43me Année. N» 4,460. L'EGOÏSTE. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. ???.25, 30 JUIN. Le Bourgmestre d'Ypres ALP. VANDENPEEREBOOM. Ypres, le 29 juin 1860. Le Receveur des contribu tions directes, Ypres, pré vient les contribuables re tardataires, qu'ils ont payer dans le plus court délai son bureau, les termes échus sur les contributions de 1860, s'ils ne veulent pas s'exposer des frais de pour suite. III. LE PROPACATEUR. POUR LA VILLE 6 FR. PAR AN, 4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR TROIS MOIS. POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75 POUR 3 MOIS. a l'honneur de porter la connaissance des habitants de cette ville que M' le Gouverneur de la Flandre-Occidentale vient de le charger de remercier la population yproise pour les nombreux témoignages de respect, de dévoue ment et de sympathie qui lui ont été donnés le 23 de ce mois. Monsieur le Gouverneur de la province re mercie spécialement MM. les officiers et membres de la Garde civique et du corps des Sapeurs- Pompiers, ainsi que les membres des diverses institutions et sociétés qui ont com posé le cortège, le jour de son entrée officielle. Le Bourgmestre remplit avec bonheur la mission que le représentant du Gouvernement dans la province a bien voulu lui confier. Il est heureux de pouvoir constater une fois de plus, que tes habitants éC Ypres ont ta mémoire du cœur et qu'ils saisissent toutes les occasions qui leur sont offertes pour donner des preuves nouvelles de leur dévouement au gouvernement de notre bon Boi. LE BOURGMESTRE D'ÏPRES, (Suite et Fis.) Voir le n° 4,459 du Propagateur. Beaucoup d'années s'écoulèrent. Devenue in- fiuue, maladive, madame Cardon dut souffrir son tour de la méchanceté des autres. C'est peine si elle est libre encore d'élever la voix dans cette maison, où jadis elle domina avec tant de despo tisme et de rigueur. Tonineest devenue maîtresse de la maison de sa maîtresse. Celle-ci, ne pouvant plus marcher depuis longtemps, est tombée dans sa dépendance. La connaissance qu'elle a acquise du caractère de Tonine l'effraie et la domine un tel point, qu'elle n ose rien refuser l'ambition de cette horrible femme, et se dépouille peu peu de tout ce qu'elle possède. Beaucoup moins âgée que madame Cardon pouvant encore jeter sur l'avenir un regard d'es poir qui 11'appartieui plus celle-ci, elle a fini par lui faire signer plusieurs actes, qui lui donnent la moitié de ses revenus; tous ses bijoux, et une foule d'objets ptécieux qu'elle avait accumulés Dans sa séance de mardi, le Sénat a adopté par 4o voix contre 2 le projet de loi portant le budget de la guerre. Tous les honorables sénateurs qui ont parlé croient la nécessité de compléter l'effectif du corps de la gendarmerie. Dans sa réponse aux diverses observations qui loi ool été faites, M. le ministre de la guerre a déclaré qu'il n'était pas possible, en ce moment, de trouver les hommes qu'il faudrait pour arriver au complément de l'effectif. M. le ministre de la guerre a fourni ensuite au Sénat d'intéressants détails sur la modification des fusils d« l'infanterie, dont la transformation en fusils rayés est aujourd'hui peu près terminée, et sur les expériences minutieuses auxquelles l'inven tion du canon rayé a donné lieu daus l'artillerie, expériences dont les résultats, a dit en termiuaot M. Cbazal, sont des plus satisfaisants. Après le vote du budget de la guerre, l'Assem blée a entendu la lecture d'uu discours daus lequel M. d'Omalius-d'Halloy a vivement combattu la création d'une nouvelle monoaie d'appoint eu cuivre de nickel. Le Sénat a consacré toute sa séance de mercredi la discussion du projet de loi qui apporte une modification la loi monétaire en ce qui concerne les monuaies d'appoint. Après une discussion laquelle ueuf de ses membres et M. le ministre des finances ont pris part, l'Assemblée a adopté, par 55 voix contre 7 et 5 abstentions, le projet tel qu'il a étéadmis par la Chambre des Représentants. Dans cette discussion, M. le ministre des fioances a été amené parler du cours légal donner la monnaie d'or française en Belgique. La manière de voir de l'honorable M. Frère-Orban daus cette question est depuis longtemps