Les personnes notables de la ville qui désireraient prendre part au banquet offert M. le Gouverneur de la Province Coccasion de sa 1" visite officielle, sont prévenues que la liste sera déposée pendant toute la journée de Jeudi 21 courant, au Secrétariat de la ville. Ypres, le 19 Juin 1860. 2223. façon considérable la force générale de la révolu tion, et il sera, dans l'avenir, pins que jamais forcé de compter avec elle. r-g. 0 Iji a Nous apprenons que les dispositions suivantes ont été prises pour la réception de M. le Gou verneur de la Flandre-Occidentale lors de son entrée officielle Y prèsqui aura lieu le 25 Juin 1860. Vautorité communale attendra M. le Gou verneur la station pour le complimenter son arrivée et le conduire ensuite la demeure de M. le Bourgmestre, A cet effet, un cortège sera organiséUsera composé comme suit Musique de l'École communale. École communale. Musique de l'École des Orphelins. École des Orphelins. Invalides du travail avec leurs bannières. Apprentis de L'Atelier modèleprécédés de clairons et de trophées industriels. Élèves de Académie de dessin, de peinture et d'architecture avec drapeau et attributs des arts plastiques. Élèves de l'École moyenne et du Collège communal avec leurs drapeaux. Dépulation de l'Association agricole de l'arrondissement précédée de ses bannières étendards et musique. Société royale de S1-Sébastien avec drapeau. Musique des Pompiers. Détachement du corps des Pompiers. Garde, civique. Voilures des autorités. Idem de M. le Gouverneur. Escorte de Gendarmerie. Ce cortège passera par les rues suivantes Rue des Bouchers. Rue du Temple. Rue au Beurre. Marché - Bas. Grand' Place. Rue de l'Anguille. Petite Place. Toutes ces rues seront splendidement déco rées par les soins de l'administration commu nale au moyen d'arcs de triomphe et de mats avec banderolles de différentes couleurs. Nous sommes convaincus que les habitants de ces mêmes rues voudront de leur coté, orner les façades de leurs maisons et arborer des drapeaux aux couleurs nationales, provincia les et communales. Nous pouvons déjà donner l'assurance, que le soir l'illumination sera générale, tous les habitants voulant coopérer recevoir digne- Pourquoi celà? Comment! vous ne trouvez pas qoe ce serait nne chose fort triste, si les regrets et les nobles sentiments ne se trouvaient que dans les livres? Au inoins, dit aigrement madame Cardon, il n'y a pas de mensonge dans celui-là. Cela est évident, reprit madame d'Erfeuil, sans rien ajouter davantage. A peine eut-elle fini de parler, que madame Cardon lui proposa d'entendre une romance de sa composition. Elle accepta. Il était impossible de refuser. Elle se mit au piano. Le sourire gagoait les jeunes filles; leur tnère était au supplice. La romance avait quinze couplets; elle était longue. Une autre lui succéda, ni mieux chantée, ni plus courte. Enfindans l'intervalle d'une troisième une quatrième, madame d'Erfeuii se leva, prit congé de madame Cardon, pensant que quelques beaux arts allaient encore l'assaillir. Elle apercevait une guitare, une harpe, uo tambour de basque, tout cela la faisait trembler. Aussitôt qu'elles furent montées en voiture, ses filles éclatèrent de rire. ment le premier magistrat de la province, qui a résidé longtemps Ypres et y a laissé les souvenirs les plus sympathiques. (Communiqué.) LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION, M. l'abbé et comte Goethals, dont nous avons annoncé dans le temps le départ pour Rome, chargé de la part du comité de porter l'adresse des catholiques de notre Flandre Notre Saint-Père, y est arrivé la fin du mois dernier. Reçu le 3o mai par S. Em. le cardinal Antonelli, il a obtenu le 2 de ce mois une audience particu lière do Pape, qui l'a accueilli avec une bienveil lance toute particulière. Après une courte allocution de sa part Sa Sainteté, le magnanime Pontife lui a répondu de la manière la plus touchante en lui exprimant combien il était sensible aux preuves de dévoue ment et de fidélité des catholiques de la Flandre Occidentale. Pie IX en recevant le superbe album contenant les signatures de près de 5o mille Belges et remarquant dans le frontispice entr'autres dessins l'effigie de S'-Paul armé de son glaive, dit naïve ment qu'il lui fallait beaucoup d'épées pour le défendre, mais qu'il mettait toute sa coufiance dans le Seigneur. Sa Sainteté a promis de répondre au comité et l'abbé Goethals en la quittant a reçu la bénédiction pontificale pour tous les fidèles du diocèse de Bruges. NOMINATIQNS ECCLÉSIASTIQUES. M. Lievens, vicaire de Bavichove, est nommé vicaire Elverdinghe, en remplacement de M. Terrier, qui n'a pas accepté celte place pour motif de santé. Il est remplacé