DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
ILES BRITANNIQUES.
HOLLANDE.
FRANCE.
ESPAGNE.
ITALIE.
ALLEMAGNE.
JAPON.
do garde, qui jetant l'alarme et se doutant de ce
qui était arrivé, se précipita sur la voie, les autres
«mployés eu firent autant; mais tandis qoe ceci se
passait, nous l'avons déjà dit, le train gagnait
toujours de vitesse, quaod par un bonheur ioooï, le
machiniste qui était resté seul son poste avec le
chauffeur, s'aperçut de ce qui se passait et se mit en
train d'arrêter la machine pour la faire ensuite
rétrograder jusque la station, il était temps, car
quelques minutes plus tard, c'en était fait, les
deux trains se rencontraient et l'on frémit au
malheur qui en serait résulté: 3a voyageurs se
trouvaient dans le convoi. Les employés qui se
sont précipités bas du train en ont été quittes pour
quelques contusions plus ou moios graves, mais
nous espéroos bien qu'une enquête sévère fera
coonaitre le fauteur de cet accident et qu'une
puoition exemplaire lui sera infligée.
Marseille, samedi soir, ig janvier.
L'amiral Le Barbier de Tinan a dû quitter
Gaëte ce soir avec les vaisseaux la Bretagne et le
Fontenoy, et la frégate le Prony. Tous ces bâti
ments rentreront directement Toulon. L'Ârriège
les précède. La corvette la Mouette tiendra seule
la station de Gaëte. Ce soot là les dernières dispo
sitions arrêtées. Elles sont sûres et définitives.
Turin, samedi, i g janvier.
D'après une correspondance de Naples en date
du i5, publiée par le Corriere mercantile de
Gênes, plusieurs milliers de soldats bourboniens
et réactionnaires, sous le commandement do géné
ral Lovera, ont fait irruption par le territoire ro
main dans les provinces napolitaines et oot attaqué
les troupes italiéones très inférieures en nombre
qui étaient concentrées b Tagliacozzo.
Après uqe heure et demie de cornbgt, ces der
nières durent se retirer sur Avezzano.
Turio, londi, 31 janvier.
L'Opinione annonce que François II ayant re
fusé d'adhérer aux propositions de reddition de
Gaëte, la flotte italienne a remplacé la flotte
française dans les eaux de cette place.
L'amiral Persano a déclaré le blocus du port et
a publié une proclamation laissant an répit de
quelques heures aux habitants qui voudraient
partir.
A la suite de la déclaration du blocus, les navi
res étrangers ont quitté le port.
Le bruit s'accrédite que le bombardement re
commencera demain.
Naples, samedi, 1 g février, 11 h. du soir.
L'amiral français a quitté les eaux de Gaëte
aujourd'hui avec le resté de la flotte.
Constantinople, 18 janvier.
Il est né un fils au Snltan.
L'indemnité pour les victimes de l'affaire de
Djeddab, a été payée.
Un cas extraordinaire de polygamie vient de
se présenter devant les tribunaux de Dublin. Une
danseuse de ballet, nommée Kate Collios, qui,
pendant quelque temps, a eu le privilège de char
mer le public de la capitale de l'Irlande, a disparu
subitement, dans le, but d'échapper aux atteintes de
la loi. La gracieuse Kitty était accusée d'avoir
épousé cinq maris b la fois; chacun d'eux lui
remettait chaque semaine quelque argent pour ses
besoins, et l'affaire n'a été découverte que par la
rencontre fortuite et simultanée de trois des époux
au domicile conjugal. (Morning-Herald.)
Il resuite des statistiques que présente le
Mechanic's Magazineque le nombre total des
monnaies d'or, d'argent, de cuivre et de bronze
actuellement en circulation dans les îles britanni
ques, en laissant de côté les colonies, n'est pas de
beaucoop au-dessous de neuf cent millions, ou
presque nne pièce de uionoaie pour chaque habi
tant du globe.
Voici un détail qui peut donner une idée des
misères auxquelles on doit porter soulagement en
Hollande: Nous apprenons, dit un journal, que
la commission des secours b Bois-le-Duc doit
pourvoir aux besoins d'environ 7,5oo habitants du
Bommebewaard et, en outre, des habitants de dix
communes du Brabaot septentrional. A Herpen,
165 ménages, comprenant 7ô0 personnes, od! dû
quitter leurs demeures.
Jeudi, vers midi, la belle et vaste filature de
M. Descamps, b Lille, est devenue en quelques
heures la proie des flammes.
Les perles soot immenses, nous ignorçns la cause
de ce sinistre.
Vendredi dernier, l'Empereur,accompagnéde
quelques personnes de sa maison, s'est rendu au
Bois de Boulogne et a patiné sur le grand lac. S.
M. excelle, on le sait, dans les exercices du sport.
Nul ne monte mieux b cheval; on pourrait ajouter
après avoir vu patiner l'Empereur, qu'il déploie
daos cet exercice une aisance, une sûreté d'aplomb
une souplesse de mouvements vraiment remar
quables.
On dit qu'à côté de l'Empereur une grande
dame, Mm* la comtesse de X..., a exécuté des
prodiges d'adresse et de grâce qui ont excité l'ad
miration des nombreux spectateurs.
Depuis, l'Empereur, profitant de la continuation
des belles journées d'hiver, a patiné plusieurs fois
sur le grand lac du Bois de Boulogne. [Le Sport.)
L'Union a trouvé daos sa boîte la boutade
que voici
Afin d'apprivoiser sa nouvelle conquête, 1
Cavour avait nommé Faiini gouverneur;
Mais les Napolitains, refusant cet lionueur,
D'nn autre factotum out dû se mettre eu quête,
Et, le jeune Nigra parvenaut au pouvoir,
Naples, eu peu de temps, passa du blanc au uoir.
