Y PRES.
ans besoins, que lent état, que leur position 1
réclame, qnelque raison qu'on allègue ponr en
expliquer l'emploi. Victor-Emmanuel l'emploie
ponr usurper des trônes; le Pape pour défendre le
sieo; le Roi de Piémont par l'intermédiaire de
Garibaldi, l'emploie pour armer one troupe de
mercenaires, dignes de ce nom, et qui n'est qu'or?
ramassis de brigands, et de tout ce qu'il y a de
rebuté dans la société; Le Pape au contraire
l'utilise pour entretenir l'élite de tous les peuples,
qui b l'exemple du plus digne des géoéraux fran
çais, est allée se ranger sous ses étendards sacrés, a
eu le courage de sceller de soo sang la défense de la
justice et du bon droit.
A voir cette égalité qoi existe entre la formation
du comité de S'-Pierre et de celui de la révolution,
et b côté de cela b voir les condamnations de ceux,
qui se hasardent de quêter pour le Pape dans des
villes ou le catholicisme ne gouverne pas, et l'en
couragement impudent accordé b ceux qui exaltent
partout celle œuvre si belle, et pourtant si contraire
b tout honnête principe, et qu'on nomme denier de
Garibaldi; b voir enfin, cette diversité extrême b
rendre la justice aux Belges, ne peut-on pas dire
sans crainte de se tromper, que, malgré la modéra
tion, dout on fait ostentation au sein des Chambres
législatives, il y a égalité devant la loi, pour tous
les Belges, pour autant qu'ils favorisent le desseio
de nos Garibaldiens, et ce desseio est d'étouffer
dans la boue le catholicisme et ce qui lui sert de
rempart. Maintenant, malgré la haine portée an
denier de S'-Pierre lequel doit servir b soutenir
Pie IX daus ses droits sacrés et légitimes; malgré
le soutien accordé d'une façon plus qu'évidente au
denier Garibaldien, qui ne sert qu'à un usurpateur
pour ses usurpations; malgré enfin toutes les atta
ques de tous nos libéraux francmaçons ensemble, le
secours offert au Saint-Père ne fera qu'augmenter
de jour en-jour et avec l'aide de Dieu aidera
b relever d'uue manière éclatante cette chaire de
S'-Pierre, contre laquelle les portes de l'enfer ne
prévaudront jamais.
Depuis l'ouverture de la session législative
jusqu'au 29 novembre, vingt-sept pétitions, de
mandant le cours légal de la monnaie d'or fran
çaise sont parvenues b la Chambre. Parmi ces
pétitioos en figure une émanée de la chambre de
commerce d'Aodenarde.
Il est b remarquer que jusqu'ici aucune pétition
en sens contraire n'a été adressée b la législature,
preuve évidente que M. Frère est seul de son avis
avec la Banque Nationale, bien entendu, doot il
est actionnaire.
-g!—
Dieu te bénisse éternellement, Calisto, toi qui
me la rends! toi son second père....
Calisto releva sa femme, et l'eotraina vers la
chambre voisine. Claire était Ib; il la plaça dans
les bras de sa mère et les élreignit toutes deux
silencieusement sur sa poitrine.
