avec le Christ, faisant a son gré, de par son autorité sacrée, des évêques de ses valets de chambre et des valets de chambre des évêqnes, donnant sa pao- tonfie li baiser au peuple français an t 5 août en choisissant ses cardinaux parmi ses cent gardes, canonisant et canoonant tour a tour, les partisans ou les ennemis de son double pouvoir, intervenant au nom de son infaillibilité et de M. le préfet de police dans les conciles, arbitre suprême de la morale et des vérités religieuses ayant son service le confessioonal et la police, le purgatoire et le bague, l'enfer et les lagunes homicides de Cayeone, voilà eo quelques roots l'idéal de la papauté impé riale, du pape-César, tel que le lève l'auteur de la brochure qui vient de paraître Paris avec privi lège et approbation du ministre de l'intérieur et de la police. Les anciens papes, tels que Silvestre II, Innocent III, Paul III, Grégoire VII, Pie VII, étaient des voisins incommodes pour les souverains qui vou laient inaugurer eo Europe ce despotisme asiatique qui a si profondément dégradé les races orientales. Ils protestaient en face du glaive contre les abus de la force; ils élevèrent au-dessus du front de César, la digoilé, la liberté humaine, ils défendi rent le seuil de la conscience, et lorsqu'un César, souillé du sang de ses sujets, comme Théodoric, se présentait au seuil d'un temple du Christ, après le massacre de Thessalonique, un simple évêque, un Atnbroise interdisait, au nom du droit et de l'hu manité violés, l'entrée du saint lieu ces empereurs qui venaient de rafraîchir leur pourpre césarienne dans le sang des faibles et des justes. Celte voix de la Papauté s'élevant côté des puissances de la terre pour leur rappeler qu'à côté et au-dessus de leurs sceptres, de leurs trésors, de leurs canons, de leurs légions prêles tout massa crer sur un signe du maître, il y a le droit, la justice, la liberté, l'humanité, le respect des faibles, celte voix a toujours été importune aux Césars, aux Sésostris, aux Darius, aux Sennacbérib, tous ces insensés enivrés de superbe et quidans leur orgueil,se posaient vis-à-vis du monde esclave en dieux terrestres. Les Césars et les Cambyse n'ai ment pas qu'il y ait d'autres dieux qu'eux ici-bas, fût-ce même ce pauvre bœuf Apis, que Cambyse perça de son épée. Ils veulent les prosternations et l'encens, et la gloire e! les quadriges radieux pas- saut triomphalement au milieu de leurs légions de glaives, et les papes, les Ambroise, les Léon, les Athanase se posent faibles et sans armes devant ces triomphateurs, ces porte-sceptres pour leur dire Devant Dieu, tu n'es qu'un homme; devant l'humanité, tu n'es qu'un monstre; devant la jus tice et le droit, tu n'es qu'un bandit! Voilà ce que ne veulent pas les courtisans des reconnaissant amour. La comtesse, ravie, ne pouvait en détacher les yeux, et ce fut la Directrice qui, la fin du cantique, rompit le silence où les auditeurs restaient plongés. Oui, noble dame, dit-elle, on chercherait dans la ville entière une voix pareille celle de cette chère enfant. Déjà les différents monastères defemmes|ontdésiiédesel'attacher... Les noonesde Sainte-Elisabeth, les Sœurs-Blancheset bien d'autres encore, m'ont demandé Claire; mais elle ne me quittera pas, s'il plaît Dieu.... Que pense Voire-Seigneurie de cette belle voix? Un sentiment inexplicable et délicieux remplis sait l'âme de la comtesse, et les larmes qui roulaieot sur ses joues étaient son unique langage. Saisissant enfin la main de Claire, qui se tenait debout et les yeox baissés, elle s'écria Enfant! votre voix angélique m'a émue..... Regardez-moi doncAuriez- vous peur de moi?... L'enfant leva ses yeux bleos, et, avec un faible et doux sourire, elle tépondii Oh! non, madame, vous me parlez avec trop de douceur Eh bien chère enfant, s'il en est ainsi, em brassez-moi, et, avec la permission de votre bonne pouvoirs forls qui rugisseot de colère de voir l'âme humaine échapper leurs chaînesleurs glaives, leurs prétoriens, leur orgueil, leur puissance. Dans le monde romaio qui embrassait l'Europe occidentale et méridionale, il restait, ceux qui niaient le droit de César les steppes de la Scytbie les sauvages solitudes de l'Atlas et du Pont Euxio. Le droit et l'humanité et la justice ontragés se réfugiaient dans ces régions indomptées où tout leur parlait de Dieu, c'est-à-dire du droit et de la dignité humaine. Aujourd'hui il ne reste pins aux confesseurs de la liberté, que le sanctuaire de la conscience et de la pensée, et c'est ce dernier refuge sacré que veulent violer ceux qui deman dent que César devienne pontife suprême, vicaire do Christ, arbitre du juste et de l'injuste, médiateur entre Dieu et l'homme, afin que la servitude et l'oppression des peuples soit complète, et que l'Europe soit le pendant de cet empire du Thibet, où un empereur-pape distribue chaque jour ses sujets soumis, comme marques de sa bienveillance, les produits de sa chaise-percée. Une pétition circule en celte ville l'effet d'obtenir le cours légal en Belgique de la monnaie d'or. La liste se couvre de nombreuses signatures. On écrit de Berlin, le 24 novembre, la Gazelle de Cologne, que M. de Stuers, secrétaire de la légation belge Berlin, est retourné Bruxelles pour occuper un poste au ministère des affaires étrangères; il sera remplacé par M. de Teifelineren, de la légation belge Turin. ACTE OFFICIEL. A partir du 1" décembre, un bureau