pétuité, avec exposition, par la cour d'assises de la
Flandre occidentale, dn chef de meurtre sur la
personne de son epouse, Julienne Devreker, agee
de 27 ans.
NÉCROLOGIE.
L'une des plus anciennes familles delà ville de
Broges vient de faire une grande perte. Mma
Richard Van de Walle, née de Ghelcke de Gragt,
est décédée mercredi 2 heures et demie de relevée.
Mm" Van de Walle était la belle-fille d'un des
plus savants jurisconsultes que la Flandre ait vus
naître au siècle dernier, Messire Jacques Van de
Walle, chevalier héréditaire du premier empire
français, procureur général de la cour impériale
de Bruxelles, candidat au Sénat de France, com
missaire pour l'organisation judiciaire de la Hol
lande, mort au moment de devenir ministre de
Napoléon I".
NOUVELLES DIVERSES.
Le 1" de ce mois, vers les huit heures du soir, un
violent incendie a éclaté la ferme de Monsieur
Six-Paret, de Wervicq, siseà Comines Ten Brielen
et occupée par le sieur Jean Ghesqoière-Desrous-
seaux.
Tout ce qui y avait vie a pu être sauvé ainsi que
presque la totalité du mobilier et le fournil.
Néanmoins la perte qu'éprouve le locataire est
évaluée cinq mille francs, cause d'une grande
quantité de lin qui est devenu la proie des flammes.
Les bâtiments seuls étaient assurés.
On attribue la cause de ce malheur a l'im
prudence.
La position de la plante de houblon est
actuellement dans le moment le plus périclitant,
c'est la formation des boutons si les insectes dont
les feuilles sont parsemées se jetteotsur ces boutons,
le fœlus de la fleur est empoissonné, et par consé
quent pas de fruit.
A Poperinghe, la plante se trouve dans des
meilleures conditions; cependant on accuse la
présence des pucerons, mais pas si nombreux qu'à
Alost. Eu Bavière, en Bade et dans le Wurtemberg,
la plante est saine et promet une bonne récolte;
mais en Bohême, elle est attaquée de la vermine en
si grande abondance qu'à Alost, et on présume
qu'il n'y aura qu'un quart de récolte ordinaire.
Nous sommes arrivés une saison où deux
chasseurs ne peuvent se rencontrer sans se faire
cette question Aurons-nous beaucoup de gibier
cette année? Voici le résumé des répooses que l'on
fait généralement Selon toutes prévisions, l'année
sera giboyeuse.
Le grand nombre de perdrix qui ont survécu la
dernière saison de chasse, ont pu couver dans les
meilleures conditions. Elles n'ont pas été dérangées
par les orages comme cela arrive si souvent. Il a
souvent plu, i! est vrai, durant l'été; mais les
pluies ont été toujours calmes et n'ont pas fait
verser les grains. On ne peut craindre qu'un peu
de retard dans les couvées cause des froids qui se
sont prolougés plus que de coutume et dont se
ressentent aussi les céréales.
Les cailles ont niché en grande abondance dans
notre pays. Quant au gibier poil, il s'est, dit-on,
multiplié comme dans les meilleures années.
En résumé les fervents disciples de Saint.Hubert
pourront se procurer dans un mois des jouissances
exceptionnelles.
On écrit de Courtrai
Notre collège échevinal qui s'était rendu
dimanche Bruxelles en députation auprès du Roi,
pour prier la famille royale de venir visiter notre
ville, est tevenu, lundi matio, avec la promesse de
S. M. qu'Elle se rendra Courtrai, avec ses augustes
enfants dans le courant de la seconde quinzaine do
mois de septembre prochain.
On écrit d'Ostende Il paraît que le séjour
du prince-régent parmi nous se prolongera jusque
vers le 6 ou le 10 du mois prochainépoque
laquelle la souveraine de la Grande-Bretagne
arrivera sur le contioent pour se rendre, accompa
gnée du prince-régent, Berlin, et y tenir le
12 septembresur les fonts baptismaux, l'enfant
nouveau-né de la princesse Victoria et du prince
royal de Prusse, fils du prince-régent. Il paraît
définitivement arrêté que la reine Victoria débar
quera Ostende au commencement du mois pro
chain.
Un correspondant d'Osteode a mandé, il y a
deux jours, qu'à son arrivée dans cette ville S. A.
R. le prince-régent de Prusse avait fait monter
dans ses équipages deui dames inconnues, arrivées
en même temps que lui. Le même correspondant
informe aujourd'hui que ces dames n'étaient antres
que S. A. R. et I. Mma la grande-duchesse Olga,
princesse de Wurtenberg, et une de ses dames
d'honneur. Noos avons dit que la princesse et
le prince son époox ont passé par Ostende pour se
rendre l'île de Wight.
Le Roi, le duc de Brabant et la suite des
augustes personnages ont quitté Ostende mercredi
matin onze heures, et étaient de retour au
château de Laeken uoe heure et demie.
S. M. part aujourd'hui pour se rendre Wies-
baden.
Nous remarquons, dans le rapport de la
chambre de commerce de Gand sur la situation de
l'industrie et du commerce de cet arrondissement
pendant l'année i85g, des observations intéres
santes sur la question monétaire.
Le système de cette chambre consiste dans
l'adoption de l'or comme unique étalon monétaire,
en ne conservant l'argent que comme monnaie
d'appoint et en créant cette monnaie un titre assez
bas pour qu'elle u'émigre pas.
