2 - - - bien-aimé Souverain, Il veut, loi, une politique nationale; Il veut s'appuyer non pas sur des libéraux ou sur des catholiques, mais sur les Belges; Il veut que son gouvernement révère la religion et les ministres de Dieu comme II les vénère et estime lui-même; I! veut qu'on inculque de plus en plus aux populations les principes religieux, car, a dit Sa Majesté Mgr l'évèque de Naraur; c'est là un grand bonheur. Le pays entier, peut-on dire, a applaudi ces nobles et belles paroles, parce qu'elles sont une grande et éternelle vérité, et que d'ailleurs, elles s'accordent parfaitement avec les sentiments des Belges, dont la foi catholique fut toujours le plus précieux trésor. La question est donc nettement et catégorique ment posée MM. les mioistres ou marcher avec le Roi et avec l'immense majorité du pays, ou se retirer. Il ne peut convenablement et logiquement y avoir d'autre alternative. Le salut même de la Belgique n'en admet pas d'autre; les circon stances sont d'ailleurs telles que la continuation de la politique d'injustice et d'exclusion qui a prévalu jusqu'ici et qui a succombé sous les démonstrations oationales du mois dernier, serait aujourd'hui et un non-sens et un malheur irréparable pour la nation. Partout où le Roi s'est montré dans ces derniers temps, ce ne sont pas des partis, mais des Belges qui l'ont acclamé et qui ont témoigné de leur inalté rable dévouement et de leur fidélité Sa Majesté. Profitant de cette union déterminée par les circon stances impéi ieuses, le Roi a dit, publiquement et différentes reprises, quelle était sa politique Lui, Il a préconisé et recommandé partout et tous l'union comme unique moyen de salut, comme seule capable de nous conserver les avantages conquis en i83o et depuis. Le pays a applaudi chaleureusement aux paroles royales; il a manifesté sa volonté de rester fidèle i83o et i83i, et après, les ministres du Roi continueraient faire la guerre et aux traditions du Congrès nationalet la foi de la presque unanimité des Belges; ils répondraient Division, au Souverain qui demande l'union; ils exploiteraient toujours le pays au profit d'une caste, d'un parti; ils diviseraient encore la nation en parias et en privilégiés! Non, non; logiquement et convenablement, c'est impos sible; une pareille conduite serait un anachronisme et un défi! Depuis quelques temps, l'opinion publique s'est vivement préoccupée des questions qui touchent la défense nationale. La part que peut réclamer la Vous passerez doucement l'hiver; Anaïs vous égaiera; vous aurez les lettres de Gaston; vous vous occuperez de vos trois enfants; et moi, je serai dans une position douce, tranquille, où rien ne me manquera, sinon le bonheur de vous voir... Qu'en pensez-vous, Élisabeth? dit le vieil lard ému. Le bon Dieu parle par sa bouche, mon ami, répondit la pieuse mère; et, lorsqu'il inspire l'idée d'un sacrifice, il donne aussi les forces pour l'ac complir. Vous consentez donc, chère mère? s'écria vivement la jeune fille. Ah! ma pauvre enfant, ne plus te voir, toi qui égayais notre misère! Aimez-vous mieux, lui dit Julie voix basse, voir souffrir mon père? L'épouse ne répondit plus rien. Julie s'inclina vers son père Eh bien, papa Il la saisit, la pressa fortement contre sa poitrine, et lui dit l'oreille Va, car je ne puis voir souffrir ta mère! [Pour être continué.) population civile dans cette noble tache a surtout attiré l'attention. Des écrits accueillis avec faveur ont exposé sur ce sujet des idées très diverses qui toutes néanmoins tendent vers un même but: étendre et compléter l'élément de résistance civile qui, en cas de guerre, concourrait avec l'armée permanente repousser une agression territoriale. On nous assure que, afin d'utiliser dans l'intérêt de la patrie cette heureuse tendance des esprits, on instituerait des comités dont la mission consisterait rechercher, pour ensuite le mettre en œuvre, le moyeu pratique d'augmenter par l'action volon taire la force et la valeur militaire de la garde civique en temps de guerre. i» n it— Une correspondance de Paris parlait dimanche dr de la publication prochaine d'un Manifeste de l'Empereur d'Autriche. Des renseignements ulté rieurs disent qu'il est en effet question de la publi cation d'une pièce de ce genre pour le 18 août, jour anniversaire de la naissance de l'Empereur, publication qui coïnciderait avec la promulgation de concessions nouvelles l'opinion publique. François-Joseph, dans la prévision d'une attaque du côté de la Vénétie avant peu de temps, vou drait,dit-on, faire toutes les concessions possibles ses sujets magyares et slaves pour éviter de se trouver pressé en même temps par deux courants révolutionnaires en Hongrie et en Italie. D'après d'autres renseignements encore, il n'y aurait pas de Manifeste proprement ditmais l'Empereur prononcerait une allocution dans laquelle il se déclarerait délié des engagements de Villafranca, en ajoutant quelques paroles commi natoires pour le Piémont. A Turin il n'est bruit que d'une prochaine dé claration de guerre de l'Autriche la Sardaigne, raison même de la lettre de Garibaldi au Roi, dans laquelle le dictateur de la Sicile annonce hautement l'intention d'attaquer la Vénétie. Des explications auraient été demandées cet égard M. de Cavour dont la réponse aurait paru