YPRES. n'est rien de factice sous ces manifesta tions patriotiques, et combien sont étroits les liens qui unissent le Roi et son peuple, et quelles profondes racines la dynastie de Léopold a poussées sur le sol belge. graDdissement de la France, en vue d'assu rer sa propre prépondérance en Orient prépondérance que le cours naturel des choses semble lui assurer quoiqu'il ad vienne, un peu plus tôt, un peu plus tard. La Russie, tout au contraire, se rapproche des puissances allemandes, au moment même où l'Autriche et la Prusse viennent de contracter d'étroites relations. Tout annonce que la Sainte-Alliance semble devoir se reconstituer. Aussi le gouverne ment britannique ne s'effraiera pas, il faut l'espérer, du dilemme où l'on prétend l'en serrer. Quelque intéressé qu'il soit arrê ter la marche ascendante de la Russie en Orient, un intérêt plus puissant, plus vivace encore ne lui permettra jamais de laisser sa vieille rivale étendre ses batteries le long de ses côtes. Le mot de Napoléon I" ne saurait être oublié de si tôt; Anvers, aux mains de la France, c'est un pistolet chargé sur la poitrine de l'Angleterre. Ceux-là qui voudraient précipiter la France dans de nouveaux hasards, y son geront donc deux fois avant que de fo menter sur leurs têtes une coalition géné rale des puissances. Nous, Belges, que l'orage menace de plus près, montrons- nous dignes de plus en plus des sympathies des autres peuples. Sachons user de nos droits, de nos libertés avec calme, avec modération. Montrons-nous prêts les défendre, s'il le fallait, de tous nos efforts, de notre fortune, de notre personne. Puisse l'union renaître entre nous, telle qu'aux beaux jours de notre émancipation natio nale. Rallions-nous autour du drapeau de 1850. Serrons-nous autour du Roi! Et, en effet, aux premiers symptômes du danger, un indicible élan de patriotisme s'est emparé de tout le pays. C'était,-ce semble, l'heure de l'épreuve qu'attendait l'esprit public pour se réveiller. Il le fallait pour que l'attachement des Belges l'in dépendance, aux institutions, au trône du pays éclatât avec une vivacité qui ne s'était fait jour de longtemps. Aujourd'hui nos villes briguent l'envi l'honneur de recevoir dans leurs murs le monarque vénéré en qui se personnifient les desti nées de la Belgique indépendante, et l'en thousiasme des populations atteste qu'il On nous assure qu'une société se con stitue en ce moment Ypres pour établir une boucherie économique; une partie du capital est déjà faite. Les membres de la garde civique qui désireraient concourir au grand tir natio nal de Septembre Bruxelles, sont priés de se faire inscrire au bureau de l'état isa j or, rue du Quai 10, avant le 10 de ce mois. Les retardataires seront forcés de tirer après les fêles anniversaires. A l'occasion des fêtes qui vont être célé brées Damme, une réduction de 50 sur le prix des trois classes de voitures est accordée tous les voyageurs indistincte ment, se rendant Bruges par le premier convoi de la journée du 9 Septembre 1860. Les coupons seront valables pour le re tour pendant toute la journéedu lendemain. ACTE OFFICIEL. Par arrêté royal du 28 août, M. C. Dubois est nommé bourgmestre de Roulers. ■m—awK—w—a— M. Berthaud se leva et attira sa fille auprès de lui Madame, dit-il, si MIls de Val v il le accepte votre demande, sa mère et moi nous ratifierons son choix. Mu* de Valville! Quoi! Julie!... Et vous, monsieur, qui êtes-vous donc?... Répondez, de grâce! Je suis le comte de Valville, madame, et mes enfants sont les derniers héritiers d'un nom jadis illustre. Vous étiez donc le possesseur du château que j'occupe moi-même et que je n'ai acquis qu'en croyant avoir la certitude de votre mort? Ce château fut la demeure de mes ancêtres; et le Ciel a voulu que ma fille revint, isolée et dé pendante, dans les lieux où ses pères avaient vécu en souverains! Comme vous le disiez, madame, le bruit de ma mort se répandit la suite d'une grave blessure que j'avais reçue l'armée de Coudé. Je guéris pourtant; mais je me trouvais en pays étranger, pauvre, dénué de tout, sans présent et sans avenir. Je revios en France; ma fortune, celle M. le colonel de Sorlus, chef de l'État-Major Gétiéra! de la Garde civique du Royaume, est veou inspecter dimanche dr la Garde civique d'Ypres ainsi que le corps de Sapeurs-Pompiers. Il a été très satisfait de la tenue et du degré d'iostruction des corps qu'il a passés en revue. M. de Sorlus a parlé, plusieurs reprises, de l'opportunité qu'il y avait former, dans la garde civique d'Ypres, une compagnie de carabioiers belges. Les nouvelles que nous recevons des diverses communes de noire arrondissement relativement a la récolte, sont excellentes. Partout le seigle est rentré, le froment est aossi conpé partout et un tiers environ est déjà mis en grange. Encore trois jours sans pluie et le tout sera rentré, en tous cas, la récolte semble