Y PRE S.
qu'il a de plus précieux au moodesa réputation
militaire, et Lamoricière ne sera encore qu'un spé
culateur maladroiton ambitieux désappoioté, si
nonobstant des prodiges de râleur et de constance,
un succès immédiat De rient couronner ce cheva
leresque dérooemeot.
Que Pimodan et tant d'autres scellent de leur
sang la sainte cause de la justice et de la Religion
daos les âmes vulgaires que l'égoïsme du siècle a
frappé son coin, leur héroïque martyre passera
pour un coup de tête dont il est juste qu'ils subis
sent les conséquences.
A Lamoricière donc, h Pimodan le coup de pied
de l'âne
Et »oila comme se rapétissent les caractères,
comme les grands principes d'ordre, de vertu,
cèdent le pas devant les misérables calculs de
l'égoïsme et de la cupidité. Voilà comme le décou
ragement et l'apathie gagnent les âmes droites mais
pusillanimes, comme les fauteurs de désordre se
croient tout permis et n'estiment rien au-dessus de
leur audace. Les doctrines dissolvantes du prétendu
libéralisme n'ont pas peu contribué cette dégra
dation morale des caractères, cet affaissement de
toutes les convictions fortes et agissantes. Et
cependant la liberté dont le libéralisme affecte de
faire la pierre angulaire et la clef de voûte de tout
son système, doit périr la première daDS ce triom
phe de la force matérielle et des passions brutales.
Gardons-nous donc de faiblir, notre tour, dans
la lutte qui s'annonce, dans les épreuves ou l'in
succès. Conservons en nos âmes la foi dans ces
principes qui constituent notre force et nos titres de
gloire. Faiblir, dans les circonstances critiques que
nous traversons, c'est Don-seulement abdiquer tout
sentiment de dignité personnelle, manquer tous
nos devoirs de chrétiens et de citoyens, mais encore
c'est souscrire notre propre déchéance, c'est
trahir la fois la cause de l'Église, de la patrie et
de la liberté.
De tous temps ont surgi de semblables orages, et
toujours les excès des partis od( abouti une
inévitable réaction. C'est nous d'être prêts pour
l'heure de la justice et de la réparation, aguerris par
la lotte, ennoblis la peine, instruits par les épreu
ves. Au moment, en effet, où les esprits fatigués
n'aspireront qu'au repos, où l'inanité de tant de
fallacieuses théories paraîtront au grand jour, où
ceux-là qui, pour arriver leurs fins, exploitent,
en les surexcitant, les plus mauvaises passions, se
seront faits mutuelle justice, alors, disons-nous, le
monde appartiendra qui s'en sera montré digne.
peint la fois la douceur et la majesté. Ses armes
pesantes et redoutables semblent plutôt lui servir
d'ornement que de défense, tant il est accoutumé
les porter Avec quelle grâce il s'est préseolé devant
notre mooarque! Que les rois sont heureux lors
qu'ils ont de pareils sujets pour les représenter
dans les cours étrangères.
Cependant la jeune princesse est appelée dans
la salle du conseil, où déjà étaient réunis tous les
grands de l'État. Là, Théodelinde devait, selon nn
antique usage établi dans la Saxe, offrir, en pré
sence de toute la cour une coupe d'or plein de
vin l'ambassadeur du prince dont elle devait être
l'épouse.
Autharis attendait avec la pins vive impatience
l'arrivée de Théodelinde. Son cœur bat avec vio
lence. Enfin la jeune princessecouverte d'un
long vdile brodé en or, se présente au milieu de
l'assemblée.
Ma fille,dit alors Garibald, voici l'ambassadeur
d'Autharis, roi des Lombards, dont lu vas devenir
l'épouse. J'ôte ton voile et je le présente celle
coupe d'or pleine de vin, que tu offriras Cléphoé,
l'ami et l'envoyé d'Autbaris, pour donner la
preuve que tu contractes avec joie un engagement
doDt tn espères le bonheur de ta vie. Autharis,
jeune encore, est compté parmi les grands rois et
université catholique de louvain.
