3 Le mioistre de la jostice rappelle aux per- j sonnes qui sollicitent des places daos l'ordre judiciaire et le ootariat que leurs requêtes sur timbre doivent toujours être accompagnées d'une copie sur papier libre. II importe aussi que les pièces qui accompagueut ordinairement ces requêtes soient réunies en farde au moyen d'une ficelle. M. le mioistre de la guerre vient de donner l'ordre de diriger directement les recrues de la classe de 1860 sur les garnisons que doivent occu per les différents corps de l'armée pendant l'biver prochaio. C'est afin de faire coïncider l'arrivée de ces miliciens avec l'installation des régiments qui cbangeot de garnison que le contre-ordre, quant au jour de départ, fixé primitivement au i3 août, avait été donné au camp de Beverloo. Le 16 a commencé le départ des troupes qui se trouvaient au camp, et, le 22, le mouvement y sera terminé. Nous avons dernièrement racooté, dit la Meuse, de Liège, l'enlèvement d'un jeune grand- duc du nid de sa mère et sa captivité en notre ville. Cet oiseau vient de prouver combieo il était dan gereux de conserver de pareils hôtes sans beaucoup de précaution. Quoiqu'il ne fût encore âgé que de quelques mois, il avait déjà atteint la taille d'un petit dindon et ses instincts carnassiers s'étaient rapidement développés. Enfermé dans une grande cage et garotté par la patte, au moyen d'uoe forte corde, ce jeune grand-duc est parvenu cependant, samedi dernier, pendant la nuit, démolir sa prison et b briser le lieo qui le retenait. Mais avant de prendre son vol, il s'est vengé, en oiseau cruel, de sa captivité. Le grand-duc a pénétré dans un pou lailler et une écurie, où il a étranglé 2 poules et blessé si fortement une chèvre, que la pauvre bêle en est morte le lendemain. Inutile de dire qu'on n'a plus revu le matin ce féroce volatile. On écrit de Chanxhe, 21 août, b la Meuse ts Qui aurait cru que le plus lâche des oiseaux, le héron, élait capable de se prendre de bec avec l'homme même? C'est cependant ce dont M. X... vient d'être le témoin et la victime. Un héron au long bec, emmanché d'un long cou, venait chaque jour enlever de jeunes poissons élevés avec soin daos un étang pisciculteur de M. X... Cet honora ble citoyen, qui, sans être un Jules Gérard, ne craint pas d'affronter avec sod Lefaucheux les plos grands des oiseaux de notre pays, se mit en tête de la briser b ce rapace échassier, trop ami des truites et des barbillons. Ayant appris un nouveau méfait du héron,il s'embusqua, hier soir, au bord du vivier et attendit. Maître héron ne tarda pas b venir se caser, en se dandinant sur nne patte, non loin du chasseur, qui lui expédia aussitôt une réprimande de double téro. L'oiseau tomba, mais il n'avait que l'aîle brisée. M. X..., n'écoutant que son courage, s'élança sur le héron et une lutte s'engagea entre eux, lutte des plus vives et dans laquelle l'oiseau l'ingratitude de ses enfants, sans faire la part de l'âge qu'ils ont atteint, ni du siècle où ils vivent, elle défendit b son fils de reparaître devant elle, quitta Paris, et vint habiter Mantes, où elle vit dans une solitude absolue. Ses chagrins ont altéré sa santé; elle porte, dans un corps souffrant, une âme pleine d'amertume; et, mère de deux enfants bien nés, maîtresse d'une grande fortune, libre, houo- rée,... elle est cependant p^ur tous un objet de pitié. Julie réfléchissait. Cela ne vous tente pas, ma boone Julie? Au contraire,... il me semble qu'on pourrait faire quelque bien b celte pauvre feintue. Qu'elle est b plaindre Maintenant, elle est livrée b de grandes angoisses son fifj fait partie de l'armée de Russie, et, malgré les vains sophisraes de son esprit, elle redoute une nouvelle funeste. Son fils périra peut- être sans qu'elle l'ait embrassé... Mais où allez- vous? Je vais écrire b maman, et lui demander ses ordres, ainsi que ceux de mon père... Ils décide ront de moi... [Pour être continué,) ne mordit pas la poussière, mais le oez de M. X..., au moyen de son long