de distri bution des postes sera mis en activité Messines, ce bureau se composera de Messines, Dranoutre, Neuve-Église et Wulverghera. CHRONIQUE JUDICIAIRE. L'autorité communale d'une ville peut-elle, sous des peines de police, imposer aux ptopriétaires de terrains limitrophes des tues, comme condition de l'autorisation de bâtir, l'obligation de construire un trottoir vis-à-vis de leur habitation?Cette question vient d'être décidée Namur; le tribunal de 1" instance, siégeant en degré d'appel, l'a résolue négativement contre les prétentions de la munici palité namuroise; plaidant, M" Lapierre. NÉCROLOGIE. M. Fourcauit, intendant militaire de 1" classe pensionné, décoré de l'Ordre de Léopold, de la croix commémorative et de la médaille de Sainte- Hélène, est décédé Saiut-Josse-ten-Noode. Mère, acceptez ce petit souvenir, comme un gage du plaisir que votre chaut m'a causé. Eu disant ces mots, elle étreignil l'enfant, la baisa au front, et lui glissa dans la main un petit portefeuille de soie. Claire l'ouvrit, et poussa une exclamation de joie en y trouvant des petits ciseaux de fio acier, un étui, et un dé d'argeot, et prenaut la main de la comtesse, elle la baisa tendrement. Adieu, douce enfant, ou plutôt au revoir! dit celle-ci. Et elle suivit encore de ses regards la petite fille, qui rejoignait ses compagnes. O Dieu! soupira-t-elle, si vous m'eussiez donné une telle enfant Que Calisto serait heureux et moi!.... Pioogée dans ces pensées, elle suivit la Mère, qui la reconduisit au parloir; et, là, Doua Catalina dit tout coup Connaissez-vous l'origine de cette enfant, ma Mère? Qui est-elle? Si charmante, si douce! Nous ignoroos absolument, comtesse, la nais- sauce de cette petite bien-aimée. Elle fut apportée en cette maison, âgée seulemeot de quelques mois, et n'ayant aucun signe qui pût la faire reconnaî tre.... Elle était pauvrement vêtue de quelques mauvais langes, et la mendiante qui la déposa chez NOUVELLES DIVERSES. Nous lisons dans l'JEcho de Courtraido 24 novembre Hier soir, des curieox attendaient la station du chemin de fer, le dernier convoi de Bruges qui nous devait apporter la décision de la députation permanente sur les réclamations contre nos élections communales dans plusieurs localités de la province. Une seule décision, jusqu'à ce jour a été prise Les élections de Roolers sont annulées. Nos libéraux sont consternés et semblent redouter qu'il y a encore des juges Bruges. Oo a présenté comme probable uo déficit en 1861 dans le produit du droit d'accise sur les bières et vinaigres. M. le ministre des finances semble s'y attendre; il croit seulement que ce déficit ne sera pas aussi considérable que quelques personnes l'annoncent. Voici comment il s'exprime, dans ses notes pré liminaires, l'appui du budget des voies et moyens, sur le revenu probable de cet impôt La cherté excessive du houblon, jointe au prix élevé des céréales, influera nécessairement sur la fabrication des bières en 1861. D'un antre côté, des causes encore inexpliquées, peut-être aussi le malaise qui se fait sentir dans certaines industries, ont fait fléchir la consommation. Il serait téméraire d'admettre que, abstraction faite de toute augmen tation du droit d'accise, les recettes de 1859, qui se sont élevées 7,880,000 fr., pussent être atteintes en 1861. Toutefois, le ministre espère que l'augmentation du droit produira une somme de 6,110,000 fr. Tous compris, les bières et vinaigres, en 1861, devraient verser dans les caisses publiques, la somme énorme de i3,56o,ooo fr. Nous apprenons de bonne source dit un journal flamand de Bruxelles, que M. Van der Stichelen ministre des travaux publics, va se marier avec la fille de M. Firmin Rogier, chargé d'affaires belge Paris. Ces jours derniers, on des garçons du Café des Trois Suisses, Bruxelles, trouvait dans la roe deux actions du chemin de fer du Nord. L'hon nête garçon, après quelques recherches, remettait ces actions leur propriétaire légitime, qui, obéis sant au premier mouvement de sa reconnaissance, lui offrit un cigare. Le garçon accepta poliment, et, poussant la générosité jusqu'au bout, refusa de faire connaître le nom du magnifique personnage. BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE. Rome, samedi matin, 24 novembre. Le corps diplomatique tout entier a quitte' Gaëte, sur l'invitation du Roi, et est arrivé hier Rome. nous n'a pu me donner aucune explication sur son sort. Qu'a-t-elle dit Qu'elle avait trouvé celte eofant sur la voie publique, et que, par charité, elle l'avait apportée jusqu'ici. C est étrange Elle semble, par sa douceur et sa beauté, appartenir une noble race! Ah madame, Dieu répartit ses dons aussi bien aux humbles qu'aux puissants.... Il est vrai, bonne Mère.... Puisse cette en fant, si favorisée de la nature et si délaissée par la fortune, puisse-t-elle être heureuse.... Je revien drai la voir, et ne vous dit pas adieu!... La comtesse, en effet, revint plusieurs reprises, toujours plus émue et plus charmée par la grâce naturelle, l'aimable douceur de la petite Claire. Uo soir, elle vint comme de coutume, apportant sous sa faille un beau livre d'Heures qu'elle desti nait l'enfant; mais la Directrice lui dit avec chagrin Notre enfant est malade, madame, et ne pourra pas recevoir aujourd'hui la visite dont l'honore Votre Seigneurie. Quoi! serait-elle gravement malade?

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2