DU CONCOURS DE BETAIL
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appelle sur ces déplorables menées l'attention des
puissances.
Les faits signalés sont graves, et nons les croyons
vrais; l'Angleterre reste fidèle b sa politique révo
lutionnaire; trop lâche pour cser braver la France
cause del'annexion ce pays de Nice et de Savoie,
elle cherche prendre sa revanche en tâchant de
s'annexer son tour la Sicile; mais ce qui vient
d'arriver dans la capitale de cette île, b Palerme,
doit prouver lord Palmerston qu'il n'est point b
la veille de réussir dans son plan des factieux ont
attaqué avant-hier Palerme les troupes royales,
mais celles-ci ont fait bravement leur devoir,
et l'attaque a été repoussée aux cris de Vive
le Roi\ La tranquillité a été rétablie.
RÉSULTAT
du 4 avril 1860.
1er concours. Vaches pleines élevées dans
r arrondissement d'Y près depuis six mois
au moins. 24 concurrents,
prix: Deramaut, Auguste,Ploegsteert.
2° prix Deramaut, Auguste, Ploegsteert.
3° prix Depuydt, Constantin, Hollebeke.
4° prix Dedryver, Edouard, b Ypres.
i" mention Vandermeersch, J.-B'°, b Bas-War-
2* mention Vasseur, Ypres. [nêton.
3" mention Ghysel, frères, Boesinghe.
2* concours. Génisses pleines ayant plus de
deux dents et élevées dans Carrondissement
d'Ypres depuis six mois au moins. i5
concurrents.
1er prix Deramaut, Auguste, b Ploegsteert.
2° prix Derycke, Anselme, b Reninghelst.
3' prix: Decoeoe, Eusèbe, b Vlamertioghe.
mention Docby, veuve Emmanuel, S1-Jean.
2" mention Depuydt, Benoît, b Kemmel.
3" mention Adriaen, François, b Dickebusch.
5" concours. Génisses pleines de deux dents
ou moins et élevées dans C arrondissement
d'Ypres depuis six mois au moins. 11
concurrents.
prix Vanderhaeghe, Marcelin, b Elverdinghe.
2" prix Volbout, François, b Ypres.
5" prix: Peene, Désiré,b Elverdinghe.
1" mention Peene, Désiré, b Elverdinghe.
2° mention Decat, Augustin, b Kemmel.
actes officiels.
La gratification: b MM. Van Biesbrouck,
instituteur communal, b Langemarck.
La mention honorable: b MM. Van den
Ameele, instituteur communal, b Dickebusch; Al-
laeys, id., b Woesten; Deseyo, id., b Wytschaete.
L'encouragement b MM. Mortier, instituteur
communal, b Ypres; Balmakers, sous-institutenr, b
Ypres; Deleu, instituteur communal, b Messines;
Huys, id., b Kemmel.
chronique judiciaire.
On se rappelle que l'année dernière un lieutenant
des grenadiers quitta brusquement son régiment,
en laissant un déficit assez considérable b la caisse
du ménage du corps d'officiers. Ce lieutenant M.
Doslin du Fresnel, avait donné sa démission. Il fut
traduit devant le conseil de guerre du Brabant, qui
vient de s'occuper de cette affaire pendant trois
audiences.
A l'audience de mercredi, qui s'est terminée
assez tard, le prévenu a été condamné b 5 années
de réclusion et b une heure d'exposition.
nécrologie.
Mercredi est mort b Anvers, après une maladie
de quelques jours, le R. P. Van der Meersch, de la
Compagnie de Jésus. C'est une perte très-regretta
ble, car le R. P. Van der Meersch était un homme
des plus distingués sous tous les rapports.
nouvelles diverses.
vn n m
Avant-hier jeudi, toutes les églises de la ville
ont été beaucoup visitées.
Lundi prochain, 25° anniversaire de la nais
sance de S. A. R. le duc de Brabant, il y aura
revue-parade des troupes de la garnison.
A partir de ce jour lb, le prince héréditaire
aura voix délibérative dans le Sénat.
Le prix de revient des fourrages, dans la
Flandre occidentale, pendant le 4* trimestre de
1859, est fixé ainsi qu'il suit Les dix kil.
d'avoine, b fr. 2,n-34y; id. de foin, b fr.