sauvée. Tous les cultivateurs sont d'accord pour recon naître que depuis cinquanleans, on n'a obtenu dans notre arrondissement, sous le rapport de la qualité et de la quantité, une récolte semblable celle de 1860. de ma femme, étaient perdues Àlors, ne voulant pas importuner de mon malheur des amis, ou plus habiles, ou plus heureux, je repris ce nom de Ber thaud, l'aucieo et véritable nom de ma famille; je cherchai donner des leçons de dessin et de lan gues étrangères; et daos ce vaste Paris, où l'infor tune se cache si facilement, je vécus pauvre, mais heureux, grâce ma femme et mes enfants. Vons savez combien, aux jours de l'épreuve, Julie s'est montrée courageuse et forte! Son travail nous a fait vivre, son amour nous a consolés... Elle a été la fois notre orgueil et notre joie! Et ce trésor, dont nous connaissons tout le prix, daignerez vous nous l'accorder? ajouta vive ment Mm* Godefroy. Maintenant, monsieur, que je connais votre secret, mon désir est mille fois plus vif encore. Répondez! Julie, dit le comte Valville. Mon père, ma mère,... parlez pour moi! Eh bien! mon enfant, sois pour ton époux ce que tu es pour ton père... Madame, Julie est vous Ma fille, appelez-moi votre mère! On nous assure aossi, que les pommes de terre sont bien moins attaquées qu'on ne l'avait pensé d'abord; les fanes partoot sont atteintes, mais le précieux tubercule en général ne l'est pas. Ajoutons que la quantité des pommes de terres plantées cette année est plus considérable que jamais; il est donc permis d'espérer aussi une bonne récolte ordinaire. NOUVELLES DIVERSES. Voici le résultat du tirage de l'emprunt de la ville d'Oslende qui a eu lieu samedi dernier La prime de 10 mille francs a été gagnée par le n* 55,548. Celle de 5 mille francs a été obtenue par le n* 24,778. Les n" 35,5oo et 36,o48 sont sortis gagnant les primes de mille francs; les n" 37,980, 27,682 celles de 5oo fr., et les n" 6,378, 20,087, 24,074, 38,o45, 34,788, 5,789, 10,863, 50,767, 3,652, 3t,o4i ont gagné les primes de cent francs. On écrit d'Ostende, le 2 septembre Un grand malheur a failli arriver hier. Quatre jeunes gens qui se baignaient ont été entraînés par le courant, et ce n'est qu'à grand'peine qu'on a pu leur porter secours et les sauver. Ils l'ont été pourtant, mais giâce l'énergique dévouement de trois aides-baigneurs, lessienrs Loncke, Cbapel et Van Cutsem. Le sienr Cbapel, entre antres, celui qui avait aidé l'avant-veille arracher M. Euson la mort qui le menaçait, s'est particulièrement distingué et a largement contribué sauver les imprudents baigneurs. Son courage laj fait de brillants étals de service. Nous apprenons avec plaisir, dit le Courrier de l'Escaut, que les dernières difficultés qni s'op posaient encore l'établissemeot d'un chemin de fer direct de Tournai Lille sont snr le point d'etre levées. Nous avons lieu d'espérer qu'au mois de novembre les Chambres législatives seront appelées voter un projet de loi concédant l'éta blissemeot de ce chemin de fer. Le comité des patriotes belges vient d'adres ser M. le ministre de l'intérienr une pétition dans laquelle il propose que la garde civique soit appe lée l'activité dans toutes les communes du royaume; que les communes soient invitées ba biller leurs frais les hommes de bonne volonté portés sur le contrôle de réserve; qu'une loi pré voie et détermine l'organisation de la garde civique mobilisée; enfin que, dans chaque légion, l'élément mobilisable soit représenté par des compagnies de tirailleurs, portant une tenue spéciale, munis d'ar mes de précision soumis des obligations plus nombreuses et prêts faire le service de campagne. On a remarqué vendredi dans les rues de Bruxelles des dames hollandaises dont la coiffure attirail tous les regards. C'était, d'après les appré ciations des passants, une coiffure emblématique et internationale. La couleur orange était alliée aux couleurs brabançonnes. Cela promet pour les pro chaines fêtes. Julie baissa les yeux, s'inclina profondément, et dit Ma mère, accordez-moi ma première de mande, au nom de l'amour et du respect que je vous promets. J'ai appris que Mma de Nugens est Paris; ouvrez-loi vos bras et votre maison.,.. Ma mère, ne me refusez pas. Mme Godefroy fronça le sourcil; mais, prenant la main de Julie,... elle répondit M11* de Valville ne saurait être refusée... Mon fils, écrivez votre sœuret invitez-la vos noces. Puis, se tournant vêts M"" Berthaud, elle ajouta demi-voix Il y a sympathie... Edmond m'a fait cent fois la même demande; j'avais refusé: mais je ne résiste pas Julie; elle m'a appris pardonner. Julie se maria et fut heureuse; heureuse du bon heur de ses parents, si longtemps l'objet de ses tra vaux et de ses sacrifices; heuieuse de la félicité de sa nouvelle famille, laquelle elle avait apporté, dot précieuse,... l'union, l'amour et la paix.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2