44me Année. Samedi 1er Décembre 1860. No 4,504. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. 7 23 G 1" Décembre. SOUSCRIPTION REVUE POLITIQUE. LE PROPAGATEUR. mur la ville 6 fr. par a», 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. pour le dehors fr. 7-50 par an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 3 mois. en l'honneur du général de lamoricière et des soldats belges de i.'armée pontificale. Moulant de I. liste précédente, fr. i36-oo MM P. De Smet, curé de l'égliw de S'-Pierre. 10-00 Booue, curé de l'égliw de S'-Jacquea ro-oo Goetliala, curé de l'église de S'-Nicolas 10-00 Une servantei-oo Total. fr. 167-00 Les correspondances d'Italie s6n( de plus en plus la guerre ei le cabinet de Turin semble absorbé par les préparatifsmilitaires. M. de Cavour imprime une grande activité a l'organisation de la marine, et 00 s'occupe de mobiliser 100,000 hommes de garde nationale. D'autre part, il se fait des préparatifs formida bles devant Gaëte,mais rien n'annonce que la place soit sérieusement menacée, car on parle de trois mois de siège pour arriver la crémière enceinte. A Gaëte 00 se met en mesure d'opposer aux assail lants une vigoureuse résistaoce. Le 30, le géoéral Bosco a été présenté aux troupes par le roi François II, qui lui a témoigné devant elles la satisfaction qu'il éprouvait le revoir,ainsi que la plus entière confiance. La situation de Gaëte. d'ailleurs, n'est pas du tout celle que se plaiseot indiquer les journaux italiens. Le Roi a auprès de lui une force évaluée seize mille hommes, tous dévoués et fidèles. Eo ce qui coocerne le roi François II, on a des raisons de croire qu'il persiste plus que jamais dans sa résolution de se défendre jusqu'à la dernière extrémité. Nous croyons que si le Roi devait se départir de cette conduite, dit le Pays, c'est qu'il penserait devoir céder des considérations politi ques, étrangères, d'ailleurs, la situation militaire dans laquelle il se trouve. Nous n'avons pas faire ressortir ici les conséquences possibles d'une résistance qui, eo lnl@yYEIKl ©L&M» (SoiTt.) Voir le n° 4>5o3 du Propagateur. III. LA MENDIANTE. Deux ou trois jours après cette scène, le comte de Alinata sortaitvers midi de l'église des Dominicains, lorsqu'il fut accosté par une pauvre vieillefemrae. Il lui offrit une aumône; mais, elle, d'une voix basse et timide, lui dit Seigneur, je voudrais votis parler; et elle se dirigea, par le petit cloître, vers le Calvaire, situé près de l'église. Il la suivit volontiers, car il pensait qu'elle voulait faire un appel sa charité, et ils se trouvèient dans cette sombre enceinte, où le goût le plus bizarre s'est largement exercé. Des rochers gigantesques supportent les statues des divers per sonnages qui ont pris part la passion du Sauveur une de ces montagnes artificielles, plus haute que les autres, élève daos les airs la croix de Jésus- Christ, et laisse voir, sa base, un antre obscur et profond qui est censé figurer le Purgatoire. Quel ques ifs, quelques cyprès, des bordures de buis mêlé ces blocs de pierre grise, imprimeut cet étrange monameut l'aspect le plus morne et le donnant au roi François II les moyens d'attendre les événements, peot amener dans une période plus 00 moins éloignée des résultats jusqu'à présent imprévus. Il se confirme que l'Autriche prend des mesures de précautioo sur la frontière moldo-valaque. Les élections communales de Courtrai oot été validées en vertu d'uoe décision prise avaot-hier par la députaliou permanente de la province de la Flandre-Occidentale. Dans la séance de mardi, en répondant aox orateurs qui l'avaieot interpellé, M. le ministre de l'intérieur a fait connaître un passage du discours du troue dont nous a privé l'indisposition du Roi dans ce passage, le chef de l'Etat éuumétait les travaux qui doivent être soumis aux Chambres dans la présente session. Les plus importants sont l'organisation judiciaire, la révision de la contribu tion personnelle, la révision des lois de milice, le règlement du travail des femmes et des enfants, la législation des livrets d'ouvriers, la propriété lit té— raite et le grade d'élève universitaire. La Chambre des représeutaots a continué, dans la séauce de mercredi, la discussion du budget de l'intérieur. Le traitement des commissaires d'arron dissement, In prime accordée pour l'arrestation des miliciens réfractaires, la question de l'officier supé rieur chargé de suppléer le commandant en chef de la garde civique, ont donoé lieu de courtes discussions. La modératioo dont M. le ministre a fait preuve, dans la séance du 37,. eu renonçant soumettre la Chambre, en présence de l'état actuel de l'Europe, des questions irritantes, celte modération ne serait qu'un piège, si le projet de loi sur le vole alpha bétique, évidemment hostile la minorité, devait être présenté vers la fio de la session, pour être emporté gtâce la fatigue de la Chambre et dans la bâte de ses derniers travaux. Il est bien