44me Année.
Mercredi 6 Février 1861.
N« 4,523.
pour la ville 6 fr. par an, pour le dehors fr. 7-50 p
4fr. pour 6 mois, 2-50 pocr FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour 6 mois, 2-
trois hois.
pocr 3 mois.
ÉrnÉMÉRIDES.
3 février 1653. RentréedeMazarin Paris.
4 1782. Prise de Saint-Christophe
par Bouille.
3 1500. Les Français évacuent Mi
lan.
6 1512. Les Espagnols lèvent le
siège de Bologne.
7PESS, 6 Février.
REVUE POLITIQUE.
Monsieur l'Editeur,
75
aai
PROGRAMME.
LE PROPAGATEUR.
1
L'empereur Napoléon a ouvert avant-hier en
personne la session législative de France par un
discours que le télégraphe a transmis immédiate
ment. Tout l'intérêt de la situation se résume
aujourd'hui dans la harangue impériale. La séance
a eu lieu avec l'apparat accoutumé, au milieu d'un
immeose concours de spectateurs.
Le discours de l'Empereur a été plusieurs fois
interrompu par des applaodissemeols, qui ont pris
nn caractère enthousiaste lors de l'hommage rendu
au courage et l'infortune du roi de Naples. L'éclat
et l'unanimité de celte adhésion, dans nn auditoire
aussi peu suspect d'esprit de parti, Inil donnent
un caractère sur lequel il est inutile d'insister et
que noua constatons avec une vive satisfaction.
Le discours impérial tiaile trois qoestions: la
question de l'Adresse en réponse an discours dn
trône, la question intérieure et la question exté
rieure.
A l'intérieur, la politique de l'Empereur se
propose principalement la prospérité de l'agricul
ture, de l'industrie et du commerce. S. M. sollicite
pour cela l'examen sérieox et libre et le concours
loyal du pays. A l'extérieur, cette politique se
défendra également de la révolution et de la
réaction. L'intervention éventuelle de la France
n'aura pour cause et pour limite que l'intérêt
et l'honneur français.
En somme, le discours de l'Emperenr n'a dissipé
aucune des obscurités qui entourent les pins grandes
questions européennes il annonce un dépôt de
pièces qui devront mettre les Chambres en roèsure
d'apprécier elles-mêmes la situatioo générale.
Cette énoociation a nne importance qui ne peut
échapper personne elle établit la participation
directe des corps délibérants des solutions qu'ils
seront dès lors moins appelés juger qu'à provo
quer. C'est une théorie constitutionnelle très-
différente de celle qui a semblé récemment prévaloir
dans le rapport de M. le président do Sénat.
La Patrie nous douoe un avaut-goût des ques
tions qui seront soumises au Parlement italien. Le
gouvernement piémontais demaodera d'abord h
l'assemblée de proclamer le galant homme roi
d'Italie; ensuite viendra l'affaire de l'empront de
5oo millions et de la mise sur le pied de guerre de
l'armée de terre et de la flotte; ou demaodera
encore au Parlement de vouloir prononcer la
dissolution des comités d'action et des autres
comités qui fonctionnent en dehors du gouverne-
mont. On peut juger par l'a de l'anarchie qui règne
en ce moment dans l'administration des dirers
Etats de l'Italie.
Avant la présentation de ces divers piojets, le
chef du cabinet lira un exposé de la situatioo
intérieure et extérieure de l'Italie, et il aonoDcera v
que des négociations voot être ouvertes avec les
cours de Rome et de Vienne pour arriver h no
arrangement amiable de la question romaine et
de la question de la Vénétie.
Le cabinet de Turio n'a pas d'arrangement h
proposer ce sujet. L'Autriche entend qu'on
ne l'attaqoe pas du côté de la Véoétie, et la cour de
Rome a le droit d'exiger qu'on loi restitue les
provioces qu'un gouvernement osnrpateor loi a
audacieusement eolevées. Les arrangements amia
bles consistent donc purement et simplement pour
la Sardaigne déclarer, d'une part, que l'Autriche
ne sera point inquiétée dans la Véoétie, et, d'autre
part, que le Saiot-Père sera remis en possession des
provioces qu'on a violemment détachées de ses
Etats. Voilà les seules négociations auxquelles
le Saint-Père et l'empereur François-Joseph puis
sent consentir.
C'est dimaoche qu'on a procédé, dans tonte
l'Italie, au scrutin de ballolage pour la nomination
des députés qui n'ont pas obtenn dans le vote do
37 janvier une majorité suffisante. Le nombre de
ces élections complémentaires est d'environ i5o.