On écrit de Paris b la Gazette de Liège:
Vous avez reproduit une correspondance pari
sienne qui parle d'uue scène d'iotérieur entre
LL. MM. L'Impératrice aurait protesté quasi
publiquement de l'affliction qoe loi causent l'atti -
Inde et les pratiques de notre gouvernement b
l'égard du Saint-Père et du Roi de Naples. Je
pense que ces détails sont vrais; mais ils n'ont
glissé entre les ongles de notre douane littéraire et
politique qu'à raison du jour où voos les avez
reproduits. Le surlendemain mercredi, n* de ma
criminelle correspondance, ils eussent subi au
passage l'étranglement ordinaire, de même que
Votre correspondance romaine que je ne vois plus.
Ajoutons quelques mots b ces détails. L'Impé
ratrice s'abstient de paraître n'importe où an
dehors avec l'Empereur. Sa répugnance contre le
Piémont est arrivée b tel point que le Roi Victor-
Emmanuel en est très-sérieusement alarmé. La
conscience religieuse de l'Impératrice s'échauffe de
plus en plus. L'Empereur en est irrité, et il devient
probable qu'il en résultera quelque fâcheux effet.
Voici un austère ultimatum attribué b l'Empereur
Madame, j'ai subi une fois le ridicule de votre
départ, je ne le subirai pas deux fois. Si voos con
tinuez de me parler de ces choses, je vous internerai
b S'-Cloud. L'Impératrice a respecté celte in
jonction. Elle se tait; mais son déplaisir se retourne
vers les personnages dont le sceptisme et le pié-
montisme soot le plus marqués. Si cela se prolonge,
l'unité de la Cour en souffrira; il s'y produira une
division d'un douloureux intérêt. Le principal
argument de l'Impératrice est celui-ci, que les
angoisses du Souverain-Pontife et les indignités
da Piémont, retomberont en catastrophes sur le
prince impérial. Tout cela, dit-elle, portera mal-
heor b notre enfant!
Je parlais tout b l'heure de la princesse Matbilde;
son mari, le prince Demidoff, est ici. Il désirait une
entrevue avec sa femme. S. A. a refusé de le rece
voir; mais, dit le prince, elle ne refuse pas de
recevoir les deux cent mille francs de pension
qoe l'on m'oblige b lui servir!
Un des amis du prioce m'assure qu'on l'a fort
calomnié b l'époqne de son divorce amiable. Ses
mœurs n'étaient pas pires que celles de tous les
seigneurs russes. Son tort unique envers sa jeune
et belle femme a été de se permettre un procédé
moscovite une pauvre fois. Je ne l'en excuse pas,
Dieu m'en garde! Mais pourquoi diantre alors
veut-il revoir sa femme? Hélas! il aurait plus b
craindre qu'b espérer du procédé moscovite. Le
malheureux prince Demidoff qui n'a guère que
soixante-trois ou quatre ans, en paraît plus de
soixante-quinze, tant il est cassé, ridé, disloqué.
La singulière coïncidence de la mort, en peu de
jours, de don Carlos et de don Fernando de Bourbon
et de la femme de don Carlos, après avoir assisté
tous trois b une partie de plaisir; donne lieu b
Madrid aux plus étranges commentaires. Un jour
nal semble craindre qu'ils n'aient été victimes
d'une horrible ambition. Nous repoussons avec
indignation cette croyance, faisant observer toute
fois que, malheureusementelle est partagée par
beaucoup de monde. Correspondencia
M. Brofferio vient de fonder b Turin un
journal dont le titre, Rome et Venise, a une
signification parfaitement claire. C'est pour le
parti de l'action un Douvel organe.
Le 11 janvier, le Souverain-Pontife a con
firmé, dans sa chapelle particulière, au Vatican, le
plus jeune des frères do Roi de Naples, le prince
Pascal, comte de Bariâgé de sept ans. Presque
toute la famille royale se trouvait b la cérémonie.
Le jeune prince, portant l'uniforme de caporal de
l'armée napolitaine, a eu poor parrain S. M. Fran
çois II, représentée par S. Era. le cardinal Anto-
nelli.
_Veut-on sa voir au juste quelle a été la mesure de
l'enthousiasme lors de l'entrée du prince de Cari-
gnan b Naples? La musique militaire de la garde
nationale et de la garnison faisait plus de bruit que
les acclamations populaires, dit le correspondant
napolitaio de la Presse. Il y avait bien des dra
peaux aux fenêtres, entre le débarcadère de
\'Immacolatella et la place du Palais Royal
mais ces drapeaux avaient été commandés naïve
ment par la municipalité de Naples.
Nous laissons b la Gazette du Palalinal ia
responsabilité entière de la nouvelle suivante,
qu'elle publie sous la robrique de Munich, le 15
Nous apprenons de bonne source que la Prusse
a donné la promesse formelle de provoquer, au
cas d'une participation de la France b une attaque
contre la Vénétie, une déclaration de guerre de la
part de la confédération.
Les Japonais, ayant observé que l'aimant perd sa
force quelques minutes avant un tremblement de
terre, ont inventé un appareil très ingénieux
afin de prévoir ces tremblements. Cet appareil est
composé d'uo aimant daos la forme d'un fer b che
val, en dessous duquel a été fixé ooe cloche de
métal. L'aimant tient suspendu au-dessus de celte
cloche un petit poids et dès qu'il perd sa force, ce
poids doit nécessairement être détaché et tomber
snr la cloche. Le son de celte cloche Dent donc
avertir les habitants qu'ils doivent quitter leurs
habitations et chercher un lieu sûr en plein air.