Les inscriptions et les recensements se feront
depuis le lundi 1" octobre jusqu'au samedi i3
octobre. Après l'expiration de ce terme, on ne
pourra être inscrit ou recensé que pour des motifs
légitimes.
La commission d'inscription siégera la salle du
sénat académique, de neuf heures une heure.
Pour être inscrit, l'élève doit produire un cer
tificat de bonne conduite et justifier qu'il a régu
lièrement terminé les études préliminaires.
Les rétributions des cours sont payées intégra
lement entre les mains du receveur au moment de
l'inscription ou du recensement. Un délai de
paiement n'est accordé par les facultés qu'à la
demande expresse des parents.
L'ouverture des cours aura lieu mercredi 5
octobre.
La messe solennelle du Saint-Esprit sera célébrée
en l'église primaire de S'-Pierre, le même jour,
onze heures.
De la part du Recteur, le secrétaireBaguet.
La Neuvaine en l'honneur de Notre-Dame de la
Salette a été célébrée cette année-ci de la manière
la plus solennelle daos l'oratoire des Pauvres
Claires colettines, en cette ville. Il était consolant
de voir cette foule de fidèles accourir, trois fois par
jour, pour écouter avec un pieux recueillement les
sermons français du R. P. Ignace, récollet du cou-
veot de Roubaix, et ceux qoe prêchait en flamand
le R. P. Maximio, récollet du couvent d'Aovers.
Durant toute la journée, la chapelle était constam
ment remplie de fidèles qui venaient implorer le
secours de la Mère de Dieu.
NOUVELLES DIVERSES.
On nous écrit de Poperinghe, en date du 28 c'
Au marché de ce jour, le houblon de la récolte
de 1859 a été vendu raison de 5oo francs les 5o
kilogrammes, et celui de la récolle de 1860, a
trouvé des acheteurs au prix de 35o francs les 5o
kilogrammes.
Desnouvelles qui nous arrivent des cantons de
Warnêlon et de Dixmude mandent que partout
l'ouragan qui a sévi dans la nuit du 24 au 2â cou
rant, y a causé de grands dégâts. Beaucoup d'arbres
ont été déracinés. A la suite des fortes pluies tom
bées le 24, la Lys est sortie de son lit et les prairies
qui la bordeut sont iuondées; quelques paities de
lin qui se trouvaient sur ces dernières pour rouir
ont été submergées, mais sans laisser de grands
dommages.
Ou écrit de Courtrai Mardi soirvers 7
tu promets de concourir avec lui de tous tes efforts
faire le bonheur des Lombards.
Aussitôt Garibald enlève le voile qui couvrait sa
fille. Autharis demeure immobile. Il est frappé de
l'éclat de tant de charmes, rehaussé par le senti
ment de la pudeur et de la modestie. Théodelinde
a les yeux baissés; son front est couvert d'une
aimable rougeur. Elle De voit point celui dont les
regards sont arrêtés sur elle avec tant d'attention.
Enfin, prenant la coupe d'or elle l'offre eu rou
gissant de nouveau au jeune prince dont elle re
marque la grâce et la noblesse. Autharis prend la
coope en tremblant et l'approche avec vivacité de
ses lèvres. O Garibald, et vous, illustres Saxons
qui m'entendez! cette coupe sera pour les deux
époux celle du bonheur. Autharis et Théodelinde
vivront unis pour faire la gloire de leurs peuples;
et le nom de Théodelinde sera béni des Lombards
comme il l'est des peuples de la Saxe. Autharis
fait, par ma voix, le sermeDt soleonel de ne vivre
que pour mériter l'amour de Théodelinde.
Il dit, et vide la coupe en arrêtant ses r^ards sur
ceux delà princesse. Ensuite quatre officiers lombards
porteot sur un riche coussio la couronne de Lora-
bardie, et la déposent aux pieds de la princesse.
