2 DÉPÉGUE TÉLÉGRAPHIQUE. ANGLETERRE. FRANGE. ACTE OFFICIEL. Uo arrêté royal du 26 janvier porte Confor mément h la demande de la Société concessionnaire do caDal de Bnssoyt b Courtray, la disposition formant le 5* de l'art. 1" do règlement de police et de navigation de ce canal porté par l'arrêté du 27 septembre 1860 est rapportée et remplacée par celle ci-après Art. 1". Aucun bateau n'est admis dans le canal et ne peut y naviguer 1*...; 2*...; 3* Si sa hauteur, au-dessos de l'eau, excède 3m5o sur l'axe longitudinale du bateau et 2m5o sur les bords. NOUVELLES DIVERSES. Mardi on a retiré des eaux d'un fossé longean t le chemin de Houtezaenlevaert-alraet, Pollin- chove, le cadavre de la femme Decao, âgée de 70 ans, qui y était tombée accidentellement. Dans la noit de vendredi h samedi,, uoe tentative de vol a été commise au préjudice de la veuve De Smedt, cabaretière, demeurant a Beveren lez-Ronsbrugghe, mais aux cris poussés par la veuve les volenrs se sont enfuis. Le 3o janvier, dans la matinée, un incendier a éclaté daus la fabriqoe de MM. les frères Tack* h Menlebeke. Grâce b de prompts secours, on a pu maîtriser rapidement le feu. Le dommage monte h environ 1000 fr. Le tout était assuré par plusieurs compagnies. L'Association gantoise pour obtenir en Belgique le cours légal des monnaies d'or continue activement ses travaux. Afin de donner plus d'activité et de force h ses démarches, l'Association a résolu de convoquer on grand meeting auquel assisteront des députations de tout le pays. La graode salle gothique de l'Hôtel-de- Ville a été accordée au comité pour cette réunion, qui aura vraisemblablement lieu le dimanche 10 février. Plusieurs correspondances ont déjh parlé de la visite probable de l'arcbiduc Maximilien et de la princesse Charlotte, sa femme, b notre famille, royale b Bruxelles. Des nouvelles reçues récem ment de Trieste semblent confirmer ce bruit. L'arrivée b Bruxelles de LL. A A. IL et R. est aononcée pour le courant de ce mois. Le corps professoral de l'université de Bruxelles s'est assemblésponlanément propos des deroiers votes de la Chambre sor la loi concernant l'enseigoemeot supérieur, et a décidé, tunani mité, qu'une pétition serait adressée bla Chambre pour demander le maintien du vote relatif an 1 établissement de l'examen écrit et b la suppression des certificats. La pétition a été rédigée séance tenante et signée de tous les professeurs sans exception. Un assassinat a été commis, dans la commune de Steenhuffel (arrondissement de Bruxelles), mer credi dernier 5o janvier. La fermière Van Steen, mariée seulement depuis six mois, se trouvant seule au logis, ce jour-lb, a été attaquée par des scélérats qui, après l'avoir blessée mortellement, se sont emparés d'une somme de 200 fr. Lorsque le mari de la victime rentra b 5 heures du soir, il trouva la malheureuse respirant encore et ayant deux larges blessures b la gorge ^t derrière l'oreille. Elle ne tarda pas b rendre le dernier soupir. Berlin, dimanche, 3 février. Le général de La Marroora a déclaré b plusieurs reprises que le Piémont n'a pas l'iolentiou d'atta quer la Vénélie. Il n'a pas fait d'autres déclarations. Le Punch est le Charivari de l'Angleterre. Son dernier uuméro renferme un aven effrayant de là misère qui règne en Angleterre, dans le pays où s'épanouissent côte b côte le protestantisme et;la philantrophie, dans le pays le plus'ricbeet le plos heureux du monde. Il faut que le mal soit arrivé b on bien haut degré, pour que le fier John Bull se résigne b une si homiliante confession. Le Punch met en regard une écurie et une chaumière, appartenant au même landlord. Au bas du dessin de-la chaumière, M. Punch dit au land lord*: La disposition de votre écurie est excel lente; avec-vous l'intention de faire quelque chose de semblable ici? Au-dessous de l'écurie, le landlord répond Oui, M. Ponch, cette dis position es: excellente c'est propre et net, il y a de l'air et de la lumière, drainage parfait, ventila tion bien ménagée, bonne nourritore, bonne eau et bon traitement. La pétition suivante, imaginée pat le* Punch, donners une idée du spectacle que présentent la chaumière et l'écurie. PÉTITION D'UN PAYSAN ANGLAIS A SON LANDLORD ANGLAIS. Le paysan anglais soussigné représente hum blement b Votre Honneur Que le pétitionnaire s'étant hasardé b prendre la liberté (veuillez le lui pardonner) de jeter uo coop d'oeil dans les écuries de Votre Seigneurie (sans aucune mauvaise iotjenlion, je le déclare solennellementje ne voudrais pas prendre une paille sans permission), il s'est aperçu que si la sollicitude, les soins bien entendos et la bonté ont jamais été maoifestés envers les animaux, c'est bien dans l'écurie susdite de Votre Honneur; Que la résidence dans laquelle Votre Hon.