44ma Année LA SŒUR DU CONSCRIT. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. J ANVIER. REVUE POLITIQUE. No 4,513. LE PROPAGATEUR POUR LA VILLE 6 FR. PAR AN, 4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR TROIS MOIS. POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75 POUR 3 MOIS. 7PB.BS, 2 Le Moniteur universel publie de nouveaux détails sur les cérémonies qui ont accompagné ou suivi la signature du traité de paix Pékin. On remarque dans ces intéressantes correspondances le passage suivant, qui permet d'apprécier le résultat des missions catholiques en Cbine On ne peut méconnaître que les missionnaires français ont jeté des racines profondes dans ce pays, où notre plus sérieuse influence est dans les mains du clergé catholique. Les pompes de l'Église romaine impressionnent beaucoup les Chinois, et, le jour où le traité de paix a rendu les cérémonies catholiques toute leur liberté, on voyait un nombre considérable de prêtres chinois, de tout âge et de tout rang, même parmi les mandarins. Les journaux anglais publient de longues corres pondances qui racontent en détail l'inceudie du palais d'été de l'Empereur. Le général de Mon- taubao s'était opposé cet acte dfe représailles, dans la crainte que la destruction du palais ne diminuât les chances d'un arrangement. Mais les Anglais persistèrent dans leur résolution de laisser un souvenir terrifiant de leur passage, et le Times porte plus de 5o millions de francs la valeur de tous les objets qui ont été détruits. Des détails donnés par les journaux anglais sur la cérémonie de la signature de la paix, il résulte que si le prince Kong s'est montré plein de cordialité pour le baron Gros, comme celui-ci le constate dans ses rapports, les relations du repré sentant de l'empereur Hien-Fung avec lord Elgîn ont été empreintes d'une maussaderie et d'une contrainte évidentes, trahissant les sentiments d'un ennemi vaincu, réduit l'impuissance, mais nulle ment réconcilié. Le Morning-Post annonce que, par suite de la conclusion de la paix, une grande quautité de munitions de guerre déjà embarquées pour la Chine, et qui étaient au momeut de partir, vont être dirigées sur Gibraltar, Malte et Corfou. Un télégramme vient de faire connaître qu'one compagnie s'est formée en Angleterre pour acheter (Suite.) Voirie n° 4»^ii du Propagateur. IL Un jeune conscrit, le sac sur l'épaule, traversait le village de Délémont suivant la route de Lille. Bon voyage, Jacques, lui criaient les garçons de Délémont en allaut aux champs. Vous reviendrez, Jacques? lui disaient les jeunes filles, portant leur lait la ville. Je I espère! répondait-il avec un soupir. Reviens, colonel, entends-tu, mon brave, ajouta un vieillard. Pourvu que je rapporte la croix, c'est tout ce que je demaude, répondit le conscrit en doublant le pas.' Lorsqu'il arriva Lille, le détachement, prêt partir, était réuni sur la place. les biens des couvents dans les Marches et I'Ombrie Quel commentaire excellent de la dépêche fameuse de lord John Russell! A la bonne heure! voilà qui explique la tendresse des Anglais pour l'annexion piémootaise, qui leur livre une si belle proie. La Gazette nationale de Berlin publie le texte de la note adressée par le comte deRechberg aux représentants de l'Autriche près les cours alle mandes, pour appeler leur attention sur le décret de M. Valerio, gouverneur d'Ancône, dans lequel le fonctionnaire sarde a déclaré Trieste ville italieuoe. Le ministre autrichien signale l'Alle magne, comme un symptôme et un avertissement, celte déclaration du gouverneur d'Ancône. Une correspondance de Berlin annonce que le roi Frédéric-Guillaume a été eu danger de mort le jour de Noël, par suite d'oue nouvelle attaque de paralysie, et que, depuis, l'auguste malade n'a pas repris connaissance. D'après les renseignements qui nous arrivent de divers côtés, le ministère viendrait demander aux Chambres, après les vacances du nouvel an, un nouveau crédit de quinze millions pour l'armement de la place d'Anvers. Si celte nouvelle se confirme, il y aura lieu de demander ce qu'est Revenu l'en gagement pris par M. le ministre de la guerre et d'après lequel les sommes votées pour les fortifica tions d'Anvers auraient suffi pour cette opération. Eosuite, il y aura examiner comment le pays fera face aux nombreux et immenses sacrifices qui lui sont imposés. De grands travaux publics ont été votés dans la session extraordinaire de i85g; notre avenir financier est grevé pour quatre cinq ans; il