Y P RE S 44me Annee. Mercredi 12 Décembre 1860. N° 4,507. Dimanche d'quelque amélioration s'était manifestée dans l'étal de santé de notre vénérable doyen. Depuis lors, ce mieux s'est maintenu mais n'a point progressé. LE PROPAGATEUR pour la ville 6 fr. par an, 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. pour le dehors fr. 7-50 par an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 3 mois. 7??.S5. 12 Décembre. REVUE POLITIQUE. Naples est toujours eu pleine anarchie. Le Con- lilutionnel nous apprend qu'on y signe en ce noment dans la populace otie adresse pour de- Dander, entre autres choses, le rentoi de M. Farini I de ses couseillers le rappel de Garibaldi la ête du gouvernement, la substitution d'hommes iouoeaux dans toutes les places aux employés de 'aucien règne, la démolition du fort Saint-Elmeet a création de grands travaux publics pour le peuple. Il est question, ce sujet, d'un prochain emprunt le 680,000 ducats dont 180,000 serviraient h ouvrir les dettes de la municipalité, et le reste a older des espèces d'ateliers nationaux. En atten- laot, la municipalité a voté l'érection d'un mono- ncnt ii Garibaldi. A Turin les préparatifs militaires continuent l'absorber l'attention. Suivant VEspero l'armée lalienoe serait prochainement divisée en deux rauds corps, l'un appelé corps du Sud, et ayant ou quartier-général Naples, sous le commaude- ucot du général délia Rocca l'autre, appelé corps lu Nord, sous les ordres du général Cialdini, et yant son quartier-général Milan. La réserve erait placée sous les ordres du général La Mar- uora, qui serait coufiée l'organisation de nou- eaux régiments de façon a porter l'effectif total 'e l'armée!) 3oo,ooo hommes. Une lettre adressée de Turin it VUnion contient 0 résumé édifiant des aveux faits au correspon- aot de ce journal par un des membres de la dépu- ition chargée de présenter a Victor-Emmanuel, ans la capitale napolitaine, l'adresse du Parlement arde le plébiscite n'est pas l'expression de la iiajorité; le gouvernement du roi de Sardaigne ne e fait aimer nulle part; les Piémontais sont regar és comtns des envahisseurs, etc. Si on avait besoin de quelque nouveau témoi- nage pour être certain du rôle que la trahison a suée dans cette hônteuse affaire de l'annexion apnlitatne, la correspondance turinoise du Con- titutionnel nous en fournirait un qui ne serait pas écusé certes deux des collègues de Liborio Lomaoo viennent de recevoir la récompense de ;ur complicité avec le traître. M. Manna a été omnié directeur général des douanes; et M. La ireca a été appelé des fonctions que le corres- ondant ne spécifie pas. Voudra-t-on bien le croire la mort du comte de yracuse a été accueillie dans le camp piémontais avec un sentiment évident de satisfaction. Le orrespondant du Journal des Débats le dit sans :rupule Ou ne savait que faire de ce malheu- :ui prince; sa mort a mis fin a cet embarras, l'admission du général Nunziaute daus les rangs de armée avait produit un si mauvais effet qu'il eût té impossible de donner une position quelconque u comte de Syracuse. Dure et cruelle leçon pour sux qui se laissent aller oublier les devoirs de tur naissance et le soiri de leur honneur! Une pièce officielle montre avec quelle sol I ici - ide le roi de Naples garde la dignité de son araclère et la loyauté de son gouvernement en réseoce des hypocrisies et des violences du cabi- et de Turin. C'est une notification du ministre es affaires étrangères, qui annonce que François II ordonné de relâcher quatre navires, sous pavillou t avec cargaison sardes, que la tempête avait oussés dans le port de Gaëte. Ces navires étaient bargés l'un de charbon, et les trois aulres de raios. Certes, le droit de la guerre autorisait le 01 a les déclarer de bonne prise. Surtout il était permis au jeune monarque de se souvenir que Victor-Emmanuel n'avait pas hésité accepter des maios de la trahison la flotte napolitaine. Malgré la justice de la senteoce qu'il lui appartenait de pro noncer, malgré la légitimité des représailles qu'il était maître d'exercerFrançois II n'a pas voulu faire supporter au commerce sarde la peine des iniquités commises par le gouvernement qui s'est fait son ennemi. Il a pris noblement le parti de rester roi, même pour les Dationaux d'une puis sance qui a agi avec lui en pirate. Voilà comment ou défend la sainte cause de l'autorité et de la Vérité! Voilà comment on grandit dans les épreu ves! Voilà cotnraeot on peut être vaincu saos être abattu! La postérité dira, quelle que soit l'issue de la lutte actuelle, qu'entre Victor-Emmaunel et François II, c'est le dernier qui fut vraiment roi. Le siège de Gaëte continue sans incident. Une correspondance du Messager du Midi prétend que les Piémontais, en présence de l'hiver et sans doute aussi de l'insuccès de leurs