44me Année. N» 4,501. LE PROPAGATEUR POUR LA VILLE 6 FR. PAR APS, 4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR TROIS MOIS. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75 POUR 3 MOIS. ;i 7r?.SS, 21 NOVEMBRE. SOUSCRIPTION EN L'HONNEUR DU GÉNÉRAL DE LAMORICIÈRE ziiMi I 'iTînb.p, - K DES SOLDATS BELGES DE LARMÉE PONTIFICALE. Un comité central vient île se former Bruxelles, l'effet de recueillir les sous» criptions faites dans le pays, pour une épée d'honneur offrir au général de Lamori- cière, comme témoignage de l'admiration descalholiques,et desuhveniraux premiers et plus pressants besoins des Belges glorieusement échappés la boucherie de (Jastelfidardo et la prise d'Ancône, et renvoyés par le Piémont sans ressources dans le pays. Tenant l'honneur de nous associer celte généreuse manifestation, et afin de correspondreaux vœuxd'ungrand nombre de nos concitoyens, nous ouvrons une liste de souscriptionau bureau de notre journal. Nous recevrons également les simples dons qui nous seraient adressés la même intention. Les plus modestes offrandes seront accueillies avec une vive recon naissance. l.es dons et souscriptions seront égale ment reçus chez M. le Curé-Doyen de cette ville. KEVUE POLITIQUE. En l'absence de nouvelles impo-tanles du ihe'âtre de la guerre, les journaux italiens du 16 se préoc cupent surtout de l'organisation du nouveau royaume. La tàcbe de M. Farini ne paraît pas des plus faciles, de l'aveu même des journaux sympa thiques la cause annexioniste. Il est difficile de se faire une idée de la situation du pays, c'est le journal le plus ministériel de Turin VEspero, qni parle ainsi et c'est du royaume de Naples qu'il [HKSXUJTIE(Kl Ma nièce Frédérique, notre petite bien-aimée, que son âme soit en paix! me demandait souvent pourquoi l'on nommait Huulen Clara la figure de bois sculpté qui se trouve, chacun le sait, au pied de l'escalier de. la maison des Orphelines Anvers. Je ne pouvais lui répondre, et elle s'éloignait secouant la tète. A l'époque où je commençai ro'enqoérir des chroniques de ma ville natale, j'appris l'histoire d'Hooteri Clara; histoire *éridiqne, qui s'est passée peu de temps après la prise de notre ville par le duc de Parme, et que je vais vous raconter telle que je l'ai trouvée dans quelques anciens parchemins, telle que je l'ai reçue de la bouche de quelques vieux habitants de notre chère cité d'Anvers. I. DONA CATALINA. Par une belle après -dîuée de l'an i58g, les petites filles de la maison des Orphelines Anvers se disposaient aller la promenade avec leur Mère ou Directrice; et, rangées sous les tilienls de la cour, elles attendaient le moment du départ. Quelques-unes, pour tromper l'attentelevaient les yeux et regardaient avec curiosité les fenêtres d'une maison attenante la leur. Derrière une parle. Le Irenteoant du roi, ajoote-t-il, teuconlre les plus grandes difficultés. Et la raison qu'il en donne est que les proconsuls nommés par Bertani ont tellement désorganisé l'administration publi que et si ouvertement favorisé les vengeances politiques que de nouveaux maux se sont ajoutés aux ancieos. Le méconteotement grandit Naples parce que AL Farini n'est pas Napolitain, et parce que ses conseillers.sont, les uns trop connus et les autres pas assez; parce que le parti cavourieu absorbe tout; enfin, parce qu'il u'y a pas d'emploi pour tout le rnoode. Les nouvelles d'Italie ne nous apprenneot rien de nouveau aujourd'hui. Le triomphe de Victor- Emmanuel subit sous les murs de Gaë'e un temps d'arrêt qui pourrait bien se prolonger. Les rensei gnements les plus récents s'accordent a représenter la position de cette place comme excellente. De l'avis des officiers de marine dont les bâtiments stalioonent devant Gaëte, elle pourrait tenir non pas un mois ou deux, mais presque indéfiniment. Il se confirme, dit le Pçys, que les marines étrangères réunies dans le golfe ont résolu de s'opposer au bombardement dn côté de la mer et même d'erupêcher plus lard, au cas où la place se rendrait, l'entrée des troupes piémontaises Gaëte. Une correspondance de Berlin parle d'un pro chain congrès, qui serait tenu Dresde et auquel assisteraient des princes régnants et des rois de l'Allemagne. Cette correspondance oublie de pré ciser l'objet sur lequel ce congrès de têtes couron nées aurait délibérer. C'est cependant un point important. Va -1-on s'occuper dans celte réunion de majestés cl de princes régnants de l'organisation fédérale au pnim de vue ries affaires intérieures de l'Allemagne? ou bien l'altitude que la confédéra tion germanique devrait prendre, en cas de confla gration générale, sera-t-elle le principal objet soumis aux délibérations de l'illustre assemblée? Certaines feuilles et correspondances italiennes continuent a parler de l'agitation qui régnerait dans les Etats pontificaux, et du plébiscite secret qui aurait eu lien Rome en faveur de i'annexiou. Après tout, il n'y a pas lieu d'être surpris