43mc Année. No 4,431. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. 7??.3S, 21 MARS. REVEE POLIT1QEE. M. Farini est venu déposer aux pieds du roi de Sardaigne les vœux de l'Emilie. Le roi a répondu que celle nouvelle manifestation populaire, qui, en des circoosiaoces et des conditions si différentes, vient se joiodre aux premiers votes de l'Emilie, met le comble aux preuves de sagesse, de persévérance inébranlable et de patriotisme qu'ont données ces populations, que désormais il se glorifiera d'appeler ses peuples. LE PROPAGATEUR. POUR LA VILLE 6 FR. PAR AN, 4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR TROIS MOIS. POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75 POUR 3 MOIS. Les Etats de l'Emilie sont annexés b IsSardaigne. Le journal officiel de Turin a publié le décret d'annexion. En réunissant aux provinces anciennes de la monarchie les Romagoes, le Roi n'entend pas manquer b sa vive dévotion pour le Chef de l'Église; il est prêt b prendre sa défense pour lui assurer l'indépendauce nécessaire son saint minis tère, contribuer l'éclat de sa Cour, et b rendre hommage a sa souveraineté. Les électeurs de l'Emilie sont convoqués pour le 25 mars. Quant b la Toscane, elle conserverait ce qu'on appelle, dans un laugage peu intelligible, son autonomie administrative; elle serait régie par un vice-roi. Ou désigne le prince de Cariguan, dont certaines lettres annoncent déjb le très pro chain voyage b Florence. Quelles seront pour Victor-Emmanuel les suites de l'annexion de la Romagoe aux États sardes, accomplie malgré les conseils officiels de la France, et malgré l'opposition persistante du Saint-Père? Le roi de Sardaigue sera-t-il excommunié? L'em pereur des Français l'abandonnera-t-il, comme il l'en a menacé, et le livrera-t-il seul aux périls de son entreprise? On annonce toujours le départ des troupes françaises de Rome. D'après le Courrier du Dimanche, le Pape a prié l'Empereur Napoléon de retirer les troupes françaises dejlome. Le Saint- Père déclare s'être entendu avec le roi de Naples, l'effet d'obtenir de fortes garnisons de troupes siciliennes dans les États Pontificaux. L'empereur Napoléon n'a élevé aucune objection contre le désir du Pape; Sa Majesté a annoncé qu'elle était résolue b rappeler simultanément l'armée française de la Lombardie et de Rome. Elle a donné les ordres nécessaires pour cette évacuation complète, mais elle ne veut pas qu'elle s'effectue avant que le cabinet de Vienne n'ait pris l'engagement de ne pas recommencer la guerre avec le Piémont. Des négociations b cet égard sont entamées entre l'em pereur Napoléon et l'empereur François-Joseph. La Patrie et le Pays, chacun de son côté, combattent le bruit du départ des troupes françaises de Rome, et donnent des explications assez peu intelligibles. Le plan dont il a été parlé, dit la Patrie, et d'après lequel les troupes napolitaines prendraient, avec le consentiment des puissances, garnison b Rome et dans les places fortes de l'Ombrie et des Marches, a été proposé, mais on parait douter qu'il puisse se réaliser. La cession de la Savoie a la France, sans doute comme corollaire de l'annexioo de l'Italie centrale, doit être accomplie. Une note de la Patrie l'an nonce en ces termes On nous écrit de Turin, le 15, que la question de Savoie se trouve aujourd'hui définitivement réglée entre la France et le Piémont. L'approche de l'annexioo a ému vivement la ville de Nice, b en juger par une dépêche de Marseille de l'agence Havas. Des scènes de violence viennent d'avoir lieu dans cette ville et, b en croire cette dépêche, les autorités sardes n'auraient pris aucune mesure pour protéger les personnes que leurs tendances ouvertement françaises ont expo sées aux mauvais traitements d'une partie de la population; mais on s'attend, dit la même dépêche, b voir des bâtiments de guerre français paraître incessamment sur ces côtes. On parle aussi d'une réclamation qui aurait été faite par la municipalité de Nice contre toute annexion b la France; on aurait même envoyé une députation b Turin pour demander b pouvoir con stituer Nice en ville libre, dans le cas où sa sépa ration du Piémont ne pourrait être évitée. La cour de Patis a rendu lundi matin son arrêt daos l'affaire du Siècle et des héritiers Rousseau contre Mgr. l'évêque d'Orléans. C'est un acquitte ment complet, mais basé, quant b la plainte des héritiff s Rousseau, seulement sur une fin de non- recevoir. ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal du 12, M. le ministre de la guerre est autorisé b délivrer les congés définitifs aux miliciens de la levée de i8ôo. Par arrêté royal du 8 mars, la décoration commémorative est décernée aux officiers généraux pensionnés dont les noms suivent savoir Baron de Waulhier, lieutenant-général, Langermann, id., Deys, iJ., Nypels, id. honoraire, De la Haye, id., Borremans, id., Comte du Val de Beaulieu, id., Brixhe, général-major, Schlim, id., Brion, id., baron de Holling, id., Raikem, id., Kruszewski, id., Winssingerid.Steven, id., De Bassompierre, intendant en chef, De Guaitagénéral-major honoraire, Dorez, id., Chevalier Ruzette, id., baron Van Rode, id., De Dekeu, id., baron Seutin, inspecteur général honoraire du service de santé, Prévost, intendant en chef honoraire, Heyligen, id. Par arrêté royal du 16 mars, M. A. Renier est nommé inspecteur cantonal de l'enseignement piimaire pour le sixième ressort de la Flandre occidentale (Courtrai), en remplacement de son père décédé. Ont été admis au serment, l'instituteur ci- après désigné, dont la nomination a été reconnue régulièrement faite aux termes des deuxième et troisième alinéas de l'article io de la loi du 23 septembre i842. M. F. Dedeyne, élève diplômé de l'école nor male de Tbourout, nommé, le i5 octobre 1859, aux fonctions d'instituteur communal b Becelaere (aggloméié-garçons), en remplacement de M. Van deu Hende, décédé. devant le tribunal correctionnel de Bruges. Nous dirons d'abord qu'il y a vingt-sept prévenus, qui ont poor défenseurs six avocats. On sait qu'au mois de décembre dernier a fait naufrage, sur la côte de Blankeoberghele navire le Plutarch, cap. Barker, et qu'il était chargé de cuirs secsde coton, de bois de campêche, de toile cirée et d'autres marchandises. Une trentaine d'habitants de Blankenberghe, de Heyst et de Lisseweghe, la plupart probablement séduits par le préjugé populaire, que ce qu'ils appellent épave appartient au premier occupant, s'emparèrent pendant la nuit d'une grande quan tité de ces marchandises. Le butin fut partagé et une partie portée, recélée et mise en vente b Bruges et b Osteude. De Ib plainte, poursuite et arrestation de la plupart de ces personnes, et enfin, renvoi devant le tribunal correctionnel, du chef de vol et de complicité de vol. Parmi les viogt prévenus se trouvent des cultivateurs, voituriers, entrepreneurs de travaux, boulangers, pilotes, aubergistes et pêcheurs. Quelques-uns ont été rais en liberté sans caution et d'autres sous caution. NÉCROLOGIE. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Une affaire assez grave, qui occupe au plus haut point l'attention publique depuis quelques mois, s'est déroulée le 15 de ce mois et jours suivants, Il y a quelques jours, dit le Courrier de Lyon, un homme tristement célèbre dans les fastes san glants de la révolution vient de mourir. Ouvrier vannier dans sa jeunesse, Jean I.azarets, ancien secrétaire de Carrier, qui, de complicité avec Jean-Marguerite Bachelin président du comité révolutionnaire de Nantes, ordonna les fameuses noyades de cette ville, est décédé b l'âge de 97 ansen tombant d'épilepsie dans un feu de che minée chez un paysan des environs de Saint- Symphorien qui lui avait généreusement accordé l'hospitalité par une des froides soirées de la se maine dernière. Jean Lazarets, plus connu sous le nom de Trablitz-le-Barbu, n'avait d'autre profes sion avouée que celle de mendier de village en village sur tous les points de la France. NOUVELLES DIVERSES. Grâce au zèle de notre police, l'exhibition des figures obscènes que nous avons dénoncée dans noire dernier numéro a été interdite. Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné le sieur Dessorttenant l'exposition de Plèorama, au passage des Galeries Saint-Hubert, b une amende de 100 fr. et b la confiscation de 64 gravures contraires aux bonnes mœurs. Le Journal de Bruxelles a été gravement induit en erreur en annonçant que M. Lepoutre se plaçait b Poperinghe comme candidat catholique pour le Conseil provincial. Nous apprenons au jourd'hui que c'est une farce que les libéraux ont joué b M. Lepoutre. (Patrie.) L'individu qui, le 9 de ce mois, avait volé la somme de 5oo francs dans la fabrique nommée den Keizer, b Thielt, a remis la somme intacte au curé-doyen de cette ville pour la donner b son propriétaire, sans se nommer. Veudredi soir a eu lieu l'assemblée générale de l'Association libérale de la ville et de l'arron- dissemeut de Bruges. L'ordre du jour appelait 1 élection d un candidat pour la représentation

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 1