on a épargné an ministre antrichieo des affaires
étrangères un pareil désagrément, et il faut espérer
qu'on ne lemettra pasdanscette situation péoibje.
On écrit de Bruxelles, le 26 décembre, h la
Gazette de Cologne
La Chambre et le Sénat ont pris leur vacances
de Noël. Immédiatement après le retour, fixé au 15
janvier, les Chambres auront h s'occuper d'un
crédit de jâ millions destiné b l'armement de la
ville d'Anvers. Le ministre de la guerre, général
Chazal, a déjb annoncé le projet de loi dans l'une
des commissions de la Chambre des Représentants.
La proposition ministérielle ne passera pas sans de
grands débats. On se rappelle, en effet, qne l'an
dernier, b propos du crédit demandé ponr la
fortification d'Anvers, le général Chazal a formel
lement déclaré que l'ancien matériel avec quelques
légers changements, était suffisant et que les modi
fications jugées nécessaires n'entraîneraient que fort
peu de dépenses.
Le gouvernement se propose aussi, dit-on,
d'augmenter de 5 p. c. les appointements de tous
les employés civils et militaires.
Le ministre fraoçais accrédité près de notre
cour, M. le comte de Montessuy, est enfin revenu
après un long congé. Il ne restera pas longtemps
ici, parce qu'il a cherché et obtenu un poste
diplomatique plus élevé. Il sera remplacé par un
ambassadeur. Le gouvernement français vient
d'acquérir pour ce haut représentant, un hôtel,
boulevard du Régeot, pour la somme de 600,000
francs.
Le ministre des finances s'est rois en rapport
avec des hommes compétents pour trouver le
moyen de supprimer totalement la corporation
des agents de change attachés notre Bourse et
aussi pour abolir les privilèges de ce corps, a
Le bruit est fortement accrédité b Paris qu'en
présence de la résistance énergique du Roi de
Naples b Gaëte, les trois puissances naguère réunies
b Varsovie, se sont décidés b le soutenir. De
commun accord elles auraient fait connaître leur
ioleotiou b la cour des Tuileries, en priant l'Em
pereur de conttnuer la protection que sa flotte
accorde au Roi François II et en se montrant prêts
a lui succéder dans cette protectioo, s'il croyait
devoir renoncer b l'attitude qu'il a prise devant
Gaëie, dans l'intérêt du Roi.
actes officiels.
Par arrêtés royaux du 22 décembre, sont nom
més dans les communes ci-après
Bruges. BourgmestreM. J. Boyaval-
Dujardin; échevios, MM. J. Roels; Vau der
Plancke; Lebailly de Tilleghera; A. De Busscher.
Courtrai. Bourgmestre, M. C. Danneel
ment son meoton lisse et uni comme celui d'une
jeune fille. Parole d'honneur!on dit qu'il y a
dans le monde des blancs becs... ca s'est vu!
Jacques se leva ronge et bondissant.
Qu'est-ce b dire, camarade? pensez-vous
m'insulter?
Dieu m'en garde! répondit le gros jeune
homme d'un air de feinte pollrounerie... j'aurais
peur
Mais moije n'ai pas peurreprit Jacques
d'un ton si assuré que son interlocuteur en resta
abasourdi... Je suis jeune mais la jeunesse n'est
pas un défaut dans tin conscrit... je parais faible,
mais le courage vaut la force, et si je n'ai pas de
barbe... si je suis un blanc bec, j'ai du cœur; et b
l'armée, le cœur vaut la barbe, entendez-vous? Au
reste, ajouta-t-il en se rasseyant je ne cherche
personne, mais ceux qui me cherchent me trouvent.
Ces paroles, cette assurance et même cette tran
quillité tout cela eu imposa aux oonscrits; ils se
échevins, MM. E. Coucke; A. Herman de Burck;
J. Debbaudt; J. Wiltems.
Dixmude. Bourgmestre, 1VJ. F. De Brevne-
Pellaerlj écbevin, M. P. Van der Heyde.
Thourout. BourgmestreM. A. Vao
Caillie; échevins, MM. C. Boutens; J. Dieryckx.
Wervicq. Bourgmestre, M. F. Descamps;
écbevin, M. J. Couttenier.
Ypres. Bourgmestre, M. A. Van deo
Peereboom; échevios, MM. P. Beke; P. Bourgeois.
Poperinghe. Bourgmestre, M. C. Vao
Renyogbe; échevin, M. H. Van Renyngbe.
Roulers. Bourgmestre, M. C. Dubois.
Thielt. Bourgmestre, M. C. Stevens; éche
vios, MM. L. De Volder; F. De Meulenaere.
Furnes. Bourgmestre, M. A. Behaeghel
échevins, MM. De Keuwer; L. Ollevier.
Iseghem. Bourgmestre, M. F. Lefebvre-
Maes;échevin, M. D. Rootsaert-Haessebroucq.
Mekin. Bourgmestre, M. A. Rembry Del va;
écbevin, M. A. Vao der Meersch-Rousseile.
Ostende. Bourgmestre, M. J. Vao Iseghem;
échevin, M. C. Jausseos.
Le Moniteur vient de publier la loi fixaot le
çontiogent de l'armée pour 1861 b 80,000 hommes.
Par ariêté royal, en date du 26 décembre d',
M. A. Liebaert, est nommé sous-lieuleuant b
l'école d'application.
nominations ecclésiastiques.
M. Masureel vicaire b Moorseele, est nommé
vicaire b Swevezeele; il est remplacé b Moorseele
par M. De Cuypere, surveillant au collège de
S'-Viocent b Ypres.
