MLLE DOUVERE, MOBILIER ANNONCES. 3 DE BRUGES, CORSETS, VILLE D'YPRES. SUISSE. PRUSSE. AUTRICHE. RUSSIE. VENTE PUBLIQUE d'un beau EN LA Les ambassadeurs de Russie, de Prusse et de Portugal sont rentre's Rome. Les autres diplomates ont voulu reprendre leurs postes aux jours du danger, l'opiuion publique les ayant blâmés de s'êire retirés Rome. Le marquis de Perponcher a même été destîtaé par Guillaume Ier, son souverain. On écrit de Rome, le 32 janvier, b l'Union Des ambassadeurs qui se sont rendus, la se maine dernière, près do Roi de Naples, b Gaëte, trois celui de Russie, celui de la Hollande et celui de la Belgique, ont quitté la place cinq heures avant,la fin de l'armistice et sont revenus b Rome dimanche soir. Les autres sont demeurés b Gaëte, et doivent y séjourner jusqu'à la fin du siège. Cette détermination a été la conséquence d'ordres donnés par plusieurs puissances b leurs représentants. Ainsi se trouvent en ce moment, auprès du Roi de Naples, l'ambassadeur d'Espa gne M. Bermudes de Castro qui n'a pas quitté Gaëte un seul instant, le nonce du Saint-Siège et les ambassadeurs d'Autriche, de Bavière et de Saxe. Il paraît que François H a adressé an corps diplomatique venu pour le féliciter au nom des gouvernements, l'occasion de l'anniversaire de sa naissanceuo discours si plein de noblesse, d'énergie, de grandeur et de dignité royale, que les ambassadeurs en ont été profondément émus, et que plusieurs d'entre eux en ont été touchés jusqu'aux larmes. a Cet héroïque jeuoe Roi leur a dit que, bien []u'il se vit abandonné de tous les princes de 'Europe et réduit b ses seules forces pour lutter contre la révolution et défendre une cause, qui n'était pas seulement celle de sa couronne, mais bien celle de tous les monarquesil n'en conti nuerait pas moins b combattre pour tous, et b périr s'il le fallait, plutôt que de manquerb l'honneur de sa maison et de déserter les droits de ses peuples. On lira avec intérêt un trait plein d'aine naïve bonté que nous extrayons d'une lettre de Rome Un simple paysan breton, blessé b Castelfi- dardo, est allé se faire soigner dans son pays; puis le voilb revenu prendre du service. Revenu les mains vides, sans doute? uo pauvre paysanun ouvrier de la campagne! Point le cœur a de merveilleux secrets, quand la foi l'élève. Avant de partir, ce brave soldat catholique a quêté parmi ses compagnons, ses égaux, pauvres comme loi, et il apporte au Pape une somme de cinq cents francs, et son sang par-dessus le marché. Ce n'est pas tout encore. La Bretagne fait d'excellentes galettes de sarrasin le brave homme se léchait les pouces b ce souveuit dans les montagnes d'Ancône. Aussi il s'en est donné, allez, Quimper ou aui environs, quand ladite galette lui est tombée sous la dent! Plus d'une a succombé dans cette bataille, ces innombrables batailles, pour mieux parler. Or, une pensée lui est venue entre une galette et un pichet de cidre Le Pape est le Pape, c'est vrai, et il y a des choses plus fabuleuses que cela; mais je parie que le Pape, dans son beau palais où j'ai baisé la croix de son soulier, n'a jamais mangé de galette de sarrasin... Cela lait pitié! ces Romains n'entendent rien b la cuisine... Vous figurez-vous? pas une galette a Rome... Eh bien, j'en régalerai le Pape, et il ne voudra plus autre chose b sod dîoer... Aussitôt dit, aussitôt faitc'est justement la chanson bretonne de Clocher jour de Saint-Pol on choisit un. pot de grès bien vernissé et on y inséré la plus belle collection de galettes de sarra sin qui ait jamais fait l'objet d'une exportation d'outre-mer. A quelques jours de la, le dialogue suivant avait lieu au ministère des armes b Rome Me voila, monseigneur, je reviens au régiment, et, je me battrai encore contre les gredins de Pié- montais qui veulent tout voler ici. Bien, mon ami; je vais ordonnancer votre affaire. C'est que, monseigneur... j'aurais aimé... Quoi donc? Quelque chose pour le Pape. Vousmon brave? et qu'est-ce, que c'est? Dame! je n'ai pas pu faire mieux; nous sommes tous pauvres Ib- bas; mais j'ai 5oo francs dans un coin de mon mouchoir. Mgr. de Mérode était attendri. Je défie un honnête homme de s'en défendre! Mais, dit encore le pauvre Breton, si vous saviez, monseigneur, j'ai aussi un pot... Un pot? Oui, et ce qui s'y trouve, c'est du fin, allez! jamais le Pape n'a rien mangé... Comment? vous apportez de Bretagoe le dîner du Pape? Oh! monseigneur, qu'il y goûte seulement, et je veux devenir fait comme un Auvergnat s'il ne gronde pas son cuisinier de ne lui avoir pas fait jusqu'à présent des galettes comme ça. »-Et il faisait claquer sa langue en gourmet fini. Bref, cette attention touchante, cette simpli cité tout antique, toute filiale, a tellement plu b Mgr. de Mérode qu'il a