3 On écrit de Bruxelles «id journal bollaodais que M. Rogier, ministre de l'intérieura confié b deux auteurs flamands la composition d'un opéra ayant pour objet la réconciliation des Néerlandais et des Belges. La pièce serait représentée avec grande pompe b l'occasion des fêtes de septembre. On lit dans la Meuse de Liège La situation faite b la chasse par suite de la suppression des octrois, situation qui a fait l'objet de divers articles dans notre journal a propos du colportage du gibier, vient d'éveiller les appréhensions des chasseurs du Limbourg. Dans cette province, le braconnage se développe depuis quelque temps sur uoe grande échelle, le colportage du gibier s'exécute comme en temps de chasse, et lièvres et perdreaux sont vendus impunément b Hasselt et b Tongres. Si cet état de choses continuait, les territoires les plus giboyeux seraient bientôt privés de gibier de poil et de plumes et la chasse deviendrait une illusion en Belgique. Aussi les chasseurs du Limbourg se sont-ils émus b juste raison et cherchent-ils en ce moment b créer une Société dans le genre de celle qui existe b Bruxelles pour la répression du braconnage. a Nous les félicitons de l'initiative qu'ils pren nent et nous engageons de nouveau nos concitoyens h les imiter. Ce n'est pas tout de poursuivre le braconnage dans une province, il faut le faire dans toutes; sans cela le gibier fioira par disparaître égalemeot de notre pays. Le gibier voyage, le braconnage est on mal qui se gagne, et grâce b ces deux motifs, la conservation des chasses deviendrait illusoire si elle n'était résolue d'une façon générale. Il est b espérer que le gouvernement prêtera son concours aux chasseurs dans cette circonstance et prendra les mesures nécessaires poor les aider a réprimer et b empêcher la vente du gibier en temps défendu. Plusieurs pétitions vont d'ailleurs lui être adressées cet effet. Le gouvernement a intérêt b la conservation du gibier. Les ports d'armes sont uoe source de revenus qui se tarirait si les lièvres et les perdreaux venaient b manquer. Nous ne loucherons pas la qoestiori de moralité, que nous avons déjb examinée, mais il saute aux yeux que le braconnage est une cause de maux réellement déplorables. Il porte b la paresse, b la rébellion aux lois, au crime quelquefois. Empêchons donc ce mal de s'éteodre, et tout le monde s'en félicitera. La production du café dans le monde entier peut-être évaluée comme suit Brésil ôio,000,000 de livres; Java 202,500,000; Ceylan io5,ooo,ooo; S'-Domingue 75,000,000; Venezuela 3o,000,000; Cuba et Porto-Rico 3o,ooo,ooo;Sumatra 3o,000,000; Costa-Rica 15,000,000 ludes|anglaises 7,5oo,ooo; Moka 7,5oo,ooo Manille 4,5oo,ooo Indes françaises et néerlandaises 3,000,000 total 1,024,000,000 de livres. La consommation du café se répartit de la manière suivante pour l'Amérique du Nord 337,5oo,ooo livres; pour la France, la Suisse, l'Espagne, l'Italie, le Portugal et les Iles adjacentes 202,500,000 livres; pour la Hollande et la Belgique i42,5oo,ooo livres; pour le Danemark, la Suède, la Russie, la Finlande et la Pologne, seulement 75,000,000 de livres; pour la Grande-Bretagne et l'Irlande environ 60,000,000 de livres. BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE. Turin, dimanche soir, 2 septembre. Nous avons des nouvelles de Naples par Gènes en date de ce jour. La province appelée Terre de Labour est insurgée. Des bandes d'insurgés réunis marchent sur Campo- Basso. Berlin, 3 septembre. S. A. R. le comte de Flandre, venant de Saint- Pétersbourg, par Kœoigsberg, est attendu demain b Dresde. ANGLETERRE. Le discoors de la Reioe d'Angleterre a été transmis, dit le Morning-Post, par la Compagnie du télégraphe magnétique b Londres, de sa station centrale dans Treadneedle street, b quelques lignes des principales villes de provioce avec une rapidité remarquable. Le discours contenait 872 mots; il a été transmis b Manchester en 20 minutesb Liverpool en 21 minutes, b Gfascow en 25 minutes, et b d'autres villes, telles que Leeds, Hull, etc., dans la même proportion, la transmission entière s'opérant b raison de 4o mots en moyenne par minote. La trausmission la plus prompte a été de 43 mots 3-5 par minute. Le discours a été aussi transmis directement b Paris de celte station. M. Thomas Cotterill, riche propriétaire de Birmiogham, vient de mourir dans cette ville en laissant une forlnoe d'un million 100,000 liv. st. (25 millions 25o,ooo fr.) Le défunt a légué 1,000 liv. st. b l'hôpital de la Reine, 1,000 liv. st. b l'hôpital général, 1,000 liv. st. au dispensaire, 1,000 liv. st. b l'institution des sourds et muets, 5oo liv. st. b l'école des Blue-Coat (matelots), et 5oo liv. st. b l'asile des aveugles. L'émigration des hirondelles a déjb com mencé. Eu Angleterre, notamment, on a remarqué des bandes considérables de ces oiseauxqui fuyant les rigueurs inusitées de la température, se préparent b leur voyage annuel, qu'elles accom plissent ainsi un mois plus tôt que de coutume. HOLLANDE. On écrit d'Amsterdam, 3o août, b Universel «Beaucoup de journaux belges, hollandais et autres oui parlé longuement de l'entrevue b Wiesbaden, entre le Roi Léopold et le Roi des Pays-Bas. Quelques-uns ont même donné un rap port très-circonstancié sur cette rencontre, et ont fait mention de certaines expressions