44me Année.
No 4,514
LA SŒUR DU CONSCRIT.
SOUSCRIPTION
Totalfr. 2ia-5o
REVUE POLITIQUE.
(Suite.) Voirie n° 4,513 du Propagateur.
LE PROPAGATEUR.
la. ville 6 fb. par an, pour le deb
pour 6 mois, 2 50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. p
pour
4fr.
trois mois.
TPRES, 5 Janvier.
en l'honneur DU général de lamoricière
et
des soldats belges de i.'armée pontificale.
Moulant des listes précédentes, fr. aoi-5o
Un anonyme11-00
Des bruits répandus sur la nécessité où se trou
verait bientôt le gouvernement français de con
tracter un emprunt sont démentis par le Bulletin
politique du Moniteur universel.
Les dernières dépêches de Gaëte, du 3t décem
bre, nous apprennent qu'aucun incident notable ne
s'était produit dans les opérations du siège depuis
le 26. Ce même jour, le Roi avait reçu l'amiral
français, qui lui a appris que rien n'était modifié
dans ses instructions et que l'Empereur Napoléon
le chargeait de dire b S. M. Napolitaine que,
d'accord avec les puissances du Nord, il continue
rait b s'opposer au blocus effectif de Gaëte. Celle
communication et la réception d'une députation de
Siciliens, partisans de l'ancienne dynastie, qui sont
venus demander François II des garanties pour
sou futur gouvernement, si la Sicile lui était
rendue, ont été pour la cour de Gaëte de grands
sujets de satisfaction.
De récentes nouvelles arrivées de Sicile annon
cent que la citadelle de Messine, occupée, comme
on le sait, par des troupes fidèles au roi François II,
s'est ravitaillée et se trouve en mesure de résister 'a
toute agression.
La uomination du prince de Carignan comme
lieuteoanl du roi galant homme dans les proviuces
napolitaines est confirmée. Le chevalier Nigra
l'accompagne en qualité de niinistie responsable.
C'était en i8t4, l'une des affaires les plus
chaudes et peut-être les plus meurtrières de la
campagne d'Espagne; le 27" de ligne donna le
premier. Digne de sa vieille réputation il allait
enfoncer la colontie qu'il attaquait, lorsque tout
coup, et par une brusque et habile manœuvre de
l'eooemi laquelle les chefs ne s'attendaient pas,
le 27" de ligne se trouva enveloppé par les Anglais
et assailli de toutes parts. Cette attaque jeta la
confusion parmi nos soldats; néanmoins le colonel
était parvenu les rallier, lorsqu'un coup de feu
le blessa la jambe et tua son cbeval; le colonel
tomba ses soldats le crurent mort. Dans l'ardeur
qu'ils mirent b le venger, ils firent des prodiges
de valeur, et, la baïonnette en avant, ils parvin
rent s ouvrir on passage b travers la division
anglaise.
Jacques Ghesquières, alors sergent des volti
geurs, s'apercevant qu'on s'éloignait de l'endroit
où gisait étendu le corps du coiooel s'arrêta et
s'adressant deux de ses camarades, leur dit
Le journal officiel de Turin publie un décret qui
convoque les collèges électoraux pour le 27 de ce
mois. Partout où il sera nécessaire, le second scrutin
aura lieu le 3 février. Quant au Parlement, le
même décret le convoque pour le 18 février.
Victor-Emmanuel fait tout ce qu'il peut pour se
rendre populaire daos les Deux-Siciles sans y
pouvoir parvenir. Par décret royal du 23 décembre,
publié le 26 par l'organe officiel de Naples, il
amnistie d'uue manière complète tous les individus
qui ont été condamnés pour délits politiques, dans
les provinces napolitaines et siciliennes, du i5 mai
i848 au 25 juin 1860,
Des nouvelles de Vienne nous apprennent qu'un
comité composé de deux cents personnes choisies
parmi les habitants les plus notables de la Gallicie
est veDU soumettre l'empereur François-Joseph
les vœux de la province et un projet de constitution
en harmonie avec les sentimenrs et les intérêts
généraux de la population.
S. M. a fait uu accueil plein de bienveillance
la députation et lui a promis de faire étudier avec
soin les bases des modifications qui lui étaieut
soumises.
Le comité s'est retiré très-heureux de l'accueil
qui lui avait été fait et emportant l'espérance que
les aspirations de la Gallicie recevraieut une satis
faction légitime.
Le nouveau roi de Prusse a pris le 2 janvier les
rênes du gouvernement, sons ie nom de Frédéric-
Guillaume V.
Les Chambres prussiennes soot convoquées pour
le i4 de ce mois.