et acéré bec. L'animal ne voulait pas lâcher prise. M. X... dut appeler son jardinier b l'aide, et ce n'est qu'eo tordant le coa au béroo qu'on parvint b dégager le nez du mal heureux chasseur. La blessure de M. X... n'est pas mortelle même pour son appendice nasal. Mais quoiqu'en quelques jours elle puisse être radicale ment cicatiisée, elle n'en laissera pas moins des marques qui ne disparaîtront pas d'ici a longtemps. Je vous certifie ce fait dans ses plus petits détails, malgré tout ce qu'il a d'extraordinaire. Le sieur Hubert D..., cultivateur et chasseur déterminé, peosaot que le mois de septembre, qui amène l'ouverture de la chasse, n'était pas éloigné, se mit en devoir d'examioer son fusil. L'arme était chargée et, b la prière de sa femme, qui craignait un accident, le sieur D... se détermina b enlever la charge a l'aide d'un tire-bourre. Le chien qui accompagoait le sieur 0..., daos ses expéditions cynégétiques, n'avait pas plus tôt vu prendre l'arme qu'il s'était mis b courir et b bondir, comme affolé de joie, par toute la maisoo. Au moment où soo maître se mettait en devoir d'ôter la charge, il s'approcha de lui pour le caresser. Le sieur D... le repoussa. Daos cette lutte, l'anima! posa sa paie sur la gâchette du fusil, alors armé. Le coup partit. Le plomb, faisant balle, entra sous le meutoo du sieur D... et pénétra dans la tête. Le malheureux culti vateur tourna plusieurs fois sur lui-même et tomba mort devant sa femme épouvantée. Il est des pays encore moins bien partagés que le nôtre en fait de bon temps. En Angleterre, on cite plusieuts comtés où il est tombé depuis j quelques jours de la neige en abondance. Il y a certainement quelque chose de détraqué dans le soleil. D'après les journaux étrangeis, nous pouvons nous attendre b voir apparaître b la fin du mois la grande comète de i556. Si le fait est exact, nous allons jouir d'un spectacle grandiose, car la comète de Charles-Quint est une des plus brillantes cou- nues. Sa queue raesute plus de cent degrés, si bien que lorque le noyau de la comète sera au-dessus de nos têtes, une partie de sa queue se prolongera encore au-dessous de la ligue de l'horizon. ANGLETERRE. Le Court Journal, de Londres, rapporte le fait suivant: Le révérend William Booth, ayant été malade cette dernière quiuzaioe, Mm* a officié pour lui dimanche b la chapelle de Bethesda, b Newcastle. La révérende dame a fait un sermon sur ce sujet, que le chemin du ciel est étroit et la nombreuse assemblée qui s élait réunie pour l'entendre a écouté avec le plus vif intérêt les développements de sa chaste et fervente éloquence pendant plus d'uoe heure. Le service religieux ajoute le Court Journal, a été très touchant. Nous le croyoos aisémentcar M™" Booth en faisant ressortir combien le chemin du ciel est étroit, a prouvé que la crinoline mettait obstacle b ce que les dames le suivissent. FRANCE. De fausses pièces de cinq francs, b l'effigie du Roi des Belges et de Charles X, circulent dans quelques départements français. Voici, dit un jour nal de Lille, des sigues caractéristique auxquels on peut reconnaître cette imiïation, assez parfaite d'ailleurs pour tromper l'œil. Le métal est plus mat et plus gris que l'argent; c'est un alliage dans lequel entre certainement de l'aluminium. Le type est très-pur et l'empreinte de l'exergue bien venue. Le millésime est de 1851 Un examen attentif fait reconnaître qtte la pièce est fondue; il reste quelques bavures mal enlevées b coups de lime sur le cordon. Le sou est tout b fait métallique, mais le poids est inférieur de cinq grammes aux pièces de bon aloi. Le Moniteur a publié mercredi matin la liste des décorations accordées sur la proposition de M. le ministre de l'intérieur. La part qui est faite b la presse, dans cette distribution de faveurs, est de quatre promotions ou nominations: M. Delamarre, directeur de la Patrie, est promu au grade de commandeur, et M. de Sacy, rédacteur du Journal cles Débats, b celui d'officier