ANGLETERRE. FRANCE. circonstance est un acte de confiance personnelle, émanant du libre choix du particulier qui la donne et de la libre acceptation du facteur jqui la reçoit. Cette commission ne peut donc en aucune façon engager la responsabilité de l'administration de la poste, dont le rôle se borne ici tolérer des actes utiles au public, pourvu qu'il n'en résulté aucun dommage, ni même aucun inconvénient pour le service. Gazette de Bruxelles.) Nous trouvons dans une correspondance de Bruxelles le passage suivant, qui a de l'intérêt pour un grand nombre de familles Vous savez que M. Rogier a chargé une com mission de revoir nos lois surannées de milice. Cettecommission,composéed'homraestrès capables et très-pratiques, se livre avec ardeur l'étude des questions qui lui sont soumises; le système de l'exonératioo paraissait inapplicable, et pourtant la commission le proposeetfixelesrèglesd'application. Il serait formé une caisse destinée accorder des indemnités aux miliciens appelés sous les dra peaux; cette caisse serait formée d'abord d'une somme de deux cents francs, si je suis bien rensei gné, verser par les miliciens qui voudront se faire remplacer ou substituer; ce versement devrait être effectué avant le tirage au sort et serait en tout cas acquis h la caisse. Ensuite l'Etat accorderait un subside annuel de un million et demi environ. Ce subside sera t-il accordé par le département de l'intérieur ou par celui de la guerre? C'est une question que je ne puis résoudre, et qu'importe ce fait? Le million et demi serait pris dans la caisse de l'État moios qu'en temps de paix on ne parvienne faire quelques économies sur le département de la guerre. Enfin certaines familles aisées seraient imposées d'office pour une petite somme qui serait versée la caisse des exonérations. Voilà, je pense, quelles seraient les bases du nouveau système. On annonce qu'à la rentrée de la Chambre des Représentants, mardi prochain, M. le ministre de l'intérieur déposera un projet de loi tendant autoriser le gouvernement créer une école modèle d'agriculture, sur une très-grande échelle. C'est dans les propriétés que possède Gem- bloux M. Piéton, ancien sénateur, que l'on se propose d'établir celte école modèle, dont le haras de l'Etat sera une annexe. M. le ministre de l'intérieur a écrit la commission royale d'histoire, en date du 24 février la lettre suivante Messieurs, les R. P. Bollandistes ont entrepris, ainsi que vous le savez, la continuation des Acta Sanctorum avec l'aide du gouvernement. Je vous prie de vouloir bien me faire connaître votre opinion sur le mérite historique et littéraire des volumes qui ont patu, depuis la reprise de la collection. Personne, plus que vous, n'est même de porter cet égard un jugement certaio, et bien que la question s'écarte, jusqu'à un certain point, du cercle habituel de vos travaux, j'espère que vous voudrez bien in'accorder, en celte occasion, le concours de vos lumières. Agréez, messieurs, etc. MM. De Ram et Borgnet ont été chargés d'exa miner les volumes indiqués dans la dépêche de M. le ministre, et d'en faire rapport la commission. L'Etoile belgeconnu par le caractère aventureux de ses nouvelles, dit tenir de bonne source que le but du voyage de S. A. R. le Duc de Brabant en Orient est de négocier l'achat pour la Belgique de l'île de Candie. Le même journal, rappelant un article assez mystérieux du Court Journal sur des négocia tions pendantes, prétend qu'il s'agirait de faire rendre le grand duché de Luxembourg la Bel gique la condition que celle-ci céderait les can tons de Philippe v il le et Chiraay la France. Mais que donnerait celle- ci au Roi des Pays- Bas*? 2 On écrit d'Anvers, 11 avril Un acte brutal dont les suites ont été déplorables a été commis hier. Vers 5 heures et demie un ouvrier conduisant une cbarette bras passait dans la rue du Couvent. Un garçon de 11 ans, du nom de Vermeulen, eut en jouant le malheur de lancer un morceau de bois dans la figure de l'ouvrier, ce qui mit celui-ci dans une colère telle, qu'il donna un violent coup de pied l'enfant qui tomba pour De plus se relever. Le cadavre a été transporté l'hôpital. Le meurtrier qui d'abord avait pris la fuite en abandonnant sa voiture, est allé se consti tuer prisonnier hier au soir. Mercredi a eu lieu Chimay le mariage de la fille du prince Alphonse de Chiraay avec M. le comte de Mercy-Argenleau. Des fêtes splendides ont eu lieu cette occasion au château de Bon- champs. On assure que la justice est parvenue découvrir les auteurs de la tentative d'assassinat, suivie de vol commise Mons, lez-Liège. M. Cartuyvels, juge d'instruction, et M. Marcotty, substitut du procureur du Roi, se sont de nouveau reudus sur les lieux. A la suite de révélations faites par la victime, dont l'état s'améliore de jour en jour, ces messieurs ont ordonué l'arrestation de quatre personnes. Ce sont les nommés G., de la commune de Horion-Hozétnontneveux et nièces de la victime, et ses héritiers présomptifs.On espère que prochainement, Marie-Anne Martin se trouvera même de fournir aux magistrats instruc teurs, des détails circonstanciés et complets. Une partie de la population de Verviers a été vivement émue, dimanche, par une