Bavichove, par M. Hellyn, professeur l'école normale de Thourout. CHRONIQUE JUDICIAIRE. La cause de Charles Elle, accusé d'avoir assassiné sa femme, a été terminée samedi la cour d'assises. Voyez, mes amies, dit leur mère, le ridicule qu'on se donne en affectant les talents qu'on n'a pas. Tout cela vient de la constante pensée qu'elle a d'elle-même. Y a-t-il rien de si gracieux ordinairement qu'une femme qui sait plusieurs langues et professe plusieurs talents? Eh bien elle a trouvé moyen de nous faire rire. Pourquoi? parce qu'elle n'a que le faux semblant de ces avantages, ce qui est cent fois pis que de rester bonnement dans son coin avec sa nullité. Mais remarquez surtout l'existence actuelle de cette femme. Voyez où mènent l'égoïstne et la sécheresse du cœur! Elle a fait le malheur de tous ceux qui ont vécu près d'elle. Elle est malheureuse aujourd'hui D'autres travers, des fautes mêmes eussent été par- données. Avec le repentir, elle eût trouvé grâce devant les hommes, et sortout devant Dieu. Mais sa méchanceté on a opposé une force d'inertie qui l'a vaincue. Qae deviendra-t-elle? plus elle vivra, pius elle sera irritée par cet isolement qu'elle supporte avec humiliation. L'ange qui veille encore sur elle ne lui continuera pas longtemps des soius Le ministère public n'a pas soutenu la circon stance aggravante de préméditation. Le jury a tendu un verdict qui déclare Charles Elle coupable de meurtre, et la cour l'a condamné aux travaux forcés perpétuité et l'exposition. La cour de cassation dans ses dernières audiences a rejeté plusieurs pourvois, entre autres celui formé par M. le procureur-général près la cour d'appel, qui a confirmé nn jugement du tribunal correctionnel de Coortrai, qui avait con damné Matbilde De Smedt, âgée de 26 ans, dentellière, et Pauline Engelbeen, âgée de 19 ans, dentellière, toutes deux demeurant Lendelede, chacune un mois de prison; Louise Van den Broucke, âgée de 25 ans, Léonie Verschuere, âgée de 32 ans, sans profession, demeurant Lendelede, et Barbe Dupont, âgée de 54 ans, ancienne ser vante, demeurant Courtrai, chacune i5 jours de prison, et toutes cinq ont été condamnées en outre 5oo francs de dommages et intéiêts envers la partie civile, Charles Moenens, tisserand, et de son épouse Barbe Eogelbeen, demeurant Lende lede. Elles étaient prévenues d'avoir, le 4 avril 185g, par fraude, eotraioé détourné ou déplacé de la maison paternelle la mineure Cathérine Engel been, ou tout au moins de complicité de ce crime. Vendredi, l'audience do tribunal de simple police de Cbarleroi, a été appelée l'affaire de MM. Raoultcuré-doyen Durœulx et De Meyer vicaires Cbarleroi, et Van Hoorebeke, vicaire Seraing, prévenus tous les quatre d'avoir fait des collectes pour le denier de S'-Pierre. Ils ont été condamnés par défaut 2 flor. d'amende. NOUVELLES DIVERSES. Dans la nuit du i3 au i4 de ce mois, un incendie a éclaté Dickebusch dans un atelier d'écangueurs, et étables de porcs et veaux qui sont devenus la proie des flammes. La ferme attenant l'atelier est occupée par P. Tbuylie et appartient M. Onraet, curé Mouscron. La perte est évaluée 900 fr. Rien n'était assuré. C'était lundi dernier, 18 courant, le 45ra" anniversaire de la bataille de Waterloo. On nous assure que le General steam Compagny a consenti une réduction considéra ble sur ses prix pour le transport des gardes civi ques belges qui se rendent Londres pour prendre part au tir offert aux tireurs (avec armes de guerre) de toutes les nations, par le corps des tirailleurs volontaires de Londres. M. le ministre de la guerre vient d'inviter les autorités militaires n'autoriser les repas de corps que dans des circonstances rares et excep tionnelles. que d'ailleurs elle ne reçoit qu'avec douleur. Elle en est encore humiliée; ce visage de martyr résigné la met en fureur. Cette pauvre madame Ernest dépérit chaque jour.Je ne crois pas qu'elle passe l'automne! Voyez, que deviendra cette femme, quand ce dernier être aura cessé de s'occuper d'elle? Oh! tout cela fait froid l'âme, dit une des jeunes filles. J'aime mieux être obligée de tenir mon cœur deux mains que de vivre ainsi dans la sécheresse et l'égoïstne. Oui, dit sa mère en l'embrassant, vous avez bien raison, ma fille. Après le départ de madame d'Erfeuil, madame Cardon fut de mauvaise humeur. On s'en aperçut prorapteraent. Clary fut grondée pour n'être pas venue au salon. Elle l'eût été pour y être descendue. Les domestiques laissaient les portes ouvertes, et au mois d'août il fait trop froid pour qoe cette négligence soit pardonnée. Enfin ehe nesavaitqu'inventer pour motiver son humeur. Mais voici quelle en était la vraie cause. [Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2