0,77-986; id. de paille, b fr. 0,54-761, et la
ration forte, b fr. i,48 2o4g; légère, fr. 1,337383.
On écrit de Tournay, 5 avril Une scène
sanglante a eu lieu lundi dernier en la commune
de Bory. Le nommé Joseph Doyen se trouvait dans
la pâture du sieur Gustave Harchies, entre huit et
neuf heures du soir. Il y reçut un coup de feu tiré
b bout portant, et nous venons d'apprendre qu'il
Par arrêté ministériel du 20 mars les récom
penses suivantes sont accordées des instituteurs
de l'arrondissement d'Ypres
n'ignorait point que le grenier était vide et le
plancher net et balayé depuis longtemps. Jehan,
sans s'émouvoir, insista avec bénignité; et Pierron
dot obéir. Il monta grondant et grommelant,
l'escalier en pierre; arrivé b la porte du grenier, il
éprouva, en voulant la pousser, une étrange résis
tance; mais en faisant un effortil parvint b
l'ouvrir;... et aussitôt Pierron tomba b genoux sur
le seuil,confondu par une puissance mystérieuse
le grenier qu'il avait laissé vide regorgeait de blé
de froment; les grains précieux et dorés entasjés
jusqu'aux solives se répandaient par-dessus la
porte; maune céleste que le Seigneur envoyait aux
pauvres, b la prière de son serviteur; car Dieu fait
la volonté de ceux qui le craignent le Dieu
d'Israël est si bon b ceux qui ont le cœur droit! (*J
Pierron redescendit promptement, en emportant
avec lui du blé miraculeux, et il se jeta, pleurant
et repentant, aux pieds de son maître. Le bruit du
miracle se répandit par toute la ville, et Jehan,
Ce miracle est attesté par l'historien Buzelin, dans ses
Annales de la Flandre Gallicane, livre IX", et par la tradition
constante des religieuses de l'hôpital que Jehan de ta Carnhe a
fondé. Le grenier témoin de ce fait providentiel est encore
debout, et s appelle le Grenier du Miracle. Il sert de dortoir
une partie des pensionnaires. On conserve l'hôpital Gantois,
dans un reliquaire d'argentquelques grains de ce blé mira
culeusement multiplié.
est mort des suites de sa blessure.
La gendarmerie s'est rendue immédiatement sur
les lieux et a procédé b l'arrestation de Gustave
Harchies.
-consolé, put en cejour béni rassasier tous les pauvres
qui vinrent solliciter leur part du bienfait céleste.
Jehan de la Cambe, voulant perpétuer ses bien
faits, fonda b Lille un hôpital, destiné b recevoir
treize vieillards, hommes et femmes, les plus
pauvres et débiles que l'on pourra trouver
instituant, pour les servir, huit religieuses de la
règle de Monsieur saint Augustin. Il plaça cette
fondation sous le patronage de sarnt Jean-Baptiste,
et la dota richement par le don de la maison qu'il
habitait rue des Malades, b Lille, et d'uu grand
uombre de terressituées pour la plupart en
Belgique, sur les frontières de la Hollande.
Cette utile et pieuse fondation a survécu aux
désastres des guerres et aux orages des révolutions.
La maison de Jebau de la Cambe subsiste encore
les murailles qui ont abrité ses pieuses pensées, les
murailles témoins du miracle touchant que Dieu
accorda b son serviteur, sont encore debout; elles
n'ont pas cessé de servir d'asile aux pauvres infir
mes; les religieuses de Saint-Augustin, depuis
quatre siècles, n'ont pas cessé en ces lieux bénis,
d'aimer et de soigner les pauvres; la ville des
L'bospice Gantois est depuis longtemps devenu comme
le patrimoine des familles qui ont essuyé des revers de fortune;
de nombreuses fondations ont été ajoutées, dans ce but, aux
fondations primitives. Ou n'y admet que des femmes.
Hier, les magistrats du parqoet se sont trans
portés b Bory, accompagnés de M. le docteur Zonde
qui a visité la victime de cet odieux attentat.
