3 Les élèves de l'Ioslilniion royale de Messioes, an nombre de 23o accompagnées de Madame la Supérieure ei des Dames iosiiluirices, profitant d'un jour de congé, accordé par S. M. le Roi, b l'occasion de sa visite b la susdite Institution, sont venues hier matin en notre ville; elles ont été visiter l'église Saint-Martin où elles ont chanté en chœur des cantiques; puis, elles se sont prome nées en ville; elles se sont ensuite réunies dans la Salle où avait eu lieu le banquet royal et où uo repas leur a été servi. Les élèves ont quitté la ville dans la soirée du même jour. Plusieurs voitures avaient été mises b leur disposition pour les trans porter Ypres et les ramener b Messioes. Les décorations qoi ont servi l'ornementation de la rue de Lille viennent d'être veodnes h M. De Rasse, bourgmestre de la ville de Tournai. LA FAMILLE ROYALE A COURTRAI. Courtrai, i5 septembre. Partis le matio, vers 9 heures, de Bruxelles, le Roi, le Duc et la Duchesse de Brabant sont arrivés ici vers midi, moins 5 min. A Deynze, one brillante réception avait été préparée. Le convoi royal s'est arrêté 20 minutes, et S. M. y a été complimentée par le bourgmestre e! le doyen. Les adresses pré sentées par ces autorités étaient empreintes du fier et viril patriotisme des Flamands d'autrefois. Le Roi, visiblement ému, a répondu par quelques unes de ces paroles qu'il sait si bien trouver, au témoi gnage de fidélité et d'attachement des populations rurales, accourues pour saluer, comme disaient autrefois leurs pères et comme disent encore nos braves Flamands: leur bien aimé souverain. Salves, musique, jeux du carillon, et par-dessus tout la majestueuse voix d'une foule enthousiaste, tel a été le salut de Courtrai au Roi et h la famille royale. Une élégante estrade, élevée sur la place qui avoisine la station de Courtrai a servi de pied h terre h la famille royale. C'est l'a que le Roi a été harangué par le bourgmestre, M. Danneel. S. M., accompagnée de LL. AA. RR. le Duc de Brabaut et le Comte de Flandre et d'un nombreux état- major, a passé en revue la garde civique de Courtrai, raogée en bataille sur le quadrilatère que forme la place de la station. Ce que j'avais vu Bruxelles lors du 21 juillet dernier, s'est renouvelé h Cour trai les cris de Vive le Roi, les shakos suspendus aux baïonnettes et ce beau désordre qui cette fois n'était pas, comme celui de Soileau, un effet de l'art, mais bien effet passez-moi le barbarisme de patriotisme, n'ont cessé de rehausser cette revue de la milice citoyeonede Courtrai. Après la revue, la famille royale s'est rendue chez M. le bourgmestre où ia réception des autori tés a immédiatement commencé. Ce soir, banquet 5 heures 110 quart, offert au Roi et b la famille royale. A 9 heures, bal a la Société du Casino, illumination générale, feu d'artifice et le truche ment habituel de nos fêtes nationales. ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal du 28 août, le capitaine commandant A.-J.-M. Groutars, du 2' régiment de lanciers, appelé au commandement de l'escadron d instruction a l'école d'équitation, est déchargé de l'emploi d'adjudant-major. Par arrêté royal du 6 septembre 1860, un subside de i5o fr. est accordé b la société royale des carabiniers de la ville de Roulers (Flandre- Occidentalej, pour l'aider b couvrir les dépenses d'établissement d'un tir b la cible. Par arrêté royal du i3 septembre, le sieur L.-J. de Muelenaere, candidat-notaire b Thielt, est nomme notaire b la résidence de celte ville, en remplacement de son père, démissionnaire. Par arrêté royal du i4 septembre 1860, le sieur Poopart (Antoine), docteur en médecine, en chirurgie et en accouchements, b Ypres, est nommé membre de la commission médicale de la Flandre- Occidentale, eu remplacement de fen le docteur Hamraelrath. Par arrêtés royaux du i4 septembre, sont nommés x Capitaine de première classe. Le capitaine de deuxième classe J.-P. Garsou du 1 ie de ligne. Capitaioe de deuxième classe. Le lieutenant A.-E. Pattyn, du 1 r" de ligne F.-F.-A. Wage- naere, officier d'armement au 9" de ligne. Lieutenant. Le sous-lieutenant L.-H.-N. Jac- quetnio, du 11* de ligne. Pararrêtéroyal du i5 septembre, la décoration ouvrière de 2* classe est accordée au sieur Pelgrim, chef d'atelier b Ypres. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Une question depuis longtemps controversée eotre les auteurs, et diversement résolue par les tribunaux, est' celle de savoir, dit un journal de Paris, quels sont les droits du fermier en fait de chasse sur les terres affermées par lui. Trois systèmes se sont produits sur ce point le premier attribue le droit de chasse au fermier, b l'exclusion du propriétaire; le deuxième, au contraire, accorde ce droit au propriétaire, b l'exclusion du fermier; le troisième fait jouir le propriétaire et le fermier concurremment entre eux. La jurisprudence, qui s'était fixée dans le sens radical du second, parait revenir au premier. Un arrêt de la cour de Caen, en date du 12 janvier 1860, a décidé que le propriétaire est présumé avoir transmis le droit de chasse au fermier, lors qu'il ne se l'est pas réservé formellement. NOUVELLES DIVERSES. Vendredi, i4 courant, le fils de Charles D'Hontcultivateur b Ramscappellea reçu un coup