et qui ont des scrupules philanthropiques a l'endroit
du bombardement de Palerme, dont la respon
sabilité ne saurait peser que sur Garibaldi et sur ses
complices, car ce sont eux qui l'ont provoqué, en
venant tenter, en pleine paix, une entreprise de
pirates contre une puissance régulièrement établie.
Quelqu'eût été le nombre des morts qu'eût amenés
une répression énergique, je ne balance pas h dire
qu'à côté des tueries et des massacres que la
révolution italienne va provoquer, côté des flots
de sang qu'elle va faire couler par la guerre et par
l'anarchie, ces morts se seraient réduits, ce qu'on
appelle dans les sciences, une quantité inappréciable.
Il fallait bien arrêter l'effusion du sang,
répètent les hommes sensibles du Parlement d'An
gleterre. Je leur réponds que l'effusion du sang
n'est pas arrêtée, que loin de là elle va redoubler et
prendre des proportions bien autrement considé
rables. Après la Sicile, Naples; après Naples,
Rome; après Rome, la Vénélie, et alors une
nouvelle guerre avec l'Autriche; la guerre étran
gère, cet te grande homicide, et l'anarchie intérieure,
celle homicide plus grande encore. Victor-Emma
nuel n'est, en effet, que le tome premier de la
révolutionne second s'appelle Garibaldi et Mazzini.
Arrêter l'effusion du sang, c'était ce qu'on
disait Louis XVI pour l'empêcher de remplir son
devoir royal; vous savez comment l'effusion du
sang s'est arrêtée sur les échafauds de la république
et sous les baïonuettes des guerres de la république
et de l'empire.
Enfin, le sort en est jeté. Les hommes l'ont
voulu, et Dieu l'a permis. Il a voulu sans doute
châtier le monde; Attila s'appelle dans notre
siècle la révolution; place au fléau de Dieu! Je
crains bien que l'Europe n'aille un cataclysme, et
le signe qui me le fait craiodre, c'est que ceux qui
pourraient mettre obstacle au torrent, n'ont pas
d'yeux pour voir, n'ont pas de mains pour agir.
MASSACRES DES CHRÉTIENS EN SYRIE.
Voici un résumé d'un très volumineux rap
port sur la persécution allumée contre les
chrétiens en Syrie en 1860.
Du sud de Saïda l'est de Beyrouth, sur une
superficie de trois jours de marche en longueur
et de deux jours en largeur, territoire où les
chrétiens étaient Jortprospèreset fortnombreux,
il n'y a plus un village ni même une maison. A
Deir-el Kamar, pour détruire plus complète
ment toutes les habitationson a entassé des bois
dans les caveaux voûtés, afin de les faire
éclater en y mettant le feu. Les récoltes de soie
et de céréales sont perdues pour les chrétiens
ainsi que le peu d'argent et d'or qu'ils avaient
en leur possession. Les bestiaux sont devenus la
proie des Druses, et les mûriers, ainsi que les
arbres fruitiers ont été dévastés par eux.
Voici une liste des victimes de ces fanatiques
i° Chrétiens massacrés par trahison 6,g4o
2° Morts en se défendant 662
3° Prêtres et religieux indigènes,
inoffensifs, massacrés, environ. 100
4" Missionnaires jésuites massacrés 5
Pauvres nourris par les Européens
Par les sœurs de la charité 600
Par les jésuites Beyrouth 85o
Par les jésuites Ghazer 4oo
Par les jésuites Saïda 60
On porte 32 5 le nombre des villages et
hameaux chrétienspillés et incendiés avec la
presque totalité des bestiaux qu'ils contenaient
Ces chiffres ont une éloquence qui justifie les
vives sympathies que de si grandes infortunes
ont excitées dans tout le monde civilisé. Ils
appellent une prompte et sévère réparation.
OUVERTURE DE LA CHASSE AU GIBIER D'EAU.
Le ministre de l'intéiieur,
Vu l'art. 1" de la loi du 26 février i846, sur
la chasse;
2
Nous avons arrêté et arrêtons
Art. 1". La chasse au gibier d'eau dans les
marais et le long des fleuves ou rivières est permise
cette année dans toutes les provinces, dater
du 1" août.
Art. 2. MM. les gouverneurs sont chargés de
l'exécution do présent arrêté, qui sera inséré au
Mémorial administratifet affiché dans toutes les
communes de leur province. Ils prescriront la plus
active surveillance pour éviter que, sous prétexte
de rechercher le gibier d'eau, on ne chasse d'autre
espèce de gibier.
Monsieur Gustave Van Eecke, d'Ypres, étudiant
l'Université de Louvain et ancien élève du
collège S'-Vincent de Paul, vient de passer son
examen en philosophie et lettres d'une manière
satisfaisante.
M. Hector Christiaen, de Passchendaele, étudiant
l'Université de Louvain, vient de passer son
deuxième examen de candidat en droit devant
le jury combiné de Gand-Louvaiu.
M. Edouard Malou, fils de M. Malou, ancien
ministre des finances, élève de l'Uoiversité catho
lique de Louvain, vient de passer son examen de
candidature en philosophie et lettres avec la plus
grande distinction.
ACTES OFFICIELS.
Des arrêtés royaux du 27 juillet accordent aux
administrations communales ci-après désignées les
subsides suivants, pour l'exécution de travaux
d'assainissement et de voiiie vicinale:
Isegbem 6,000 fr. Houtbem 5,000.
Crombeke et Poperinghe, 8,ooo.Rousbrugghe-
Haringbe, 5,000. Locre et Kemmel, 1,200.
Ploegsteert, 1,000. Vlamertinghe et Elverdin-
ghe, 5,ooo. Beveren-lez-Roulers, 5,000.
