44mt? Année.
No 4,525
10 Février 1814. Bataille de Champaubert.
11 1814. Bataille de Montmirail.
12 1554. Supplice de Jane Grey,
reine d'Angleterre.
13 1689."Les communes d'Angle
terre défèrent la cou
ronne Guillaume d'O
range.
Par la miséricorde de Dieu et la grâce du
Saint Siège apostolique, Evêque de Bruges,
prélat domestique de Sa Sainteté et assis
tant au trône pontifical,
Au clergé et aux fidèles de notre
diocèse, salut et bénédiction.
Nos Très Chers Frères!
LE PROPAGATEUR.
pour la ville 6 fr. par an,
4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour
trois mois.
FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE.
pour le dehors fr. 7-50 par
an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75
pour 3 mois.
ÉPIIÉMÉR1DES.
7?^S2S s 13 Février.
REVUE POLITIQUE.
Les nouvelles suivantes de Gaëte, sont du 6
hier, trois heures du soir, une poudrière près
de la porte de terre a fait explosion sans que
Ton en connaisse la cause. Le général Traversa
et une cinquantaine d'hommes sont ensevelis
sons les décombres des batteries et des maisons
voisines, et ta brèche est ouverte l'extrémité
du front de mer, par suite de celle explosion.
Aussitôt, toutes les batteries assiégeantes ont
dirigé sur ce point un feu injernal. La place
a répondu vigoureusement et forcé les as
siégeants disséminer leur feu, A la tombée
'de la nuit, la place a reçu l'ordre de ralentir
considérablement son tir, que l'obscurité ren
dait très incertain. Les Piémonlais ont bom
bardé constamment jusqu'à minuit. Alors ils
ont ralenti, sans cesser, jusqu'au jour. L'esca
dre entière a tiré avec fureur toute la nuit. Mais
la moitié des coups se perdaient dans la mer.
Plusieurs navires sont endommagés. C'est un
second échec pour la flotte. Le total des coups
tirés par les Piémonlais est de plus de quinze
mille. Les pertes causées dans la place par le
feu des assiégeants sont inférieures celles du
22 janvier. La fumée s'échappe de plusieurs
maisons. La résolution du Roi est toujours in
ébranlable. La garnison est intrépide. Le gé
néral duc de Sangro et le général Ferrari sont
parmi tes morts, ainsi qu'une religieuse fran
çaise et le comte Auerspers; le major Sangro
San Severino a eu les jambes amputées.
On s'occupe bèaucoup Turin de la pro
chaine ouverture du Parlement italien. Un
journal piémontais, la Libie Par oie, prétend que
le roi galant-homme dans son discours, cher
cherait rassurer l'Autriche et l'Allemagne
au sujet d'une attaque contre La Fénélie. On
oublie que les déclarations n'ont de valeur que
par leur conformité avec les actes qui les sui
vent. et l'on ne pourrait probablement s'empê-
cher, Tienne, de se rappeler que le gouverne
ment sarde avai' également protesté contre
toute attaque du royaume de Naples, et
désavoué la troupe d'aventuriers qui n'était,
en réalité, que sa propre avant garde.
Une autre feuille, dont le nom seul est un
significatif indice des secrètes pensées du Pié
mont, la Veuezia, croit pouvoir assurer que la
]Sardaigne marche maintenant d'accord avec
la France au sujet de la question romaine, et
que d'ici peu de temps auront lieu les pre-
mières opérations efficaces contre le simulacre
i de pouvoir qui siège Rome. C'est au Sénat
et au Corps législatif de France qu'il appar
tient de répondre, dans t'adresse l'Empereur,
au langage injurieux deïa feuille piémonlaise.
L'Assemblée législative de la ville de Franc
fort a adopté deux propositions qui ont une
portée politique la première demande que le
représentant de la ville la Diète fédérale se
prononçât contre la motion de Hesse-Darmstadt
sur VAssociation nationale; la seconde réclame
tétablissement d'un pouvoir central pour l'Al
lemagne.
En même temps que les journaux anglais et
plus particulièrement les journaux ministériels
insistent pour le rappel de l'expédition fran
çaise de Syrie, le Daily-News publie une lettre
de Beyrouth qui contient textuellement la
phrase suivante Sur tous les points du pays
les musulmans déclarent qu'aussitôt que les
troupes françaises auront quitté le territoire
Syrien, ils procéderont un massacre en masse
pire que le précédent. La lettre entière est
une réponse excellente aux déclamations hai
neuses du Morning-Post.
Les lettres de Turquie nous apprennent que
Conslanlinople est toujours en proie une crise
commerciale des plus grandes qui amène
chaque jour ta déclaration de nouvelles fail
lites.
