visoires auxquels il s'applique, le récépissé de ce versement ainsi que les titres provisoires devront être déposés a. A Bruxelles, dans les bureaox de l'adminis tration ceotrale du trésor public (direction de la dette publique) au ministère des finances. b. Dans les autres chefs-lieux d'arrondissement du royaume, chez les agents du trésor. Il sera remis aux intéressés un reçu des pièces déposées, et, dans les dix jours qui suivront la date du dépôt, les titres provisoires seront restitués, munis des annotations de payement, contre le retrait dudit reçu. Les titres provisoires déposés ne seront admis que dépourvus du coupon d'intérêt de l'échéance du ic' mai 1860, qui y est adhérent. Bruxelles, le 28 avril 1860. Frère-Orban. de M. le général-ministre, les bataillons du îi'de ligne et les escadrons du 2° de cuirassiers sont venus se ranger en bataille sur la Grand'Place. Le coup d'œil que présentait la troupe était ravissant. Un beau soleil favorisait la revue. Quand M. le minis tre est venu sur la Place, les tambours ont battu aux champs, la musique a entonné la Brabançonne et les tronpes ont présenté les armes. Le général est passé devant le front des lignes. Chacun a admiré la manière dont M. le ministre se tenait h cheval. Après l'inspection, les troupes ont exécuté plusieurs manœuvres suivies d'un défilé; puis, elles ont regagné leurs quartiers respectifs. Le soir, M. le ministre et Mrae la baronne Chazal ont assisté b une représentation dramatique donnée en leur honneur h la salle de spectacle par les sous-officiers du 11° de ligne. Hier, M. le ministre s'est rendu a Messines pour visiter l'Institution Royale, spécialement destinée b l'éducation des filles d'anciens militaires. M. le Baron et Mm* la Baronne Chazal, ont quitté notre ville ce matin, par le train de 10 h. 45 m. A l'occasion de la procession du S'-Sang qui aura lieu a Bruges le lundi y de ce mois, un train spécial avec réduction de 5o p "j„ sera organisé sur les lignes ferrées de Courtrai b Bruges et de Fumes b Bruges. Le départ de Bruges pour Thourout, Lichter- velde et Roulers, aura lieu b 5 h. 15 m. du soir. Le Départ de Bruges pour la ligne de Furnes, Iseghem, Ingelmunster et Courtrai aura lieu b 5 h. 55 m. du soir. Le train spécial s'arrêtera b toutes les haltes. Les voyageurs de la ligne de Poperioghe b Courtrai et ceux de la ligne de Deynze b Ingel munster seront admis, avec la même réduction de prix, dans le premier train de la journée, pour se rendre b Bruges. Le départ de Bruges de ces voyageurs aura lieu b 2 h. 5o m. de relevée. acte officiel. Le ministre des finances rappelle aux détenteurs de titres provisoires non libérés de l'emprunt de 45,ooo,ooo de francs, qu'en conformité de la décision ministérielle du 7 février 1860 Moniteur n° 4i), le versement du terme exigible le 1" mai prochain doit être effectué au plus tard le 5 du même mois. Afin d'annoter ledit versement sur les litres pro heure. «Oh! ne pleurez pas, disait-elle b ceux qu'elle voyait attendris, je meurs dans toute l'illu sion du bonheur; peut être un peu plus tard il m'eût été retiré. Elle était si jolie si délicate, qu'à peine on osât lui donner la mort en la regar dant. A Toulouse, le comte Du Bourg était amené dans une charette et traîoé b Paris pour y être exécuté. Son fils, alors âgé de quinze ans, suivit b pied la voiture qui amenait tout ce qu'il avait de plus cher. Au moment de monter sur l'échafaud, il aperçut son fils mêlé parmi la foule, et qui l'avait suivi jusque-la Il eut le bonheur de comprendre que son père l'avait remarqué. Mais un des crimes les plus affreux de la révo lution, parce qu'il est encore plus dénué de raison que les autres, si c'est possible, c'est la mort de l'abbesse de Moutmartre. Jeanne de Montmorency,abbesse de Montmartre, avait plus de quatre-vingt-quinze ans lorsqu'elle fut arrêtée ainsi que plusieurs de ses compagnes, étant accusées d'avoir conspiré contre l'Etat. Elle était aveugle et tellement sourde qu'elle ne sut pas même où on la menait lorsqu'elle fut traduite b la barre. Religieuse depuis l'enfance, n'ayant jamais vécu au milieu des grandeurs et des intrigues de la cour, nouvelles diverses. Lundi d* le nommé Jacques Deweerdt, cultivateur b Brteleo, s'est pendu dans le greuier de son habita tion. Il paraît que des chagrius domestiques ont poussé cet infortuné b accomplir sa funeste résolu tion. Les assises de la province de la Flandre occidentale, pour le second trimestre de 1860, s'ouvriront b Bruges, le lundi 21 mai 1860, b 9 heures du matin, sous la présideoce de M. Onraet, conseiller b la Cour d'appel de Gaud. Des habitants de Stavele demandent qu'il soit donné cours légal aux pièces décimales fran çaises en orou tout au moins que ces monuaies soient reçues pour leur valeur nominale dans les caisses de l'Etat, et proposent subsidiairement que le gouvernement soit autorisé b battre pour son compte et pour compte des particuliers, des mon naies d'or belges de même valeur, titre et module que l'or français. Procbaiuement, il sera procédé b l'adjudica tion publique de l'entreprise des travaux de con struction d'une passerelle de balageb établir sur la Lys devant les usines d'Harlebeke et de prolonge ment des routes du pont b deux arches devant l'écluse de secours b Meuin. M. le