audience particulière par le Saint-Père. On assure que le Pape, en le voyant, lui adressa ces paroles du Sauveur Beati quipersecutionem paliunlur propter juslitiam. L'illustre écrivain quittera Rome dans quelques semaines, probablement avant la fête de Pâques. Il déclare ouvertement qu'il est décidé quitter la carrière du journalisme. On écrit de Vienne, le 8 mars, la Gazette prussienne On se prépare une attaque de la part de la Sardaigne. Les hommes en congé sont rappelés en partie sous main, en partie prévenus qu'ils aient se tenir prêts. Les officiers et employés de l'admi nistration des vivres doivent partir sous peu pour la Vénétie pour prendre toutes les mesures nécessaires la subsistance de l'armée, ce qui est le principal, car pour l'armée elle-même elle sera vite rendue en Italie. Une activité extraordinaire règne dans nos ateliers militaires, de manière que non-seule ment au printemps l'Autriche sera toute prête résister la Sardaigne, mais même fournir son contingent l'armée fédérale allemande. On assure que les instructions militaires jrour le quadrilatère italien sont parties d'ici hier. Le Moniteur de l'Armée fait remarquer qu'il résulte de la loi actuelle que l'effectif de l'armée permanente de I* Prusse, en y comprenant la ré serve, sera de 5oo,ooo hommes, dont 200,000 devront toujours être réunis sous les drapeaux et formeront le pied de paix d'après l'ancienne or ganisation, l'armée prussienne, en cas de guerre, ne dépassait pas 225,000 hommes et elle u'avait pour toute réserve que la landwehr. On voit, par ce simple rapprochement, l'immense différence qui va exister eotre l'ancien et le nouvel état de choses. On écrit de Berlin, le 7 mars, la Gazelle de Cologne: Il circule ici dans la société uue piquante anecdote sur l'envoyé prussien Paris. Lorsque le comte Pourlalès eut entendu la lecture du passage du trône sur la Savoie et Nice, il se tourna vers un de ses collègues du corps diploma tique et lui dit Cela rue fait mal aux reins (Rhiu.) La fin du carnaval a été sigoalée S'-Pétersbourg par un accident horrible; vous savez lequel la flamme d'une bougie allumée pour une fête a dévoré unejeunefille. La victimes'appelleM11»Kladistchev, Le bal qu'un événement si tragique a signalé avait lieu chez M™* Smiruoï. Ce qui rend plus louchant encore le malheur de la pauvre consumée, c'est qu'elle avait été sa perte en voulant éteindre une amie que l'élément terrible avait d'abord attaquée. On sauve la première, mais c'en est fait de l'antre elle si hardie, quand il s'agissait d'aller au devant du péril dans l'iutéiêt d'une jeune personne qu'elle aimait, n'a plus sa tête, quand ii ne s'agit plus que

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 3