- neur place si humainement ses chevaux est bien bâtie, sèche, bien aérée, parfaitement pavée, bien pourvue d'eau; que l'écoulement des liquidesyest parfait, la lumière bien distribuée, et que la créa ture qui ne serait pas contente d'une telle habita tion ne peut être qu'une bête; a Que les dispositions prises pour la santé et le confort des chevaux de Votre Honneur paraissent parfaites au pétitionnaireet doivent rendre les animaux heureux b l'intérieur, et disposés b exécu ter b l'extérieur tous les travaux qpe Votre Honueur peut leur imposer; Que (contrairement b ce qui existe dans l'habitation du pétitionnaire, qoi vous demande bien pardon de parler d'une pareille demeure), il y a des places séparées pour les chevaux de Votre Honneurde sorte qu'ils dorment chacun b leur place, sans risquer de se gêner mutuellement; Que le pétitionnaire, connaissant la bonté d'âme de Votre Honneur, qoi se montre dans ces dispositions prises pour les animaux, et dans mille autres actes de Votre Honneur, pour ne pa^parler de l'épouse de Votre Honneur et des jeunes ladies (auxquelles toutes je souhaite une bonne aooée, si je puis me permettre cette hardiesse), prend la liberté de croire que VotreHooneur ne peut con naître que la chaumière du pétitionnaire est mal bâtiehumide,-mal aérée, mal planchetée et si froide que pendant l'hiver, le seul moyen pour le pétitionnaire et sa famille de conserver un peu de chaleur et de ne pas mourir de froidest de coucher pêle-mêle, les adultes, les enfants, les gar çons et les filles, dans une seule et misérable cham bre, dans laquelle ils sont b moitié empoisonnés par l'air corrompu, pour ue rien dire de plus qui poisse offenser la délicatesse de Votre Hooneur. En conséquence, le pétitionnaire, pour loi, poor sa femmepour ses quatres enfants déjb grands, pour ses cinq autres plus petits, Prie humblemeut Votre Honneor, De vouloir bien gracieosement consentir A LE TRAITER COMME UN CHEVAL. Et le pétitionnaire priera et travaillera tou jours pour Lui, etc. Il n'y a rien d'exagérédans ce tableau du Punch. Nous le recommandons b l'attention de tous les admirateurs de la philanthropie anglaise, b tous les infatués des doctrines du pur libéralisme, b tons les détracteurs des œuvres catholiques et du gouver nement catholique du Saint-Père. L'Angleterre seule présente des scènes de misère et de dégrada tion dans une proportion qui ne se voit chez aucoo autre peuple civilisé; il u'y a nulle part uoe misère morale et matérielle aussi profonde; uoos nous tromponsla misère matérielle alteiot la même profondeur en Irlande; l'Angleterre jugera si cela peut la justifier.. On parle beaucoup du Figaro, qui serait accusé d'avoir parlé politique. Le véritable motif ne serait pas celoi-lb. Dans un de ses derniers numéros, le Figaro aorait plaisanté assez vivement les gens qui pour faire valoir quelque affaire industrielle, se disent tout bas il1orny< en est. Le Figaro, rap pelant cette anecdote, aurait parlé de Jud et dit On rattrapera Jud... M'orny en est. Un drame épouvantable, dit le Journal de Loir-et-Chers'est accompli, le 25 janvier, dans la forêt de Chouzy Un sieor Klein, âgé de 28 ans, ex-sergent au 72* de lignemarié depuis sept semaines b une jeune fille deBlois, partit de Chouzy avec sa jeune femme sous* prétexte de promenade, et se dirigea avec elle vers la forêt. Tout en marchant ils péné trèrent dans un petit taillis appelé les Bras-Longs, sitoé b 3o mètres de la route d'Herbahlt. Arrivés au centre de ce bois, les époux s'assirent. Bientôt, et quoique le* lieu el la température y aidassent peu* la. femme Klein s'endormit. Alors* pendant son sommeil, le mari, qoi s'était pourvu de deux* pistolets, appuya leeaoon de l'ao d'eux sur le front de la jeuoe femme et lâcha la détente une partie de la charge alla ressortir près de l'oreille droite* tandis que l'autre se logeait dans le cerveau* La; malheureuse, quoique grièvement blessée, se releva bientôt tout d'un bond, et de ses deux mains se comprimant la tête d'où le sang s'échappait avec abondanceelle eut encore la force de s'éloigner do lien de l'événement deéoo mètres environ et de gagner l'habitation d'un nommé Roy, vigneron au Champ- Videau, qu'elle supplia de courir au secours de son mari. L'artisan s'empressa de se rendre b cette pres sante sollicitation, mais quand il arriva su lieu désigné, Klein gisait inanimé, renversé sur le dos et baignant dans une mare dè sang. Il s'était tiré dans la bouche un coup de pistolet; la voûte pala- tine avait été perforée et un caillot de sang fermait l'ouverture de cette affreuse plaie. D'après la dé claration du médecio, la mort a dû être iostaotanée. Outre l'arme homicide, une autre, chargée, était b terre, près du cadavre, ce qui fait supposer qu'après avoir déchargé un pistolet sur sa femme, Klein avait rechargé ce même pistolet, dans la crainte de se manquer avec celui qu'il tenait en réserve. Gomme il n'y a pas d'effet sauscause, on attribue celle de cet assassinat b la découverte des mensonges de Klein, qoi aurait trompé la famille de sa fèmme sur ses prétendues richesses et qui aurait, suivant le bruit public, commis un faux en écriture authen tique. Du 28 décembre au 16 janvier, il a été dis tribué par la poste de Paris, 2,534,282 cartes de visite. Le nombre des cartes de visite distribuées par la poste dans la journée du 3i décembre a atteint le chiffre de 28o,7o3;'celoi des cartes dis tribuées dans la journée du 1" janvier n'a pas été moindre de 53o,835. Le g'oslot de la loterie de Lille vient d'être gagné par deux grenadiers dn 1" régiment de la

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 2