qui le composaient, par la fraîcheur, la richesse et l'élégance des costumes et par la gentillesse des jolis petits anges qui le précédaient. La musique de l'école des orphelins et celle du corps de Sapeurs- Pompiers exécutaient successivement et tour de rôle des marches de circonstance. Aucune autorité, soit civile, soit militaire ne suivait le Très-Saint-Sacrement. En faisant cette observation, nous n'entendons point les blâmer, nous ignorons si ces autorités ont reçu au préalable une invita tion d'assister cette cérémonie religieuse. Eu égard l'incertitude du tempsla procession est rentrée 11 heures l'église de Saint-Martin, soit peu près une demi- heure plus tôt que de coutume, cependant, elle a pu parcourir son itinéraire, sans qu'il soit tombé de la pluie. Nous avons entendu exprimer le désir que pour la prochaine procession de la Tuyndag les quatre paroisses de la ville y fussent représentées le plus splendidement possible avec tous les groupes qui figurent dans les processions de ces paroisses. Une procession de ce genre se ferait certes remarquer par sa magnificence. Dimanche dr, a eu lieu le tir triennal au Roi la perche de la Société Royale de Saint-Sébastien de cette ville. Vers les 5 t/a heures de l'après-midi, la Société s'est ren due de son local, en cortège, précédée de la musique du corps des Sapeurs-Pompiers, la demeure de M. le Bourgmestre de la ville, chef-homme de la Société, pour y prendre le drapeau de la confrérie et est retournée de là la perche, où le tir a commencé immédiatement. M. Stoflel. négociant en cette ville, a abattu l'oiseau supérieur et est devenu par suite Roi de la Société pour le terme de 5 ans. La Société a ensuite reconduit son nouveau Roi son domicile avec le céré monial usité en pareille circonstance. On dit que S. M. le Roi Léopold et son auguste famille arriveront sous peu en cette ville. On nous assure que les deux escadrons du 2m' de cuirassiers en garnison en cette ville, la quitteront sous peu. M. le Gouverneur de la Province de la Flandre-Occidentale, est attendu Ypres, pour le 25 de ce mois. M. Vrambout se présentant comme Gouverneur, il y aura réception officielle. Le comité de l'œuvre du denier de Saint-Pierre vient de se constituer en cette ville. Depuis Lundi MM. le membres du comité font tour de rôle la quête do micile. Déjà les sommes ainsi recueillies sont importantes. Une honorable famille de la paroisse de Saint-Martin a souscrit pour la somme de 1,000 francs. seot b vous que lorsqu'ils sont petits, encore c'est pour avoir des bonbons et des confitures. Devenus grands, ils vous oublient, et vous restez pour vos frais. Je sais ce qui en est, disait-elle avec no air mystérieux. Elle avait la prétention de tous ceux de son caractère, d'avoir beaucoup sacrifié et beaucoup donné, et de n'avoir trouvé que des ingrats. C'était sa plainte habituelle. Il faut savoir qu'elle n'avait jamais obligé personne. A côté de ce petit démon, vivait b l'ombre de toutes les souffrances et de toutes les privations, une jeune femme, belle comme lès anges, douce et bonne comme eux, et dont la nature ne se com posait que d'amour et d'indolgence. Tout ce qu'il y avait de femme en elle avait reflué vers le cœur. Ses vingt ans furent fêtés auprès d'un époux chéri et du berceau de son premier né. Mais b peine avait-eile établi sa vingt-troisième année, déjà tous ces bonheurs étaient perdus pour elle. Placée maintenant entre deux tombes, celle de son mari et celle de soo fils, ne pleurant plus, car elle n'avait plus de larmes*, brisée et anéantie devant les peines passées et celles b venir, Clary était l'image de la Ruth de nos livres saints, cette grande figure bibli- fg fH rî>0«M NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. M.Seynhaeve, vicaire b Elverdinghe, est nommé chapelain de S'-Jean a Watou, en remplacement de M. Leent, démissionnaire. M. Terrier, vicaire Dickebusch passe en la même qualité b Elverdinghe; il a pour successeur k Dickebusch M. Vercamer, sacristain spirituel l'église de Notre-Dame Cour Irai. NOUVELLES DIVERSES. DaDS le courant du mois de mars dernier une escroquerie d'une somme de 3 fr. et 5o c. fut commise au préjudice du cordonnier Visage, a Gyveriochove, sans qu'on put saisir l'auteur, lors que le 20 mai dernier, une nouvelle escroquerie de 20 fr. fut commise au préjudice de la nommée Paltyo, Mélanie, demeurant a Gyveriochove. Mais cette fois-ci, grâce aux talents déployés par la gendarmerie la nommée Van Doorenservante, k Loo a été prise comme coupable de ces deux escroqueries. Dans la journée du 6 de ce mois, le nommé Charles Brutsaert, âgé de trois ans, demeurant b Bevereu, jouant autour de l'étang de la ferme de son père, y est tombé accidentellement et s'est noyé. A la suite d'une demande faite par le hameau de Schuyffers-Kapelle