scène affreuse qui a failli avoir de bien terribles conséquences. Vers trois heures après-midi, on vit apparaître, au haut du toit d'une maison fort élevée, une femme en grande toilette. On eut bientôt reconnu M,u* X..., qui habitait cette maison, et constaté qu'elle était sous l'empire d'un accès de fièvre chaude. On s'efforça de lui faire abandonner la position périlleuse où elle se trouvait; ce fut en vain. Après avoir parlementé pendant longtemps, on envoya deux ardoisiers pour s'emparer de M'"' X...; mais sitôt qu'elle les vit, elle se lança dans le vide. Par bonheur, sa crinoline fil ballou et amortit la chute. M'"' X... en fut quitte pour des blessures sans gravité. Cette scène avait attiré un irameose rassemble ment. Il y a cent ans environ, le maréchal de Saxe écrivait que pour tuer un soldat il fallait dépenser au moins son poids de plomb. Ce résultat, qui semble étrange, s'est peu de chose près reproduit la bataille de Solférino. D'après des calculs qu'on peut regarder comme reposant sur des bases assez solides, il aurait été tiré du côté des Autrichiens, dans cette rude journée, 8,4oo,ooo coups de fusil, et l'on évalue 2,000 hommes tués et 10,000 blessés la perte que le feu de l'infanterie a fait éprouver l'armée alliée. Chaque soldat atteint aurait donc coûté 700 coups de fusil, et chaque mort 4,200. Or, comme le poids moyen des balles est de 3o grammes, il aurait fallu au moius 126 kilogrammes de plomb par homme tué, en sorte qu'on retombe au moins dans l'éva luation du vainqueur de Foutenoy. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. DÉPÊCHE TURQUE. ConslantiDople, 9 avril. S. A. R. le Duc de Brabant vient d'arriver. Le pritice a été reçu par S. M. 1. le Sultan avec tous les honneurs qui lui sont dus. DÉPÊCHE ESPAGNOLE. Madrid, 9 avril. Des personnes connaissant parfaitement le comte de Montemolin et son frère ont été envoyées aa fort Morella pour constater l'identité des prison niers. DÉPÊCHE AUTRICHIENNE. Vieone, 10 avril. Des dépêches officielles de Naples, du 7 et du 9 avril, confirment que l'ordre est rétabli Palerme et en Sicile. Naples est tranquille et le gouvernement veille. DÉPÈCHES ITALIENNES. Turin, mercredi, 11 avril. Des nouvelles de Rome en date du 7 apprennent que le journal officiel de ce jour publie la nomina tion du général Lamoricière comme commandant en chef des troupes pontificales. Rome, 11 avril. Dans un ordre du jour qu'il vient de publier, le général Lamoricière déclare ne pas hésiter re prendre son épée réclamée par le Pape et les catholiques. La révolution, dit-il, menace l'Europe comme autrefois l'islamisme; la cause du Pape est celle de la civilisation et de la liberté. Il termine eD engageant les soldats avoir confiance dans le succft de la cause qui lui est confiée. DÉPÊCHE FRANÇAISE. Marseille, jeudi, 12 avril. Une lettre de Marseille du 1 2 avril donne quel ques détails sur le combat livré dans les rues de Palerme. Ce combat aurait été très-sanglant. La plupart des insurgés ont péri sur les barricades. Des renforts sont envoyés en Sicile, et les vapeurs du commerce sont mis en réquisition. L'armée d'occupation de la Sicile est portée trente mille hommes. Le gouverneur prince de Castelcicala est retourné son poste. On assure qu il avait demandé qu'un des princes fût nommé gouverneur de l'île. Le général Filangieri est venu conférer avec le roi. La panique règne Naples. Il y a eu plusieurs rixes, mais sans conséquence. Le Lloyd de Londres a reçu samedi la nouvelle de la perte du navire Constant, allant de Sydney Manille. Ce bâtiment adonné contre un récif situé sons le 5e degré 45 minutes de latitude nord et le i55° degré 58 minutes longitude est. Le bâtiment s'est brisé presque aussitôt, et l'équipage n'a eu que le temps de se précipiter dans les barques. Exposé peudant plusieurs jours l'action d'un soleil biûlanl, avec très peu de nourriture et d'eau, 1 équipage a souffert les plus horribles tortures. Pendant des mois entiers il a erré sur des îles désertes, cherchant de l'eau fraîche et quelques plantes pour subsister. Des nègres qui étaient bord ont été sacrifiés; on a été réduit manger leurs cadavres. Enfin l'équipage a été recueilli et mis terre Sourabaya (île de Java.) On vient de retrouver dans une étude de notaire, la Ferté-Milon, le contrat de mariage de notre grand fabuliste. Cette pièce originale contient de curieux détails sur la généalogie et la fortune patri moniale de Jean de La Fontaine, ainsi que sur celle de sa femme. La Fontuiue était le fils unique de Charles de La Fontaine, capitaine des chasses et maître particulier des eaux et foiêts aux baillage et prévôté de Château-Thierry. Marie Héricarlque le fabuliste épousa le 10 novembre 1647, était fille d'un conseiller du Roi et lieutenant-criminel la Ferté-Milon. Elle reçut de son aïeul paternel, en avancement d'hoirie, la somme de 20,000 iiv,, et de sa mère 10,000 liv., en héritages ou rentes; 10,000 liv. devaient entrer dans la communauté et le reste appartenir en pro pre la future épouse et aux siens. De son côté, La fontaine apporta eu mariage, outre les biens pro venant de la succession de sa mère, une charge de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2