insuffisante. Enfin, le rappel des classes de 1838 et i83g par le gouver nement sarde aurait donné uu nouveau sujet d'om brage l'Autriche. Bien que toutes ces rumeurs semblent au moins prématurées, elles concordent avec une communi cation qui vient, ce qu'on assure, d'être faite par l'Empereur Napoléon au Roi Victor-Emmanuel, au sujet des dangers d'uue attitude trop agressive contre l'Autriche. Le souverain français y ferait surtout ressortir l'impossibilité où il serait d'inter venir, en cas de lutte, aussi longtemps que l'Autri che resterait sur la défensive. On ne S2it pas ce qu'il y a précisément de vrai dans tout cela, mais il parait certain que le gouver nement français, en ce moment, se préoccupe vivement de l'état des forces italiennes et fait examiner en détail toutes les questions qui s'y rattachent. --ç» GARIBALDI EN CALABRE. Sons ce titre, on lit dans VOst-Deutsche Post Par le débarquement de Garibaldi sur le conti nent napolitain s'ouvre une nouvelle phase de la révolution italienne. Les événements de Sicile n'ont été qu'uu épisode. L'entreprise paraissait folle d'abord; elle avait qoelque ressemblance avec l'expédition de Napoléon I" en Egypte, pour combattre de là l'Angleterre. Mais Garibaldi a été plus heurenx que le héros des Pyramides et l'expé dition a porté des fiuits qu'il s'agit maintenant de récolter sur la terre ferme. Vu l'état d'incroyable délabrement que le royaume des Bourbons d'Italie trahit l'œil étonné du monde, il n'est guère dou teux que Garibaldi y réussisse également. L'armée et la mâtine sont désorganisées et démoralisées. L'ancien est renversé, le nonveau pas encore créé et moins encore réglé; le Roi jeune, sans expérience, est le jouet de conseils opposés; les puissances européennes l'abandonnent ouverte ment, la France et l'Angleterre le désignent sans détour comme victime, tandis que la Sardaigne appuie par tous les moyens possibles son général inavoué. Comment la dynastie napolitaine résistera- t-elle tous ces orages? A moins d'un miracle, la Sardaigne commencera avant six semaines son œuvre d'annexion dans le royaume de Naples. Mais le royaume des Deux- Siciles n'est pas une conquête simplement lucrative comme les duchés italiens; il est plein d'argent, de navires et d'hommes. Au moment où il passerait dans les mains de la Sardaigne, celle-ci deviendrait de fait une grande puissance. L'armée ne serait guère moins forte que celle de la Prusse, la flotte deviendrait plus considérable que celle de l'Espagoe, la nouvelle grande puissance, et que celle des deux royaumes Scandinaves. La flotte de Sardaigne et celle de Naples réunies, les deux armées sous un même commandement en chef seraient une puissance avec laquelle il faudrait compter. Est-il besoin de dire qui elle menacerait d'abord? Garibaldi comme dictateur, comme gou verneur avoué ou inavoué pour Victor-Emmanuel dans îe royaume des Deux-Siciles ne fera guère qu'une courte panse dans l'histoire de la guerre d'Italie. La victoire de la politique sarde dans l'Italie méridionale présente plus de dangers que la Haute-Italie et la côte de Dalmatie que mainte annexion dans l'Italie centrale. Le jour qui a précédé celui du débarquement de Garibaldi en Calabre, a été le plus long dans le calendrier de la paix européenne. NOUVELLES DIVERSES. La distribution des prix aux élèves du collège de Poperinghe, est fixée au samedi 18 août. Cette solennité sera présidée par Mgr l'évêque de Bruges. Le conseil communal de Courtrai a déjà tenu deux réunions pour examiner la question desavoir s'il demandera au gouvernement la dissolution de la garde civique de Courtrai. Il paraît qu'aucune décision n'est encore intervenue. On lit dans l'Union de Courtrai Le bruit circule en notre ville que M. le bourgmestre Danneel et deux ou trois de ses collègues du col lège échevinal sont décidés donner leur démission après les fêtes qui auront lieu en notre ville lors de la visite de la famille royale. Nous n'ajoutons aucune foi ce bruit, d'autant plus que le mandat de la plupart d'entre eux doit être renouvelé au mois d'octobre prochain. Ce serait, croyoDS-nous, se faire une singulière idée au jugement que leur réserve la grande majorité du corps électoral. Les barrières sur les routes fournissent l'Etat un revenu annuel de 1,800,000 fr.; aux provinces et aux communes, plus d'un million. Cela fait donc déjà près de trois millions de francs remplacer dans nos revenus, si cette taxe est supprimée. Le produit des péages est annuellement de 3,ioo,ooo fr.; celui du tonnage, de 700,000 fr. En total, 6 millions et demi de francs. D'après des renseignements qu'un journal d'An-, vers dit s être procurés, le prochain discours du Trône annoncerait que la question de savoir si ces trois branches de revenu peuvent être supprimées est l'étude; mais il n'y aurait d'intention sérieuse qu'en ce qui concerne le droit de barrière. Aux termes de l'art. i5g de la loi du 5o mars i856, les conseils communaux de toutes les localités du royaume, antres que les villes affran chies du contrôle des commissaires d'arrondisse ment, doivent se réunir, en séance publique, le lundi 3 septembre prochain. Le but de celte réunion obligatoire est le vote du budget des dépenses et des recettes communales' pour l'exercice 1861. I

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2