Huit jours après, les orphelioes, en grand cos
tume de dimanche, adressaient leurs derniers
adieux b Clara-Juana de Bistboveo, autrefois leur
compagne, et maintenant leur bienfaitrice. Le
comte et la comtesse de Almata, au nom de leur
fille, avaient versé une somme considérable dans la
caisse des orphelines, assuré le sort de la mère
directrice, offert un riche ornement b la chapelle;
et chaque enfant, sans exception, avait reçu des
mains de Claire un souvenir d'affection livres
d'Heores, croix d'or, bagues, chapelets, offerts pa r
la jeune patricienne, comme des gages d'amitié b
celles qu'elle appelait toujours ses amies et ses
soeurs. Elle venait leur faire ses adieux, avant de
partir pour Bruxelles, où elle devait être présentée
b quelques membres de sa famille. Elle vint,
donnant la main au comte et b la comtesse de
Almata, timide sous les joyaux et les riches vête
ments dont la tendresse de ses parents l'avait ornée,
souriant b ses compagnes, qoi loi présentaient un
bouquet de fleurs et ooe feuille de véliu, sur
Les pétitioos arrivées b la Chambre émaneot
d'habitants dePoperingbe,Comines,Tamise,Gand,
Isegbem, Haringbe, Wevelghem, Heule, Aude-
narde,Thielrode, Aygbem, Reninghe, Wulverin-
ghem,Meolebeke,Gollegbetn, Herseaux, Ootegem,
Clercken, Bossoyt, Oostcamp, Tieghem, VVervicq,
Ingelmuoster, Wercken, du conseil communal de
Bolscamp et de la chambre de commerce d'Aode
narde.
Ce qui vient b l'appni des plaintes réitérées ex
citées par l'obstination blâmable de M. Frère, c'est
que la monnaie d'argent fait totalement défaut.
Aussi le mécontentement dans les deux Flandres
et dans le Hainaut est général.
On lit daos YUnion de Courtrai
L'élection communale de Conrtrai est confirmée.
La grande nouvelle le grand triomphe Mais quel
est donc l'homme sérieux qui s'est imaginé qu'il
allait en être autrement? Parmi les citoyens indé
pendants qui ont réclamé contre ce scandale élec
toral en est-il un seul qui n'ait franchement avoué
et déclaré qne cette réclamation était un coup
(Vépée dans l'eau au point de vue de l'annulation
de l'élection.
Il n'a vraiment pas fallu attendre jusqu'au mois
d'octobre 1860, pour être édifié sur l'impartialité
qui préside depuis quelque temps a l'administration
de Boire province.
Ce qu'on a voulu, le voici On a tout simple
ment voulu porter devant le grand tribunal de
l'opinion publique l'appréciation des lurpides
électorales d'un parti qui ose se poser comme pos
sédant le monopole des sentiments de tolérance et
de liberté; d'un parti qui clôture les débats des
Chambres avec des pavés et qui escalade le perron
de l'Hôtel - de-Ville au moyeo de bulletins mar
qués et forcés.
On a voulu traduire devaat le grand jury du
pays tout entier les plaideurs et aussi les juges
et devant ce jury Ib les triomphateurs du jour ne
sout que des intrus.
Il u'est pas un homme loyal et impartial b quel
que nuance de parti qu'il appartienne, pourvu que
celte nuance se compose de geos de bonne foi, qui
n'ait flétri les manœuvres, inconnues jusqu'ici
daos les annales électorales, qui ont été pratiquées
sans vergogne b l'élection de Courtrai, par cette
fraction du parti libéral que M. Pycke désignait
récemment sous la déoominatioo de libéraux de
carrefour.
Heureusement le règne de la violence n'est
jamais long nulle part, nous avons trop de con
fiance dans le caractère honnête et indépendant de
la population conrtraisienne poor croire qu'elle se
laquelle maître Jonglas, l'écrivain, avait écrit de sa
plus belle main, et décoré de ses plos gracieuses
enluminures, one inscription en l'honneur de
Claire et de sa famille. La jeune fille reçut ce
témoignage d'amitié avec des larmes; elle embrassa
la Mère, les orphelines, avec toute l'effusion de
son cœur aimant; toutes éclataient en sanglots,
quand le comte, pour mettre fin b celte scène
d'affection et de regrets, prit la main de Claire et
la conduisit vers la voilure. Il y monta, après Dona
Catalina; les cbevaox prirent la route de Bruxelles,
et les orphelines suivirent longtemps, de leurs yeux
mouillés, le lourd carrosse qui s'éloignait rapide
ment....
En mémoire de cet événement, les directeurs de
la maison des Orphelines firent exécuter une figure
en bois, de grandeur naturelle, portaot le costume
et b laquelle on avait tâché de donner des traits de
Claire. Cette figure existe eocore, et le peuple la
nomme Houten Clara. (1)
Traduit librement du flamand, de Henri
Conscience.