immédiatement conduit au Vatican, dans sa voilure, le Breton, le pot et les 5oo francs. J'ignore si le Pape a jugé les galettes du même point de vue gastronomique; mais certainement il a béni avec tendresse ce digne enfant de la chrétienne Armorique. Les dernières dépêches de Gaëte annoncent que le feu continue avec des chances b peu près égales des deux côtés. Les bâtiments de guerre piémontais sontjoujours b une grande distance de la place, et leur tir ne présente pas une grande importance. On écrit de Naples, 19 janvier, b l'Ami de la Religion Les nouvelles des Abruzzes sont effroyables; cela u'est pas étonnaut quand on voit les menaces des joiurnaux révolutionnaires de Naples. Voici une phrase de la Pierre infernale, dont je vous envoie un numéro Si la réaction réussit, ce sera votre faute; il faut prendre des mesures; il ne faut pas épargner aujourd'hui ceux que nous prendrons; nous les fusillerons tous, vieox et jeunes, hommes et femmes. Mais il y a de la férocité dans cela et de l'illégalité.Je le sais, mais la pitié et la légalité doivent céder devant l'intérêt de la cause italieoue qui a un si long martyrologeSoyez féroces aujourd'hui pour être cléments demain, etc. Voilb les discours de la plupart des journaux de Naples. Aussi cela porte ses fruits; on cite ici un commandant piémontais qui a fait fusiller deux cents paysans insorgés sans aocune forme de procédure; et parmi eux étaient des gens sans armes. Un capitaine de la garde nationale en a fait tuer 17 également sans formalités. Ces rigueurs révoltantes oui eu pour effet de soulever toutes les populations. Le nombre des journaux qui paraissent actuel lement sur ce'pelit espace de terre qu'on nomme la Suisse, s'éiève b trois cents. Berne eu possède 43, Zurich 36, Vaud 24, Genève 22, Saint - Gai I 21, Argovie 20, Bâle-,Ville j8, Neuchâiel 17, Gri sons 12, Lucerne 11, Schaffhouse et Turgovie 10, Soleure 9, Tessin 8, Schwytz, Fribourg et Zug.y, Glaris 5, les deux Appenzell 4, Bâle-Campagne et" Valais 3, Uri,'Nidwald et Obwald 1 chacun. Sur ce nombre, 9 journaux paraissent sept fois par semaine, 28 six fois, et 117 une fois par semaine. .Au commencement de 1861, trente huit anciens journaux ont sombré et ont été remplacés par 56 nouveaux. 210 paraissent en langue allemande, 78 en langue française, 9 en italien et 3 en langue >romane. Ou va frapper 1,000 pièces de 1 tbaler destinés b rappeler la mort du roi. Elles porteront la tête du roi telle qu'elle a été prise après sa mort, et le millésime de 1861. x Vienne, u4 janvier. La bru delà duchesse de Berry est atteinte b son tour de la scarlatine au château de Brunosee, où l'infant don Ferdinand est mort. Don Miguel qui était arrivé ici avec l'intention d'aller faire une visite de condoléance b la veuve de don Carlos, cédant aux conseils que lui ont donnés ses amis de ne pas s'exposer b gagner celte maladie, est retourné en Allemagne. On écrit de Vienne au Journal (allemand) de Francfort Notre cabinet a fait déclarer aux cabinets européens qu'il rendait la Sardaigoe res ponsable de tout débarquement des corps francs italiens sur le territoire autrichien. A ce que prétend la Correspondance auto- graphiêe, l'Empereur a signé une nouvelle et large amnistie pour les émigrés hongrois. Elle sera publiée dans quelques jours. On lit daos VOst-Deutsche-Post du 22 L'archiduc Ferdinand-Maximilien et l'archi duchesse Charlotte partiront, dit-on, pour Madère daos le courant du mois prochain, pour aller voir l'Impératrice. L'hiver est très-rigoureux dans toute la Russie mais c'est surtout dans les provinces sibériennes qu'il sévit d'une manière extraordinaire; bTobolsk, le thermomètre est presque constamment au- dessous de 3o degrés Réaumur. A l'honneur d'informer les Dames, qu'elle sera établie b la Foire le mois prochain, avec un grand assortiment de Qu'elle vend aux prix les plus modérés. Le Jeudi 14 Février 1861 et jour suivant, 10 heures du matin et 2 heures de l'après dînée, le Notaire résidant Ypres, procédera la maison mortuaire de Madame la Douairière Ramos di Casiilla, rue au Beurre, 37, en la même ville, la Vente de Meubles et d'Effets de Ménage consistant principalement en Chaises, Fauteuils, Tables de Nuit et autres, Secrétaires, Commodes, Buffets, Garde Robes, Lavabos, Lits ressorts et autres, Ciels de lits, en acajou, cérisier et sapin; Vases fleurs, Glaces, Pendules, Tapis, Tableaux, Porcelaines. Cristaux, Batterie de Cuisine, Quinquets, Poêles de salon et de cuisine, Matelas, Traversins, Oreillers et Couvertures de laine, Rideaux de lits et de fenêtres, Stores, Bain et beau coup d'autres objets. La Vente se fera au comptant avec augmentation de 10 0/0 pour frais, (i) qu'on se le dise.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 3