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On voit, par ce qui précède, que la
Boucherie économique, tout récemment créée
Courtrai, est établie dans des conditions
excellentes; favorables ses fondateurs et
très-avantageuses pour la consommation.
Pourquoi ne pas créer Ypres une
Boucherie économique, l'instar de celle de
Courtrai? Bien des motifs militent ici en
faveur d'une semblable institution; et puis,
il est temps enfin, de mettre un terme aux
prétentions de nos bouchers qui s'obsti-
nent, malgré toutes les remontrances, ne
pas abaisser le prix de la viande. Il est
évident que les habitants d'Ypres, pour
être affranchi des droits d'octroi, n'enten
dent point se soumettre un impôt d'une
nouvelle espèce, prélevé tout bénévolement
par MM. les bouchers.
Adolphe IweiDS, d'Ypres, et M. Paol De Wulf, de
Broges. Trois ont passé d'une manière satisfaisante,
M. Alfred Van Waesberghe, de Bruges, le grade
de candidat en droit; M. Joies Beesau, d'Hoogstade,
celoi de candidat en sciences; M. Gustave an
Eecke, d'Ypres, la candidature en philosophie et
lettres.
Une Boucherie économique vient d'être créée
Courtrai.
Le capital social est provisoirement fixé a 5,ooo
francs.
Les actions sont de 25 francs.
La durée de la société est illimitée.
Les fondateurs ne se sont rien réservé, et, au lieu
de bénéfices incertains, ils ont trouvé une combi
naison fort heureuse on leur donne sur chaque
achat de viande qu'ils feront b l'établissement pour
les besoios de leurs ménages, la part de bénéfices
acquis, sous forme d'escompte de i b 5 pour cent,
selon qu'ils possèdent i, 2, 3 ou 4 actions.
Chaque actionnaire sera donc un client de
l'établissement; il y trouverade l'excellente viande,
b des prix très-réduits il jouira en outre d'uoe
escompte qui lui procurera de 3o b 5o pour cent du
montant de ses actions.
Les souscripteurs feront donc une excellente
affaire pour eux-mêmes, tout eo contribuant b
rendre l'usage de la viande possible b la classe
ouvrière, qui devait s'en priver jusqu'ici par suite
de l'exagération des prix.
Voici le calcul, auquel se livre le Mémorial
Nous supposons que la dépense en viande d'un
ménage est en moyenne de fr. t i-s5 c. par
semaine, ou fr. 585-oo par an.
Le propriétaire de i action recevra i 'l' escompte
fr. t x - 70 soit 47 7. du montant de ses actions.
Le propriétaire de 2 actions recevra 3 °/0 escompte
fr. 17-55 soit 35 du montant de ses actions.
Le propriétaire de 5 actions recevra 4 7» escompte
fr. 23-4o soit 3i 7, du montant de ses actions.
Le propriétaire de4 actions recevra 5 °/0 escompte
fr. 29-25 soit 29 7. du montant de ses actions.
Tout présage b la boucherie économique de
Courtrai un succès mérité, elle aura pour effet de
mettre les consommateurs immédiatement en pos
session des avantages de l'abolition des droits
d'octroi, qu'on leur a escamoté josqu'b présent.
coûtera de vous perdre; mais, grâce b Dieu, je n'ai
pas le cœur égoïste, et je préfère l'intérêt de mes
amis au mien propre. Cependant, la nouvelle
position qui vous est offerte aura bien des difficultés;
ici, vous aviez les ennuis que peut causer une
réunion d'enfants indolentes ou espiègles; Ib, vous
vous trooverez en contact avec une vieillesse
morose et accablée de soucis. Mm< Godefroy est
malheureuse, un peu par sa faute, un peu par celle
des autres, beaucoups par celle du terap où nous
vivons... Elle a besoin d'indulgence.
Mon excellente amie, achevez de m'éclairer,
et croyez que, si je vous demande quelques détails
sur une personne dont je vais peut-être partager
l'existence, ce u'est point la curiosité qui me fait
parler.
