BELGIQUE* Aux termes des dispositions de l'article 21 de la loi du 8 jauvier 1817, les miliciens noo rempla çants ou volontaires, qui dans le courant de la présente année, soit par le décès d'un père ou d'une mère veuve, soit par la séparation légitime ou le divorce des pareuts, soit enfin par le décès d'un ou plusieurs frères, auront obtenu des droits l'exemption définitive, sont tenus d'adresser leurs demaodes, accompagnées des pièces justifi catives, avant le 5 jauvier de chaque aimée a l'administration de leur commune, Le navire néerlandais Zwaantje boer. cap. Prook, échoué k l'est du port d'Ostende, a été en grande partie brisé par les vagues-* les débris, disséminés sur la plage, ont été vendus publique ment pour peu de chose. Oo s'occope toujours du sauvetage du chargement. On lit dans un journal d'Anvets: Les bourgmestres des communes boublounières et les commices agricoles du canton d'Alost ont rappelé au gouvernement la pétition qui lui a été adressée en mai 185g, tendant k réclamer contre les droits élevés d'entrée du houblon en France, fr. 48-5o par 100 kil., et la grande disproportion de ce même droit l'entrée en Belgique, fr. 1-80. Vu l'urgence, une copie de la même pétition a été envoyée a la commission de révision douanière k Paris. i> On espère qu'on fera droit k cette juste réclamation, soit en accordant un droit équivalent ou le libre échange: car, cette année même, les cultivateurs n'ayant eu qu'un dixième de récolte, au lieu de faire un prix relatif a leur faible produit, ont beaucoup de peine s'en défaire, et cela seulement par la grande abondance des houblons étrangers qui s'importent en Belgique sans presque rien payer, tandis que le nôtre est empêché de sortir par le droit exborbitant qui le frappe pour entrer en France et dans d'aotres pays. Un pari étrange s'est fait vendredi soir dans un estaminet de la 3' section, k Anvers. L'enjeu était un souper de six peràonnes pour ou contre M. V. D., qui devait se jeter l'Escaut et y nager pendant cinq minutes. M. V. D. a fait ga gner ceux qui pariaient pour lui; il est entré sans bésitatioo dans le fleuve et y est resté pendant 8 minutes. Les bals de la cour donnés par le Roi pen dant cet hiver, sont fixés au mercredis g, 16, 3o janvier et 6 février. Des fêtes seront données ensuite la cour par Mgr. le duc et Mm* la duchesse de Brabant. Les négociations commerciales engagées entre la France et la Belgique se poursuivent, assure-t on, sous les auspices les plus favorables. Cependant comme elles portent sur un tiès-grand nombre de points, il n'est guère probable qu'elles aboutissent avant le 1 5 ou le 20 janvier. Il parait qne le traité belge-français sera encore plus étendu que celui qui a été signé par la France avec l'Angleterre. Les intérêts belges sont défendus dans les confé rences par MM. Firmin RogierLiedisbaron Beyens et Van der Siraeteu; du côté de la France, il y a MM. Thouvenel, Rouber, Herbel, De Clercq, Barbier et Bnroche fils. On assure que la suppres sion de la formalité des passeports, de chaque côté de la frontière belge-française, sera convenue soit dans le traité, soit en même temps que cet arran gement. Oo annonce pour le mois d'avril prochain une vente de tableaux qui ne peut manquer d'atti rer là des amateurs de tous les pays. Il s'agit de le magnifique collection de M. Van der Schrieck, de Louvain. Le catalogue, qui vient d'être distribué, contient l'indication de 217 ouvrages, dus au pin ceau des plus grands artistes des écoles flamande et hollandaise. Encore un trésor dont la Belgique va être dé pouillée, et qui ira eorichir les galeries étrangères. La collection Van der Schrieck renferme quelques pages tout-k-fait hors ligne, entre autres le Torrent de Ruysdael, dont on a offert k son propriétaire, a diverses reprises, la somme de 100,000 