tendant k être séparé de la ville de Thielt et former une commune distincte, une enquête vient d'être ouverte pour entendre les observations des intéressés. M. Van de Walle, que sacrifiant tout b un souvenir ou b un devoir. Son mari lui avait dit en mourant Clary, ait pitié de ma mère; car si tu l'aban donnes, qui l'aimera? Aime-moi en elle, et sou viens-loi de moi pour la pardonner. Elle obéit. Clary de Mootbreuse, fille unique du dernier rejeton de cette illustre famille, avait rencontré dans le monde Ernest Cardon, jeune homme riche, parfaitement bien élevé; mais dont la naissance n'était pas égale b la sienne. Imbu des principes de l'ancienne aristocratie, le marquis de Mootbreuse ne voulut pas permettre le mariage de sa fille avec celui qu'elle aimait. Comme il n'avait pas de fils, Clary devait porter b son mari les noms et les titres de son père. Cette condition eût pu faire accéder M. de Mootbreuse au désir de sa fille, si Ernest n'avait formellement refusé de quitter soo nom pour prendre les gran deurs de celui qui ne lui appartenait pas. Une année se passa ainsi sans rien décider entre eux. Soo père mourut. L'orgueil que l'humanité dépose du moins en arrivant au cercueil l'abandonna au lit de mort. Il permit b sa fille d'épouser Ernest. Depuis lors, abdiquant l'illustration de sa nais- membre de la députation permanente, a été Dommé pour la présider. Le nommé Timraerman qui a été condamné b la peine de mort pendant la première série de la cour d'assises, s'est pourvu en cassation. C'est le 3 juillet ques'ouvre pour tout le pays la session des conseils proviociaux. On écrit d'Ostende, le 8 juin Ce matin, trente Irlandais soot arrivés, par la malle anglaise Ondine, de Douvres, pour aller servir dans l'armée du Pape; vingt autres jeunes gens de la même nation, sont arrivés hier et avant- hier. Le palais du Roi b Bruxelles est b voir depuis 10 heures du matin jusqu'b 4 heures de relevée, pendant l'absence de S. M. Hier, 12 juin, le prince Léopold, comte de Hainaut, a accompli sa première année. Suivant le Journal des Travaux publics, les négociations ouvertes entre la France et la Belgique pour la conclusion d'un traité de com merce seraient très-avancées. On assure qu'entr'autres clauses, le droit établi en France sur la fonte de fer ne serait plus b l'avenir que de 2 fr. par 100 kil. Les droits sur les glaces entre les deux pays seraient complètement abolis. Quant aux droits sur les bouilles, ils ne subiraient aucune modification. Vendredi a passé b Matines, un nouveau convoi de 3oo Irlandais se rendant b Rome pour faire partie de l'armée pontificale. On lit daos le Moniteur de Louvain On nous assure que plusieurs élèves de l'univer sité de Louvain se disposent encore b partir pour Rome; ils vont, avec la complète autorisation de leurs parents, se joindre b leurs condisciples et se placer sous le commandement du général de Lamoricière. Il est beau de voir l'université catho lique se mettre ainsi b l'avant-garde du Souverain- Pontife, pour la défense de son trône et de la foi. On assure que l'époque des grandes manoeu vres au camp de Beverloo est fixée au commence ment du mois prochain. M. le ministre de la guerre aurait avancé la période des maoœuvres afin de pouvoir rendre b l'agriculture les soldats labou reurs pour le temps de la moisson. Le magnifique parc de Belœil, appartenant a M. le ptioce de Ligne, président du Sénat, a beau coup souffert des dernières tempêtes. Plus de cent arbres de très-haute futaie ont été ou brisés ou déracinés. Plusieurs journaux se sont occupés de cir constances relatives au vuyage du duc de Brabant sance, s'éloigoaut de tous ses parens, dont les uns riches et puissauts auraient pu lui faire une dot convenable (soo père la laissait sans aucune for tune), elle se créa une nouvelle famille dans celle de son mari et oublia la sienne. Trois années se passèrent dans le bonheur le plus parfait. Puis vint la mort qui enleva toutes ses espérances. Elle perdit dans la même année son époux et son fils. Demeurée veuve, elle resta seule en face de ce cœur sec et sauvage dont nous avons parlé. Une autre aurait tremblé. Elle vit ce qui l'attendait sans le redouter. Douceur, raisonnement, plaintes, silence, elle essaya tout et ne réussit b rien. Le cœur de marbre resta de marbre et ne l'entendit pas. Alors elle eut la force de l'âme chrétienne. Elle sut se résigner et souffrir. Forte par un souvenir et par une espérance, elle demeura vouée a son tyran parce que son amour l'exigeait. Chaque fois que la voix retentissante de madame Cardon résonnait dans leur solitude, elle arrivait pour recevoir les coups de sa fureur et les épargner aux gens de la maison dout elle savait la haine. Elle tâchait de créer a cette femme une natore

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2