douteox qu'au printemps l'étafde l'Europe soit plus assuté qu'aujourd'hui; et c'est avec raison que M. B. Domortier invite M. le ministre, s'il a réellement l'ioleotioo de livrer aux discussions de la Chambre, plus sinistre. La meudiaole conduisit Calisto près d'un groupe représentant les soldats jouant au soit la tunique de Jésus-Christ et là sûre que duI ne pouvait l'eutendre, elle dit au comte Vous êtes le seigDeur de Almata? Oui, répondit-il élouné. Et la dame votre épouse se Domine Cathe rine de Ghistelle? Tel est son nom. Mais pourquoi? On ne m'a donc pas trompée? E; depuis trois jours je vous cherche pour vous révéler un secret qui pèse ma conscience. Bonne femme, ce secret, qoel qu'il soit, serait mieux confié l'oreille d'un prêtre. Non; non! c'est vous seul qui devez l'en tendre. Eh bien parlez! Elle se jeta ses pieds, et dit, d'une voix humble et tremblante: Je suis une malheureuse pardonnez-moi! La dame votre épouse eut de son premier mariage une eufanl, qu'elle emmena dans sa fuite, eo ce jour terrible où les Espagnols se nièrent sur notre pauvre ville. Moi aussi je fuyais, quoique je n'eusse rien perdre que la vie, et je me trouvai dans le groupe qui, devant le puits rie Quintin Metzys, entourait Catherioe de Ghistelle mourante. Un de ses serviteors, qui tenait l'enfant, dans cette session, ud projet de réforme électorale, le faire le plus tôt possible, afin que cette discussion puisse être approfondie et sérieuse. M. le ministre de l'intérieur avait prononcé, dans la séance de mercredi, quelques paroles sur lesquelles M. B. Duinortier a cru devoir demander des explications. Répondant M. Guillery, M. Rogier avait dit que, ministre d'110 pays libre, il se réjouissait de voir d'autres peuples eo Europe secouer le joug de gouvernements tyraoniques et se donner de libres institutions. L'allusion était transparente; et c'est avec raison que la voix éloquente de M. B. Duraortier a flétri la conduite d'un mioistre du Roi qui, en approu vant la violence des Etats forts contre les Etats faibles, reconnaît comme un priocipe l'abus de la force et la négation du droit. L'usurpation et la conquête, comme le dit M. Saint-Marc Girardin dans le dernier ouméro de la Revue des Deux -Mondes (1), n'en sont pas moins l'usurpation et la conquête, parce qu'on leur donoe le nom d'annexion ou même de liberté, comme fait M. le mioistre; mais M. Saint-Mate Gitardin n'entend, sans doute, point la liberté. La réplique de M. le ministre n'a fait qu'aggra ver l'inconvenance de ses paroles; et M. de Vrière, notre ministre des affaires étrangères, par uue tentative d'une iocroyable maladresse pour venir au secours de son collègue, l'a poussé plus avant encore daDS celte voie malheureuse. Aux yeux de l'Europe conservatrice, le ministre de l'intérieur du roi des Belges associe notre glorieuse révolution de i83o, l'existence et la liberté de la Belgique, l'existence d'un Etat qui s'est fondé sur les ruines des nationalités faibles, grâce la violence, la trahison; comre lequel toutes les uations de l'Europe, et celle même qui fut sa puissante alliée, ont protesté, au nom du droit et de la justice. Pour expliquer ou du moins atténuer les paroles de M. le ministre de l'intérieur, M. de Vrière, diplomate admirable, u'a rien trouvé de mieux dire que d'insinuer, dans une interruption, que M. le ministre de l'intérieur parlait de la Lotubardie. M. le mioistre n'avait prononcé le nom d'aueno pays de l'Europe; mais, grâce la judicieuse interruption de M. de Vrière, il est raaioleoaDt (1) Revue des Deux-M ondes, §5 novembre 1860, page 4^2. fut frappé d'une blessure mortelle, au moment où un jeune Espagnol emportait sa maîtresse; il jeta la petite fille sur mon sein, et me dit en expirant C'est l'enfant de Lancelot VaD Bistboveu. Je me trouvai au milieu des morts et des mou rants, avec cette pauvre petite dans mes bras Pressée d'angoisse, étourdie par les coups de mous quets, par les furieuses clameurs qui s'élevaient de toutes parts, je courus, je courus jusque hors des portes de la villeJe De m'arrêtai qu'au village de Hoogboone. Là, une charitable fermière donna un peu de lait l'enfant, et dous passâmes la nuit dans l'étableprès du bétail. Plusieurs jours se passèrentQue vous dirai-je, monseigneur? J'avais été tentée par l'appât des bijoux que cette enfant portait autour de son couUne belle chaîne, un cœur de diamants Je les vendis un juif qui s'en venait de Hollande et s'en allait Anvers, espérant faire quelque profit auprès des pillards de notre villeQuand j'eus ainsi dé-, pouillé la petite fille de ses bijoux, je n'osai plus aller la recherche de ses parentsHélas! raon- seigoeurquelle faute j'ajoutai par là ma pre mière faute! J'errai peudant plusieurs mois de village eo village, traînant avec moi cette mal heureuse eofant... Mais je n'étais pas tranquille... Ma conscience criait nuit et jour, et tue représentait

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 1