fraocs. Les Rembrandt, les Van Ostade, les Teniers, les Cuyp, les Steen se comptent daos cette galerie, par douzaiues; et la plupart sont des tableaux connus, provenant de collectioos célèbres et décrits dans des catalogues bien coooos des amateurs. M. Van der Schrieck était possesseur aussi d'oo tableau de Jean Van Eyck, qui aopartint jadis k l'abbaye de S'-Martin, k Yprès, et que l'on cite parmi les plus beaux du maître. Tous ceux qui coooaissent le spleodide musée de cet homme de bien qui encou rageait les artistes contemporains en même temps qu'il collectionnait les Œuvres des aociens, seront désolés de voir disparaître l'une des dernières galeries de ce genre que des particuliers eusseot formée en Belgique. Nous lisons daos l'Union de Charlerot Oo nous assure qu'un terrible accident est arrivé hier soir k Auinois, entre Landrecies et Maubeuge. Les signaux ordinaires n'ayant pas été faits, un train de marchandises se serait jeté sur on train de voyageurs qui se trouvait en gare; une personne aurait été tuée et quinze gravement bles sées. Voilà ce qu'on raconte; mais nous n'avons pas des renseignements assez sûrs pour pouvoir donner cette nouvelle comme positive. Puisse-t- elle ne pas être confirmée! Oo lit dans un journal de Charleroi Ou nous rapporte que, dans la nuit du 21 au 22 courant, uoe bande de brigands se sont intro duits dans uoe maison voisine de la ferme de Somme- Leuze, près de Marche, et ont sommé, avec force de mauvais trailemeots et menaces de mort, M"" Lanlhier, épouse du docteur de ce nom, k Louvain, de leur souscrire des billets pour uoe somme,que la terreur dans laquelle cette invasion avait plongé cette datnç ne lui a pas permis de garder le moindre souveoir. Tout ce qu'elle peut se rappeler, c'est qu'elle a dû signer ces billets Alexaudrine Mollard, épouse Lanlhier. Bien que ces billets n'aient aucune valeuril est toutefois bon que le public soit informé qu'ils existent. On ne nous dit pas si ce crime a été accompagné ou suivi de vol. On prétend cependant que Mm" Lanlhier devait se trouver possesseur du produit d'uue vente faite la veille k la ferme de Somme-Leuze, pour le recouvrement duquel son mari l'avait en voyée sur les lieux. Ou écrit de Charleroi, 24 décembre Un déplorableaccident, qui a coûté la vie k dix ouvriers mineurs, est arrivé hier k six heures du matin, k la fosse S'-Heory du charbonnage de Bayeraonl, près de la chapelle de Notre-Dame-aux-Bois. a Ces ouvriers remontaieot et se trouvaient k une hauteur de 200 mètres envirou lorsqu'une énorme pierre, détachée des parois de la bure, est tombée sur la cage qui les contenait. Le pafachute fut brisé, les quatre chaioes se rompirent, et les dix malheureux mineurs forent précipités avec les débris du cuffat au fond du bougnoux. Le câble avait résisté. Sa vibration extraordinaire avait été remarquée aussitôt et la machine avait été arrêtée. Mais toute précaution était inutile et le désastre était irréparable. Parmi les victimes, quatre étaient pères de famille. Le bureau de bienfaisance de Tournai a, dans sa dernière séance, conféré le titre de prési dent honoraire k M. F. Du bus, présideut du tribu nal de première instance en reconnaissance des servies nombreux et signalés qu'il a rendus pen dant l'espace de 36 ans k celte administration. DÉI'ÈCUE TÉLÉGKAl'lllQIE. Turio, jeudi, 27 décembre. La Gazette officielle contient quatre décrets datés de Naples, le 1 7 décembre, déclarant que les provinces de Naples, de la Sicile, des Marches et de i'Ombrie font partie intégrante du royaume italien. ANGLETERRE. Les explosions du feo grisou sont extraor- dioairement fréquentes depuis quelques mois en Angleterre; le Manchester Guardian, du 21 décembre, noos en signale une nouvelle: Uoe terrible explosioo, dit-il, a eu lieu jeudi soir dans la mine de Charbon de Hetton, Cette