Le bulletin do Moniteur croit non-seulement que
les résultats ne viendront pas diminuer la majorité
actuellement acquise au ministère en faveur de
la paix, mais qu'ils l'accroîtront encore.
Les affaires dano-allemandes semblent devoir
définitivement entrer dans une phase pacifique
telle est du moins l'espérance que permettent de
coucevoir aujourd'hui les correspondances de Co
penhague. D'après ces correspondances; l'Angle
terre, la France et la Russie auraient eogagé
le gouvernement danois h aborder franchement
les moyens de conciliation et enlever ainsi tout
prétexte l'Allemagne d'intervenir mililaire-
ment. Ou ignore encore quelle sera la réponse
dn cabioet de Copenhague; mais la médiatioo des
trois grandes puissances est certainement de natnre
a exercer une grande influence sur ses décisions.
Les soirées musicales de l'estaminet dn Sultan
continuent d'attirer une grande affluence de monde;
le public semble y prendre uu iotérêt toujours
croissant, et leur accorder ses sympathies. Tous les
morceaux exécutés jeudi ont obtenu des suffrages
flatteurs, ils ont été chaleureusement applaudis.
L'ouverture de Tancrède et celle du Barbier de
Sévilie, ainsi que l'air de la Favorite semblent
surtout avoir fait plaisir.
La fantaisie pour hautbois a été habilement
exécutée, bien que l'état de l'atmosphère de la
salle coutrariât visiblement l'exécutant qoi avait
accepté la tâche de se faire entendre sur cet
instrument qui préseute des difficultés de plus
d'uu genre.
La romance chantée par un ouvrier a été dite
avec aplomb, verve ei naturel, le chanteur a eu
la satisfaction de se voir rappeler, et a tépété son
dernier cooplet.
N'oublions pas de mentionner la charge chantée
par M. Michel, avec un délicieux comique, et qui
a excité daDs tout l'auditoire nn fou rire, et des
bravos prolongés.
Somme tonte, il est permis d'admettre que
la soirée dont j'essaie, dans ce compte rendu, de
vous peindre la phy sionomie, a fait plaisir, et
j'ajouterai que les dispositions des personnes qni y
ont assisté sont de nature h encourager les artistes
qui consacrent leur temps et leurs talents au sou
lagement de leurs compatriotes malheureux.
La dernière recette s'est élevée h 39 francs, et
celte somme, jointe aux ressources dont disposait
déjà le cercle des artistes réunis les a mis même
de venir en aide bien des familles nécessiteuses,
qni bénisseot en ce moment, et les personnes qoi
sont venues apporter lenr obole au Sultan, et ceux
qoi les y ont cooviées.
De la soirée musicale qui sera donnée le Jeudi y
février, 8 heures du soir, l'estaminet do Sultan,
par le cercle des artistes réunis.
PREMIÈRE PARTIE.
1. Ouverture de la Pie voleuse.
2. Romance.
3. Air varié pour flûte.
4. Galathée. Air pour voix de Soprano.
DEUXIÈME PARTIE.
1. Ouverture de la Dame blanche.
2. Duo de Guillaume Tell.
3. Romance.
4. Chœur.
5. Conplets la Pitié. Demandé.
L'Association générale belge pour obtenir le
cour» légal de la monnaie d'or a convoqué un
meeting -qui doit se tenir la salle gothique
de l'hôtel-de-ville de Bruxelles, dimaoche 10
courant, 1 heure de relevée.
Les villes qui enverront des députations au
meeting sont Turohout, Anvers, S'-Trond, Lou-
vain, Alost, Ninove, Atb, Soignies, Mons, Tournai
et Gand. Le comité de Gand s'est chargé de
recueillir les adhésions des villes des deux Flandres.
Dans la liste des jurés appelés siéger pendant
la 1" série de la 1" session de 1861, de la cour
d'assises de la Flandre occidentalequi s'ouvrira
le 18 février, sous la présidence de M. le conseiller
Delecourt, nous remarquons les noms suivants
MM. B. Cibiile, receveur Staden.
D. Del va-Van den Berghe, conseiller Wer-
vicq.
A. Hy nderick, propriétaire b Vlamertinghe.
H. Van Ackere, marchand Meoin.
Eug. Van Ouver-Salon agent d'affaires,
Westoutre.
J. Van de Voorde, cultivateur Moorslede.
B. Ramoen, propriétaire, Poperinghe.
R. Willems, propriétaire et conseiller com
munal, Dixœude.
0. Casteleiu-Vao Hille, conseiller communal,
Dixmude.
G. De Breyne-Dubois, propriétaire, Dixmude.
P. Forrest, notaire, Wervicq.
B. Vetwilgben, propriétaire, Dixmude.
J. Launoye, btasseuf, a Menin.