Il y a trois semaines, nous avoos anuoocé qoe
M. H. D'hondt, Ramscapelle, avait reçu la dé
charge de son fosil daos le bras, et qu'il était en
danger de mort. Or noos apprenons que mercredi
ce malheureux est décédé par suite de ses blessures.
M. Goddyn, curé de Handzaetne, a donué sa
démission cause de maladie.
Daos la nuit du 6 au 7 de ce mois, une ex
plosion de pièces d'artifices a eu lieu dans la bou
tique de M. Vincent Lefèvre, fabricant d'armes
Gand. Cette explosion est due, dit-on la fer
mentation des matières qui étaient entrées daos la
composition des pièces. La perte est évaluée
1,000 francs.
On a eofio des ooovelles de M. le comte de
Résimontétudiant l'Université de Louvain et
volontaire daos l'armée pontificale. M. de Résimont
a été fait prisoonier des Piémontais, ainsi que Mgr.
Sacré, aumônier du corps Franco-Belge. Nous
apprenons aussi que M. Flinn, Irlandais et égale
ment étudiant l'Université catholique, a été fait
prisonnier avec les débris de l'héroïque garnison
de Spolète. M. Flinn appartenait au service médi
cal de l'armée duS'-Siége. [Bien public.)
Un domestique, demeurant Bruxelles,
vient d'être arrêté sous la prévention d'être l'auteur
do vol d'une bague en or, ornée de pierreries,
d'une valeur de 1,000 fr., commis au préjudice de
Mm° la maréchale d'Oliveira.
Il circule depuis quelques jours 'a Bruxelles
toutes sortes de bruits concernant le successeur
futur de M. Ducpétiaox, inspecteur-général des
prisons et établissements de bienfaisance. En voici
encore un qu'il ne faut admettre que sous toute
réserve. Ou dit que c'est M. le baron Hody,
procureur du Roi Bruxelles et inspecteur dans la
même administration des prisons et établissements
de bienfaisance, qui serait appelé recueillir la
succession de M. Ducpéliaux.
S. M. la reine d'Angleterre, le prince-conjoint
et leur suite arriveront Bruxelles samedi pro
chain. Des appartements sont préparés pour les
augustes parents du Roi, au palais de Bruxelles.
Le soir il y aura grand dîner la cour. Le lende
main matin, la reine Victoria, le prince-époux et
les personnages qui les accompagoent, se rendront
bord du yacht royal Victoria and Albert et y
passeront la journée de dimanche et la nuit sui
vante, pour repartir lundi matin vers l'Angleterre.
Aux termes de l'art. 70 de la Constitution,
les Chambres se réuniront de plein droit le 13
novembre prochain.
A l'occasion de la séance royale d'ouverture de
la session législative, il y aura une grande revue de
la garde civique et de l'armée.
La ligne de bataille s'étendra, par la rue Royale,
la me de la Loi et les boulevards, jusqu'à la porte
de Hal.
Aucun régiment étranger la garnison de
Bruxelles ne sera appelé cette revue, afin d'épar
gner aux populations suburbaines la dépense
qu'occasionne le logement des troupes.
Il est officiellement connu maintenant que la
famille royale se rendra Anvers le 2 1 du courant
et séjournera deux nuits dans cette ville.
On parle de l'organisation d'une souscription
destinée offrir aux soldats belges survivants et aux
familles des braves qui ont succombé daos les rangs
des vaillants défenseurs du Saint-Père un faible
tribut d'admiration et de reconnaissance.
Nous recevons des nouvelles du comte Alfred
de Limminghe,. volontaire de l'année pontificale.
Notre jeune compatriote a été blessé et fait prisoo
nier la bataille de Castelfidardo et se trouve
actuellement l'hôpital de Gênes. Il a reçu une
balle daos le bras, mais elle u'a fait qoe traverser
les chairs sans atteindre l'os. On peut donc espérer
le prompt rétablissement de ce noble et vaillant
défenseur du Saint-Siège.
