VENTE D'IMMEUBLES. VENTE MOBILIÈRE. Une instruction du département de la guerre porte rétablissement de la solde proprement dite descaporaux et soldats d'infanterie,et de la retenue ordinaire ainsi que cela était fixé avant l'arrêté royal de 21 mars dernier. Vendredi une respectable famille bourgeoise de Hassel:, a failli périr, victime d'une horrible tentative d'assassinat. La fille S...» servante chez M. Jean Tits, chargée par sa maîtresse de préparer le thé, conçut l'idée d'y faire une décoction de toute une boîte d'allumettes phosphoriques; il résulte de ses aveux qu'après que l'action de la chaleur eut enlevé le phosphore, elle retira les allumettes de la théière pour les jeter au feu. Vers quatre heures, madame Tits, envoya, un de ses jeunes fils eo pension, la boissoD qui devait servir son goûter et qui n'était antre que le thé empoi sonné; M. Tits entrant son tour, pour prendre le goûter en compagnie de son épouse et de ses sutres enfants, crut sentir une odeur de souffre émanaut de la théière; il ouvrit celle-ci et alors la vapeur phosphorée qui s'en émana ne laissa plus de doute sur la présence de ce terrible poisoo. Le pharma cien Grisar, auquel le liquide fut soumis immédia tement, y constata la préseoce d'une quantité de poison, suffisante pour empoisonner vingt-cinq personnes. On conçoit que les époux Tits n'eurent rien de plus empressé que de courir vers la maison où leur enfant est en pension. Par un bonheur réellement providentiel l'enfant avait refusé de prendre la boisson; s'il en eut goûté seulement, sa mort aurait dû être instantanée. Personne autre que la servante nes'étant trouvée a la maison, les soupçons devaient naturellement se porter sur elle. Interrogée par son maître elle n'hésita pas avouer que c'était elle qui avait introduit, volontairement, toute la boîte d'allu mettes chimiques dans la théière, qu'elle les y avait fait bouillir, qu'elle les en avait retirées, après s'être assurée que toute la matière pbosphorique en avait été enlevée et qu'elle les avait jetées au feu. Immédiatement arrêtée et écrouée la prison, cette fille a fait les mêmes aveux M. le juge d'iostruciion. Elle ne demeurait chez M. Tits que depuis cinq jours et semblait d'une conduite irré prochable. Elle u'est âgée que de 17 ans. On attribue généralement sa tentative criminelle une atteinte subite d'aliénation mentale. Constil Un boinme du nom de Holmes,demeurant aux environs de Leeds, avait, la semaine dernière, semé du poison dans sa cave afin de détruire un rat qui se jouait de tous les engins de mort. Par trois fois, le pain et le beurre sur lesquels on plaça le poison furent dévorés sans que le rat parût s'en porter plus mal. Enfin il fut pris et tué par un terrier trois heures après, le chien succombait aux effets de la strychnine. BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE. L'Indépendance publie la dépêche suivante Londres, dimanche, 28 octobre- l'Agence Reuter a reçu uue dépêche de Paris annonçant que M. de Metternicb aurait expliqué M. Thouvenel la politique de l'Autriche eu la résumant dans les quatre points suivants 1° L'Autriche exécutera loyalement les réformes accordées par le récent diplôme de l'Empereur 2* Elle continuera garder une attitude défen sive, les armemeuts faits en Vénélie ayant pour but unique de repousser une agression; 3" Elle n'abandonnera pas le système de nou- ioterveulion 4® Elle croit qu'uo Congrès ne pourrait pas aboutir une solution pratique, avaut l'adoption d'un programme commun par les grandes puis sances, adoption qui lui paraît problématique. FRANCE. Le prince de Mellernich a été reçu dimanche Saint Cloud par CEmpereur en audience particulière. On a remarqué que le prince était resté fort longtemps avec S. M. M. de Hubner a été bientôt après reçu également par l'Empe reur, mais l'entrevue a été moins longue. Pendant que