raine, et elle exerça toujoors sur l'esprit de l'em pereur Nicolas une très-grande influence. Objet d'uo véritable culte de la part de toute sa famille, elle se fit adorer de ses sojels; aussi sa mort sera-t-elle un deuil non seulement pour la famille impériale, mais poor la Russie tout entière. NOUVELLES DIVERSES. On mande de Courtrai On nous assure que les électeurs qui ont ré clamé l'annulation des bulletins marqués dans les deux bureaux électoraux sont décidés b se pour voir eu appel devant la députatioo permanente. Nous ne pouvons trop les engager b donner suite leur projet; il est plus que temps que des mesu res énergiques soient prises pour assurer désormais le secret du vote et garantir b l'électeur son indépendance. Le Roi, par un arrêté do 25 octobre dernier, a commué en 8 jours d'emprisonnement la peine d'nn mois, prononcée par le tribunal de Gand charge de M. Mauragerédacteur de l'Étoile belge, prévenu d'avoir posé certaio acte de violence a l'égard de M° Van Biervliet, avocat chargé de la défense d'uu ou de plusieurs inculpés dans l'affaire de détournement de fille mineure. (Anua-Bella Korscb.j Mardi dernier, les autorités françaises ont rerois aux autorités belges le sieur V... P..., arrêté Marseille; il serait prévenu d'avoir, le 17 octo bre 1860, a Bruxelles, pris la fuite en emportant les foods d'une Société dont il était le directeur. Le bruit court qu'il s'agit dans celte affaire d'une somme de 3oo,ooo fr. L'inculpé a été dirigé vers la prison de Bruxelles. Un journal d'Anvers rapporte le fait suivant Un valet de ferme avait reçu l'ordre de porter b la station du chemin de fer du Pays-de-Waes, un panier contenant quelques centaines d'oeufs. Arrivé près de sa destination, il fit un faux pas et tomba sur son panier dont le conteou devint complète ment liquide de solide qu'il'était. L'infortuné valet, en voyant cet immense désastre, perdit la tête et se précipita dans l'Escaut; heureusement, des bateliers le ramenèrent terre. Ce bain froid avait calmé son désespoir et il reprit avec son panier vide le chemin de la ferme. Un terrible malheur est arrivé jendi après- midi, vers 2 heures, sur la rive de l'Escaut en avant d'Anvers. MM. Relsin frères s'étaient rendus leur chantier de construction b la Tête de Flandre, dans le but de faire une promenade sur l'eau avec leur petit bateau b vapeur amarré en cet endroit. On alluma la chaudièrealors que le navire était b flottaison, mais la marée descendant, il fallait se hâter pour ne pas tester sur la plage; on chauffait donc b toute force. MM. Pierre et Louis Retsin s'étaient chargés de cette tâche. Le troisième frère, Henri, se trouvait b terre, lorsqu'une explosion formidable se fit enten dre: la chaudière et le petit steamer avaient sauté en mille pièces. M. Pierre Retsiu fut lancé en l'air et relevé b plusieurs mètres de Ib horriblement mutilé, il rendit le dernier soupir quelques instants après, dans la cabine construite sur le chantier. M. Louis Retsin fut retrouvé dans un état qui inspira au premier abord les craintes les plus vives. Il avait reçu des blessures très-graves par tout le corps, et l'on se hâta de lui prodiguer tous les soins que réclamait sa malheureuse position. En ce moment la mère des malheureuses victimes et l'épouse de M. Retsio-Nurernberg, qui avaient entendu parler du terrible malheur, avaient passé l'Escaut et arrivèrent sur le lieu de l'accident, en viron une demi-heure après que l'explosioo avait eu lieu. Noos renonçons b décrire le désespoir des mal heureuses femmes, lorsqu'elles apprirent ce qui était arrivé. Les roseaux et tout ce qui se trouvait b proxi mité du lieu de l'accident ont été renversés. La chaudière a été tout b fait aplatie et do navire il ne reste que quelques débris. L'état de M. Louis Relsin s'est un peu amélioré et on ne désespère pas de le sauver. La