>3
On sigoale Tournai, lisons-nous daos un
journal parisien le chargement de plusieurs ba
teaux de chaux en destination de Paris. Il paraîtrait
que plusieurs grandes administrations exigeot l'em
ploi de cette chaux, qui, par le prix de transport
et les droits d'octroi, revient plus cher que la chaux
ordioaire mais qui offre l'avantage d'être pins
hydraulique, et de donner aux constructions un
plus grand degré de résistance.
Un de nos concitoyens, M. Henri Massart, se
trouvait daos les rangs des troupes pontificales qni
ont généreusement versé leur sang Castelfidardo
pour repousser l'agression injuste et impie des
hordes piémontaises, commandées par Cialdini, il
était sous-officier dans l'héroïque bataillon des
Franco-Belges. Nous croyons qoe, depuis le com
bat de Castelfidardo, sa vieille et respectable mère
et son frère, M. le curé de Merlemont, n'en ont
pas reçu de nouvelles. (Ami de la Religion.)
Le projet de souscription, dans le but d'offrir
une épée d'honneur au général de Lamoricière et
de rendre hommage la brillante valeur de ses
compagnons et la sainteté de leur cause, a déjà
réuni dans le pays de nombreuses adhésions.
BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE.
Vieuue, dimanche, 7 octobre.
L'arrivée de l'Empereur d'Autriche b Varsovie,
ainsi que l'entrevue avec Sa Majesté l'Empereur
de Russie, sont définitivement fixées au 22 courant.
M j.1 .1 a if 1
ANGLETERRE.
D'après un rapport qui vient d'être publié
Londres, il 11'a pas été importé dans la Grande-
Bretagne pendant le mois d'aoûtmoins de
12,956,200 œufs.
Les journaux anglais publient la dépêche
suivante, eu date de Paris, 5o septembre
La réponse faite au duc de Cadore, chargé de
s'assurer des intentions réelles de la France au sujet
de la protection du S'-Siége, contient l'assurance
que nul plus que l'Empereur ne déplore la conduite
tenue par la Sardaigne. Toutefois dans les circon
stances actuelles, l'emploi de la force, au lieu de
diminuer le mal, ne ferait que l'aggraver et plon
gerait l'Italie dans une lutte qui pourrait faire
naître une guerre générale. Dans le but d'accorder
au Saiut-Stége une protection efficace, l'armée
française qui se trouve dans les Etats du Pape sera
portée 24,000 hommes, dont la mission sera
de laire respecter le patrimoine proprement dit
de Saint-Pierre, comprenant une population de
420,000 âmes, et les villes de Rome, de Civitta-
Vecchia et de Vilerbe.
Le maréchal Vaillant, eu cas de besoin,
prendra le commandement en chef de l'armée
d'occupatiou, si le patrimoine de S'-Pierre était
menacé par Garibaldi ou par le Piémont.
HOLLANDE.
Le projet de loi sur l'abolition de l'esclavage
aux ludes occidentales vient d'être distribué. Ce
document est accompagné de l'exposé des motifs.
Le gouvernement croit qu'il est difficile sinon
impossible de ramener les différentes opiuious
une majorité suffisante. M. le minore des colonies a
toujouis eu comme il a encore le plus vif désir
d'arriver l'émaucipation des esclaves le plus tôt
possible, et sur le pied le moins préjudiciable.
C'est nécessaire, dit-il, tant dans l'intérêt de la
colonie que dans celui de la mère-patrie. Aossi le
ministre serait-il heureux s'il lui était donné d'avoir
contribué puissamment cette graode mesure. Le
gouvernement désire ardemment que l'émancipa
tion se fasse prompteineot. Le ministre déciare
solennellement qoe sou inteotion est d'y tenir
sérieusement la main. Le projet se conforme
beaucoup d'observations faites par la Chambre,
Les frais de l'émancipation sont évalués flor.