Cialdioi fusille les Napolitains armés, pendant que Victor-Emmanuel entre Naples, où l'on a décerné, en son nom, les honneurs du martyre Agésilas Milano; pendant que Gari- baldi harangue la légion anglaise et la légion hongroise, M. de Cavour refuse de livrer les prisonoiers pontificaux si le gouvernement-romain ne renvoie les soldats étrangers qui défendent Pie IX. On voit par là que la persécution o'est pas un fait isolé, mais porte au contraire tous les caractères d'un système politique. razette de France.) On écrit du Midi de la France, le 26 octobre: On parle de nouveau de la nomination de Mgr Dupaoloup au cardinalat, et on ajoute aujourd'hui le nom de Mgr l'évêque de Poitiers. Je ne sais si ce bruit est fondé. ITALIE. On écrit de Rome, le 20 octobre Le général de Lamoricière se prépare rentrer en France; il quittera Rome aussitôt que son rap port sera terminé. Ce travail est devenu fort diffi cile par la perte de beaucoup de documents et la dispersion de la plupart des compagnons d'armes de l'illustre capitaine. Le général ne tarit pas d'éloges sur la conduite si noble et si dévouée du brave comte de Quatre- barbes. Le siège d'Aucôue a coûté plus de i,5oo hommes tués ou blessés aux Piéuiontais. Les pièces d'artillerie, qui étaient presque toutes inférieures, étaieut parfaitement servies le général ne s'est décidé capituler que lorsque sur ses cent-vingt canons, il ne lui en restait plus que quarante en état de tirer, et lorsque plus de la moitié de ses artilleurs, presque tous Italiens ou Allemands, avaient succombé. Les officiers étaient excellents ce choix est le résultat du coucours institué Rome par les soius du ministre des armes. C'est le feu de l'escadre piémorrtaise qui a déterminé la capitulation; elle lançait sur la place ô,ooo projectiles par jour beaucoup étaient du poids de 65 kilog.; tous partaient de pièces rayées, et les ouvertures produites étaient de 2 3 mètres en hauteur et eu largeur. Les Piémontais avaient achetéenSuède des bombes nouvelles d'une qualité particulière, infinimeut plus terribles que celles dont ou s'est servi en Crimée. La ville d'Ancône a perdu une cinquantaine de pauvres geus, femmes et enfauts les pertes de j'armée assiégée sont de 4 700 hommes. Ce siège demeurera mémorable; il est incroya ble qu'avec des moyens si restreints, eu face d'uoe force si redoutable, le général de Lamoricière ait pu tenir onze jours. Ajoutez que le géuéral avait accompli tous ses plans. Il a voulu entrer Aucôoe et il y est entré il a voulu Castelfidardo affronter l'armée piémonlaise afin de défendre eu un suprême effort la cause du droit, et montrer que ce droit suc combait, non sous des iusurrecttous ou sous des attaques-de flibustiers, mais sous la brutalité du conquérant au mépris de la loi des nations. La fidélité des prisonniers pontificaux est ad mirable. Mgr Ferri, intendant géuéral de l'armée, arrive de Gênes, où il est allé porter des secouts aux captifs. Il a constaté que sur 3 4,000 Italiens, sollicités servir le Piémont, aucun n'avait faibli. Quelques douaniers seulement ont consenti pren dre la cocarde des envahisseurs. Il y a eu de douloureuses méprises Castelfi dardo. L'uniforme gris des tirailleurs se confondant dans la mêlée avec l'uniforme des Piémontais, il y a eu de la part des soldats italiens des coups de fusils qui ont atteint leurs camarades c'est une circonstance cruelle qui ne s'explique malheureu sement que trop, dans l'émotion de la lutte. Le coutre-coup de l'invasion piémonlaise se fait sentir, comme vous le comprenez, sur les finances pontificales. Privé des ressources qu'il tirait des pays usurpés, le Trésor a quelque peine faire rentrer les impôts dans les pays voisins de Rome. C'est sux catholiques d'aviser; on ne saurait trop le leur redire. Le Souverain-Pontife vient de nommer M. Ernest Maestraeten fils de M. le docteur