Les dernières nouvelles des Etals-Unis sont
du 5o janvier et signalent de grands efforts
déployés dans le Nord pour empêcher la séces
sion du Sud. Un compromis s'élabore sur les
bases proposées par le sénateur Criltenden, et
une députation de banquiers et de négociants
de New- York s'est rendue Washinglon pour
faciliter ces arrangements.
iiiT Çi 7 iTi dH ii
JEAN-BAPTISTE BIALOU,
Nous craignons que la série des crimes et des
forfaits qui souillent, depuis deux ans, le sol de
l'Italie, et que surtout les humiliations et les spolia-
tioos que subit Notre Sainte Mère l'Église, ne
soient pour plusieurs d'entre vous, une source de
troubles, une pierre de scaudale, un sujet de ten
tation; c'est pourquoi nous croyons devoir vous
rappeler en peu de mots, l'occasion du saint
tetpps du Carême, les raisons pour lesquelles Dieu,
qui gouverne le monde par sa toute puissance et
sa sagesse ioiiuie, peunei quelquefois la persécu
tion des bons et le triomphe des méchants.
Le premier de ces motifs, N. T. C. F., est la
punition des méchants eux-mêmes
Lorsque Dieu voit qu'ils s'écartent de lui pour
se laisser aller au penchant de leurs passions et de
leurs instincts pervers, qu'ils repoussent les avis
secrets qri'il leur donne au fond de leur conscience,
et les avertissements qu'il leur prodigue par la
voix de sou Eglise, il se retire d'eux, il les aban
donne au courant qui les entraîne, il permet qu'ils
amassent au-dessus de leurs têtes des trésors de
colère et de vengeance, et en attendant que le jour
de sa justice arrive, il les regarde les suitles
tolère, pour les traiter alors seloo leurs oeuvres et
les punir selon leurs mérites.
Vous savez, N. T. C. F., que les payens, avant
d'offrir h leurs fausses divinités, les victimes qu'ils
leurs destinaient, les couronnaient de fleurs, les
oruaieot de guirlandes et les conduisaient au tem
ple, en triomphe, au milieu de flots d'encens, et
avec des chants de joie et d'allégresse. Vous avez
là, N. T. C. F., une vive image du sort des mé
chants que Dieu abandonne aux instincts de leur
perversité! Eux aussi se couronnent de fleurs,
s'entourent de parfums, savourent les louanges des
hommeset semblent triompher de Dieu mais
a l'heure où ils y pensent le moins, ils disparaissent
de la terre et sont cités au tribuual du Souverain
Juge, où un arrêt de mort vient tout-à-coup les
précipiter dans un abîme éternel!
Le triomphe des méchants en ce monde est donc
un premier effet de la justice de Dieu sur eux, et
un commencement de son équitable vengeance.
Dieu permet aussi le triomphe des méchants
pour éprouver les bons. Heureux l'homme, dit
l'Apôtre S'- Jacques, qui souffre la ten talion car
lorsqu'il aura été éprouvé, il recevra la couronne
de vie. Parceque vous étiez agréable au Seigneur,
dit l'ange Raphaël Tobie, il fallait que la
tentation vous éprouvât. ne dit point Dieu
vous a éprouvé, parceque vous l'aviez offensé
mais pareequ il vous aimaitil a mis
l'épreuve votre constance et votre amour. Le
disciple, dit le divin Sauveur, n'est point au-
dessus de sou maître s'ils m'ont persécuté, ils
vous persécuteront. Mais ne craignez point ceux
qui De peuvent donner la mort qu'à votre corps;
craignez plutôt celui qui peut précipiter votre
corps et votre âme dans le feu éternel. Fidèle
ces leçons, l'Apôtre invite les fidèles souffrir
courageusement les outrages, les persécutions,
les spoliationsUs supplices la mort même
afin qu'après avoir souffert avec Notre Seigneur
et pour lui. ils soient un jour glorifiés avec lui
car telle est la condition des chrétiens dans ce
monde, qu'ils n'arrivent au bonheur éternel
que par les voies de l'humiliation et de la pé
nitence, Tje divii4 Sauveur disait Quand j'aurai
été élevé sur la croix, j'attirerai tout moi, c'est-
à-dire quand j'aurai subi le comble des outra -
ges et des injustices, c'est alors que je triom-
'plierai de la mort et de l'enfer c'est alors que
je bâtirai mon église et que j'y rallierai toutes
les nations de la terre. Comme lui nous devons
souffrir pour vaincre; nous devons subir la
tentation pour mériter la couronne éternelle.
Et que sont uos teniatioos et dos épreuves N.
T. C. F., en comparaison de celles qu'ont subies
les SS. Martyrs, alors qu'on les arrachait du sein de
leurs familles que l'on immolait un enfant bien-
aimé sous les yeux de ses parents ou une mère
chérie sous les yeox de son fils; alors qu'on leur
coupait les membres les uos après les autres, qu'on
leur infligeait une agoDie lente, une mort prolop-
gée? La cruauté des tyrans n'ébranlait point leur
courage parce qu'ils savaient que ces toarments
étaieui pour eux le gage du bonheur.