13,869,280, indépendamment de 2 millions pour
l'encouragement del'imraigra .on.
ITALIE.
VAmi de la Religion annonce que le général
de Lamoricière est parvenu soustraire aux Pié
montais une somme de deux millions en or, et tout
le trésor de Notre-Dame-de-Lorette.
Environ 1,600 forçats se sont évadés des
bagnes de la ville de Naples et des environs; il y a
évidemment ici un crime des geôliers. La frayeur
est grande; il ne manquait plus que cela avec
l'anarchie qui règne ici.
On écrit de Naples, la Presse: On me
dit que Garibaldi a manqué encore une fois de
perdre la vie. Il revenait en voilure de San-Angelo
Santa Maria, lorsqu'il fut assailli tout-à-coup par
le feu d'une embuscade. La voiture fut criblée de
balles, et plusieurs hommes de son escorte tom
bèrent morts. Il descendit de voiture et continua sa
route, pied, sauvé encore une fois par son étoile.
On lit dans une lettre de Turin, adressée
Y Ami de la Religion
Le Roi de Naples est Gaëte, mais il se rend
fréquemment Capoue. Il s'est rendu récemment
dans cette dernière ville au sujet de l'incident
suivant: Garibaldi s'attendait entrer dans Capoue
par trahison. Un général qui se trouve dans la place
avait expédié, par un soldat qu'il croyait sûr, une
lettre Garibaldi; ce soldat l'aurait portée au Roi.
Le Roi est accouru, a fait décharger devant lui des
canons qui se seraient trouvés bourrés de paille. Le
général a été immédiatement fusillé.
On écrit de Rome, 29 septembre, la Gazelle
de Liège
Entrons-nous dans une nouvelle scène de !a
politique impériale? Il est arrivé jeudi (avant-hier)
par un bateau qui avait dû les attendre 12 heures
Marseille, des dépêches de M. Thouvenel pour
M. de Gramont. Eu voici la substance
M. Thouvenel n'a pu parler encore l'Empe-
reur, mais il écrit, afin de tranquilliser Rome
jusqu'au retour de M. Cadore. Il donne l'assu-
rance que toutes les relations avec le Piémout
sont rompues, qu'il est faux qu'il y ait encore
Turin un chargé d'affaires. Le gouvernement y
laisse seulement un secrétaire, cela se pratique
en temps de guerre. L'Empereur n'a pas reconnu
le bloeus d'Ancône et il entrera librement dans
le port avec ses bâtiments. Les conditions de
l'Italie sont terribles et elles doivent nécessaire-
ment se modifier prochainement.
Ce serait assez banal si la dépêche s'arrêtait là.
Il y a un pustscriptum.
Je viens de parler l'Empereur. Écrivez,
m'a-t-i dit, que j'envoie 10,000 hommes de
plus Rome, que je défendrai la ville et le ter-
riloire (quel territoire? il n'en reste plus rien
excepté du côté du sud), niais que je ne vois que
trois façons d'arranger les affaires italiennes
l'intervention française, l'Angleterre s'y oppo-
serait et j'ai besoiu de l'Angleterre pour le
moment; 2" intervention autrichienne, ce setait
rendre l'Autriche toute l'Italie; 3* un Cong és
européen et je le désire.
Nous voilà doncavec la perspective d'un Congrès
Après la communication de ces dépêches par M.
de Gramont, Sa Sainteté a prononcé une allocution
devant les cardinaux assemblés en consistoire se
cret. Oo m'assure que cette allocution est très forte.
La part de chacuu y est faite avec une juste sévé
rité et le Piémont y est traité comme un vil instru
ment tenu par une main plus perfide.
L'accroissement de la garnison française ne plaît
personne, et le gouvernement bonapartiste agit
sa guise, sans même daigner prévenir le Pontife.
M. de Goyon est exposé joner le rôle de
Miollis tout en y mettant une assurance incroyable.
Quand on lui prouve que la politique de son gou-