Le système actuel paraît la chambre de com
merce de Gand on état de choses intolérable.
Deux chiffres vont donner une idée exacte
du degré de conscience et de moralité des bouchers
qui s'obstinent ne pas abaisser le prix de la
viande. Ces deux chiffres sont authentiques et en
disent plus longs que tous les raisonnements.
Les recettes faites l'octroi de Bruxelles, en
i85g, pour l'introduction du bétail et des viaodes
dépécées, se sont élevées sept cent quatre-vingt-
cinq mille huit cent trente cinq francs trente-
trois centimes.
Il y a Bruxelles trois cent quarante-huit
bouchers, en comprenant dans cejiombre ceux qui
oui leurs étaux dans les halles et marchés.
Orl'abolition de l'octroi affranchissant les
industriels en question de toute taxe l'entrée
rien n'est plus aiséxjue de déterminer la moyenne
générale du bénéfice que messieurs les bouchers
prétendent empocher tout seuls. Cette moyenne
sera le résultat de la division du chiffre de la recette
par le nombre de ceux qui l'ont produite.
Ce résultat donne pour chaque boucher uoe
somme de deux mille deux cent cinquante huit
francs
En ne changeant rien leurs prix, les bouchers
assurent donc en moyenne chacun d'eux, l'octroi
u'existant plus, 2,258 francs de rente, en calculant
la consommation sur les bases de l'an dernier.
C'est au consommateur voir s'il lui convient
d'encourager par son apathie ces rentes d'une
nouvelle espèce. Indépendance
Uo journal dit que M. Rogier n'est pas
l'auteur de la brochure les Carabiniers belges,
mais qu'elle émane de la plume de M. le général
Renard.
L'émotioo répandue dans le pays par les
événements extérieurs, émotion qui a donné lieu
la formation de nombreux tirs nationaux, semble
avoir gagné jusqu'aux bambins des écoles. L'un
d'eux nous écrit pour demauder qu'on ouvre
des cours de carabine dans les collèges l'usage de
la jeunesse studieuse. Tout en applaudissant ce
I patriotisme en herbe, nous ne croyons pas cependant
devoir appuyer le vœu émis par ce jeune et vaillant
collégien. Il est un âge où il vaut mieux montrer
son affection son pays en se livrant de paisibles
études qu'en lui offrant un bras trop jeune encore
pour le servir d'une autre façon. [Meuse.)
Si la commune de Baelen (Liège) n'a pas de
centenaire, elle possède en revanche les deux
chevaux les plus vieux du pays, qui, tous deux,
appartiennent au sieur Corman fils, cultivateur. Ils
sont nés en 1802; par conséquent ils sont âgés de
58 ans. Ces denx vénérables vieillards maogent
encore l'avoine et le foin avec autant de facilité et
d'appétit que dans leur jeunesse. De plus, ils
donuent encore le coup de collier et ne sont pas les
plus rétifs au travail.
Les houblons de la Campine paraissent
jusqu'ici l'abri de la vermiue. on les dit sains
et vigoureux. Un seul propriétaire y obtiendra
cette année une récolte qu'on estime environ
douze mille livres.
Le Slaats-courant publie le rapport sur la
situation des fruits en terre daDS la Hollande
septentrionale. On peut s'y attendre une très-
bonne récolle de tous les grains et fruits, excepté
do seigle, qui a beaucoup souffert des tempêtes du
mois de mai.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
L'Indépendance a reçu les dépêches suivantes
Marseille, g août.
Nous avons reçu les correspondances de Con-
stantinople du i"août. En voici un résumé:
Fuad-Pacha avait envoyé ici le général com
mandant Damas au moment des massacres, ainsi
que quelques employés, afin qu'ils y subissent leor
jugement, et l'on avait donné pour prison ao géné
ral l'appartement de son protecteur, le ministre de
la guerre. Mais le corps diplomatique a réclamé et
demandé le renvoi dudit général Damas, pour y
être jugé, afin de servir d'exemple.
On craignait des désordres Salonique et
Alep, mais ils ont été empêchés.
En Bosnie, il y a beaucoup d'agitation, mais elle
est contenue par la présence du grand-visir.
Il paraît se confirmer qu'un complot avait été
formé contre la vie de ce haut fonctionnaire. Les
révélationsfailespar des conjurés compromettraient
divers personuages.
Le grand-visir a contraint plusieurs employés
de fortes restitutions.
Le paiement de la solde de l'armée et des
appointements des employés ne se fait toujours
qu'incomplètement.
Une grande panique existe parmi les Européens
qui habitent les campagnes autour de Constanti-
nople. Aussi un grand nombre d'eutre eux rentrent-
ils en ville.
On a interdit la vente de la poudre, dont d'énor
mes quantités avaient déjà été accaparées Tunis.
Nous recevons, par voie de Malte, des nouvelles
de Damas.
La ville était tranquille; mais, dans les cam
pagnes, de nombreux assassinats étaient encore
commis.
Trois railles femmes ont été vendues raisoD de
25 piastres par tete; elles ont été retenues pour
peupler les harems.
Said-Pacha, vice-Roi d'Egypte et les princes
égyptiens ont envoyé des secours en argent
la Porte.
Les Druses, sur I offre faite par le consul anglais
de Beyrouth de racheter prix d'argent les chré
tiens, en ont emmené un grand nombre dans la
ville.
ANGLETERRE.
Un débat bien digne d'attention s'agite depuis
quelques jours Londres il s'agit de savoir si
Cromwell aura un statue dans le Parlement, entre