de fusil de chasse qui lui est entré dans le bras droit et sorti eu haut de l'épaule du même côté. Cet accident a été occasionné par son chien, qoi, en sautant sur ia détente, a fait pat tir le coup. On le dit en danger. Le 12 septembre, vers 6 heures du soir, Théophile Peutemao, âgé de 2 et demi ans, se trouvant dans la rue de l'Ange, b Bruges, un autre enfaut nommé Adolphe Warnier, âgé de 5 et demi ans, loi jeta uue pierre sur le nez, dont le coup lui occasionna une blessure et ensuite une perte de sang qui loi donna la mort. Cet enfant est décédé le lendemain i3 septembre, vers 9 et demi heures du matin. En général, on n'a aucune idée du nombre infiniment minime des accidents qui surviennent au chemin de fer, comparativement b la masse consi dérable des voyageurs transportés. Nous trouvons, b ce sujet, dans le compte rendu des opérations de 1859, que'ques indications cu rieuses qui méritent de fixer l'attention. Dans le courant de 1859,00 compte: Voyageurs tués par le fait du service, o; voyageurs tués par leur propre fait; o; voyageurs blessés par le fait du service, o; voyageurs blessés par leur propre fait, o; agents de l'admiuistraliou tués, i5; agents agents de l'admiuistration blessés, 22; personnes circulant sur la voie tuées, 15; personnes circulant sur la voie blessées, 5; nombre des tués, 28; nombre des blessés, 33. Total, 61. Ainsi, aucun voyageur n'a été tué par le fait du service; et sur y millions i4o mille 64o personnes transportées, il y en a eu six qui ont été blessées par le fait de l'exploitation, soit sur 1 miliion 190 mille 107 voyageurs. Depuis l'ouverture des premières lignes admi- nistiées par le gouvernement belge, il y a, en tout, six voyageurs tués et soixante-quatorze voyageurs blessés par le fait du service. Ces chiffres font ressortir la moyenne des voya geurs tués b un sur i5 raillions 576 mille 109; celle des voyageurs blessés b un sur 1 million 262 mille 950 personnes transportées. Le comité qui s'est constitué b Bruxelles pour préparer l'organisation de compagnies de carabiniers belges, après avoir reçu un nombre considérable de demandes de tous les points da pays, a fait un classement qui doit être l'objet d'un sérieux examen, et qui donnera lieu b la publication de trois séries d'instructions. La première instruction embrassera les questions relatives b la formation de compagnies de cara biniers belges, la deuxième concernera l'organisa tion de tirs nationaux; la troisième se rapportera a la création de compagnies de carabiuiers dans le sein de 12 garde civique. On écrit de Mons la touchante anecdote que voici On nous rapporte un incident intéressant qui a signalé une des inspections passées par M. le général Lefebvre, sur la plaine de Niruy. a II y avait repos, une vieille, courbée par l'âge et les infirmités, s'approche avec beaucoup d'efforts du général Monsieur, lui dit-elle, j'avais un fils, et jamais je n'avais eu faim, Ce fils, la milice me l'a pris, et j'ai faim maintenant, et bien faim» monsieur le général! Je me suis plainte. On m'a répondu que je devais travailler. Travailler En suis-je capable? Regardez donc. Et ce disant, la vieille relevait les manches de sa jaquette et montrait deux bras noueux d'une maigreur extrême. Le général, tout ému, prit son chapeau, y jeta quelques pièces de monnaie, fit le tour du cercle des officiers présents et chacun y déposa son offrande. Tenez, dit le général b la vieille femme, en versant dans son tablier le montant de la collecte, tenez, pour un temps vous n'aurez plus faim; et pour le reste on songera b votre fils. On devine les bénédictions de la vieille, dont les yeux étaient pleins de larmes Soyez-en sûr; monsieur le général, dit-elle dans l'élan de sa reconnaissance, je prierai le bon Dieu pour vous. Mais n'oubliez pas surtout, répondit-il, le 1 2™° régiment dont les officiers vous sont venus en aide. mmmmmmtmmm BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE. Londres, samedi, i5 septembre. Le Morning Post publie un article dans lequel il considère le rappel de M. de Talleyrand plutôt comme le symptôme d'un état de ehoses embarrassé que comme uo signe de rupture entre le Piémont et la France. L'occupation des Marches et de l'Ombrie, dit-il, pourrait conduire b des complications européennes si sérieuses que nous pouvons comprendre le désir de l'empereur des Français d'éviter tonte apparence de complicité avec la politique du gouvernement sarde. Napoléon III ne peut pas réellement désavouer une démarche qu'il a dû considérer tôt aa tard comme inévitable. Ses propres lettres, ses instructions b M. de Gramont, ambassadeur français a Rome, les bro chures publiées sous son inspiration, tout orouve^ qu'a ses yeux la situation des États de l'Église n'était plus tenable. Les troupes françaises qui sont a Rotne ont seulement pour mission de veiller b la sécurité personnelle du Pape et nou pas de mainteuir un gouvernement cruel. Le mouvement national dans les États de l'Église peut donner b l'empereur Napoléon motif pour une protestation de pute forme et sous quelque forme que ce soit. Or, si Napoléon III était sérieusement opposé b la politique sarde, I envoi d'uu corps d'armée sur

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 3