Le Journal de Bruxelles publie aujour d'hui quelques faits importants qui méri tent, dit-il, toute confiance. Nous les devons, ajoute-l-il, l'un de nos correspondants en position d'être bien informe. Ces faits, les voici 1° Il n'y a pas bien longtemps, le gou vernement français a proposé S. S. Pie IX un plan d'après lequel le S'Siége devait non-seulement conserver l'Ombrie et les Marches, mais encore rentreren possession des Romagnes. Ce plan a été discuté dans une congrégation de cardinaux, laquelle a été invité et a été présent M. de Gramont, ambassadeur du gouvernement français Rome. Les modifications qui ont été faites dans celle congrégation au plan proposé ont été de si peu d'importance que le gouvernement français a répondu, lors qu'elles lui ont été communiquées, qu'il ne s'attendait pas un résultat si favorable ses vues. 2° Ni le gouvernement romain, ni le général de Lamoricière ne se sont jamais attendus une attaque en règle de la part de l'armée piémonlaise. Ils ne s'attendaient qu'à l'invasion de bandes révolutionnaires. Toutes les mesures étaient prises en ce sens. Jamais on n'a cru qu'on aurait eu se battre du côté d'Ancône. Toute l'atten tion se concentrait sur Garibaldi. Aussi la plus grande partie de l'armée de Lamo ricière était-elle échelonnée vers les fron tières du royaume de Naples. 1 3* Lorsque l'ultimatum piémontais est arrivé, les assurances données par l'am bassadeur de France touchant l'opposition de son gouvernement aux vues du cabinet sarde ont été tellement nettes et positives, que le gouvernement romain a cru devoir en informer le général de Lamoricière et lui donner une quasi-certitude, sur la parole de l'ambassadeur français, que les Piémontais n'avanceraient pas. En consé quence, le général de Lamoricière n'a pas cru devoir prendre tout d'abord des mesures extraordinaires. Ce n'est que sur la nouvelle que les Piémontais violaient leur propre ultimatum qu'il a réuni, la hâte, quelques troupes, pour les jeter sur Ancône. Sans l'assurance donnée par le gouvernement français, le général de Lamoricière aurait bien probablement réuni toute son armée, qui montait au-delà de30,000 hommes,etaurailfaitautre chose qu'une trouée travers l'armée piémon- taise. 4° Il y a quinze jours, le Pape disait qui voulait l'entendre, qu'il ne sortirait pas de Rome; qu'on pouvait le tuer, le jeter en prison, mais que, de son gré, il ne quitterait pas le tombeau de Saint Pierre. A cette époque, le Pape n'avait en vue que les attaques de Garibaldi. C'était évidem ment la seule résolution qu'il pouvait prendre. Lorsque le Pape aurait été la victime ou le prisonnier de Garibaldi, il eût bien fallu que la politique des gouver nements changeât vis-à-vis de la révolution italienne. Mais depuis que, grâce aux assurances du gouvernement français, le petit corps réuni par le général de Lamo ricière a dû courir une boucherie, on conçoit que le Pape se soit demandé s'il convient qu'il accepte plus longtemps de la main du gouvernement français une quasi-protection personnelle qui ne cache que des pièges. C'est trop que de subir les effets de la trahison et de paraître aux yeux de l'univers le protégé du gouverne ment traître. Le fond de ces quatre faits sera un jour constaté par l'histoire. On écrit de Tournayle 30 septembre ce qu'est la tribuoe, on n'ignore pas comment se font les élections et ce que sont devenues la publicité et la liberté politique. Tout cela, disait- on, devait être remplacé par le renouvellement du règne de Charlemagne et de Constantin. Eh bien, une armée piénioniaise envahit impunément le territoire pontifical, elle détruit la souveraineté temporelle du Pape. Noos avons une armée fran çaise b Rome, elle assiste b cette exécution. Le gouvernemeut qui peut tout, en Europe, ne peut rien ponr le Pape. Les armes sur lesquelles on avait compté nous manquent, et tout nous manque avec elles. L'Empereur fait un voyage de plaisance, pendant qu'on spolie Pie IX. Le général Goyon se barricade dans Rome, pendant qu'on bombarde le général Lamoricière et nos braves compatriotes b Ancône, et le Moniteur, qui a trouvé coovenable de ne pas sortir du silence pendant ces événements, en sort aujourd'hui pour nous apprendre que VI. Schouvvaloff a offert quatre chevaux 'a l'Empereur Napoléon de la part de l'Empereur de Russie et que le premier a été profondément sensible h l'attention du second. Les deux régimes sont jugés. des dames de la cour donc elle effaçait la beauté. Déjà les faucons quittent la main des chasseurs pour atteindre les oiseaux dans les airs (i); déjà le bruit des cors fait retentir les profondes forêts. Les ours, les sangliers, les loups quittent leurs retraites, et cherchent partout vainement des asiles où les chasseurs leur laissent le repos. Déjà plusieurs animaux étaient tombés sous les traits lancés par les mains d'Autharis qui faisait l'admiration de tous les princes saxons. Jamais la flèche ni le javelot ne partaient des tnaius du jeune roi sans atteindre le but; et on comparait cet étranger a ces héros des temps primitifs de la Grèce; a ce Thésée, ce Pyritboûs dont les exploits paraissent incroyables. Tandis que tous les chasseurs faisaient retentir les airs des fanfares de la victoire, un énorme sanglier se présente ce monstrueux animal répand partout l'effroi. Les chiens