efforts, songe raient demander une trêve François II. La crise ministérielle est terminée en Autriche. ÏTi SOUSCRIPTION en l'honneur du général de lam0ric1ère et des soldats belges de l'armée pontificale. Montant de la liste précédente, fr. 191-50 Uu auonjme u 10-00 Total. fr. aoi-5o Dans son n* du 9 de ce mois, le Progrès range sans scrupule, tous les membres de la Chambre des Représentantsqui ont volé pour le budjet de l'intérieur, parmi les intrépides défenseurs de la politique du ministère. Qu'il se rappelle et les convictions si bien conuues, et si franchement proclamées des quelques membres conservateurs, qui se trouvent parmi les votantx du budjet, et qq'il cousulte les paroles qu'il a laissé échapper en plus d'une occasion il verra clairement qu'il se trompe, mais qu'il se trompe volontairement. Ces messieurs sont bien éloignés de favoriser la politi que malveillante de ce ministèe, la préparation caractéristique duquel, les maisons qu'ils occu paient étaient parmi cellesdésignées au pillage, et certainement ce n'était pas cause de leur entente avec les émeutiers. Tout ce que ces hono rables membres ont eu en vue, en volant le budjet, c'est que, mus par une modération plus sincère que celle qui vient du protecteur de la gauche, ils u'ont voulu que le bien du pays, et n'y ont vu par suite qu'un catalogue d'articles eu rapport avec les besoius administratifs. Il n'y a pas conclure de là la scission de la minorité; au contraire, ces quelques votes conser vateurs accordés au budjet sont une preuve de plus que la droite n'agit pas par opposition systémati que; et celte scission est d'autant plus fictive, que l'honorable Monsieur de Tbeuxa annoncé d'avance, au nom de la droite, qu'elle n'a pas voulu que le vote de ses membres, s'il fut affirmatif, fut regardé soit comme une adhésion la politique du minis tère soit comme un abandon des griefs de la minorité. A propos des griefs que cette minorité respecta ble n'a pas formulés, le Progrès en déduit qu'elle n'en a pas; il d*y a pas de conscience assez crédule pour le croire. Ils en ont certainement, et de très- grands; mais ils guettent l'occasion favorable pour demander compte au ministère de plus d'une affaire, et vider l'arriéré de trois années. Cependant pour ne pas rendre1 la complication intérieure plus grande, ils remettent tout un temps plus tran quille, alors ils pourront demander le redressement de toutes les injustices commises leur égard. L'Indépendance mieux inspirée que la feuille yproise, comprend mieux aussi cette manière d'agir vraiment loyale du parti conservateur, et il ajoute qu'il est enteodu et qu'elle se félicite pour l'hon neur des deux partis, que la trêve commandée par l'amour commun de la patrie ne ressemble en rien une abdication oi d'un côté, ni de l'autre. Le Journal de Bruges ce que dit le Progrès, se déchaîne de nouveau contre l'enrôlement pour l'armée pontificale; il est surtout indigné de ce que ces enrôlements qui se font avec le secours des congrégations, se pratiquent en plein jour et ne soient pas interdits. Il est bien probable qoe dans ces réunions, qui éloignent les jeunes gens de toute mauvaise baleine, les spoliations dont le Saint-Siège est l'objet leur sont racontées, et pourquoi ne le seraient-ils pas, surtout que les révolutionnaires prônent les spolia teurs partout et devant qui veut l'entendre. Si ces jeunes gens, entendant ces forfaits, y recueillent tant de courage, jusqu'à vouloir se ranger sous les bannières sacrées de la justice et du bon droit, ce sacrifice d'eux-mêmes ne peut pas leur procurer do déshonneur,ensuite ils restent fidèles aux traditions de leurs ancêtres partant pour les croisades, et ce qui plus est, ils ne vont dans les Étals du Pape que pour défendre contre des brigands le patrimoine de S'-Pierre, leur propre bien, eux catholiques sincères. Ces enrôlements, quoiqu'ils ne soient pas auto risés par la Constitution ne sont pas néanmoins défendus, et ils continueront se faire aussi long temps qu'on ne nous fasse pas une injustice pa reille, celle de dous interdire la quête du denier de S'-Pierre. Quelques journaux bien connus, entre autres le Progrès, se glorifient du grand nombre d'élèves qui fréquentent les cours de l'Université de Gand; mais ils savent bien que cette augmentation ne vient pas de leur sympathie pour la doctrine qui y est enseignée, mais cause des avantages péconiai- res exorbitants que l'État extorque aux catholiques du pays et procure ceux qui veulent se risquer dans ses universités. Le Sénat a été convoqué pour aujourd'hui 12 de ce mois, 2 heures. ACTE OFFICIEL. Par arrêté royal du 2 décembre une pension de 425 francs est accordée la veuve de M. Laudas eu son vivant greffier de la justice de paix Iogelmunster.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 1