Y PRES. 3 - entendre la locotnotive-éclaireur entre dans la gare. Le canoo tonne les tambours battent aux champs. Uo immense hourra éclate c'est le train royal M. le bourgmestre Derasse a complimenté S. M. sa descente de voiture. Le Roi a répoodo par quelques paroles émues et bienveillantes; il a remercié le bourgmestre des sentiments qu'il lui a exprimés et que confirment énergiquemeot les acclamations formidables de la foule. M. le général de Lanooy a prononcé ensoite un discours, dans lequel il signale le patriotisme et le caractère militaire des enfants de Tournai. Le Roi, avant de monter en voiture, a passé en revue MM. les officiers nés dans le Tournaisis, et disposés sur deux lignes, généraux en tète, au nombre de 200 enviroo. Après cette revue, le cortège royal s'est mis en marche, le corps d'offi ciers en tête, au milieu d'on immense concours de populatioo acclamant le Roi avec le plus chaleu reux enthousiasme. Le cortège s'est dirigé vers la Grand'Piace. Après la revue, S. M. se rendait au palais e'piscopal. A six heures eut lieu le banquet offert par la ville la famille royale. Après le banquet, S. M., les prioces et la duchesse se sont entretenus avec un grand nombre de persoones; pois ils se sont retirés vers neuf heures et demie pour se rendre un instant après au bal qui avait lieu dans les magnifiques salons de l'hôtel de-ville. Quaut h l'illumination, h part celle du Parc, qui a fort bien réussi, elle est trop insigni fiante pour mériter ici une plus longue mention. LA FAMILLE ROYALE A BOSSIJYT. Le Roi et la famille royale sont arrivés k midi en voiture de poste Bossuyt, où se trouvait réunie une population nombreuse, tant de la commune même que des villes environnantes. La réception était des plus brillantes et des plus chaleureuses. Après que la famille royale était introduite dans la tente, M. Schaken a prononcé un discours qui a été fortement applaudi. Le Roi après avoir posé la dernière pierre du canal de Bossuyt, a nommé officier de son ordre, les concessionnaires, MM. Schaken et Parent. Après cela, S. M. a parcouru les travaux exécutés par ses entrepreneurs et le premier bateau chargé de Tournai est entré del'Escaut dansle nouveau canal. Le Roi s'est rendu de Ik pied au château du comte de Beaufort, où a été offert un déjeûner dînaloire a la famille royale, et k une quarantaine de hauts fonctionnaires. Le Roi a quitté Bossuyt k trois heures se rendaot k Audenarde, où les manifesta tions qui se sont produites k Bossuyt se répèleront. Avant de quitter le château, S. M. a chargé M. l'abbé De Haerne d'informer M. le doyen de Coor- trai qu'elle venait de signer l'arrêté par lequel elle □omiuait ce dernier chevalier de son ordre. Chacun se rappelle encore le patriotique discours que ce noble vieillard a prononcé k la tête de son clergé, lors de la visite du Roi k Courtrai. A 3 heures et demie a eu lieu le grand banquet offert par les con cessionnaires k tous les fonctionnaires et autres personnes invitées. Les convives étaient au nombre de i5o. On s'est séparé vers les 10 heures. Uo seul ministre accompagnait le RoiM. Van der Slichelen, ministre des travaux publics. Tout le momie se plaît k louer la magnificence du banquet offert par MM. Parent et Schaken. Depuis deux siècles l'arrondissemeot d'Ypres rêve un canal qui vienne relier la Lys k l'Yperlée et k la mer. Ce reve est devenu un ardent désir depnis que la vie industrielle commence k se ré veiller dans l'intéressant et riche pays d'Ypres, et surtout depuis que l'ooverture du canal de Bossuyt k Courtrai (Lys-Escaut) donne aux bateaux de l'Yperlée la perspective d'aller preodre charge aux houillères et aux carrières du Hainaut. Uoe demande en concession d'un canal de Coœioes a Ypres (Lys-Yperlée) vient d'être dé posée par M. Bûcher avec les plans et les études k l'appui, et les assurances au poiot de vue financier ont été données au département des travaux pu blics pour l'exécution immédiate de l'ouvrage dont il s'agit. La longueur du tracé est d'enviroD 17 kilo mètres, y compris un tunnel de 4oo mètres, et la dépense approximative de 5 millious, fournis partie par les financiers qui offreot de se charger de l'entreprise, partie par les subsides de l'Etat, de la province et des communes. acte officiel. Par arrêté royal du 28 septembre un subside de 8,000 fr. est accordé au conseil de fabrique de l'église de S*-Martin k Ypres, pour la restauration de cette église. nomination ecclésiastique. M. Cousin, est nommé surveillant au pensionnat S'-Louis, k Dixmude, en remplacement de M. Van de Walle, vicaire de Sta-Walburge k Fumes. nécrologie. Le chef d'une des plus illustres familles de la Belgique, M. le duc d'Ursel, est mort jeudi matin, k 10 heures, k son château d'Eogeleu près de Bornheim, province d'Aovers. Charles-Joseph, duc d'Ursel, était né k Bruxel les, le 9 août 1777. 