Moorseele et Ledeghem, 4,000. Au comité du
chemin d'Ypres k Comines, 3,5oo. Id. de
Messines, par Ploegsteert, vers Armentières
10,000. Id. de Stavele la chaussée de Pope
ringhe Oostvleteren et de Staveldambrug la
chaussée d'Hoogstade Rousbrugghe, 8,000.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
La cour d'assises de la Flandre occidentale
siégeant Bruges s'est occupée vendredi et samedi
des nommés Edouard De Plaucke, repris de justice,
âgé de 5t ans, né Waereghera et demeurant
Meniu; Jean Verhaeghe, âgé de 25 ans, fermier
Menin, né Moorslede; Alexandre Hoornaert, âgé
de 21 ans, né Bruges et demeurant Menin,
repris de justice, accusés de fabrication et d'émission
de fausse monnaie.
Le jury ayant déclaré coupables les deux pre
miers, la cour a condamné E. De Plancke la
peine capitale et J. Verhaeghe aux travaux forcés
perpétuité. Le troisième, A. Hoornaert, a été mis
en liberté.
Lundi, comparaissait devant la cour d'assises
séant Bruges, le nommé Ch. Terly, ancien bou
langer Quesnoy-sur-Deule, né Bas- Warnêtoo,
établi en dernier lieu Messines, condamné par
contumace par la cour d'assises de Douai, accusé de
viol sur une jeune fille.
La cour l'a condamné 8 ans de travaux forcés.
La cour d'assises du Hainaut a consacré ses
deux dernières audieuces aux débats d'une affaire
qui rappelle par certains détails le drame terrible
de Jeufosse. Il s'agissait d'un meurtre commis par
le nommé Gustave Harchy, sur un jeune homme de
la commune de Bury, nommé Dagen, qui s'était
introduit dans la cour de sa demeure pour y ren
contrer sa sœur, Sylvie Harchy, Dagen fut tué d'un
coup de fusil.
Vingt-deux témoins ont été entendus dans ce
procès qui s'est terminé par un verdict d'acquitte
ment.
NÉCROLOGIE.
La célèbre Lola Montés, comtesse de Landsfeld,
est décédée York, le 4 juillet dernier, aux suites
d'une attaque d'apoplexie.
NOUVELLES DIVERSES.
Jeudi après - dîner un enfant de 17 mois,
nommé Charles Bruneel, s'est noyé dans un fossé
près de la caserne Thielt.
On assure, dit une correspondance de Cour-
trai, que les fêtes de la kermesse, qui devaient
avoir lieu le 19 août prochain, seront remises au
mois de septembre, époque laquelle toute la
famille royale compte se rendre en cette ville pour
assister l'inauguration du nouveau canal de Bossuyt.
On écrit de Courtrai, 28 juillet Aujour
d'hui vers 10 heures du matin, un garde de convoi
d'un train de marchandises, voulant sauter sur une
locomotive manœuvrant daus notre gare, a glissé
et a eu l'avant-pied écrasé. Les premiers soins loi
ont été donnés sur-le-cbamp par M. le docteur
Decraene, puis il a été transporté sur une civière
l'hôpital. L'enflure du pied n'a pas encore permis
de juger de la gravité de la blessure.
Le 25 juillet dernier, vers onze heures du
matin, la nommée Emérence Pierlot, âgée de 2 ans,
demeurant avec ses parents Roxem, se trouvant
l'école communale, s'en est furtivement échappée
et en traversant la cuisine de l'établissement est
accidentellement tombée dans une cuvette d'eau où
elle s'est noyée.
La visite royale Tournai aura lieu vers la
mi-septembre, époque de la kermesse.
On écrit d'Ostende, 26 juillet
Notre conseil communal est convoqué pour
samedi 28. Parmi les objets qui sont incrits
son ordre du jour figure la délibération sur la
somme que la ville d'Ostende entend consacrer
pour sa quote-part la construction d'un palais
destiné servir de résidence au Roi et la famille
royale pendant leur séjour Ostende. L'opinion
générale est que la ville interviendra l'érection de
ce palais pour une somme de 75,000 fr. De son
côté, la proviuce a voté déjà, on se le rappelle sans
doute,uneallocationde 100,ooofr.au maximum.
M. Tesch, ministre de la justice, se trouve
Blankenberghe,où il se propose de passer quelques
jours.
Une circulaire de MM. les ministres de
l'intérieur et de Injustice, insérée au Moniteur du
1 septembre 1858a eu pour objet d'engager les
administrations des communes et des fabriques
d'église établir des paratonnerres sur les édifices
confiés leur surveillance.
Malgré ces recommandations les préjugés qui
s'opposent encore l'adoption du paratonnerre
paraissent n'avoir pas entièrement disparu. Quel
ques personnes s'imaginent, bien tort, que cet
appareil exerce une influence fâcheuse sur l'at
mosphère, attire la foudre, etc.
Dans le but de faire connaître les effets réels des
paratonnerres, le Moniteur publie le rapport que
M. Duprez, membre de la classe des sciences de
l'Académie royale, vient de rédiger sur ce sujet
la demande du gouvernement.
Le Moniteur du Notariat proteste des senti
ments de dévouement au Roi et au pays dont le
corps des notaires belges est animé, et il rappelle
ce propos que le Congrès national comptait
quatre notaires parmi ses membres effectifs et neuf
parmi les dépotés suppléants.
M. le ministre de la guerre vient d'adresser
aux généraux commandant les divisions territo
riales, un complément l'instruction ministérielle
du 18 mai 1845relatif la célébration des
anniversaires. Il y est dit qu'à l'avenir les anniver-