44me Année. Samedi 24 Novembre 1860. No 4,502. 7 24 Novembre. SOUSCRIPTION LE PROPAGATEUR. pour la ville 6 fr. par an, 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. pour le dehors fr. 7-50 par an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 3 mois. en l'honneur du général de lamoric1ère et des soldats belges de l'armée pontificale. fr. 5-00 MM. L. D., étudiant 'a Ypres. Vicomte Gustave du Paie ôo-oo Maurice du Parc10-00 Alain du Parc. 10-00 LA MUSIQUE RELIGIEUSE. Jeudi passé, fête de S'"-Cécile, un Salut solen nel en gfand orchestre a été chanté a l'église de Sc-Jacques. L'exécution mérite tout point les plus grands éloges. La musique était'belle; cepen dant il nous semble qu'elle ne portait pas assez le caractère religieux qui convient exclusivement aux temples chrétiens. Les règles les plus élémentaires d'esthélique nous prescrivent qu'une touchante simplicité doit constituer la principale beauté de la musique religieuse; cette simplicité qui exprime si fidèlement les plus profonds seuiiments de l'âme pieuse. L'église proscrit les sons lascifs du théâtre. Ces tours ingénieux, ces sons bruyants, ces trem blements subits étouffent ce qu'il y a de sacré dans les pieux sentiments de l'âme. La musique reli gieuse doit marcher d'un pas leDt et majestueux, elle doit être sérieuse comme la religion, être le langage des sentiments, et par conséquent exprimer par des modulations suaves les douces affections et les saintes aspirations de la piété. Hors de Ib que peut être la musique dans nos églises si ce n'est une profanation impie et une dépravation publique du goût? Nous aimons b rappeler aux musiciens ces éléments d'esthétique dans l'intérêt de l'art chré tien. Qu'on se souvienne toujours que jamais la musique religieuse ne peut être belle qu'en tant qu'elle respire la religion. C'est une chose triste qu'une discussion de chiffres sur une tombe. Le cœur se serre, quand on voit ce qui devait être un témoignage de. l'amour d'un peuple pour sa Reine et de la douleur de l'avoir perdue, aboutir, après dix ans, une répugnante discussion d'intérêt. Si cette discussion pouvait être évitée, c'est une chose regrettable qu'elle ait été soulevée; c'est une chose bien plus triste encore si elle était nécessaire. Daos la séance de mercredi, b la Chambre des représentants, on a continué la discussion sur l'église de Laeken. M. Hymans a fait, son point de vue, l'histoire de l'église de Laeken, depuis la pose de la première pierre jusqu'à nos jours. A défaut d'autorité, l'on ne peut refuser M. Hymans une gaieté très-origioale. Mais doos l'avons dit, la gaieté nous semble, dans cette circonstance, hors de saison. M. Hymans s'est presque renfermé dans son sujet. Il n'a pu, cepen dant, s'empêcher de parler de Fribourg en Brisgau et de Saint-Pétersbourg. M. Nothomb a pris la défense du gouve'nement, spécialement pour i'époque où il était au pouvoir. Nous espérons que cette discussion sera bientôt terminéeet que la Belgique n'assistera plus longtemps b ce débat contradictoire sur ce que pouvait valoir, en francs et centimes, son attache ment l'auguste Reine que nous avons perdue. Dans sa séance du 23 de ce mois, la Chambre des Représentants a procédé b l'élection de son prési dent et de ses deux vice-présidents. Ont été nommés Présideol M. Vervoort. Premier vice président M.E.Vandenpeereboom. Second vice-président M. Moreau. Mardi prochaio, b 5 heures du soir, un sermon de charité sera prêché en l'église de Saint-Jacques, par le R. P. Marie-Louis, Carme déchaussé du couvent de Saint-Omer. chronique judiciaire. La question de la médecine horoœopathique vient d'être soulevée devant le tribunal correc tionnel de Bruxelles, b propos d'uDe contravention b charge de Van Berkelaer, pharmacien do Dis pensaire Hahnemann. de Bruxelles, prévenu de n'avoir pas eu dans son officine les médicaments indiqués dans la liste dressée par la commission médicale provinciale. M" E. de Molinari, défenseur de M. Van Ber kelaer, a prétendu que ne vendant que des remèdes homœopathiques, c'est-b-dire des substances sim ples, le prévenu n'était pas pharmacien dans le sens légal, parce que la loi et la jurisprudence entendent toujours par médicaments ou remèdes des substances composées, et que l'bomœopathie ne se sert que de substances simples. Le tribunal n'a pas admis ce système de défense, et a condamné M. Van Berkelaer b une amende de deux mille cinq cents /rancs. nouvelles diverses. Voici le résumé des renseignements donnés le 17 au conseil communal d'Ostende, sur la malheureuse entreprise du puits artésien. La commission nommée par le gouvernement pour examiner la question du puits artésien, s'est réooie samedi 10 du courant. Cette commission, présumant que la sonde a traversé trois sources différentes, a voolu s'en assurer au moyen du thermomètre; malheureusement l'expérience est restée sans résultat, l'instrument, descendu dans le tube, en ayant