de ces étranges démonstrations, depuis que les patriotes de ces fenêtres, deux femmes, bien différentes d'aspect regardaient aussi les petites orphelines. La plus âgée, vêtue de noir, portant la coiffe et la fraise empesées que les portraits de Miéris et de Rembrandt nous ont rendues familières, avait une figure humble, douce et bénigne; elle remplissait les fouctioris de dame de coinpagoie ou de duègne auprès de Dona Calalioa. comtesse de Almata, qui, mariée un noble espagnol, avait apporté Anvers les habitudes et l'étiquette de la patrie de sou époux. Dona Catalina avait vingt - huit ans a peine mais des souffrances de corps ou d'esprit avaient gravé sur son front une vieillesse piématurée, blanchi les tresses de ses cheveux noirs, éteint l'éclat de ses yeux, et courbé sa taille élégante et frêle. Pâle, languissante, son attitude maladive contrastait avec la richesse de sa parure elle por tait une robe de sa'tn vert, ouverte sur un jupon de damas blanc; un collet de dentelles entourait son cou, et était fermé par une chaîne de Venise qui soutenait uue croix ornée de perles; ses cheveux étaient relevés sous un escoffion de velours et de dentelles d'argent. Sa duègne, Inès, debout auprès d'elle, soulevait les lourds rideaux des fenêtres, et la comtesse attachait sur les orphelines des regards d'attendrissement et d'envie. Oh! disait-elle, si Dieu daignait envoyer on de ces anges dans notre maison! Si uue eufant formait le lien entre Calist'o et moi! Ces enfants deVilerbeontvoté pour Victor-Emmanuel, malgré la présence du drapeau français. C'est le caodidat républicain ou plus clairement le candidat abolitionniste qui l'a emporté aux États-Unis dans les élections poor la présidence. M. Lincoln, qui succède M. Bucbanan, n'est guère connu de ce côté de l'Atlantique. On le dit entrepreneur de charpente. Toujours est-il qne son élection pose dans les termes les pins pressants la question de l'esclavage. Ce sont peut-être lés destinées de l'Union qui vont se décider sotjs sa magistrature. Le résultat général des élections communales est loin d'être favorable au ministère. Sur bien des points du pays, l'opinion conservatrice a maintenu sa position; dans plusieurs localités importantes, elle a même regagué du terrain. Malgré les plus grands efforts, les libéraux stationnaires ont va succomber bon nombre de leurs créatures et jusqu'à des hommes très-importants ou du moins qui croyaieot l'être. Il s'est présenté un phénomène particulièrement remarquable, p'est que certaines associations libérales ont fait un mouvement de recul poor ne pas s'exposer un échec. Ainsi, nous en connaissons une qui, chose incroyable, a choisi un candidat hors de son sein, et, chose plus incroyable encore, un candidat que des liens de famille lattacheot au cléricalisme, et qui plus est cette société fameuse qui fait frémir de rage tout libéral bieo-conditionné. Pauvre association qui ne trouve plus parmi ses membres d'étoffe d'un con seiller communal! Pauvre libéralisme qui recule devant les conséquences de ses actes, et qni traite ses contradicleois de socialistes lorsqu'il ne peut les traiter de cléricaux! Un succès pareil ne vaut pas un échec: celui-ci retrempe un parti,.celui-là ne peut que l'amoiudrir. Le libéralisme progressif, logique et franc n'a lutté avec succès qu'à Bruxelles. D'où il résulte que la réaction contre le ministère se réveille par tout le pays, taudis que, dans la capitale, il est débordé par ses propres adhérents. Le peuple Belge, après avoir exprimé d'une voix unanime et énergique, son amour et son dévouement pour le Roi et son auguste famille, a n'ont point de mère, et moi je n'ai point d'enfant Ah! madame! interrompit Inès, regardez dooe celle-ci... Elle tient la main de la Mère... Là-bas... Cette enfant blonde... Je la vois! Quelle aimable figure! Quel air doux et modeste! Elle paraît avoir douze ans... Douze ans, c'est l'âge,... hélas! Si une enfant pareille celle-l'a était mienne, et que je dusse travailler toute ma vie pour la nourrir, je n'aurais rien enviera personne. Elle continua attacher ses yeux pleins de larmes su; la petite fille, douce et charmante en effet, et dont le nom, plusieurs fois répété par ses compagnes, parvint jusqu'à elle cette enfant se nommait Claire. Pendant qu'elle poursuit le cours de ses rêveries, mêlées d'attendrissement et de regrets, jetons un regard sur le passé. Les habitants des Pays-Bas, après trois siècles écoutés, ont gardé la mémoire des violences qui signalèrent parmi eux le règne de Philippe II; ils se souvienuent surtout de ce jour si funeste la ville d'Anvers et qu'on a nommé la furie espa gnole, quand les troupes de Vargas et de Rornero, sortant ardentes et farouches de la citadelle où elles étaient consignées, fondirent sur la ville pai sible, et y portèrent le fer et le feu. La rp'sistance la plus désespérée lutta contre cette sanglante

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 1