peut se présenter des éventualités telles, que l'abolition des octrois impose des sacrifices sans nombre et sans fin l'État. Les crises politiques, qui menacent d'éclater dans un avenir prochain, sont de nature diminuer considérablement les revenus du trésor, et en outre, il s'agit de décréter une nouvelle série de travaux publics et d'augmen ter le traitement des employés civils et militaires. D'autre part, les exigences deviennent de plus en plus grandes une assez notable fraction de la Chambre veut la réforme postale, c'est-à-dire une taxe uniforme de 10 centimes par lettre sans dis- a—iMwnin HWM—aroagan—gp—g— Il ne manque plus que le nommé Jacques Ghesquières, dit le chef de bataillon, en regar dant une liste qu'il tenait la main. Me voici! dit la voix douce du nouveau venu. Tous ses camarades le regardèrent avec surprise. Est-il blanc-bec, celui-là, dit l'un. Il a pleuré, dit un autre en imitant la voix d'un enfant qui pleure. Dam! répliqua un troisième, quand on quitte papa et maman, c'est l'usage. Je croyais que Napoléoo n'appelait son service que des hommes, dit un quatrième en pas sant devant Jacques en lui jetant un coup d'œil d'e pitié. Un groupe àe farceurs se forma, et aussitôt l'un d'eux, grand et gros jeune homme, la barbe noire et touffue, s'avança vers le conscrit qui, assis part sur un tertre de gazon n'avait pas l'air de s'apercevoir que tous ces quolibets s'adres saient lui. tinclion de distance parcourue; on exige aussi l'abolition des barrières, ce qui doit diminuer les revenus de l'État de deux trois millions. Ajou tons la suppression des passeports, de tout quoi il résulte que, semblables aux fils prodigues, les ministres brûlent la chandelle par les deux boots, d'abord en augmentant les dépenses, ensuite en réduisant les recettes. Ce n'est pas nous qui leur conseillerons de persévérer dans cette voie-là; toujours, nous avons prêché l'économie, surtout pour les dépenses d une utilité contestable. Noos avons combattu le projet de fortifier Anvers, et si la question était encore entière, notre opposition serait la même. Ceux qui n'ont point partagé notre avis, peuvent apercevoir aujourd'hui quelques-unes des conséquences décou lant des prémisses qu'ils ont posées après les soixante-cioq millions destinés aux dites fortifica tions, arriveront les quinze millions pour l'arme ment; sans préjudice des onze millions qui seront demandés pour l'établissemeot d'une marine-mili taire. i Eo considérant l'ensemble des faits que nous venons d'énumérer, il y a lien de s'enquérir où l'on mène le pays. Si la majorité de la Chambre n'était pas ioféodée au ministère, nous lui demanderions d'examiner sérieusement celte question, laquelle se rattachent les intérêts les plus graves de la nation. Malheureusement, si le ministère a une majorité, le pays n'a pas une représentation digne de ce nom. Issue des déplorables événements de mai 1857, la majorité actuelle n'a rien refuser au cabinet. De là les faits déplorables qui ont été posés; de là encore les dangers que la diminution des ressourceset l'augmentation incessante des dépenses fait appréhender. Patrie de Bruges.) On lit dans un article delà Gazelle autrichienne en date du 2 décembre, sur la vente de la Véoétie Nous croyons être parfaitement bien informés en disant que, jusqu'ici ni l'Angleterre ni la France n'ont fait supposer par un acte quelconque qu'elles aient la pensée de faire l'Autriche une proposition pareille, qui, on le sait fort bien Paris et Londres, serait reçue comme une offense et laquelle on répondrait en conséquence. Jusqu'ici Pardon, excuse, fui dit-ilvous voyez tous les camarades inquiets d'une chose qui inquiète beaucoup, et je me hasarde m'avancer vers vous, telle fin de vous faire une question, une simple question, une question toute naturelle, afin, voyez- vous de désinquiéter les camarades, ce qui serait très-malsain au régiment et notre Empereur, l'inquiétude. Le conscrit leva ses grands yeux bleus sur celui qui parlait, cherchant le comprendre. Oui, reprit le grand et gros jeune homme, ies camarades, là-bas, pardon toujours et excuse, voudraient savoir si par hasard, chose qui peut arrivervous n'auriez pas oublié vos rasoirs au pays? Pourquoi? demanda Jacques étonné. C'est que... voyez-vous... ça vous ferait faute, au régiment surtout, quand 00 a, comme vous, la barbe épaisse et bien fournie, ajouta-t-il en s'ap- prochant de Ghesquières, et regatdant attentive-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1