M. Dréolle, rédacteur du Constitutionnel, et M. Pagnerre, rédacteur du Journal de Loiret, sont nommés chevaliers. On lit dans le Moniteur, partie non-officielle LL. MM. l'Empereur et l'Impératrice partiront après-demain 24 pour visiter les nouveaux dépar tements de la Savoie et de Nice. Pendent l'absence de Leurs Majestés, S. Exc. le maréchal Vaillant, membre du conseil privé et grand maréchal du palais, aura la garde de S. A. I. le prince impérial et siégera au conseil des ministres. A défaut de S. Exc. le maréchal Vaillant, la garde du prince impérial sera confiée au général Rolin, adjudant-général du palais. Ou ne saurait trop engager les enfants b ne pas s'approcher des ruches b miel et surtout b ne pas exciter la colère des laborieuses mouches qui habitent ces petites échoppes. Un triste exemple qui en dit plus que toutes les exhortations que l'on pourrait faire b cet égard vient d'avoir lieu, il y a quelques jours, b Uzès. Uo jeune eufant d'une douzaine d'années eut l'imprudence, étant en pro menade avec ses camarades, d'introduire une baguette daos une ruche b miel. L'essaim d'abeilles qu'elle renfermait s'est précipité aussitôt sur ce pauvre enfant, qui a été horriblement maltraité et n'a survécu que quelques heures a celte imprudente agression. Sémaphore de Marseille AUTRICHE. Il est arrivé de Rome un envoyé extraordinaire du Pape chargé de remettre b l'Empereur François- Joseph uue lettre de Sa Sainteté. ORIENT. Voici un mot caractéristique de la situation des chrétiens en Orient M. de Lesseps, l'habile et infatigable créateur de l'entreprise de l'isthme de Suez, est b Paris de puis cinq jours venant d'Alexandrie. Dans une maison bù l'un de nos amis se trouvait avec lui, on s'entretenait des abominables événements de Syrie. Quelqu'un Ini ayant demandé s'il n'y aurait pas beaucoup d'exagération dans les récits que nous apportent les journaux et les correspondances. Gardez- vous bien, dit-il, de mettre en doute l'af freuse réalité, se serait insulter au malheur de plusieurs milliers de familles de chrétiens, dans le deuil et les larmes, sans asile, sans pain, sans armes, fuyant au fond des bois pour éviter la rencontre des Drusescomme on éviterait des bêtes féroces; mais, observa-t-onnos soldats vont venger les Maronites et châtier les Druses. Les égorgeurs seront châtiés, reprit M. de Lesseps, et le châtiment ravitaillera le fanatisme. Il faut connaître ce peuple-là. Les massacres de Deïr-el-Kamar et de Damas sont le lendemain du châtiment de Djeddabj Ou ne sait encore quel genre de répression la Porte entend tirer des massacres de Syrie; les journaux racontent qu'Ahmet-Pacha a été expédié b Constantinople et réexpédié en Syrie. Son sabre a été brisé, dit la Patrie, on lui a arraché toutes ses décorations une b une, ses épaulettes, ses broderies, et jusqu'aux boutons de son uniforme. C'est bien! mais Achmet-Pacha est peut-être insensible aux douleurs de son habit; et nne répres sion moins superficielle est nécessaire. [Monde.) ALLEMAGNE. On écrit de Wiesbaden, au Tyd d'Amsterdam' au sujet de l'entrevue du Roi Léopold avec le Roi de Hollande S. M. le Roi des Belges est encore arrivé b temps pour voir S. M. le Roi de Hollande. A peine descendu de son hôtel, il a expédié un de ses adjudants b la villa où depuis quelques semaines S. M. Guillaume III avait sa résidence. Immédiate ment après le retour de l'adjudant, le Roi Léopold partit dans une voiture découverte a deux chevaux pour la villa. Le Roi de Hollande, voyant le vieux et respectable Roi Léopold s'approcher de la villa, se portab sa rencontre pour lui serrer affectueusement la main, et lui souhaiter la bien venue. Puis les dei.x ptincesse rendireut au grand salon, où ils passèrent environ deux heures ensemble. Ce qui s'est dit entre eux pendant cette conférence, on l'ignore. On a remarqué, au départ du Roi Léopold, que les deux princes se sont fait un adieu des plus affec tueux. a

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 3