AVIS IMPORTANT AUX CATHOLIQUES. EMPRUNT ROMAIN Le tribunal civil de Bruges, 2° cham bre, est déjà saisi decinq causes concernant les écoles dentellières et les droits de patente que les religieuses de ces établissements se refusent de payer, l'Etat, savoir 1' La dame Pauline Jourdan, supérieure de l'établissement des sœurs apostolines demeurant Thielt. Dans cette cause, le ministre des finances réclame 441 francs 70 centimes. 2° La dame Amélie Van Hullebusch, supérieure et directrice de l'école des pauvres nommée la Foi Thielt. 3° La dame Lucie Vanden Bussche, directrice de l'institut de Notre-Dame des sept douleurs Ruysselede. 4° La dame Joséphine Van Tomme, supérieure de l'établissement d'Aerseele. o" La dame Thérèse Braeckeveldt, supé rieure de l'établissement de Caneghem. Monsieur le lieutenant-colonel Malherbe, commandant de place, Ypres, est décédé hier malin en celle ville, après une longue et pénible maladie. Le service funèbre aura lieu samedi prochain, 10 h. du matin. chrétiens. Des affiches provoquant a lenr massacre ont été placardées sur leurs portes même. Le gouverneur est intervenu, et il a fait arrêter les principaux meneurs; mais la garnison est insuffi sante, la punition des coupables est considérée comme impossibleet les chrétiens désarmés redontent encore une nouvelle explosion du fanatisme. C'est a cette heure où toute l'Europe discute sur la question de savoir si l'empire turc est encore digne de vivre, que les musulmans donnent d'eux- mêmes celte idée misérable. Déjà les gouvernements de Russie et de France paraissent n'attendre que la première occasion et le premier prétexte pour donner le coup de grâce b l'empire des Sultans, le cabinet des Tuileries abandonnant l'Orient au Czar pour prix de son amitié. Par contre, s'il en faut croire un bruit fort accrédité, l'Autriche, l'Angleterre et la Prusse sont convenues ia de maintenir l'intégrité de la Turquie; 3" dans le cas où il serait procédé b une enquête sur la situation des chrétiens en Orient, de prendre pour base de cette enquête, non pas exclusivement les faits articulés par la Russie, mais aussi les rapports des ambassadeurs ou des consuls des puissances. Sur plus de dix mille électeurs inscrits dans l'arrondissement de Bruxelles, 1,473 seulement ont pris part b l'élection d'un représentant Inquelle a eu lieu samedi dans la capitale, en remplacement de feu M. Ch. De Brouckere. M. l'avocat Van Humbeeck a obtenu 1,364 suffrages et a été proclamé représentant. Trente-huit voix ont été données b M. Lavaiiée. Il y a eu 71 bulletins blancs dans l'urne. Le ministère a donc été battu par le jeune libéralisme, qui, par l'organe de M. Verhaegen, lui conteste jusqu'au titre de libéral. Quel apla tissement I A 5 POUR CENT. CONDITIONS PRINCIPALES. Des souscriptions sont ouvertes du 1" mai au 15 juin, dans la plupart des pays chrétiens de l'Europe, pour 00 Emprunt romain de cinquante millions de francs, destiné b pourvoir aux besoins exceptionnels résultant des circonstances présentes. Cet Emprunt est émis b l'iotéiêt de 5 p. au pair. Les intérêts sont calculés eu francs; ils seront payables dans les villes les plus considérables de l'Europe, et pour la Belgique, b Bruxelles et b Anvers. Les Titres sont de t,ooo francs, de 5oo francs et de too francs, donnant respectivement 5o, s5 et 5 francs de rente. Le payement du capital a lieu en quatre termes Comptant 3o p. Le 1" août 1860 30 Le 1" novembre 1860 30 Le 1" février 1861 3o Les souscripteurs, nonobstant ces termes de payement, jouissent de l'intérêt du capital entier b dater du 1"avril 1860. L'intérêt semestriel, qui échoit le i" octobre, sera déduit, b leur profit, du payement b faire en novembre. L'on peut acquitter par anticipation un on plu sieurs termes, et, dans ce cas, le souscripteur jouit de l'escompte b raison de 5 p. *|0 l'an. Cet Emprunt offre, même aux petits capitaux, l'occasion de faire a la fois un placement conve- nable et un acte de dévouement aux intérêts du monde catholique. C'est un placement b 5 p. au pair ou plutôt au-dessous du pair, en tenant compte de la jouis sance immédiate de l'intérêt. La part du dévouement consiste dans la diffé rence entre le cours du 5 p. romain et le taux de l'émission de cet Emprunt. Les souscriptions peuvent être adressées pour la ville d'Ypresb M. Clément Froidure. On écrit des bords du Rhin, au Journal de Liège <t Je parcours depuis quelques jours les Provin ces Rhénanes, et je suis frappé de l'excitation qui règne ici daos les esprits et du mouvement qui se propage partout et qui rappelle b quelques égards celui qui précéda la grande explosion nationale de 1813. Le Nalionalverein l'Union nationale), qui est l'expression de ce mouvement, a pour but de donner b l'Allemagne une organisation politique unitaire et parlementaire, et de résister b toute tentative qui pourrait porter atteinte b l'intégrité du territoire allemand. Ce mouvement a été provoqué par l'impuis sance de la Diète