11 a été maire de Bruxelles sous l'Empire, commissaire général de l'intérieur, ministre du walerstaat et grand-maître de la maison de la Reine, sous Guillaume 1". Il était membre du Sénat belge, grand'croix de l'ordre du Lion néerlandais et de l'Ordre de Léopold, officier de la Légion-d'Honneur, etc. M. le duc d'Ursel avait épousé en i8o4 la princesse Ferrero Fieschi de Masserano, morte k Bruxelles le 18 janvier 1847; de ce mariage sont issus quatre fils et une fille. La mort du duc d'Ursel plonge daus le deuil les familles d'Aerschot, d'Areraberg, de Delanuoy, de Mun et de Rumigny, avec lesquelles la famille d'Ursel était alliée. nouvelles diverses. On parle k Bruges d'une révolte qui a eu lien la semaine passée au dépôt de mendicité de celte vilie, sous prétexte que la nourriture n'était pas satisfaisante. Sept individus ont été mis au cachot. Jeudi le nommé Heori Bert, d'Oostcamp, âgé de 24 ans, est tombé d'un arbre et s'est cassé le bras en sept endroits. Il a été transporté dans un pitoyable état k l'hôpital de Bruges. La 24° et dernière liste des étrangers qui ont visité Ostende depuis l'ouverture de la saison, en porte le nombre k 10,010. On écrit d'Alost Depuis quelque temps on remarquait dans les prairies de nos environs des bestiaux blessés, mordus et même tués, sans qu'on pùt deviner par quelle bête sauvage. Deux vaches et uu jeune cheval, qui se trouvaient dans les pâtu rages, k 5 lieues de distance d'Alost, avaient ainsi péri victimes de mystérieux agresseurs. Des villa geois bien armés se sont mis aux aguets et vers une heure assez avancée de la nnit, ils ont vu arriver une troupe de chiens errants. Ils en ont tué quel ques-uns. Le gouvernement vient de fonder un prix de 5,ooo fr. pour la rédaction d'une Histoire parle mentaire de la Belgique, depuis le X F 11' siècle. On écrit de Louvain que, selon toutes les probabilités, le Dombre des élèves de l'université catholique n'aora jamais été plus considérable que cette année. En effet, les collèges k pensionnaires qu'on appelle Pédagogies, sont dès k présent encombrés. Il a fallu utiliser les dernières man sardes disponibles et, malgré toutes les précautions, on s'est vu forcé de remercier encore bon nombre de candidats. D'on autre côté, les appartements en ville sont considérablement demandés, et bien que les inscriptions ne commencent que la semaine procbaine, nous pouvons dès k présent prédire que VAima Mater n'aura jamais compté autant d'étu diants ,que pendant l'année académique qui va s'ouvrir. M. J.-J. Thonissen, professeur k l'Université catholique, vient d'être nommé chevalier de l'ordre de la branche Ernestine de Saxe. Le Constitutionnel, de Mons, annonce que le maréchal de Mac-Mahon, duc de Magenta, k qui est confié un des grands commandements militaires, celui de Lille, s'est rendu k Tournai, accompagné d'one escorte d'honneur, pour complimenter le roi des Belges, au uom de l'empereur des Français. Un Belge qui a pris du service dans l'armée pontificale etqui, après la bataille de Castelfidardo, est parvenu k regagner uoe ville do littoral médi terranéen, a écrit k sa famille que les troupes du géoéral Lamoricière s'étaient battues avec un cou rage extraordinaire. La brigade Pimodan a été littéralement écrasée par le nombre et peu s'en est fallu qu'elle ne se frayât 1111 passage k travers l'armée de Cialdioi. Il dit que plusieurs petits corps se sont dispersés dans les montagnes, cher chant k gagner la frontière de Naples ou les villeé encore libres. Les paysans italiens se montrent assez bien disposés envers les volontaires étrangers et ne les dénonceut pas aux patrouilles piémontaises qui battent la campagne. [La Meuse.) Une dépêche d'Ancône mande que M. Moeller, fils de l'honorable professeur de l'Univer sité catholique de Louvain, a survécu au combat de Castelfidardo et au bombardement d'Ancône. M. le comte de Robiano a été fait prisonnier k la sanglante affaire de Castelfidardo, en même temps que le jeune prince de Ligne. On est encore sans nouvelles de M. le comte de Résimond et des autres élèves de l'Université en gagés dans les troupes pontificales. Le bataillon franco-belge s'est couvert de gloire k Castelfidardo et k Aocône. Ceci est admis sans réserve. BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE. Turin, dimanche, 3o septembre. Le général de Lamoricière, fait prisonnier k Ancône, arrivera ici le 4 octobre. ANGLETERRE. On lit dans une correspondance de Londres: Encore un membre du parlement que la mort vient de nous enlever inopinément et k la fleur de l'âge. Parmi les centaines de naufragés du vapeur Lady Elgin, qui a été coulé dans les eaux du Michigau par sa rencontre avec uu autre bâtiment, se trouve M. Ingram, représentant de la ville de Bolton, et propriétaire de VIllustraled London News. Ce malheur a jeté la consternation dans la presse, où M. Ingram comptait de nombreuses ami tiés. Il y a environ trente ans qu'il quitta sa ville natale pour venir chercher fortune k Loudres. Il y débuta comme simple compositeur d'imprimerie. Quand il eut ramassé quelques centaioes de livres, il lui vint k l'idée de fonder un journal illustré. Cette feuille eut, k son début, uo succès éclatant, et qui cependant n'a cessé de grandir jusqu'ici. L'ouvrier imprimeur devint bientôt journaliste, pois membre k la Chambre des com munes pour sa ville natale, puis milionnaire.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 3