et les chevaux fuient b son aspect. Les plus fiers coursiers ne connaissent plus le frein, et se précipitent au hasard dans les forêts. Les cris affreux du sanglier semblent mena cer tous les chasseurs b la fois, et on croit voir (i) Ou croit que la chasse au faucon est originaire des pays que les Lombards occupaient avant de s'établir eu Italie. Nous trouvoos daos la Patrie de Bruges, l'avis suivant Les soussignés bouchers ont l'honueur d'infor mer le public que par suite de la diminution des prix du bétail sur pied, ils vendront, b partir de ce - jour, la viaode de bœuf première qualité, )s savoir: j briller des feux daos ses yeux étincelants de rage. Cependant l'animal se dirige sur les pas du coursier de Théodelinde, qui fuit b travers les plus épais taillis. Les gémissements de la jeune princesse u'aunoucent que trop son danger. Déjà le sanglier est près d'atteindre le coursier, et ses longues défenses vont déchirer ses flancs. Autharis le voit. Il est b pied; il accourt, armé d'une hache; il frappe, et déjb le monstre tombe b ses pieds eu expirant. La hache d'Autharis tranche la tête du monstrueux animal; et le jeune monarque la montre de loio aux chasseurs dispersés et encore tremblants d'effroi. Ou approche; o» doute eocore de cette victoire; on voit enfin le corps du sanglier aux pieds du coursier de Théodeliude. O ma fille! s'écrie Garibald, Cléphoé t'a sauvé la vie. Quel terrible ennemi il vient de vaincre! Tous uos chasseurs réunis n'auraient osé attaquer cet horrible animal. Je frémis encore de ta situation. Cléphoé, quelle ne doit point être notre reconnaissance? Vous me rendez ma fille qoe je chéris plus que la vie. Lorsque le rot de Saxe parlait ainsi, on entendait partir de toute part desacclamatioos: tout lemoude Lea morceaux de i" choix, fr. i-^o c. le kilo. 2me 1-aoc. fr. i-a5 le kilo. 3m<l i-io o. fr. i-,5 p 4°" °*9° c- fr. t-no J. Wenes- Van den Berghe. (Etal n» gJ B. N eutens-V an Vgve. (Etal n» 9.) Les enfants Jy an Baecke, (Etal n° 11.) B. Cabooter-Van Baecke. (Etal il0 i3.) LE ROI A TOURNAI. Dès 8 heures du matiu la ville présentait une animation extraordinaire. Des étrangers arrivés de toutes les localités voisines et des cités frontières de France avaient décuplé la population. Le temps, incertain d'abord, s'est peu b peu rassuré, et le plus radieux soleil a éclairé l'entrée de S. M. dans sa ville fidèle et affectionnée. A 8 heures du matin, la sonnerie du beffroi a annoncé l'ouverture des fêtes. Eo même temps une distribution extraordinaire de pains était faite aux indigents par les soins du bureau de bienfaisance; une semblable distribution était faite par les hos pices daos leurs établissements. Toute la ville est pavoisée. Les clochers de la cathédrale, et tous les établissemeots publics arbo rent le pavillon national. Toute la ville, enruban née, enguirlandée, a l'aspect d'un grand vaisseau pavoisé de tous ses pavillons. Dès dix henres du matin, le cortège s'organise pour recevoir S. M. Les sociétés de la ville et de l'arrondissement forment la haie sur le parcours que doit suivre le cortège royal. La station, les quais, ainsi que toutes les rues que ce cortège doit traverser, sont décorés avec un luxe remarquable. Uo magnifique arc de triomphe est élevé par la société des Bateliers b l'extrémité du pont sur lequel S- M. doit traverser l'Escaut; plus loin, un superbe trophée d'armes est élevé par la garnison sur la place est élevé un trône, où prendra place S. M. lors de l'immense défilé des communes, des corporations et des sociétés. Déjà le télégraphe a appris que le train royal a quitté Broxelles. Le Roi, le duc et la duchesse de Bruxelles et le comte de Flandre, ainsi que la suite de la famille royale, sodI partis b 9 heures précises de l'embarcadère de la station du Midi. Pendant ce temps, toute la ville de Tournay est en mouvement. La garde civique avec l'artillerie, le corps de pompiers, la garnison, se rendent b la gare. Le bourgmestre, le conseil communal, le gouverneur de la province,'les généraux et les officiers de la garnison et dans les autres villes du pays nés b Tournay sont b la gare. Queiques minutes avaot midi, le canon se fait exaltait la bravoure du jeune Lombard; et les paysans, qui gémissaieot depuis longtemps des dévastations de ce sanglier invincible, mêlaient leurs cris de joie aux chants et aux fanfares du triomphe qui retentissaient au loin dans les forêts. Cléphoé, remonté sur son coursier, revint au château au milieu des applaudissements de tout le peuple. Théodelinde, par un regard, exprima sa reconnaissance. Mais la jeune princesse ne put s'empêcher de dire b Mélire O ma secq^Jui mère! combien ce jeune guerrier est digue des homteages des mortels C'est sur soo front que la couronne attire rail aisément le respect de tout les peuples. Quel courage, quelle force, et pourtant quelle modestie! Il semble accou tumé b de pareils exploits; et si le royaume des Lombards possède pareils guerriers; il doit être glorieux den etre la reine. Ah! si mon époux m aime, s il sait apprécier un noble dévouement, il accordera sans doute toute sa confiance au jeune héros qui tu a sauvé la vie. CoiubieD Autharis doit s estimer heureux d'avoir près de lui un semblable héros! (Pour être continué.) t

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2