germanique, que les dernières complications européennes ont mise dans UDe évidence complète; il a été excité surtout par les brochures insolentes qui paraissent de temps en temps b Paris sur les frontières naturelles, et par les singuliers préjugés qui régnent b cet égard en France, et que l'annexion de la Savoie a eu pour effet de raviver. J'ai vu un assez grand nombre de personnes dans les provinces Rhénanes, et, chose remar quable, non-seulement je n'en ai pu trouver une seule qui eût les moindres sympathies pour la domination française, mais chez beaucoup d'Alle mands, et surtout dans la jeunesse, la répulsion est telle qu'elle se traduit par une indignation souvent excessive contre la France et surtout contre l'Em pereur des Français. On croit généralement ici que la guerre est inévitable, parce que Napoléon III, regardant la liberté comme impraticable pour les Français, sera obligé de les distraire périodiquement par des guerres extérieures et par de grandes complaisances pour les rêves d'agrandissement qui sont la maladie de cette nation guerroyante. Or, l'horreur bien naturelle de la domination étrangère se traduit en imprécations violentes contre celui que l'on suppose avoir de semblables arrière-pensées; la presse reflète ces impressions avec moins d'exagé ration sans doute, mais avec persistance. Chaque jour, le Kladerradatsch, notamment, contient des caricatures et des attaques très-vives contre la France et son chef, et contre la coupable légèreté avec laquelle les Français parlent de s'imposer b leurs voisins. ACTE OFFICIEL. Par arrêté royal du mai, un deuxième subside de 4oo fr., est alloué b la fabrique de l'église de Loo, pour l'aider b faire restaurer les vitraux peints de cette église. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Celui qui charge un artiste de faire son portrait ne contracte pas l'obligation de recevoir et de payer l'œuvre quelle qu'elle soit. La ressemblance étant de l'essence du portrait, pareille obligation n'existe que pour autant que l'œuvre de l'artiste possède celte qualité. En cas de contestations sur l'existence de la ressemblance et la possibilité de la faire naître au moyen des retouches, il y a lieu de consulter des experts sur ces deux questions. (Tribunal de Bruxelles.) Un récent arrêt du tribunal de Bruxelles vient de décider que le droit de faire des quêtes pour les pauvres daos les églises appartient exclu sivement au bureau de bienfaisance. Cet arrêt fait l'objet du Bulletin de Jurisprudence que publie j la Revue catholique dans son numéro do 5 mai. Un prêtre qui n'a pu achever ses huit années de service, avant d'avoir reçu les ordres, ne peut faire exempter un frère de la milice. Le conseil de milice d'Anvers avait désigné pour le service militaire, le 9 mars dernier, un milicien qui réclamait b tort son exemption, comme ayant encore un frère qui, quoique déjà prêtre, figurait encore sur les registres d'un régiment où il avait été fictivement incorporé. La députation permanente d'Anvers avait annulé cette décision du conseil de milice et prononcé l'exemption du frère de ce prêtre, qu'elle considère comme étant encore sous les drapeaux. Le président du conseil de milice, en sa qualité d'avocat b la cour, s'est pourvu, b titre de pro deo, contre cette décision, en faveur du milicien ayant le numéro suivant et qui avait été désigné pour le service par la députation. La cour de cassation reconnaissant le bien jugé du conseil de milice, vient, pour violation de la loi et fausse interprétation des principes en matière d'exceptions et de privilèges, de casser la décision de la députation permanente du conseil provincial d'Anvers. NÉCROLOGIE. Vendredi est mort b Courtrai, le plus aocien notaire de la province et peut- être de la Belgique, M. J.-A. Wolfcarius, né eo 1780. Le royaume d'Écosse vient de perdre le doyen d'âge de ses habitants. Le nommé Hugh Fullarton, demeurant b Wallace-Town, qui avair exercé pendant sa longue carrière, la périlleuse profession de couvreur, vient de mourir b l'âge de 109 ans. NOUVELLES DIVERSES. Hier la ville de Poperingbe était en pleine fête M. le Gouverneur de la Flandre-Occidentale faisait son entrée solennelle dans sa ville natale. Une foule de monde profitant des trains spéciaux, organisés pour la circonstance, s'est rendue b cette occasion b Poperinghe. On écrit de Courtrai, 19 mai La procession des SS. Cheveux qui a eu lieu jeudi, marquera dans les annales des fêtes reli gieuses données par la ville de Courtrai; cette solennité b laquelle toute la ville a contribué, et qui a attiré daos nos murs des milliers et 'des milliers de curieux, accourus des divers points du pays et de l'étranger, est et sera pour tous les bons chrétiens une bien douce preuve que Courtrai du moins a conservé la foi de ses pères, et professe encore aujourd'hui, comme en 1686, une profonde vénération b la précieuse relique des SS. Cheveux.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2