dépouille mortelle de son malheureux frère est arrivée le soir Anvers. On attribue ce sinistre la quantité insuffisante d'eau qui se trouvait daos la chaudière. Un bateau d'intérieur qui se trouvait dans l'Escaut b environ 4o mètres, a reçu des débris lancés daos sa ctique avec tant de violence que son bordage a été percé en deux endroits. Les voyageurs qui arrivaient dimanche de la province de Luxembourg, assuraieot que les pre mières neiges commençaient b tomber aboudamment dans les Ardennes. On sigoale comme iofaillible un procédé très-simple pour guérir la météorisation des bes tiaux on délaye une cuillerée de cbaux éteinte dans un demi-litre d'eau, et on fait avaler la liqueur au bœuf ou b la vache malade. Si, au bout d'un quart d'heure, l'animal ne commence pas b désenfler, on lai donne une dissolution de chaux, en mettant seulement un quart de litre d'eau. Pour un mouton, les doses de cbaux et d'eau doivent être réduites au quart. BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE. Turin, samedi, 5 novembre. Capoue a capitulé. Les honneurs militaires ont été accordés b sa garnison forte de 8,000 hommes. Ces soldats seront désarmés et eDvoyés a Naples pour y être embarqués. Turin, samedi soir, 3 novembre. Une dépêche de Naples, en date d'aujourd'hui, nous transmet le résultat du plébiscite proclamé par la cour suprême de justice. Ce résultat a donné Pour l'annexion au Piémont 1 million 5iO,266 suffrages; contre l'annexion 10,012. Un général et immense enthousiasme règne b Naples. FRANCE. On lit dans la Patrie Les journaux italiens parlent inexactement de ce qui vient de se passensur le littoral napolitaio. Les Piémontais savent que le blocus de Gaële ne sera reconnu par aucune puissance; le cabinet de Turin connaît les instructions données au vice- amiral Le Barbier de Tinan, instructions qui re posent sur un sentiment de convenance et d'hu manité que tout le monde appréciera. Le Roi de Naple^est b Gaëte avec la jeune Reine, avec ses frères et sœurs, dont plusieurs sont des enfants en bas-âge. Toute celte famille n'a pas voulu et ne veut pas quitter le Roi, et uue double attaque par terre et par mer exposerait aux plus grands dangers une jeune famille complètement étrangère aux événements actuels. En préseoce de ces faits l'attaque par mer de Gaëte n'a pas été ordonnée, et c'est b tort qu'on a annoncé que l'amiral Persano s'était présenté avec son escadre devant ce port. Le Moniteur publie la dépêche suivante sur les derniers événements de Chine Marseille, le 1" novembre 1860. Le 'général de Montauban Exc. le ministre de la guerre Camp de Sing- Ho, le 24 août 1860. Le 12 et le 14 août, combats qui chassent l'armée tartare de ses positions et nous livrent ses camps retranchés. Le 17, pont jeté, sous le feu de l'ennemi, sur lePeï-Ho. La brigade Jamin s'établit solidement sur la rive droite. Le 21, après une très-vive résistance, nous avons emporté d'assaut le fort le plus important de Ta-Kou. Hors de combat: 200 Français, 25o Anglais, un seul officier tué. Tués, trouvés dans le fort1,000 Tartares parmi lesquels le général en chef. Tous les autres forts se rendeot successivement. Le même soir, capitulation qui nous livre tout le pays, jusqu'à Tien-Tsin, 600 pièces de bronze d'un très-fort calibre et d'éuormes approvisionnements. Les ambassadeuts se rendent b Tien Tsio où les at tendent les commissaires chinois pour traiter. L'armée alliée s'échelonne sur leur route. Les généraux et amiraux s'y rendent également avec escorte. L'état sanitaire est très-bou. M. de Lamoricière est arrivé dimanche b Angers où se trouveot Mm* de Lamoricière et sa famille. Il est de nouveau question, b Paris, de rétablissement d'un impôt sur les appartements inhabités, comme moyen de faire baisser le prix des loyers. Une véritable tempête a dévasté une partie du département de