ANGLETERRE. FRANCE. SUISSE. PRESSE. RESSIE. TERQEIE. saires de S. A. R. la princesse Louise, née le 18 février 1858 et de S. A. R. le prioce Léopold, comte de Hainaut, né le 12 juin 1859, devront être célébrés dans toutes les garnisons, et qu'il y aura également une grande parade ces jours-là. Un fait étrange a eu lieu ces jours derniers aux environs de Rosporden, entre Qoimperlé et Quimper, La neige est tombée pendant 5 ou 4 minutes en assez grande abondance pour couvrir une partie de la bâche de la diligence des Messa geries impériales. Ce phénomène s'est produit sur une distance de 5 'a 600 mètres, et la diligence eut le temps de faire près d'un kilomètre avant que la neige ne fût entièrement fondue. Pendant une heure il a fait un froid tellement vif que les voyageurs qui avaient des pardessus s'empressaient de s'en couvrir, et on a vu plusieurs fois le postillon souffler dans ses doigts. Oo parle beaucoup en ce momeot d'une découverte qui serait tout simplement l'application de l'électricité la photographie. Par un procédé merveilleux, par un prodige qui déroute toutes les conjectures, on peut, 00 va pouvoir photographier distance, c'est-à-dire transporter par l'électricité une épreuve photogra phique sur une plaque préparée cent lieues, mille lieues de là. Une étincelle multipliera une image aux quatre coins du monde, et la physiono mie d'un homme (par exemple celle d'un criminel, d'un assassin que la justice rechercherait), pourra être expédiée instantanément dans toutes les direc tions. Déjà on mettait les rayons du soleil en houteille. On imbibait le coton de rayons lumineux qui conservaient leur puissancetransportés et enfermés dans un cylindre de cristal. Désormais on mettra les rayons du soleil la poste. Ainsi la parole et le geste d'un orateur pourront être trans rais la fois. Jusqu'où ira l'audace de la science? Le Times publie une lettre de M. Gowen, chargé de renflouer les navires coulés dans le port de Sébastopol. Cette lettre est datée du 10 juillet et ainsi conçue Hier, j'ai retiré et conduit le long du quai la frégate de 60 canons Yioolefetri. Cette frégate est celle dont les grands mâts apparaissaient au milieu du port. Elle était fort pesante. Son poids, d'après mon estimation, était de 4,ôoo tonnes. C'est, je pense, la première frégate qui ait été retirée de l'eau tout entière. Elle est en bon état. J'ai déjà retiré 12 bâtimeots, parmi lesquels 4 steamers de guerre en bois, 1 en fer, de 260 chevaux chacun. Je vais retirer le ff ladimir, de 46o chevaux, et ensuite quelques autres navires de guerre. Il vient de se publier une brochure intitulée les Turcs et la civilisation par M. Alexandre Bon- neau, rédacteur du journal VOpinione nationale. Cette brochure tend démontrer non-seulement que la doctrine du Coran est incompatible avec le progrès, mais que les Turcs, par leurs lois, par leurs mœurs, par leurs vices, par leur ignorance incurable, sont la honte de l'Europe, dont il faut les chasser. Voici au surplus le portrait du Turc actuel que trace M. A. Bonnean dans sa brochure Le Turc ne connaît et ne recherche que les plaisirs des sens. On le marie dès l'âge de la puberté, et il se trouve en quelque sorte usé avant d avoir atteint son parfait développement. S'il est riche, il a plusieurs femmes sans compter les concubines, f.a vie sédentaire le pousse l'obésité, le prédispose une foule d'affections morbides et affaiblit sa puissance générative; son régime alimen taire est débilitant, et le tabac fumer, dont toute la population, hommes, femmes et enfants, fait une effroyable consommation, prodoit par son action stupéfiante un affaiblissement des muscles et du 3 cerveau qui favorise encore le penchàut la vie sédentaire. Il n'est pas besoin d'être pbysiologiste ou médecin pour comprendre la déplorable influence qu'un pareil régime a pu exercer de génération en génération sur la race des Ostnaulis. Le Turc était renommé jadis, comme le Hongrois, son consanguin, par sa vigueur, son éoergie et sa vivacité. Aujour d'hui, vivant symbole de la mollesse et de l'inertie, il passe sa vie assis, les jambes croisées, sur uu tapis, et le chtbouk la bouche. Le gouveruement impérial se prépare une nouvelle aunexion. C'est le Journal des Débats qui nous l'apprend ce malin dans un article prove nant comme plusieurs autres articles publiés récemment par le même journal, du cabinet du ministre des affaires étrangères. Il résulte de cette communication que la principauté de Monaco étant placée sous le protectorat du Piémont, les droits que possédait le Piémont se sont tiouvés transférés la France par le traité du 24 mars et que le gouvernement impérial peut dès aujourd'hui y remplacer la garnison piémontaise par un bataillon français. Après quoiil ne restera plus qu'à s'entendre avec le prince de Monaco sur le prix auquel il a évalué ses droits de souveraineté. Quant Menton et Roquebrune qui depuis douze ans, se sont soustraites l'autorité de leur souverain pour se donner au Piémont et qui ont volé avec les autres communes de Nice, il ne saurait, dit le Journal des Débats, y avoir des difficultés elles sont la Frauce depuis le traité conclu avec la Savoie. Comment cette nouvelle aunexion s'accomplira-t-elle? Le cabinet français entend se passer du consentement de l'Europe. Un Congrès ou même uue Confé rence, dit le Journal des Débats, ne serait ce pas trop pour si peu? Reste le Piémont. Si le cabinet piémoutais