Je le sais ma bonne Julie. Écoutez donc une
histoire aussi triste que vulgaire. Mm' Godefroy
resta veuve de bonne heure; son mari lui laissa
une grande fortune, acquise dans le commerce, et
deux enfants, fille et garçon. Flavie et son frère
étaient l'objet d'un amour passionné; leur mère
qui habitait alors Paris, sacrifia b leur enfance les
plaisirs du monde et les derniers jours d'une jeu
nesse encore brillante. Elle était b la fois la tutrice
Les bouchers qui ne veulent pas diminuer leurs
prix, disent que le bétail de Hollande, au lieu
de venir en Belgique, s'en va directement en
Angleterre.
C'est là une erreur contre laquelle il faut mettre
le public en garde. Il résulte de la comparaison des
tableafrx d'exportation pour les six premiers mois
des années 1859 et 1860
Qu'en 1859, ta Hollande a importé chez nous
17,087 pièces de gros bétail.
Qu'en 1860 le même pays en a importé 19,694.
Soit 2,600 têtes de plus, qu'en chiffres ronds.
De quelque point de vue que l'on considère la
questioo, surtout si on s'appuie sur les chiffres
officiels, les bouchers profitent seuls les avantages
de l'abolition des octrois, et les arguments qu'il
mettent eo avant pour soutenir leurs injustes pré
tentions, sont autant de sophismes détruits par la
vérité des faits.
Le commandement de la 2* brigade de la
1" division de l'iofaoterie, composée des 4' et 11*
de ligne, est confié, ad intérim, b M. le colonel
Thiebauld, du 11° de ligne, b Ypres.
Nous sommes heureux d'apprendre qu'une amé
lioration s'est produite depuis hier dans l'état de
la santé de Monseigneur l'Évêque de Bruges.
Tout danger a disparu.
Lors des événements de Syrie, Mgr. Makarius-
Hadad, évêque de Damas et coadjuteur du patriar
che des grecs-melchites (grecs unis ou catholiques),
qui était venu, l'année dernière, b Ypres, n'avait
pas encore quitté Marseille, où il s'occupait, par
l'ordre du patriarche, b réunir des fonds destinés au
futur séminaire grec - catholique de Damas. Il a
donc échappé b une mort certaine.
Monsieur Louis Pattyn, étudiant b l'Université
catholique vient de passer d'une manière satisfai
sante son examen de candidat-notaire devant le
jury combiné de Gand-Louvain.
ACTES OFFICIELS.
Une pension de retraite, de 1,294 fr. b prendre
cours, b dater du 1" août, est accordée, par arrêté
royal du i5 août, b M. L. Rombeau, ex-directeur
de la maison d'arrêt d'Ypres.
Par arrêté royal du 2 août 1860, le sergent
Demoustier (V.-J.), du 11* régimeut de ligue, est
nommé sous-lieuteuaul officier-payeur.
la plus zélée, l'économe le plus intelligent, la niète
la plus idolâtre. Flavie, ardente comme elle, con
tracta de bonne heure, dans la pension de Saint-
Germain, où on l'avait placée, et dont les élèves
sont devenues Jes ruines, des idées d'ambition et
des goûts de luxe et de plaisirs que, d'ailleurs, sa
fortune semblait autoriser. Sa mère la mena fort
peu dans le ra nde; mais ce peu fut trop encore pour
une tête que le faste enivrait, et qui ne trouvait de
bonheur que dans le luxe et le bruit. Belle et riche,
elle se vit recherchée; et, b dix-huit ans, elle fut
demandée en mariage par uo jeuue homme attaché
b l'état-major du roi Murât. Mrae Godefroy eût
refusé sans doute; mais sa fille, instruite de cette
demande, la supplia d'y coosentir. Ce cœur de mère
fut blessé profondément... L'enfant b qui elle avait
dévoué sa jeunesse cherchait le bonheur loin d'elle;
elle voulait la quitter, aller b quatre cents lieues,
au milieu d'une cour étrangère, et elle espérait y
être heureuse!... Aux objections que Mm* Godefroy
éleva avec la violence de son caractère, Flavie ré
pondit avec l'ingrat égoïsme de la pension. Sa mère
ne voulut point faire d'éclat, elle parut céder; mais
le lien qui l'unissait b sa fille fut rompu sans
retour. Flavie se maria;... et la porte qui se ferma
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Le tribunal de simple police de Huy, dans son
audience de samedi matin, a condamné le sieur D.„,
de cette ville, b 22 fr. d'amende, pour s'être intro
duit dans une voilure de deuxième classe, au chemin
de fer du Nord, n'étant muni que d'un coupon de
troisième classe.
