YPRES.
Les plaintes se sont on instant arrêtées devant
les derniers et importants travaux de la Chambre;
mais rien n'est changé dans la situation; les besoins
et les vœux du pays sont restés les mêmes. La loi
qui a démonétisé l'or est impopulaire et de plus en
plus contradictoire avec les faits et les besoins.
Pour le trafic intérieur, elle est une canse
anormale d'embarras et de pertes; au dehors, elle
nous isole complètement. Elle a créé une opposition
regrettable eotre notre système monétaire et celui
des peuples avec lesqoels nous avons nos plus
fréquentes et nos plus précieuses relations. Le
commerce est las de voir chaque paiement provo
quer des discussions ou des pertes. Il veut sortir de
l'état de gêne et de fluctuation où le place le
défaut de fixité dans la valeur du principal agent
des échanges. Tous attendent avec impatience le
résultat de leurs longues réclamations.
Uue autre demande très-importante a été faite
par le Cercle; elle tend a la créatioo de timbres-
poste et de timbres adhésifs pour imprimés.
Le congrès agricole de la province de Namur
s'est occupé, dans sa session qui vient de finir, de
la question de la suppression des barrières. Il a émis
le vœu que le gouvernement fasse étudier la ques
tion de savoir s'il ne serait pas possible d'arriver b
cette suppression, en remplaçant les ressources
qu'offrent les barrières par un impôt réparti d'une
manière équitable sur divers intérêts qui profitent
des voies de communication.
L'association libérale de cette ville, dans sa
séance de samedi dr, avait b choisir on candidat
pour le Conseil communal, en remplacement de
M. Ern. Merghelyock, élu membre de la députatiou
permanente du Conseil provincial de la Flandre-
Occidentale. Deux compétiteurs se trouvaient en
présence: MM. Vanheule,avocat-avoué, etCapron,
Jules, propriétaire. M. Yanbeule a obtenu ôi
voix et ftt. Uapron, 45.
ACTE OFFICIEL.
Par arrêté royal du i 2 novembre, un subside de
4oo fr. est alloué b la société de Vlaemsche Sler,
Ypres, afin de l'aider b organiser un festival
dramatique.
NÉCROLOGIE.
M. Rycx- Priera, nég' eu cette ville, vient d'être
cruellement éprouvé par la perte de son épouse,
décédée, avant-hier, presque subitement, b l'âge
de 75 ans. Les pauvres perdeot en elle une bien
faitrice et les OEuvres de Charité un de leurs plus
fermes soutiens.
NOUVELLES DIVERSES.
On se rappelle encore le crime et vol commis
il y a cioq ans Coolscamp sur une jeune fille qui
se rendait l'église, et la suite de quoi on arrêta
plusieurs personnes qu'on relâcha peu après. Nous
apprenons que le crime a été découvert et que les
bijoux de la malheureuse victime ont été portés
samedi au parquet de Bruges par le garde cham
pêtre de S'-Audré. Les auteurs seraient connus,
mais auraient déjb pris la fuite.
Le procès d'Anua-Bella Kohrsch, qui a eu un
si grand retentissement dans le pays et l'étranger,
sera appelé incessamment devant la cour d'appel
de Gand, par suite du pourvoi interjeté contre le
verdict d'acquittement par le parquet gantois.
C'est la Prusse que reviendra le mérite
d'avoir, la première, sur le contiuent européen,
supprimé l'inutile formalité des passe-ports. La
Suède n'a pas tardé suivre cet exemple, et voici
maintenant ce que nous lisons dans plusieurs
journaux des départements français
Il est fortement question de la suppression
prochaine des passe-ports. Le gouvernement serait
disposé réaliser les vœux émis dans ce seos par
les conseils généraux depuis plusieurs années. Tout
le monde reconnaît en effet, les inconvénients de
cette sujétion onéreuse, qui a cessé d'offrir, depuis
l'établissement des chemins de fer et de la télégra
phie, les avantages qu'elle a pu présenter d'autres
époqnes.
Espérons que le gouvernement belge, son tour,
songera bientôt b étudier la question.
Le Nestor des marchands ambulants de la Bel
gique, uo vénérable vieillard qui a passé quatre-
vingts ans préparer et vendre des ardoises,
pierres aiguiser et autres accessoires de ce geDre,
sur le pont d'Or, an Marché aux Poissons, b
Bruxelles, vient de mourir. Dès l'âge de 12 ans, il
avait commencé ce métier avec son père et n'avait
jamais manqué au poste, si ce n'est les fêtes et
dimanches, sur le parapet, travaillant continuelle
ment et étalant sa marchandise, quelque temps
qu'il fît. Il avait depuis longtemps pour compagnon
de travail son fils qui est déjb un vieillard Septua
génaire. Il est mort le g de ce mois, dans sa 92*
année.
M. Jean Moeller, fils de M. le professeur
Moeller, de Louvain, est de retour au sein de sa
famille: promu au grade de lieutenant sor le
champ de bataille de Castelfidardo, il restera eu
cette qualité au service du Saint-Siège.
On lit dans un journal de Charleroy Une
femme de Cbâtelineau, dite femme du Jardinier,
dont un de ses fils travaille Paris, reçut dans la
journée d'hier, avis qu'il lui avait envoyé 7Ô francs
par le chemin de fer, et elle se rendit en effet b la
station, ou en presence de témoins, on lut remit
une espèce de petit sac, qui devait contenir la
susdite somme en or.