Un journal nous fournit les détails supplé
mentaires suivants, au sujet de la catastrophe qui
a eu lieu sur le chemiu de fer du Nord ces jours
derniers: «On sait aujourd'hui que la catastrophe
de Fresooy a eu de plus grandes proportions qu'on
ne l'avait dit daos le principe. Il y avait six morts
dimanche matin. Le nombre des blessés est égale
ment plus considérable qu'on ne l'a indiqué. Morts
et blessés ont été ramenés b Saint-Quentin aussitôt
après le malheur; de ces deroietrs les uns ont été
transportés b l'hôtel du Cygne, où une espèce
d'arubulauce a été dressée; les autres, plus grave-
meot atteints, b l'hôpital. Parmi ceux-ci l'on cite
un Parisien qui a les jambes coupées et dont la
femme a succombé.
Un des principaux négociants de Saint-
Quentin, légèrement blessé, est devenu fou. Un
voyageur a été véritablement décapité au moment
où le cri d'alarme était poussé, il abaisse la glace do
vraggon et met la tête b la portière; b l'iostant le
choc se produit, et sa tête roule dans la station,
tandis que son corps est broyé dans la voiture.
Cinq waggons ont été totalement brisés, il n'en
regardaient, honteux et comme se reprochant l'un
b l'autre d'avoir attaqué un jeune homme qui ne
leur disait rien; celui même qui avait porté la
parole ne put s'empêcher de s'écrier
Eh bien! tu es un brave, touche-là et b
nous deux, maintenant, si on t'insulte.
Jacques lui tendit une main que le jeune homme
serra avec amitié.
Vous me reprochez ma tristesse, dit-il en
soupirant, aucun de vous u'a-t-il donc laissé dans
sou pays ni mère, ni sœur, ni vieux père?
L'accent du conscrit était si vrai, si simple et si
touchant, que tous ceux qui l'avaient insulté se
sentaient maintenant prêts a pleurer avec lui.
Mais ce fut peudaot la marche forcée que firent
ces hommes pour rejoindre leur drapeau, que le
conscrit acheva de gagner tous les cœurs. S'il
était petit et mince, s'il avait plutôt l'air d'un
enfant que d'un homme, il ne fallait pas lui mar
cher, comme ou dit, sur le pied puis il suppor-
reste plus que des morceaux. Le waggon-poste a
été également atteint, et l'un des employés blessé,
[^arrestation du chef de gare et de plusieurs ou
vriers est maintenue.
Le grand froid qu'il -a fait b Londres ces
jours derniers, a, dit le Sun, causé la mort d'une
pauvre écaillère qui, depuis plus de trente ans,
était établie dans Charles street. Le médecin qui a
procédé b l'examen post mortem a trouvé toos les
organes en bon état, et a déclaré que le décès ne
pouvait être attribué qu'à l'extrême rigueur de
la température.
On écrit de Londres au Manchester Guardian
du 21 décembre
a Le yacht du marquis de D.,., en ce moment b
Naples, a été le théâtre d'une de ces tragédies de
la vie réelle que nous sommes disposés b croire,
dans ces tristes jours de prosaïsme, reléguées dans
le domaine du dramaturge ou du romancier.
Le marquis croisait depuis quelque temps dans
les eaux de Naples avec quelques membres de sa
famille, et notamment une jeune fille, lady Alice.
Le yacht était commandé par un lieutenant
de la marine royale eu demi-solde. Le marquis,
venant inopinément b bordd'une excursion sur
la terre ferme, trouva le capitaine aux pieds de sa
fille et lui baisant les mains.
Le père indigné (un homme d'une force her
culéenne) saisit le coupable et le jeta par-dessos le
bord du yacht dans la mer.
Le capitaine coula, et malgré les efforts, ajou
tent quelques témoins de l'incident, du marquis et
de ses marins, on ne pot le sauver.
J'aurais hésité b vous raconter ce fait, si je
n'avais obtenu des renseignements de personnes
qui viennent d'arriver de Naples même, et qui ne
me laissent aucun doute sur l'authenticité de ce
drame maritime.
Le bruit en circule librement partout, et il ne
peot tarder d'être le sojet des commentaires des
journaux et de quelque sérieuse procédure judi
ciaire.
M. le ministre de l'iotérieur de France vient
de dispenser du visa diplomatique ou coosolaire les
passeports des voyageurs belges munis de coupons
directs, qui empruntent simplement le territoire
fraoçais sur un des points extrêmes de la frontière
du Nord pour se rendre de Belgique en Angleterre
par Boulogoe ou Calais.
Les préfets do Nord et du Pas-de-Calais ont
déjb reçu des instructions pour faire appliquer
la décision ministérielle b partir do 1" janvier
prochain..
Samedi dernier, un train de Paris amenait b
Lille, dans uu compartiment de première classe,
tait la fatigue mieux que pas un; il ne se plaignait
jamais, et savait si bien se1 faire respecter, que,
deouis le premier jour de son arrivée uu régiment,
personne n'avait plus été tenté de se moquer de sa
tristesse et de sa réserve;.il aimait b être seul, on
l'y laissait. Pour expliquer celte conduite, on assu
rait au régiment que Jacques Charles Gbesquières
avait laissé un attachement au pays; du reste, il ne
s'en défendait pas lorsqu'on l'en accusait, et sou
riait même d'une façon qui paraissait aux autres
très-significative.
Mais, en revanche, si, les jours de repos, Jacques'
cherchait la solitude et l'obscurité, au moment de
livrer bataille, il était le premier armé et le pre
mier rendu b l'appel. Soo courage allait même
jusqu'à la témérité, et, en moins de deux années,
il fut promu successivement aux grades de caporal,
de fourrier et de sergent.
m"» Fontaine-Sainton.
(Pour être continué.)