NÉCROLOGIE.
On écrit de Courtrai Hier matin madame
Dobbelaere, femme d'un de nos juges de paix, qui
s'était couchée hier soir, en bonne santé, a été
trouvée morte dans son lit.
NOUVELLES DIVERSES.
Nous engageons les chasseurs, possesseurs de
chiens d'arrêt, b veiller sur leurs bravescompagnons
de chasse. C'est b cette époque que les voleurs de
chiens se mettent eo campagne et on a eu souvent
b constater des rapts nombreux de cette espèce
quelque temps avant l'ouverture. Les chiens volés
sont ordinairement expédiés dans des villes étran
gères et on les remplace difficilement, même b prix
d'or, au temps de la chasse.
On nous écrit de Poperinghe le 24 cl
Au marché de ce jour, le houblon (récolte
de 1859) a été vendu b raison de 185 francs
les 5o kilogrammes.
Le 19 de ce mois, une rixe a eu lieu dans un
cabaret b Menin entre les deux frères Rooze et les
deux frères Liebaert. Dans la mêlée l'un des frères
Rooze a reçu un coup de litre dans la tête et un
coup de couteau daus l'épaule gauche. Les blessures
n'offreot point de danger. La gendarmerie a ariêté
ces quatre individus.
On parle d'une tentative de meurtre commise
dimanche dernier, b Menin. La victime qui a reçu
des coups de couteau, n'est heureusement pas en
danger de mort. Le prévenu se serait, paraît-il,
réfugié en France.
Samedi dernier, un commis aux écritures dans
une maison de commerce, b Roubaix, ayant été
chargé, par son patron, d'encaisser une somme de
quatre mille francs, s'est avisé de passer la frontière
nanti des pièces d'or. Prévenue par la police de
Roubaix, la gendarmerie de Mouscron s'est mise a
la recherche du filou, et apiès quelques recherches,
l'escroc a été arrêté et conduit b la disposition de
M. le procureur du Roi de cette ville. On dit qu'il
n'est pas b soo coup d'essai et qu'il a déjà subi trois
ans de prison b Alost, do chef de vol.
Une affiche qui annonce des courses b Wae-
reghem, pour le 28 août, vient de paraître.
Une femme de S'-Michel a été horriblement
mordue par son chien qui s'est acharné sur elle et
lui a fait d'horribles blessures. L'animal a été abattu,
ou ne sait pas s'il était enragé.
La 9° liste des baigneurs de Blankenberghe
porte b i,i34 le nombre des étrangers qui ont déjà
élu domicile dans cette ville d'eaux.
sur la jeune fiancée, parée du voile et du bouquet
nuptial, ne s'est jamais rouverte pour elle. Mme de
Nugens vit b Naples; cette fille, jadis tant aimée,
n'a pas obtenu, depuis cinq ans, un mot de
pardon ni un signe de vie de sa mère!
Celle -ci, après ce malheureux événement, con
centra toutes ses affections sur Edmond, son fils,
qu'elle élevait avec des soins et des tendresses infi
nies. Elle tâchait surtout de le préserver de cette
fièvre de guerre dont nos jeunes gens sont enivrés;
et quand le jeune homme, l'âge venu, eut amené
le unméro fatal qui a fait tant pleurer les mères,
Mm° Godefroy s'empressa d'acheter un remplaçant
b son fils. Cet arrangement révolta les idées d'Ed
mond; il réclama sa part de fatigues et sa part Je
gloire; il regarda d'un œil jaloux le gros valet de
charrue qui vendait son sang pour un peu d'or;
il versa des pleurs de rage en signant l'acte qui
livrait a un autre sa place sous les aisles de l'etu-
pire; et, n ayant pu communiquer b sa mere
l'ardeur qui bouillonnait en lui, envieux de gloire,
désespéré de se voir réduit b une vie monotone et
paisible, il rompit ses chaînes et s'engagea.
Cette nouvelle fut le dernier coup porté b
1 amour d une mère trop passionnée. Maudissant