S'il faut s'en rapporter une correspondance
publiée par le Journal de Dresde, l'Autriche et
tous les Étals de la Confédération germanique
se sont déclarés prêts b accepter, sans conditions, les
propositions que la Prusse doit présenter b la Diète
concernant le Holstein.
Uue correspondance de Varsovie nous fait con-
Et notre colonel
Eh bien! il est mort, notre colonel; il n'y a
plus qu'a le venger, répondirent ces deux soldats.
Et ils allaient continuer leur poursuite.
Les retenant encore, le sergent leur dit
Laisserons-nous son corps en trophée aux
ennemis!
Puis, voyant qu'on ne ('écoutait pas, il ajouta
avec indignation Si nous leur avious laissé notre
drapeau, n'iiions-nous pas le leur arracher au
milieu des balles des boulets au risque de nous
faire tuer?
Sans nul doute, sergent.
El le corps de notre colonel ne vaut-il pas
un drapeau? Savez-vous qu'il serait aussi désho
norant d'abandonner l'un que l'autre?
C'est qu'il a raison, dirent les deux camara
des ébranlés. Mais il est loin d'ici, le corps du
colonel... Qui ira le chercher?
Moi dit le sergent.
Tout seul? demandèrent les autres.
Oui.
Et, faisant volte-face, il parti: comme un trait.
Les deux soldats coururent après lui, mais il arriva
seul au pied de l'arbre où gisait le colonel; car
deux coups de feu partis d'uu taillis voisiu abat
tirent ses deux braves et infortunés camarades.
fr. 7-50 par
6 mois, 2-75
pour 5 mois.
naître que l'emperenr Alexandre fait élaborer un
projet de constitution pour la Pologne. Il serait
question de lui rendre son autonomie dans une
mesure destinée b satisfaire toutes les légitimes
aspirations.
Une députation de Bulgares habitant Coustan-
tinople et doDt faisaient partie deux archimandrites,
un prêtre et un diacre, s'est rendue le 3o décembre
auprès du vicaire apostolique de celte ville et a fait
entre ses mains sa soumission au Saint-Siège. Elle
s'est également'adressée au patriarche des Armé
niens unis, Mgr Hassoun, pour le prier de repré
senter personnellement la nouvelle communauté
catholique auprès de la Porte.
RÉCEPTION DU PREMIER JOUR DE L'AN.
Mardi, b l'occasion dn renouvellement de l'an
née, Sa Majesté et LL. AA. RR. et I. Madame la
Duchesse de Brabant et Monseigneur le Comte de
Flandre oot reçu successivement le corps diploma
tique, les députations du Sénat et de la Chambre
des Représentants, la cour de cassation, la cour des
comptes, la cour d'appel, la cour militaire, le
conseil des mines, l'Académie royale des sciences,
des lettres et des beaux arts, l'Académie royale de
médecioe, les fonctionnaires supérieurs des minis
tères de l'intérieur, de la justice, des affaires
étrangères, des finances et des travaux publics,
le gouverneur et les directeurs de la Banque
nationale, les directeurs de la Société Générale
pour favoriser l'industrie nationale, le gouverneur
du Brabant ad intérim, la députation permaoente
de la province et le commissaire d'arrondissement,
le tribunal de première instance, la commission
médicale de la province, le bourgmestre et le
conseil communal de Bruxelles, le tribunal de
commerce, le clergé catholique de Bruxelles, le
consistoire de l'église évaogélique, le grand rabbin
et le consistoire israélite, le conseil général de
L'ennemi n'était pas loin, il devenait prudeut
de se hâter d'enlever ce corps. Jacques se baissa
essaya de le prendre dans ses bras et de le charger
sur ses épaules; mais ses forces le trahirent petit
et faible qu'il était, il ne put jamais que le soulever.
Alors, se désespérant comme nn enfant, il se mit
pleurer.
Personne! personne pour m'aider! s'écria-
t-il en regardant autour de lui avec désespoir;
personne! Mon Dien mon pauvre colonel!
Il en était Ib de ses lamentations, lorsqu'il aper
çut un cbeval anglais sans son cavalier.
Courir b ce cheval, le monter, revenir auprès du
colonel, le placer sur la selle, en le soutenant dans
ses bras, arriver ainsi b l'ambulaDce qu'on avait
établie daos une ferme, tout cela fut l'affaire d'un
instant.
Monsieur le chirurgien-majordit Jacques
en s'adressant b l'officier de santé qui avec ses aides
pensait les blessés du régiment, venez donc voir si
notre pauvre colonel est encore en vie.
Aussitôt ou descendit le corps de dessus le
cheval, on l'élendit sur un lii de camp. Le chirur
gien reconnut une blessure, il la pansa avec soin;
puis il posa gravemeul la main sur le rœur du
Rofouel, se baissa, écoula attentivement... resta ua