gouverneur de la province de Flandre occidentale, par devant qui cette adjudication aura lieu, en annoncera ultérieurement lejouret l'heure. Depuis quelques jours on parle beaucoup b Audenarde de l'intention qu'aurait S. A. R. le comte de Flandre d'acheter le château de Wan- neghera-Lede. On assure que déjb deux architectes l'éclat de sa naissance et le nom qu'elle portait n'avaient même aucun prix b ses yeux, puisqu'elle n'en pouvait faire aucun usage sur la terre. Elle parut donc devant le tiibunal,se croyant probablement au sermon, car elle ne pouvait dis tinguer que les masses et aucun son n'arrivait a son oreille. Cette enceinte, où tant de cœurs flétris avaient battu d'angoisse depuis une année, était pour elle un asile inviolable comme le cloître qu'elle venait de quitter. Paisible, silencieuse, elle tenait entre ses doigts les grains d'un gros chapelet de bois noir, et priait eu attendant qu'on l'emmenât dans sa cellule, car il est certain qu'elle se croyait au couvent. A ce spectacle si nouveau ses juges parurent déconcertés. Quelle probabilité qu'une femme de cet âge et dans l'état d'anéantissement où elle était ait pu penser b quelque chose des choses de ce monde! Cependant on voulait sa tête; Montmo rency et religieuse, c'était trop de ces deux motifs pour qu'on pût l'épargner. Jeanne, dite Montmorency, cria un des juges, avez-vous quelque réponse b faire et quelque justification b nous donner pour détruire Vhorrible accusation qui pèse contre vous? Elle n'entendit pas uu mol de ces étonnantes paroles, et resta de Bruxelles ont été b Wanneghem afin d'inspecter le château et les terres y attenantes. Un faux bruit tend b se répandre b Bruxelles; il se dit que M. Ch. De Brouckeren'aurait pas reçu les secours de la religion avant sa mort. Nous sommes b même de constater positivementdans l'intérêt de la vérité, que M. Ch. De Brouckere sentant la gravité de son état, et jouissant encore d'une pleine présence d'esprit, qu'il a conservée d'ailleurs jusqu'au dernier moment, a demandé lui-même, b 5 heures du matin, qu'on appelât le doyen de la paroisse, et a reçu avec édification des maios de celui-ci tous les sacrements de la sainte Église, le saint Viatique compris. M. le doyen était assisté de l'un de ses vicaires, toute la famille était lb, et M. Ch. De Brouckere a pu encore, après l'administration s'entretenir avec plusieurs per sonnes. Il n'est mort qu'a 10 heures. Nous sommes heureux d'être autorisés b déclarer aujourd'hui que tous les bruits quelcon ques répandus au sujet de l'annexion de diverses parties du territoire national b la France, ainsi que de l'aonexion du grand-duché de Luxembourg b la Belgique sont dénués de tout fondement. Étoile On sait, et nous avons annoncé nous-mêmes il y a longtemps, que des comités consultatifs pour l'infanterie, la cavalerie et l'artillerie ont été établis près du département de la guerre, afin de recher cher et de préparer les perfectionnements de toute nature dont chacune des trois armes est susceptible. Au nombre de ces sujets d'étude, il s'en trouve ud, spécialement dévolu au comité consultatif de la cavalerie, et qui paraît devoir mériter le plus sérieux examen. Les perfectionnements successifs introduits dans les armes portatives, de même que les progrès constants de l'artillerie sous le triple rapport de la mobilité, de la portée et de la justesse du tir, ont eu naturellement pour résultat de profondes modifica tions de la tactique. On comprend aisément en effet que, sauf dans des cas assez rares et résultant uniquement de la configuration particulière du sol, la cavalerie ne peut plus être appelée b remplir le même rôle que dans les guerres du commencement de ce siècle. L'histoire des dernières guerres est lb pour le prouver. Pour préserver l'arme de la cavalerie de cette espèce de déchéance, qui ne manquerait pas de se révéler si l'utilité de cette arme se trouvait réduite aux opérations secondaires de la guerre, il est urgent de voir si, par des réformes judicieuses, il n'est pas possible de la transformer de manière comme avant, sans bouger. Une des religieuses qui était pris d'elle prit la parole. Sa voix était si trem blante, qu'b peine put-on l'entendre. Elle avait vingt ans, son visage était pâle, mais d'une beauté ravissante; ses traits, pleins de jeunesse et de crainte, contrastaient étrangement avec ceux de sa supérieure, aux rides profondément marquées, au teint jaune et basané, et dont le corps plié en deux par la vieillesse et les infirmités ne pouvait presque plus se mouvoir. Messieurs, dit la jeune religieuse. Nous ne sommes pas des monsieurs, nous sommes des citoyens; on nous appelle citoyens, entends-tu. Parle plus haut, d'abord, parce que tu n'es pas ici b ton couvent, et que ta voix miellée ne nous convient pas du tout. La malheureuse trembla plus forte encore. Hélas! la vue de ces misérables était bien faite pour la bouleverser, la pauvre jeune fille! Huit jours auparavant, son père, sa mère et son grand- père avaient péri sur l'échafaud! C'étaient eux qui les avaient condamnés. Citoyens, reprit-elle enfin, notre supérieure ne peut vous répondre, car elle n'entend rien de Itout ce que vous dites; elle est absolument sourde depuis près de quinze ans.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2