connue. Aujourd'hui encore M. le ministre des finances s'est efforcé de démontrer qu'il y aurait danger a donner le cours pendant la longue carrière d'une vie tout occupée d'elle-même. En ce moment elle tente un dernier effort. Elle veut que madame Cardon lui abandonne encore sa maison et la lui cède exclusivement. Prévoyant qu'elle ne peut vivre longtemps, elle tremble que ses héritiers n'arrivent eufin auprès de cet être si longtemps délaissé, mais qu'ils entoure ront sûrement la mort pour en avoir au moins ce jour-là quelque chose. Pour l'y décider, et c'était difficile, Tonine avait inventé une ruse infernale, digne d'elle et de sa victime. Elle la menaçait tous moments de la quitter, de s'en aller avec ce qu'elle avait déjà et de la laisser seule. Or, pour concevoir quel effroi devaient produire ces paroles sur madame Cardon, il faut comprendre ce que Tonine était pour elle. C'est qu'à cette femme devenue impotente, infirme par une hydropisie arrivée son dernier période, les soins d'une servante habituée elle, tous les petits ménagements qu'exigeait sa position, devenaient nécessaires. En doooant ainsi la moitié de sa fortune, elle avait bien piouvé combien elle estimait ses soins. Car assurément c'était pour les acheter et oon pour les payer. Depuis un an, elle ne sortait plus de son lit; légal l'or français. M. d'Omalius d'Halloy, qui l'avait attiré sur ce terrain, n'en a pas moins per sisté déclarer qu'à ses yeux cette mesure était pour ainsi dire nécessaire, et qu'elle serait favorablement accueillie par la majorité du pays. Au commencement de la séance, M. Corbisier a déposé le rapport sur le projet de loi portant pro rogation de l'article 24 de la loi du 1" mars 1857 sur les jurys d'examen. Nous tenons d'une personne digne de foi, dit l'Universel, un mot du Saint-Père, qui caractérise bien les temps douloureux que nous traversons. Le Souverain-Pontife s'entretenait, il y a une huitaine de jours, avec plusieurs cardinaux. Prié par l'un d'eux de leur dévoiler, dans toute sa sincérité, sa pensée sur la situation présente, Pie IX, après s'être recueilli un instant et avoir levé les yeux et les mains vers le Ciel, répondit La tempête est déchaînée, le flot révolutionnaire monte, monte toujours; il montera encore, il montera si haut, il causera tant de ravages, que croyants et non croyants seront obligés d'y voir la main de Dieu. L'éminent cardinal de la bouche duquel notre ami tient le fait, ajoutait Il m'est impossible de vous dire l'impression produite sur nous par ces paroles. Le Souverain-Pontife, debout et profondément ému, semblait lire dans l'avenir. ANALYSE SUCCINCTE DES AFFAIRES QUI SERONT SOUMISES AU CONSEIL PROVINCIAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. i° Vérification des pouvons des membres nou vellement élus. 2* Nomination d'un membre de la commission chargée du contrôle et de la vérification de la caisse générale de retraite, aux termes de l'article 21 de la loi du 8 mai i85o, le mandat de M. Brasseur, devant être renouvelé, tous les ans. Tonine était sa seule compagnie. Plus de domes tiques; elle les avait tous renvoyés. Tonine aimait mieux garder l'argent que sa maîtresse leur eût donné. Et puisréduite la petite rente qu'elle avait des terres qui avoisinaient sa maison, elle n'aurait pu soutenir son train de vie ordinaire avec le peu qui lui restait. Cette peur du dernier isolement, le seul qui lui lîat au cœur, domina en madame Cardon tout autre sentiment personnel. C'était un sujet de querelles interminables, dans lesquelles Tonine rendait madame Cardon les mauvais traitements qu'elle en avait si longtemps reçus. Mais pour cette dernière donation sa maîtresse n'entendait pas raillerie. Elle teiiait avec une fermeté qui surpassait ses forces. Après s'être disputées la journée entière, un soir Touioe lui dit Madame, c'est aujourd'hui pour une dernière fois je ne le vous demanderai plus voulez-vous ou ne voulez-vous pas me céder par un acte notarié votre maison et vos terres? Attends encore, Tonine, répondit de sa voix faible la vieille malade; car sa voix sonore et effrayante s'était abattue devant la douleur et l'esclavage.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 1