Auparavant le cachet avait été examiné, et
l'on avait constaté qu'il était exactement celui
indiqué dans la lettre de voiture du bureau d'expé
dition, en outre le poids qu'elle indiquait était
bien exact. Mais quaud la destinataire ouvrit le sac
comme nous l'avons dit en présence de témoins,
elle n'y trouva qu'une pièce d'or de cinq francs
et deux pièces d'un franc en argeut, en tout sept
francs.
i) Il est évident, d'après toutes les ciiconstances
du fait, que la soustraction a été commise b Paris.
Celle-ci rappelle celie de 10,000 fr. faite il y
a quelques mois au préjudice de la Société Char
bonnière du Trieu-Kaisin.
BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE.
Turiii, samedi niatiu, 10 uovcmbre.
L'Opinione publie une dépêche de Naples du 9.
Gartbaldi avait pris le même jour coogé du Roi
Victor-Emmanuel, et était retourné b Caprera, sa
résidence privée, sur les côtes de l'île de Sardaigne.
Le grand libérateur de l'Italie du Sud a été
comblé, b son départ, des démonstrations les plus
éclatantes de la sympathie du Roide sou état-
major, des officiers et de l'armée.
Londres, dimanche soir, n novembre.
On mande de Shanghaï, en date du 20 septem
bre, b Y Agence Reuter, que les négociations de
paix avec les mandarins chinois ont dû être sus
pendues b cause de la question de l'indemnité de
guerre.
Les troupes alliées marchent sur Pékin; elles
étaient déjb arrivées le 10 septembre b Yang-Ban-
Yeh. Lord Elgio les suit de près. Le bruit court
que Pékin est défendu par le prince San Ko lin-sin.
Les coolies désertent, et les waggous de trans
port maoquent. Deux mille hommes protègent
Tien-Tsin.
Les insurgés chinois restent inactifs.
Loudres, lundi ta novembre.
Le ÏUorning PostaoDouce, d'après desuouvelles
officielles de Saoghaï du 26 septembre, que la paix
avec la Chine a été signée.
FRANCE.
On écrit de tous les points de la France que
les semailles d'automne se font dans d'excellentes
conditions.
ITALIE.
Voici les noms des princes et des princesses de
la maison royale de Naples, aujourd'hui b Gaëte
avec le roi François II
Marie-Léopold François II, né le 16 janvier
i836, roi des Deux-Siciles le 22 mai 1859;
La Reine, fille de Maximilien-Joseph, duc en
Bavière, et sœur de l'Impératrice d'Autriche;
Le comte Louis-Marie de Trani, frère du Roi,
né le 1" août i838;
Le comte Alphonse-Marie de Caserte, frère du
Roi, né le 28 mars 1841
Le comte Gaëtan-Marie de Girgenti, frère dn
Roi, né le 12 janvier 1846
Le comte Pascal de Bari, frère du Roi, né le i5
septembre i8Ô2.
Le comte Janvier-Marie de Castelgirone, frère
du Roi, né le 28 février 1857.
La princesse Marie-Annonciade-Isabelle, sœur
du Roi, née le 24 mars i843.
La princesse Marie - Clémentine - Imraacolée
sœur du Roi, née le i4 avril i844.
La princesse Marie-Pie, sœur du Roi, née le 3
août t84g.
La princesse Marie-Immaculée-Lonise, sœur du
Roi, née le 21 janvier 1855.
La reine douairière, mère du Roi, Marie-Thé-
rèse-Isabelle, archiduchesse d'Autriche, Dée en
1816, veuve de Ferdinand II.
Quant aux oncles du Roi nous ignorons s'ils se
sont rendus b Gaëte^
Deux d'entre eux toutefois sont, l'un b Florence,
l'autre b Londres: le comte de Syracuse et le
comte d'Aquila.
Restent le prince de Capoue et le comte de
Trapani, le premier avec deux, le second avec
quatre enfants.
Les tantes du Roi sont la duchesse de Berry,
la reine douairière d'Espagne, la grande-duchesse
de Toscane, la comtesse de Moniemolin et l'impé
ratrice du Brésil.
SUISSE.
Un citoyen suisse, membre des Loges, disait, il
y a peu de temps, en public Notre œuvre de
rénovation universelle et complète, s'accomplirait
non-seulement en Italie, mais en Allemagnejen
France et partout sans les armées. C'est Ib le der
nier retranchement des rois, car les abords de leors
conseils et leurs conseillers mêmes nous les tenons
déjb; mais patience les armées, on les pénétrera,
on les instruira, 00 les détruira, l'armée invincible
de la France comme les autres! Le Siècle, qui
s'envoie gratis et b profusion dans toutes les caséi
nes, a tellement avancé l'œuvre que la plupart
des officiers sont garibaldiens (sic).
De telles paroles révèlent la dernière et terrible
pensée des conspirateurs et de la révolution b
laquelle ils tendent
PRESSE.
La Gazette de la Banque et du Commerce de
Berlin dit teuir de source authentique la nouvelle
suivante
Le gr3nd-duc de loscane a été invité par
1 empereur Napoléon, par une voie détournée, b
se rendre a Paris, sans qu'on lui indiquât dans quel
but. Le grand-duc a communiqué au cabioet de
Vienne cette étrange invitation, en demandant on
conseil. On lui a répondu qu'il était de son intéiêt
d accepter, vu qu'on ne présumait point que sa
présence personuelle b Paris pût jamais nuire b sa
cause, tandis que plus d'un motif autorisait b l'es
poir que tout n était pas irrévocablement perdu.
On eciit de Berlin, le 9 novembre, b la
Gazelle de Cologne Des nouvelles digues de
foi qui nous parviennent de Naples, tracent uu
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