l'Hérault, daos la nuit du 28 au 29 octobre. La trombe a débuté dimanche vers dix heures do soir, sur le territoire de la commune de Clermont- l'Hérault, par une pluie diluvienne qui a bientôt transformé en torrents les rues de la ville, les ruisseaux des environs, et fait déborder l'Erguesur ses deux rives. A l'impétuosité des eaux se joignaient les secousses de rafales extrêmement violentes. On a célébré, la semaine dernière, un curieux mariage b Saint-Philippe du-Roule, b Paris. Un porcelainier et un chaudronnier mariaient leurs enfants. Les jeunesépoux, modestement agenouillés an pied de l'autel, représentaient trois millions. Chacun apporte une dot de quinze cent mille francs. Le père de la mariée, le chaudronoier, a encore deux fiiles, et leur assure la même dot qu'b leur sœur! Il ne faut pas s'aviser cependant de faire connaître son adresse, il serait, dit le Siècle, exposé b trop de visites? Ont lit daus VÉcho de iArdèche On n'a pas oublié l'histoire de l'infortuné Gaspard Hauser, qui fût tronvé, au commencement de ce siècle, près de Vienne, dans un cachot obscur, où il avait, par suite de circonstances demeurées inconnues, passé les dix-huit premières années de sa vie. Lorsque ce malheureux jeune homme fut tiré du tombeau vivant où il avait grandi loin du monde et loin du jour, nourri par une main invisible qui déposait chaque nuit b ses pieds, pendant son sommeil, un peu de pain e! d'eau, ses yeux ne pouvaient supporter la lumière; ses oreilles, qui n'avaient jamais entendu de bruit humain, étaient déchirées par la voix même la plus douce; il ne savait ni se tenir debout, ni marcher. Il mourut au bout de quelques mois. Qui le croirait? 1er montagnes de la Drôme ont eu leur Gaspard Hauser, dans la personne d'une jeuoe fille que l'on trouva, il y a quelques années b peine, non pas enfermée dans un cachot, mais vivant seule dans un ravin reculé et b l'état sauvage. Cette malheureuse n'avait jamais connu d'autré asile que les bois, d'autres compagnes que les bêtes fauves dont elle partageait les repaires. A peine couverte de quelques mauvais haillons, elle se nourrissait de racines et de glands, grimpait aux arbres comme un singe, jouait b la course a»ec les chevreuils, et faisait fuir les renards. Hors de la elle n'avait, comme vous le pensez, aucune notion du monde, elle ne parlait pas, et elle fuyait l'homme comme un auimal plus étrange, plus fort et plus dangereux que les autres. Qui l'avait mise daus celte affreuse situation? on ne l'a jamais su. Toujours est-il que quand on l'eut découverte el arrachée b ses bois, il y eut autour de la fille sauvage un grand empressement de curiosité. On la conduisit b Marseille. Une grande dame, qui passait dans cette ville, M™* la comtesse de Bobrinskoy, entendit parler de l'aventure. Elle alla voir l'enfant qui avait été provisoirement admise b l'hôpital, s'intéressa pro fondément a elle, et s'imposa la tâche difficile de la civiliser. Grâce b sa patiente bonté, l'enfant s'attacha b sa mère adoptive; son intelligence se développa rapidement, et sa noble institutrice lui fit recon quérir l'un après l'autre tous les privilèges de la nature humaine, le don de comprendre et de sentir, la parole, le goût de la vie sociale. Depuis, Mma la comtesse Bobrinskoy la plaça au Sacré-Cœur, b Paris, el la jeuoe sauvage de la Drôme est aujourd'hui nue grande demoiselle, parfaitement élevée et possédant b merveille ces mille talents qui sont, b notre époque, l'accessoire obligé de l'éducation féminine. L'étrange vie de ses premières années a laissé a sa figure, qui est très-belle, un saisissant cachet d'originalité. ITALIE. L'expédition hongroise est parfaitement exacte, et si le Hongrois Turr n'est pas encore parti, c'est que l'on ne veut pas tenter la diversion révolution-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2