(1) Claire de Bois. La maison des Orphelines, gouvernée
autrefois par des femmes laïques, est desservie aujourd'hui
par des Sœurs de Noire-Dame, de la fondation de M™* Bliii
de Bourdon.
laissera ainsi longtemps conduire comme on vil
troupeau.
Hier, 11 heures, le Corps des Sapeurs-
Pompiers a assisté en téglise de S1-Martin
une messe qu'il a fait célébrer l'occasion de
la Sainte-Barbe. Durant le Saint Sacrifice la
musique du susdit corps a exécuté deux mor
ceaux d'une beauté remarquable.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 10 novembre, la démission
honorable de ses fonctioos de secrétaire de légation
de 1" classe est accordée, sur sa demande, b M.
Gustave deStuers, lequel est autorisé b conserver
le titre de secrétaire de légatioa honoraire.
Par arrêté royal du 10 novembre, M. G. de
Stoers, secrétaire de légation de 1" classe, est
nommé chevalier de l'Ordre de Léopold.
Un arrêté du ministre de la justice, eo date
du 27 novembre, autorise le placement, dans
l'église de Saint-Bertin b Poperinghed'un
monument funèbre b la mémoire des époux Lebbe-
Vautours.
NOUVELLES DIVERSES.
Le 16 décembre courant, le Roi Léopold aura
atteint sa 70* année.
On assure que, tout compte fait, chaque doc
teur en médecine, formé b l'Université de Gand ou
de Liège, coûte b l'Étal plus àe vingt mille francs
Les demandes de bâ.tir, planter, creuser des
excavations et exécuter tous autres travaux le long
des chemins de l'État, tombant sous l'application
de la loi du i5 avril i843, sur la police des che
mins de fer, sont généralement adressées au gou
vernement sans être accompagnées de plans b
l'appui.
Il en résulte' que l'iosiioction de ces demandes
éprouve des retards et des difficultés.
Afin de remédier b cet état de choses, il est in
dispensable que les pétitionnaires joigneot b leur
requête un plan terrier, avec l'extrait de la matrice
cadastrale, indiquant, par rapport au chemin de
fer, la situation ainsi que la hauteur ou la profon
deur des travaux qu'ils demandent b exécuter.
Les pétitionnaires sont égalemeot invités b
indiquer exactement lenr adresse. [Moniteur.)
On écrit de Bruxelles b nne feuille de Liège
Le mariage de M. Van der Slichelen ministre
des travaux publics, avec M11" Rogier, fille de notre
ministre près la Cour des Tuileries, sera célébré b
Paris, le 27 du mois prochain, dans la chapelle de
l'ambassade.
Il est probable qu'aussitôt après le renouvelle
ment du traité avec la Fraoce, M. Firmio Rogier
obtiendra sa retraite d'une longue et honorable
carrière, et viendra se fixer définitivement b Bru
xelles avec sa famille.
Un fait extraordinaire et dont les annales de
la médecine n'offreot peut-être pas d'exemple,
s'est produit dans un hameau dépendant de la com-v
ratine de Nieuwerkerken, près de Saint-Trond.
Un habitant de cette localité a subitement res
senti un tremblement dans les jambes, qoi n'a pas
lardé b se transformer en une paralysie de ces
membres; puis elle a gagoé successivement les
bras et les rnaios, de sorte que cet homme s'est
trouvé perclu des jambes et des bras, an point de
ne pouvoir plus ni marcher ni manger.
Peu de temps après, tin de ses fils, puis on se-
cond, garçons robustes, ont été atteints de la même
maladie; enfin la mère, un domestique et UDe
servante se virent successivement aox crises avec
le même mal. Ce qu'il y a de singulier, c'est que la
servante, s étant retirée chez ses parents, se réta
blit sans le secours de la médecine, et qne, revenue