Maes- traeteo de Louvaiu, chevalier de l'Ordre de Pie IX. Le correspondant napolitain de Indépen dance, feuille éminemment favorable au mouve- meut révolutionnaire, s'exprime comme suit sur le mode de votation adopté Naples pour la votation sur la question d'annexion L'ordte est parfait, entendons-nous: dans l'opération seulement, car sur le mode de votation, il y a beaucoup a dire. Chaque électeur a reçu sa carte; il la dépose eo entrant dans la salle ou dans l'enceinte réservée, et il se trouve devant le bureau. Il y a une urne entre deux caisses ou deux paniers, l'un plein de si, l'autre plein de no. L'électeur choisit son bulletin devant le bureau et devant la foule. Il faut donc uoe profonde convic tion et on très-grand courage pour puiser dans le panier négatif. Le moins qu'on risque est d'être sifflé par la populace. Un réactionnaire vient de m'assurer qu'un de ces no jeté dans l'urne a valu ce matin an votant uoe rude correction. Le fameux mémorandum de Garibaldi aux Rois de l'Europe n'est pas son œuvre. Voici le fait: Il paraît que les caisses Naples sont vides; Alexandre Dumas n'a plus le sou; le moyeu d'en avoir (pour lui bien-entendu) a été celui-ci:,il a fait le mémorandum, Garibaldi n'a vu aucun inconvénient le signer, ne contenant que des idées humanitaires. Dumas, maître de la pièce, l'a impri mée dans son Indépendente, et a vendu ce jour- là plus de 10,000 exemplaires. I! avait bien besoin de cette recette pour acheter des nouveautés Madame l'amirale. ÉTATS-UNIS. Voici en quels termes le Courrier des États- Unis rapporte, dans son numéro du i3 octobre, l'incident relatif au prince de Galles Hier matin, au moment où la voilure du prince de Galles descendait la cinquième avenue s'est produit un incident aussi étrange qu'inattendu. Uo individu, dont le costume semblait indiquer un matelot, s'est détaché de la foule, pour s'élaucer vers la voilure, eu gesticulant le poing fermé Qui êtes-vous? s'écriait-il. Je puis vous rosser. Jamais vous ne serez roi d'Angleterre, dussiez - vous vivre cent ans. La prompte intervention de plusieurs personnes et bientôt l'arrivée d'un officier de police, ont coupé court cette scène scandaleuse. Elle s'est passée avec uue telle rapidité, et la voilure allait si vite, qu'il se pourrait fort bien que ni le prince ni les personnes qui l'accompagnaient ne l'aient re marquée. L'énergumène arrêté adéclaré se nommer Edward Moncane, être âgé de 5o ans et natif d'Angleterre. Il a continué déblatérer contre le prince, déclarant que jamais les démocrates anglais ne le subiraient pour roi, et que lui, Moncane, serait tout le premier l'empêcher de régner. Ce langage menaçant paraît toutefois être l'effet d'une surexcitation mentale plutôt que l'expression d'une pensée réelle. On penche croire que le prison nier est atteint d'aliénation mentale. Aucuue arme n'a été trouvée sur lui. 1° Une belle MAISON de maître, avec Cour et grand Jardin, sise l'ouest de la rue de la Bouche Yprès, et aganl une Porte Cochère du côté de l'Esplanade. Habitée par <l/me la douairière Ueschamps, qui la mettra la disposition de C acquéreur, en déans la quinzaine après l'adjudication. 2° Une MAISON et ses Dépendances usage de Blanchisserie, rue des Etudiants Ypres. Occupée par Léopold Van de Putle 400 fr. par an. Ces Propriétés sont conligues et contiennent ensemble, en superficie 24 ares 00 centiares. La MISE A PRIX aura lieu Ypres. l'estaminet S' André, le Lundi 12 Novembre 1860, 4 heures de relevée, d'aDrès les con ditions déposées en l'élude du Notaire VA V- DERMEE RSCtl, près. Il sera accordé des primes de mise prix. Le Mercredi. 28 Novembre 1800 et jours suivants, il sera procédé, par ledit Notaire, ta maison ci-dessus désignéehabitée par Mme la douairièi-e Deschamps, la Vente publique du beau MOBILIER, qui s'y trouve.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 3