mine est la propriété de la compagnie de charbon de Hetton, et est située k environ néuf milles au sud de Suderland. Mardi soir, le puits de Lyoo, de i5o brases de profoodeur, avait été abandooné temporairement pour exécuter quelques réparations et un des fonrnaux avait été éteint. Jeudi, le travail fut repris au poils et plus de 35 ouvriers y descendirent k neuf heures dn soir. Aussitôt après ooe terrible explosion se fit entendre, et uoe vingtaine de mineurs ont péri. Le vendredi, neuf cadavres étaient étendus k l'ouverture du puits, et les plus grauds efforts étaient faits pour retirer les autres. FRANCE. MALHEUR AFFREUX ARRIVÉ A LILLE. Un incendie a dévoré mardi k mercredi, k Lille, une maison de toléraoce et fait de trop nombreuses victimes. Un drame affreux dit l'Écho du Nord se passa sous les yeux des premières personnes qui se trouvèrent sur les lieux. Tandis qu'un voisiu po sait une échelle sur le balcou où uoe femme mena cée par le feu jetait des cris déchirants, deux jeunes femmes se précipitaient du troisième étage et se brisaient sur la balustrade du balcon. Bientôt, deux autres femmes suivaient du balcon celle qui la première avait pu se sauver; un homme qui avait attaché les draps de son lit k une fenêtre du deu xième étage, surgissait k son tour sur le balcon, portant courageusement sur ses épaules la femme avec laquelle il se trouvait, mais ce fut tout, et les cris que l'on entendait daos l'iutérieur des cham bres enflammées s'éteignirent peu k peu. Les pompiers arrivèrent bientôt et empêchèrent l'in cendie de se propager aux maisons voisines, mais la maison où le feu avait éclaté était ruinée de fond en comble et ses débris fumants devaient recouvrir les cadavres de ceux de ses habitants qui n'avaient pu se sauver. Dix personnes habitaient la maison incendiée, oeuf femmes et un homme. De ces dix personnes deux s étaient tuées en sautant du premier étage sur le balcon quatre avaient pu échapper k la mortil devait donc rester quatre cadavres sous les ruines, m Nous lisons dans la Patrie Une dépêche de Vienne nons assure qu'un compromis était sur le point de s'établir entre le gouvernement et la Hongrie, sur le terrain de la constitution de i848. On avait reçu la nouvelle que les comitats des principales^tovinces s'étaient séparés aux cris de Five la Hongrie! vive l'Empereur vive'la constitution de 1848 On écrit de Paris, le 18 décembre, au Journal de Genève s Dimanche a eu lieu la quête dans les églises pour le denier de Saint-Pierre. On dit que Mgr Morlot a recueilli une somme assez considérable. On écrit de Paris, 20 décembre au Journal de Genève <1 11 n'est pas vrai, comme le bruit en court dans le public, que l'Impératrice ail déclaré k l'Empe reur qu'elle voulait consacrer au denier de S1 Pierre le prix de l'hotel d'Albe; mais je puis vous donner aujourd'hui comme certain que S. M. a envoyé 100,000 fr. k l'archevêque de Paris. Joignez-y, si vous voulez, 5,ooo fr. de l'ambassadeur de Tur quie, une somme égale de l'ambassadeur de Perse Un des ministres sans portefeuille, M. Magne, vient de s'installer dans l'hôtel de l'avenue Mon taigne, qu il tient de la munificence impériale. Cet hôtel a coûté une somme de six cent mille fraucs. L'Empereur doune de plus cent mille fratics pour terminer et meubler l'hôtel. Le traitement de M. Magne, qui était Je 100,000 fr. lorsqu'il dirigeait un département ministériel, a été élevé k i5o,ooo fr. Oo écrit de Paris, k VIndépendance On me rapporte I anecdote suivante. Un officier français se trouvait sur une place de Gaëte causant avec le général Bosco et un officier prussien attaché a I état-major et qui sert en amateur. Une bombe tombe sur la place au moment où un détachement de troupes pissait pour aller relever une garde.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2