La rumeur publique accuse Gustave Harchies
d'avoir tiré sur Joseph Doyen, parce qu'il le soup
çonnait d'avoir des relations intimes avec sa sœur.
Mais G. Harchies allègue pour sa défense que
voyant un jeune homme entrer dans sa pâture, il
l'avait pris pour un voleur et que dans sa frayeur
il s'était armé d'un fusil et avait lâché la détente.
L'assassin appartient comme la victime b la
classe des campagnards aisés; il a été ramené b
Tournay par la gendarmerie; il paraît b peine âgé
de 22 ans. La victime a pu faire aux membres du
parquet sa déposition complète avant de rendre le
dernier soupir.
On écrit de Charleroi, 4 avril
Le sieur Falleur, de Jumet, frère de la victime
d'un assassinat qu'on n'a pas oublié, a mis fin b ses
jours en se pendant, hier vers midi, en la prison
cellulaire de notre ville où il était détenu préven
tivement.
Falleur était âgé de 63 ans. La captivité et les
souffrances morales l'avaient complètement changé.
Depuis quelques jours surtout il donnait des signes
non équivoques de désespoir.
Les gardiens le surprenaient fréquemment fon
dant en larmes et répétant seul des phrases entre
coupées, telles que celles-ci: Malheureux!...
Innocent comme un enfant!... Qu'on me prouve
quelque chose ou qu'on me laisse sortir... L'affaire
n'avance pas... Il faudra mourir ici... Je ne saurais
résister davantage,
L'inscription sur les contrôles de la milice
d'un étudiant en théologie, ordonné prêtre avant
l'expiration du temps de service et le congé
définitif accordé b ce prêtre procurent-ils l'exemp
tion du frère de ce dernier?
La Cour de cassation par ses arrêts des 16 juin
i85i, 7 juin i852, 5 juin i854 et 17 mai i858
décide que ce frère ne peut pas être exempté et
qu'il doit servir dans l'armée.
Le 9 mars dernier, le conseil de milice siégeant
a Anvers, partageant cette opinion, a désigné pour
le service militaire un milicien se trouvant dans ce
cas.
Mais sur appella députation permanente
d'Anvers a annulé cette décision et a prononcé
l'exemption.
La Cour de cassation aura de nouveau a statuer.
La députation de Liège partage l'avis du con
seil de milice d'Anvers. Celle de Hasselt est de
l'avis de la députation d'Anvers.
Le total de la souscription de l'archevêché de
Dublin, en faveur du Saint-Père, a produit
15,ooo livres (près de 4oo,ooo francs). Les trois
quarts de la somme ont déjb été envoyés b Rome.
Les souscriptions continuent dans les autres diocèses.
comtes de Flandre et des ducs de Bourgogue a mille
fois changé d'aspect, sous les jougs divers auxquels
elle s'est vue assujetie seul, ce petit coin de terre,
consacré b Dieu dans ses pauvres, a gardé ses vertus
et ses traditions séculaires; cachet d'immorlalitéque
Dieu attache, même ici bas, aux œuvres de la
charité.
On remarque, en l'hôpital Gantois, les dortoirs
beaux et spacieux; la salle antique ornée de riches
sculptures, qui sert d'ouvroir et de salle commune;
le réfectoire des religieuses, orné de tableaux de
prix. On conserve dans la maison, avec respect,
le beau portrait du fondateur. Ce tableau, sans nom
d'auteur, b deux volets, est peint sur bois; il appar
tient b l'ancienne école flamande, remarquable par
la finesse des détails et la vérité de l'exécution. Le
saint Jean- Baptiste peint sur le volet de gauche
paraît d'une date plus récente; il se pourrait qu'il
eût remplacé le portrait de l'épouse do fonda
teur (*j. Les armes de Jehan de la Cambe se trou
vent derrière le tableau.
Jehan de la Cambe avait épousé eu premières noces
damoiselle Jehanue Dubosquel eu deuxièmes noces, damoi-
selle Jehauue Duhuf, veuve de Jehan Dubruger; eu troisièmes
noces, dame Catherine de Teuremoude. II exerçait le négoce,
et faisait le commerce des marbres et albâtres. Le uombre des
pensionnaires de l'hôpital de la Cambe ou Gantois est aujour
d'hui considérable.
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