refuse d'accéder aux vœux de la France passera-t-elle outre? Si le cabinet piémou tais consent, que devient le fameux engagement de M. de Cavour Que jamais uu pouce du territoire italien ne serait cédé une autre puissance, même eu échange de la Vénétie. On lit dans une correspondance parisienne Nous marchons, je crois, une confusion et une conflagration générale, et il est probable que la questiou d'Orient sera la mine qui fera tout éclater. Cette mine se charge depuis un demi- siècle, et, chaque jour, la flamme approche davan tage du foyer incendiaire. La guerre, malgré toutes les hypocrisies de langage, finit par apparaître tous les yeux. Je vous ai signalé les paroles de M. Allard, rapporteur du budget de la guerre, décla- raut que la France devait avoir six cent mille hommes sous les armes pour répondre toutes les éventualités. Voici maintenant lord Palmerston qui déclare hautement, dans le Parlement d'Angleterre, que l'Angleterre doit faire d'immenses armements parce qu'il est iudiqué qu'un jour où l'autre elle sera attaquée par l'Empereur Napoléon III. En présence d'une pareille déclaration, qui pourrait conserver l'ombre d'un doute? Est-ce assez clair? Lord Palmerston, premier ministre de l'Angleterre, sait peut-être bien où en sont les rapports de son gouvernement avec le cabinet des Tuileries, ce qu'il a en espérer, et ce qu'il a en craindre; quelles sont les questions qui rapprochent les deux puissances et quelles sont celles qui les divisent? Pour s'exprimer avec celte netteté devant le Par lement, il faut que le ministre de l'Angleterre soit bien sûr de son fait? Qu'importé maintenant que M. Grandgoillot, ce souteneur breveté des para doxes les plus effrontés, entreprenne de démuntter dans le Constitutionnel que lord Palmerston se trompe, et que jamais la politique impériale n'a été plus pacifique? Que dire cela? M. Grand goillot démontre bien, chaque matin, avec un imperturbable sangfroid aux journaux avertis qu'ils sont parfaitement libres. Le Loiret, d'après une lettre particulière, nous donne on curieux épisode de la dictature de Garibaldi. Sait 00 quel rôle, le libérateur, l'homme qui a juré de détruire le Pretre de Rome a joué le i3 juillet, jour de la fête de Sainte- Rosalie, au milieu de 1a cathédrale dePalerme? Celui de légat-né du Saint Siège C'est un privilège qui date de la conquête de la Sicile sur les Sarrazins, et qui avait été conféré par les Souverains-Pontifes aux rois normands de Naples et de Sicile; ce privilège, perpétué jusqu'à nos jours, accorde au roi ou sou représentant le droit d'assister debout et couvert sur on trône dans le chœur de la cathédrale, et d'y recevoir l'encens. Garibaldi s'est investi de ce privilège il est entré dans l'église au roulement des -tambours, entouré de sa garde prétorienne, vêtu de la chemise rouge, armé d'un sabre formidable; il s'est assis sur le trône et a été encensé debout, la tête couverte de soo chapeau Quel feutre! s'écrie le corres pondant (dont cependant l'enthousiasme est assez facile); quel feutre! tout rouge et tout usé! D'après les nouvelles arrivées Paris, voici tout ce qu'on savait de Garibaldi Lorsque le dictateur était parti de Palerme, il se dirigeait droit sur Naples; mais il a, depuis, reçu en mer la nouvelle de l'évacuation de Messine, et cette nouvelle pourrait avoir modifié ses projets. On ne sait pas s'il a continué sa route vers Naples ou s'il a rebroussé chemin vers Messine. Du reste, la situation de Naples est toujours très-grave. Le comte de Montemolin a écrit il y a quelque temps au comte de Cbambord pour lui donner des explications au sujet de sa renonciation la cou ronne d'Espagne et aussi de sa rétraction. Le comte de Cbambord aurait fait, assure t on, une réponse des plus vives comme chef de la maison de Bourbon cette lettre du comte de Montemolin. On ajoute qu'à la suite de celte lettre le comte de Montemolin, qui se trouvait dans les environs de Lncerne,ayant demandé pour se justifier, voir le comte de Cbambord, celui-ci aurait refusé de le recevoir. La Gazette prussienne a publié le 29 juillet un article de fond dont voici la substance Les espérances qu'avait fait naître l'entrevue Tœplitz des souverains de Prusse et d'Autriche, n'ont pas été trompées. Un rapprochement s'est effectué entre les deux cabinets. Les rapports francs et ouverts qui ont eu lieu entre les deux souverains et entre leurs principaux conseillers, l'échange de leurs opinions récipro ques, ont rendu parfaitement claire leur position respective et laissé entrevoir les conditions possi bles d'uoe action commuoe et sincère, en établis sant un accord entre eux sur les questions les plus importantes de la politique européenne. L'Allemagne a obtenu une nouvelle garantie de sécurité, et elle peut espérer qu'à l'avenir ses intérêts pèseront dans la balance d'un poids plus grand que jusqu'ici. L'entrevue de Tœplitz don nera l'Europe une garantie nouvelle pour le maintien de la paix et pour le respect de l'équili bre des Etats. Les correspondances de Russie parlent de l'ap parition Moscou et Saint-Pétersbourg d'une maladie contagieuse, appelée la peste de Sibérie. Une correspondance de Constantinople du 18, insérée au Moniteur, dit qu'avant de partir Fuad- Pacba a fait dire M. Lavalelte Je laverai au péril de ma vie la tâche faite l'honneur de l'armée turque, et mes troupes feront leur devoir.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 3