courtoises dont S. M. le Roi Guillaume III se serait servi b l'égard de son auguste visiteur, le lendemain de l'entrevue. Si je ne tne trompe, votre journal comme les autres, a communiqué b ses lecteurs ces paroles et ces particularités. Après tout ceci, vous serez sans doute étonné d'apprendre que l'entrevue de Wiesbaden n'a pas eu lieu. Pourtant c'est la vérité exacte; je tiens ce renseignement d'une source certaiue. Au moment où le Roi Léopold arrivait b Wiesbaden, le Roi Guillaume avait quitté celle ville depuis quelques heures, il se trouvait déjb en roule pour la Hol lande. Dans ces circonstances, il est bien étrange que ni le gouvernement néerlaudais ni le gouver nement belge n'aient daigné détromper le public, qui, sur la foi de presque tous les journaux, croit fermement que les deux priuces se sont entretenus en tête-b-lète de la situation de l'Europe. FRANCE. Paris3 septembre. Le Moniteur publie la lettre suivante qu'il a reçue du prince Murât Monsieur, Je viens réclamer contre l'interprétation don née b ma lettre par le Moniteur d'hier. Je n'ai jamais eu la préteution d'engager b l'avance ni la politique de l'Empereur, ni l'alliance de la France. Mais je pense et j'ai voulu dire que si, en dehors de toute influence étrangère, le suffrage universel se manifestait en ma faveur, le vœu des populations ne serait sans doute pas moins respecté pour Naples qu'il ne l'a été pour les autres parties de l'Italie. Recevez, monsieur, l'assurance de ma consi dération distinguée. 1" septembre 1860. l. murât. Ou parle beaucoup de deux brochures qui viennent de paraître b Paris et qui sont lancées partout en France par l'entremise des préfectures. L'one est attribuée b M. de Morny, l'autre b M* Mocquart, secrétaire de l'Empereur. Celte dernière est intitulée: la politique anglaise. Lettre lord Palmerslon voici le paragraphe fort significatif qui la termine En résumé, Mylord, une paix sincère entre nos deux nations c'est la continuation de votre grandeur maritime, c'est l'OccideDt rejetant encore l'islamisme sur l'Asie; mais sans donner b une puissance déjà redoutable une prépondé- rance qui doit vohs écraser. La justice poor la France, c'est la Fraoce sur le Rhin, mais c'est le Bosphore libre. Le coutraireMylordc'est encore la France agrandie, et c'est en même temps le Czar b Constantinople les routes de l'Asie fermées pour vous, et votre royauté de la mer compromise b jamais. Que l'Angleterre choisisse et qu'elle se rap- pelle que le traité de Vienne fut une œuvre de haine, partant un crime qu'il faut expier ou racheter. On lit dans la Gazelle du Midi: Uoe lettre de Nazareth, reçue hier b Marseille, annonce qu'on allait massacrer les chrétiens de cette ville; la nouvelle de l'intervention française a seule empêché l'exécution de ce projet. On voit déjb combien l'intervention de la France étai^ urgente mais l'expédition actuelle suffira-t-elle pour assurer l'avenir?» ITALIE. Le bataillon des tirailleurs franco-belges, autre-? ment dit tirailleurs pontificaux, est l'objet des profondes sympathies de S. E. Mgr. de Mérode, ministre des armes, et de celles de Sa Sainteté. Une nouvelle tenue vient d'être accordée b ce bataillon; elle ressemble beaucoup b celle des tirailleurs d'Afrique. Par une décision toute spéciale, le bataillon des tirailleurs verra b sa tête, sous peu de jours, une excellente musique, composée de trente artistes italiens, tous revêtus du nouvel uniforme. Le générai Briganti, qui commandait b Reggio, fut trouvé le lendemain de la défaite, dînant avec un aide-de-camp de Garibaldi; ceci redoubla les soupçons de ses soldats qui, pour la plupart s'étaient retirés b Mooteleone le général Briganti s'y rendit pour donner des dispositions. A sa vue, ses troupes se mirent b crier Vive le Roi Comme le chef gardait le silence, le tambour-major du 4" de ligne s'approche de lui et lui dit Géné ral, faites comme uous, ciiez: Vive le Roil A cette injonction, le traître comprit qu'il était découvert, et, tout en levant son képi, il s'échappe au graud galop de son cheval. Dans sa fuite, il est atteint par les balles de ses soldats et il tombe mort b quelques pas de distance. ÉTATS-UNIS. navigation aérienne transatlantique. A New-York, les préparatifs pour le départ eu Europe, par navire aérien, du professeur Lowe et de ses associés, touchent b leur fin. Le professeur Lowe est aidé par quelques commerçants et savants bien connus, qui, s'ils ne sont pas absolument per suadés de la réussite de l'expérience, sont curieux d'en connaître les résultats. Que le succès coutouue ou non ces efforts, il est certain qu'on recueillera une foule d'observations précieuses. Toutes les précautions sont prises afin d'assurer la sécurité des voyageurs; uu premier essai a été fait qui a com plètement réussi. Cet essai démontre la possibilité de diriger la course du ballon dans l'air; or, comme la direction générale du courant d'air est b l'est, b une certaiue distance de la terre, il y a tout lieu de croire que le professeur Lowe pourra des cendre sur le continent européen. S'il arrive que ce voyage s'accomplisse heureuse ment dans le court espace de 48 heures, comme le professeur l'espèie, il y aura uue révolution com plète daus la mauière de couespoudie entre les

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 3