été retiré cassé. La commission a conseillé d'isoler au moyen de tubes, les sources qu'elle présume exister, afin de soumettre l'eau de chacune d'elles b l'analyse. Cette opération offre dans l'exécution de grandes diffi cultés. La commission a pris avec elle une nouvelle quantité d'eau, afin de s'assurer si la qualité o'en a pas varié. Plusieurs journaux de la localité ayant avancé que la ville payait encore des frais de direction et d'entretien de machines, etc., il est juste de rappeler que le personnel de travail du puits artésien a éié congédié il y a longtemps. Quant aux machines. e'Ies sont convenablement entretenues et b peu de frais. De l'analyse faite, il résulte que l'eau du puits ne réunit pas les qualités de l'eau potable. Nous empruntons aux journaux d'Anvers quelques détails sur l'arrivée eo celle ville de l'Impératrice d'Autriche L'ejrpress train qui a amené l'Impératrice d'Autriche, est entré dar.5 la gare mardi soir b sept heures et quelques minutes. S. M. était accompagnée des personnes de sa Cour: la princesse de Windisch-Gtœ'z, grande maîtresse; Ja princesse Hélène de la Tour Texis, dame d'honneur; la comtesse de Huuiady, dame d'honneur; le général comte Nobili, grand maré chal; le révérend docteur Hœsel, chapelain de S. M.; le docteur Scaturin, médecin de S. M.; le général comte Mitrowsky, le colonel comte de Huniady, aide - de-camp de l'Empereur. n Le comte Van der Straten-Poutlioz, grand maréchal du Roi des Belges, eovoyé b Verviers pour complimenter S. M. l'Impératrice, l'a accom pagnée josqu'b Anvers. Les autorités civiles et militaires, résidant a Aûvers, étaient également b la station, ainsi qu'un bataillon et la mosique du 8" régiment de ligne. A l'arrivée do convoi, la musique du 8m' fit entendre l'air national autrichien. Aussitôt le traiu arrêté. l'Impératrice sortit de la berline royale et fut reçue par ses augustes parents. On a remarqné que, pour se conformer sans doute au cérémonial allemand, la duchesse de Brabant et le comte de Flandre ont rois le genou en terre pour baiser la main de l'Impératrice Elisabeth. S. M. Impériale, la duchesse de Brabant, le comte de Flandre et la princesse de Windisch-Grœtz prirent place dans la première voiture de la Cour; les antres digni taires, fonctionnaires et officiers composant la suite de l'Impératrice d'Autriche et des princes belges prirent place dans les autres voitures de la Cour et dans des voitures particulières au nombre d'envi ron cinquante. L'Impératrice est nne femme de taille fort élancée, elle a une riche chevelure noire, des yeux noirs; les traits fortement accentués et très-distia— gués; elle paraissait hier soir très fatiguée. Elle portail un chapeau de velours noir avec des ornements en jais, une voilette noire très-fine devaQt la figure; robe noire, manteau de velours de même couleur .avec fourrures très-ricbes. S. M. paraissait peu soufTrante; elle portait la tête haute et droite et saluait avec beaucoup de grâce les personnes groupées autour de la berline impériale. Un bataillon do 3" de ligne, musique en tête, attendait b VHôtel Saint- Antoine. A l'arrivée du cortège, celle-ci fit entendre l'air national autri chien. La duchesse de Brabant et le comte de Flandre, après avoir passé quelques minutes avec l'Impératrice, retournèrent au palais. Vers huit heures un quart, ils revinrent b l'Hôtel Saint- Antoine la duchesse en toilette de gala, et assistèrent au dîner de l'Impératrice; la table était de 25 couverts. A dix henres, l'Impératrice entra danssesappartements et LL. AA. RR. retournèrent au palais. Les autorités avaient été prévenues que le départ devait avoir lieu mardi au matin b 8 h. 172 sans aucune cérémonie. Mercredi, dès 6 heures du matin, YOsborne, sur lequel on avait embarqué les bagages pendant la nuit, quittait notre port avec une partie delà suite de l'Impératrice. A 7 b. 45,1e Roi Léopold arrivait b Anvers, et était reçu b la station par la duchesse de Brabant et le comte de Flandre. Ils se rendirent au palaîs, d'où le Roi envoya son maréchal de palais deman der nne entrevue b l'Impératrice,auprès de laquelle il se rendit avec sa famille. A huit heures trois quarts les augustes per sonnages quittaient VHôtel Saint Antoine pour se rendre b l'embarcadère, où les autorités civiles et militaires s'étaient réunies. L'Impératrice et la famille royale belge s'embarquèrent dans le canot royal et se rendirent b bord du yacht Victoria and Albert. Le Roi et ses enfants n'y restèrent que quelques instants, se rendirent immédiatement au palais et de la b la station. A neuf heures le steamer anglais levait l'ancre et quittait le port, salué par 21 coups de canon tirés de la citadelle. Les journaux garibaldiens continuent b exal ter sur tous les tous le Roi Galant-homme. L'Indépendance, entre autres, trouve intéressant d'appreudre a ses lecteurs que Victor-Emmanoel

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 1