Cette couronne est de fer; mais la manière dont
elle est ciselée lui donne un prix infiniment supé-
heures, un grand malheur a failli arriver en notre
ville. Un cheval attelé un chariot suivait la route
pavée conduisant vers Sweveghem. Arrivé non loin
de VÉléphant, le cheval s'effraie et prend le mors
aux dents. La barrière du chemin de fer qui se
trouve devant la Cloche étant un obstacle son
passage, d'un bond le cheval franchit la première
barrière traînant toujours le chariot derrière lui
par suite du choc les liens du cheval se détachent
et franchissant l'autre barrière, le cheval continue
sa course furieuse vers Sweveghem. Le dernier
convoi partant pour Gand arrive toute vitesse. Un
terrible malheur menace tous les voyageurs. Heu
reusement, le garde-barrière Ch. De Schepper ne
perd pas son sangfroid et imprimant au chariot un
tout léger mouvement, livre passage au convoi sans
le moindre accident. La rapidité avec laquelle De
Schepper a exécuté ce mouvement est incroyable et
mérite d'être signalée. Par son courage, il a pré
venu de grands malheurs.
Le Jardin-Zoologique de Gand s'est enrichi
depuis peu de plusieurs animaux de valeur. On y
remarque trois couples de rennes, un nouveau
coople d'autruches d'Afrique, deux jeunes autru
ches d'Amérique, trois nouvelles espèces de faisans
de l'Hymalaya, récemment introduites, un lama
blaoc et surtout un couple d'hémiones. Ces derniers
animaux viennent du Jardio des Plantes de Paris.
Le directeur, M. Geoffroy-Saint-Hilaireavait
refusé pour ces mêmes animaux une somme consi
dérable du Jardin-Zoologiqtie de Londres et les a
donnés au Jardio de Gand, en échange d'un couple
d'antilopes acuoas, nées dans l'établissement zoolo
gique gantois.
Une circulaire ministérielle récente porte qu'à
dater du 1" octobre prochain, l'effectif de tous les
régiments d'infanterie de l'armée sera réduit de
1680 1273 hommes.
On sait que chaque année après les inspections
générales, c'est-à-dire quand l'instruction des
miliciens est complètement terminée, on renvoie
dans leurs foyers un certain nombre de miliciens.
La réduction est plus considérable cette année
par la raison qu'on avait dû garder sous les armes,
pendant l'époque de l'instruction, un nombre assez
considérable de miliciens pour travailler aux for
tifications d'Anvers.
Une instruction du département de la guerre
prescrit aux généraux commandant les divisions de
faire rayer des contrôles des corps les miliciens de
la levée de 1847, en retard d'apurer leur dette la
masse ou d'opérer leur décompte, en indiquant les
mesures prendre avant de leur délivrer le congé
définitif.
rieur celui de l'or. A son sommet sont huit perles
d'un éclat extraordinaire; et sur les ornements, on
lit en plusieurs endroits le nom de Théodelinde,
écrit en diamants.
Jeune priocesse, dit Autharis, c'est au nom du
roi de Lombardie que je voos présente cette cou
ronne. Permettez Cléphoé de la poser sur votre
auguste front, où elle est destinée briller. Clé
phoé regarde comme le plus beau jour de sa vie
celui où il met la couronne sur la tête la pins digne
de la porter. Quoi de plus glorieux en effet que
de couronner la vertu et la beauté!
En pronouçant ces mots, le faux ambassadeur
avait éprouvé une vive émotion qui fnt aisément
remarquée de toute l'assemblée. Théodelinde elle-
même éprouvait alors un trouble plein de charmes
qui lui avait été jusqu'alors inconnu. Elle trouvait
nn attrait inexprimable dans la voix du jeaoe
étranger; toutes ses paroles lui semblaient partir de
son cœur. Elle avait vu, elle avait remarqué l'émo
tion de l'ambassadeur lorsqu'il recevait la coupe
de ses mains, lorsqu'il posait la couronne sur sa
tete. Elle avait ete frappée de la majesté de ses
traits, de la grâce de ses discours; et elle félicitait
seciètemeut Autharis de savoir si bien choisir ses
ses amis et ses ambassadeurs.
[Pour être continué.)